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Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

Publié le jeudi 8 novembre 2012 à 00h30min

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Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

Les Américains ont tranché net. Barack (has overcome), Barack Obama est réélu et restera le prochain président de la première puissance du monde pendant quatre autres années. Trêve donc de supputations, trêve de sondages aussi incompréhensibles les uns que les autres. Car, ils auront tous menti. Face au Républicain Mit Romney dont ils connaissent peu les capacités à faire face à la crise et à relever les défis d’une Amérique qui doit désormais se positionner plus grandement, plus fortement et plus respectueusement, les Américains ont préféré la continuité à l’inconnu.

Tout simplement. Pour dire non seulement que la victoire du « Black » Barack en 2008 n’était pas un fait du hasard, mais qu’ils préfèrent poursuivre avec lui le rassemblement, la construction d’une Amérique beaucoup plus forte, plus ambitieuse et plus rayonnante.
De cette élection présidentielle américaine, on peut retenir deux enseignements majeurs. Les Américains ont compris que la crise économique et financière mondiale, dont leur pays a aussi subi les conséquences, n’est pas le fait de leur président. Au contraire, par ce vote, ils confirment les efforts qu’il a accomplis pour y faire face et permettre à l’Amérique de ne pas s’effondrer.

Contrairement aux pays européens où tous les présidents sortants ont tous été balayés par des électeurs qui croyaient ou à qui on a fait croire qu’il suffisait tout simplement de faire partir le président en poste et la solution à la crise est bien tout trouvée. C’est ce qui est arrivé en France avec le départ de Nicolas Sarkozy malgré les efforts indéniables et le charisme que les Français lui reconnaissent. Malheureusement, c’est bien après son départ du pouvoir qu’ils le savent davantage. Aujourd’hui, les Français regrettent son départ puisqu’ils estiment qu’il serait le meilleur à faire face à la crise et à résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés en ce moment.
Le deuxième enseignement est que les Américains ne se sont pas laissés embobiner par les nombreux instituts de sondages qui font et défont les élections. Il est vrai que Barack était donné gagnant.

Mais l’écart entre les deux candidats était tel que cela pouvait bien influencer le jeu en faveur du candidat Républicain. Sans doute que c’est le contraire qui s’est produit. Ayant probablement compris que leur candidat pouvait perdre, les électeurs démocrates ont mis le paquet et sont sortis massivement, et avec leurs grands électeurs, ils ont reconduit leur candidat à la Maison Blanche. Sans commentaire. Du contraire en France où, une fois de plus, dès lors que les électeurs de la Droite (le camp de Sarkozy) avaient compris que les sondages donnaient leur candidat perdant, ils ont tous rengainé.

Certains hommes politiques (hommes comme femmes) et non des moindres, proches de la Droite avaient publiquement quitté les rangs pour ne pas être comptables de la défaite ou tout simplement parce qu’ils voulaient rester proches de la soupe après l’élection. Contribuant ainsi à la perte de leur candidat.

L’Amérique et les Américains viennent de nous donner ainsi une leçon de démocratie, de courage et de conviction politique. Rien ne s’acquiert dans la facilité, dans le découragement, dans la dénégation. Barack Obama aura donc quatre autres années pour poursuivre les grands chantiers de son programme dont la reforme du système de santé ; la lutte contre le chômage ou le redressement économique de la plus grande puissance au monde. Et il le peut. Puisque dans son premier discours après réélection, il a appelé au rassemblement de tous, promettant même qu’il travaillera avec son adversaire républicain. Pour construire ensemble leur pays. Une autre leçon qui veut que le terrain politique ou politicien ne l’emporte pas sur les grandes questions qui fondent une nation : la paix et le développement durable.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 8 novembre 2012 à 06:25 En réponse à : Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

    Oui c’est tout simplement une question de patriotisme, aimer vraiment son pays, être très fière de sa patrie contrairement à nos égoismes, insassiabilités financières, gloutonneries personne ne pense à personne chacun pour soi.

  • Le 8 novembre 2012 à 07:13, par Hamane En réponse à : Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

    Oui, ils sont bien pragmatique ces gens. j’aime dire que si on décidait ici au Faso que désormais le chef de famille doit être élu par les membres de sa famille, et que ça ne sera plus systématique le père ou la mère, dans nos famille polygames, le frère ainé (même encéphalopathie) qui a le plus consanguins sera élu au 1er tour. le frère le meilleure pour la famille aura moins de chance s’il a quantitativement moins de consanguins. en résume, ce n’est pas seulement au niveau du pays, de nos régions, villes, villages que nous ne savons pas voter l’homme de la situation même dans nos famille nous en savons pas le faire. nous nés, nous avons grandi et jusqu’en 2012 nous sommes rester égoistes. nous nous en foutons de l’homme de la situation peu importe son âge, son sexe, le degré de parenté ou villageoisité. nous ne votons que des gens culturellement (sang, village, ethnie, religion) proche de nous. une partie de notre malheur vient de là.

  • Le 8 novembre 2012 à 07:18, par Le frimeur En réponse à : Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

    De mieux en mieux audriane. Aujourd’hui au moins vous avez fait montre de vos capacités journalistique.belle analyse

  • Le 8 novembre 2012 à 07:20, par Le frimeur En réponse à : Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

    De mieux en mieux audriane. Aujourd’hui au moins vous avez fait montre de vos capacités journalistique.belle analyse

  • Le 8 novembre 2012 à 12:52, par John Johnson En réponse à : Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

    Bjr, je crois qu’il ne faut pas comparer a la France aux USA encore moins Mr. Sarkozy a Mr. Obama. Il ya plusieurs facteurs dont je ne veux pas rentrer en detail. Je suis au USA depuis 1982 d’origine Burkinabe of course. Prions pour sa protection pendant les 4 annees a venir. Je viens au BF regulierement et suis fier des Burkinabe. Ils sont vraiment courageux et des battants.

  • Le 8 novembre 2012 à 18:20, par Joe En réponse à : Autant le dire… : Bien pragmatiques ces Américains !

    C’ets dommage qu’un journaliste puisse faire des comparaisons aussi basses que celle-là. Deux peuples différents, avec des cultures différentes...
    Eh Américain n’est pas français dès !

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