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Palais de Justice : L’homme qui voulait tuer son ex-femme à la barre

Publié le lundi 5 novembre 2012 à 23h43min

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L’Express du Faso avait fait cas d’une violence conjugale dans sa livraison du 9 mai 2012 où dame Ouédraogo Mariam avait confié avoir échappé à la mort. Elle avait pour cela porté plainte contre Yacouba Ouédraogo (son ex-mari) pour coups et blessures volontaires et non-assistance à personne en péril. Plusieurs fois renvoyé, le dossier a finalement été retenu à l’audience du mardi 30 octobre 2012.
Mariam a 34 ans, et est mère de trois enfants qui ne sont pas de son ex-mari qui dit être âgé de 60 ans. Mariam et Yacouba étaient mariés. Plusieurs circonstances vont malheureusement mettre fin à leur union.

Elle a donc pris toutes ses affaires pour rejoindre sa famille. Ce fut le début d’une querelle entre elle, sa co-épouse et son ex-époux. Les trois s’accusaient mutuellement et lasse de cette atmosphère, la coépouse va convoquer Mariam à la gendarmerie. En réalité, Mariam regrettait avoir abandonné son foyer. Aussi, elle émettait régulièrement des appels nocturnes à sa co-épouse et à son ex-mari. C’est pourquoi, la co-épouse s’est plaint à la gendarmerie afin que cessent ces appels. Il s’agissait tout simplement d’une vengeance et les multiples reports du procès le justifient clairement.

A l’audience, les deux parties ne pourront s’entendre. Et Yacouba de s’en prendre à Mariam en tentant de la heurter à deux reprises avec son véhicule. La jambe fracturée, Mariam bénéficiera d’une incapacité temporaire de travail (ITT) de 90 jours. A la barre ce mardi 30 octobre, Yacouba n’a reconnu que partiellement les faits à lui reprochés. « Je ne voulais pas la heurter. C’est quand elle m’a proféré des injures que je n’ai pu me retenir ». Mariam, de même qu’une des témoins, soutiennent le contraire. Après les débats, et qui, de l’avis du substitut du procureur, ont bien été clairs, celui-ci a requis de relaxer Yacouba pour les faits de non-assistance à personne en péril pour infraction non constituée. Le conseil de la partie plaignante, Maître Yoni dans sa plaidoirie, a naturellement accusé Yacouba qui selon lui, a usé de sa position sociale.

Ce problème, a-t-il dit, a fait l’objet d’un écrit de Dé Albert Millogo, le président du Conseil constitutionnel. Se constituant partie civile, il a demandé le payement du préjudice subi : plus de 2 millions. Quant au conseil du prévenu, il soutient que c’est plutôt Mariam qui est sortie plus forte de ce procès. « Après l’accident, elle a juré qu’elle usera de tous les moyens pour punir son ex-époux. En réalité, elle n’a eu aucune lésion. Aucune fracture. C’est suite à sa déclaration dans L’Express du Faso qu’elle obtiendra une ITT de 90 jours. C’est d’ailleurs ce qui a conduit Yacouba en prison », explique le conseil au tribunal.

Maître Cissoko a demandé au tribunal de faire une bienveillante application des peines qui pourront être infligées à son client. Le tribunal dans sa délibération a condamné le prévenu à une amende ferme de 600 000 F CFA, mais aussi, au payement de 1 633 500 FCFA à la victime.


Il promet restituer le reliquat

Seydou et Hamza ont l’habitude de travailler ensemble. Ils font des échanges de marchandises et il arrive que Seydou prenne ceux d’Hamza pour les revendre. En juillet 2012, Seydou a pris avec Hamza de l’acide sulfurique d’une valeur de 1 200 000 FCFA. Parti le revendre, il ne ramènera que 600 000 FCFA, rassurant son ami que l’acheteur va restituer le reliquat deux jours après. Des mois vont pourtant passer et Hamza n’a toujours pas son argent.

Il va mener sa petite enquête au terme de laquelle il se rendra compte que la totalité des « sous » a été payée. Traduit en justice pour ces faits d’abus de confiance, Seydou reconnaît son acte. Il promet rembourser le restant de la somme si toutefois il venait à être libéré. Le parquet a demandé la requalification des faits en escroquerie, avec en sus une peine de 12 mois de prison ferme. Seydou a écopé 6 mois de prison avec sursis et le payement de 610 000F CFA au titre de dommages et intérêts en sus du reliquat à payer).

Rassemblés par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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