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Couverture médiatique de la campagne des élections couplées : Le CSC outille ses observateurs

Publié le mercredi 14 novembre 2012 à 12h18min

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Couverture médiatique de la campagne des élections couplées : Le CSC outille ses observateurs

Ils sont une centaine de personnes de niveau universitaire disposées à être déployés sur l’ensemble du territoire national pour servir en qualité d’observateurs de média pour le compte du CSC dans le cadre de la campagne électorale qui s’ouvre officiellement le 17 novembre 2012. Pour leur parfaite opérationnalité, ils bénéficient depuis ce 13 novembre à Ouagadougou d’une session de formation de trois jours. La cérémonie d’ouverture de cette formation a été l’occasion pour Béatrice Damiba, présidente du CSC, de rappeler le rôle de son institution dans l’organisation de la couverture médiatique des élections.

La période de campagne électorale, faut-il le rappeler, est l’occasion pour les différents candidats en lice de s’exprimer par divers canaux dont la plus convoitée reste la presse, pour conquérir l’électorat. Cette place de la presse dans la communication électoraliste tient sans doute à l’influence décisive des médias sur les opinions publiques, faisant d’eux un enjeu de positionnement dans la conquête du pouvoir politique.

Au regard du caractère stratégique de l’information que livrent les médias en cette période de campagne électorale, la nécessité de renforcer le contrôle de l’offre informationnelle s’est imposée. Ce contrôle vise notamment à vérifier le contenu des informations médiatisées et le respect par les médias des règles non seulement d’égal accès au sein des médias d’Etat au profit des partis politiques en compétition, mais aussi de pluralisme, d’équilibre ou, à tout le moins, d’équité, que doivent observer l’ensemble des médias autorisés à couvrir les activités politiques de la campagne électorale. C’est justement à ce contrôle que se rapporte l’essentiel du rôle du CSC en période de campagne électorale, rôle dont le fondement se trouve, à en croire la présidente de l’institution de régulation de l’information dans notre pays, aussi bien dans la loi du 14 juin 2005 portant création du CSC (article 17), que dans le Code électoral (articles 188 et 189).

Concrètement, le CSC, s’attèlera avec ses seules équipes, à vérifier la diffusion effective des émissions parrainées. Il s’agit de cinq (05) émissions dont cinq minutes pour convaincre, les messages de la campagne, programmes croisés (conçues pour être diffusées à la radio et à la télévision nationales), les pages de la campagne, et un numéro spécial de fin de campagne (à paraître dans les colonnes du quotidien d’Etat Sidwaya).

L’appui de ces observateurs interviendra dans le contrôle du pluralisme qui veut que tout média autorisé diffuse les messages et/ ou couvre les activités de tous ou plusieurs partis ou formations politiques en lice dans son rayon d’émission. Cet appui permettra également au CSC de vérifier, conformément à la règle d’équilibre, si les partis en lice ont bénéficié des mêmes espaces d’expression ou d’espaces de moindres différences, au sein du média. Ce qui est attendu de ces observateurs qui, dira Mme Damiba, constituent « de précieux relais » du CSC en période électorale, est donc clair. En effet, s’adressant de vive voix à ses futurs collaborateurs, Mme Damiba se veut assez explicite en indiquant « il s’agit pour vous de dégager, pour chaque parti politique, les temps d’antenne, de parole ou le nombre de pages affectés par les organes de presse de votre zone d’intervention puis de faire des fiches récapitulatives journalières qui vous permettront, à la fin de vos observations sur le terrain , de réunir les agrégats nécessaires à l’appréciation générale du pluralisme et de l’équilibre de l’information au cours de l’élection ». Pour ce faire, ils seront dotés durant ces trois jours de formation, de connaissances relatives au cadre légal et règlementaire de la régulation de l’information en période électorale, ainsi que de matériels dont un poste radio, un enregistreur, leur permettant de capter et de suivre les émissions des médias et analyser le contenu desdites émissions.

Fulbert PARE

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