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Confédération paysanne du Faso : Le SOS des paysans

Publié le mardi 14 décembre 2004 à 07h06min

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La confédération paysanne du Faso a rencontré la presse le 10 décembre dernier, pour faire le tour d’horizon des sujets brûlants au sein du monde rural. C’est sa première sortie officielle à la veille de la journée nationale du paysan qui aura lieu le 17 décembre.

Réunis autour du président , François Traoré, les membres de la confédération ont abordé l’organisation de la journée nationale du paysan à Gaoua le 17 décembre prochain. Mais, il a surtout été question au cours des échanges, des difficultés d’écoulement des produits locaux tels le riz et le lait et la nécessité pour les pouvoirs publics de réagir en protégeant la production locale.

La journée nationale du paysan (JNP) sera à sa neuvième édition et tout indique qu’elle prendra une nouvelle tournure. Cette fois-ci, la CPF est en première ligne dans l’organisation de cette journée. Et François Traoré a déjà donné le ton". Tout ce que n’a pas été résolu lors des précédentes éditions sera de nouveau mis sur la table à Gaoua". Les JNP sont une occasion de discuter des problèmes de la filière agricole directement avec le gouvernement. Cette année, annonce la CPF, nous allons donner notre position par rapport à consommation des produits locaux".
La problématique de la commercialisation du riz local, a été développé par Lancina Berthé du comité interprofessionnel du riz (CIR-B).

Depuis les indépendances, le Burkina produit du riz. Aujourd’hui, les plaines produisent 1/3 des besoins nationaux. Mais pour le responsable du CIR-B, le riz local est mal connu et les paysans plus pauvres depuis le désengagement de l’ Etat des secteurs de production. Le riz local a du mal à entrer dans les habitudes de consommation. Les prix et la qualité ont alors été évoqués comme contraintes défavorables au riz local. Pour la CPF, si le riz importé arrive moins cher au Burkina c’est dû au fait qu’il est subventionné.

Et sa qualité est douteuse, soutient Dipama, secrétaire exécutif du CIR-B. Car, "c’est du riz vieux de 5 à 10 ans que les pays du Nord deversent sur le marché africain". Maurice Oudet, père blanc du service d’édition en langues nationales (SEDELAN) d’enfoncer le clou- " c’est ici que j’ai découvert que la brisure de riz était consommée par les populations, alors qu’en Europe, c’est la volaille qui en consomme.

Interpellé sur la nécessaire promotion du riz local et des produits locaux en général, le président de la CPF est catégorique " nous les producteurs, ne pouvons tout faire. Produire de la qualité, s’est notre affaire. Il faut que les autres jouent leur partition".

De façon générale, les conférenciers en appellent à un commerce plus équitable, s’inscrivant dans la logique de la campagne régionale soutenue par Oxfam international. Cette compagne s’appuie sur les acquis de 2003 qui a eu pour résultat le blocage des négociations de Cancun. Il s’agit de faire la campagne contre les subventions sur le coton et le riz. Deux millions de signatures, tel est l’objectif de la campagne pour un commerce équitable qui va couvrir l’année

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