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Elections couplées 2012 : l’ambiance véritable manque dans les états-majors des partis, malgré l’ouverture de la campagne

Publié le mardi 20 novembre 2012 à 02h18min

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Elections couplées 2012 : l’ambiance véritable manque dans les états-majors des partis, malgré l’ouverture de la campagne

Au troisième jour de la campagne électorale pour les élections couplées du 02 décembre, l’effervescence politique se fait encore attendre. Même au niveau de la base de certains partis politiques, on ne sent véritablement pas le déroulement de cette période de rayonnement des formations politiques.

On le sait, les partis politiques sous nos tropiques n’ont pas les mêmes capacités financières et organisationnelles ; mais le minimum en matière d’animation, de communication, de mobilisation, doit pouvoir être assuré au niveau du centre de décision du parti en lice. Si au siège du Mouvement africain des peuples (MAP) il y a une secrétaire en mesure de donner quelques légères informations sur la conduite de la campagne par ce parti, l’accès aux bureaux du Parti de la renaissance nationale (PAREN) en ce jour 19 novembre n’a pas été possible à notre passage. La base de ces partis ne donne pas encore à vivre la campagne électorale.

A la direction nationale de la campagne du CDP, l’ambiance attrayante (musique à très forte sonorisation, grosses voitures dont certaines manquent d’espace pour se garer sans déranger la circulation, personnel majoritairement jeune et visiblement très mobilisé), et l’organisation est appréciable ; mais on n’a pas le temps pour accorder une interview, encore que apparemment tout organisateur de la campagne ne peut répondre au non du parti. Ce personnel jeune s’active dans les locaux de la direction de la campagne, locaux bien équipés de matériels informatiques de dernière génération. En tout cas, de gros moyens sont déployés pour la conquête de l’électorat.

A en croire, Léonce Zagré, secrétaire à la jeunesse du bureau politique de l’UPC, par ailleurs membre de la direction nationale de la campagne en court, « l’UPC a commencé sa campagne électorale effectivement le 17 novembre autour de 0h ». Et depuis, la campagne bat son plein à travers affiches et « meetings inondés de monde ». Des constats, il ressort, selon M. Zagré, que « les Burkinabè ont réellement soif du changement », et d’ajouter, « le temps du changement est arrivé ».

« On est à trois jours du début de la campagne, et on n’a pas la totalité des spécimens », déplore M. Zagré, tout en indexant la CENI qui est, selon lui, à l’origine de cette situation. « On est obligé d’aller chaque jour à la CENI pour voir si nos spécimens sont disponibles ; ce qui ne nous permet pas de nous concentrer sur l’essentiel », a indiqué M. Zagré.

Malgré tout, à entendre M. Zagré, l’UPC travaille. « Jusqu’au 25 novembre, nous tenons des meetings par arrondissement spécifiquement au niveau du Kadiogo ; et après, les militants vont faire la campagne de proximité pour tenter de convaincre davantage l’électorat à aller voter, mais surtout voter l’UPC », a confié M. Zagré.
L’ambiance au sein des locaux du « parti du Lion » n’est pas encore des plus remarquables. On croirait à une petite fête, en passant devant la porte du siège du parti. Mais une organisation appréciable est mise en place.

Même si tous les partis en lice pour les Législatives-Municipales du 2 décembre prochain tentent par divers moyens de convaincre les électeurs à adhérer à leur cause, l’ambiance des périodes de campagne, traditionnellement festive et incitative au vote, manque encore aux états-majors des partis et partant, dans la ville de Ouagadougou.

Fulbert Paré

lefaso.net

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