Le Conseil supérieur de la communication veut suivre de près le traitement de l’information fait par les médias pendant la campagne électorale entrant dans le cadre des élections couplées du 2 décembre 2012. Pour y parvenir, 100 observateurs de niveau universitaire, ont été recrutés et seront déployés dans les 45 provinces du Burkina. Leur mission : veiller à l’application des principes de pluralisme et d’équité des partis politiques dans les médias. C’est pour réussir ce challenge qu’une session de formation de trois jours, du 13 au 15 novembre, a été organisée à leur intention afin de leur permettre d’avoir des outils nécessaires à la mise en œuvre des directives du CSC.

Pendant les trois jours, plusieurs communications leur seront présentées : L’enjeu de l’information en période électorale, Le principe d’égal accès des partis politiques aux médias publics et la problématique du respect du pluralisme et de l’équilibre de l’information en période électorale, Le contenu des décisions et des recommandations du CSC réglementant la couverture médiatique des élections, Les délits de presse courants en période électorale, etc.

La présidente du Conseil supérieur de la communication, Béatrice Damiba, venue prodiguer quelques conseils à ses futurs correspondants, a relevé que le caractère couplé de ces élections fait que les enjeux sont énormes. Et ces enjeux, pour elle, reposent sur l’influence des médias sur l’électorat. C’est pourquoi, elle considère que l’information en période électorale devient stratégique, d’où la nécessité d’avoir un arbitrage.
Dotés chacun de radio, d’enregistreurs, etc., ces envoyés spéciaux du CSC écouteront les programmes des radios et télévisons sur l’ensemble du territoire. Ils devront également calculer chaque jour, les temps d’antenne consacrés aux différents partis tout en faisant des tableaux comparatifs.

Ces représentants de l’autorité de régulation de la Communication vont vérifier que les médias agréés, synchronisent effectivement les émissions parrainées par CSC avec la Radiodiffusion télévision du Burkina(RTB), conformément à leurs engagements. Mme Damiba a précisé que des superviseurs sillonneront le pays afin de s’assurer que les observateurs font le travail dans les règles de l’art. Au terme de leur mission, des rapports seront rédigés pour rendre compte de leurs missions sur le terrain. La présidente du CSC a fait observer à ses émissaires que de la qualité de leur travail dépendra la qualité du rapport global.

K. Anselme KAMBIRE et Liéhoun Dofinihami

Sidwaya