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Crise malienne : Tiéman Coulibaly à Kossyam pour faire le point de la situation à Blaise Compaoré

Publié le dimanche 4 novembre 2012 à 12h41min

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Crise malienne : Tiéman Coulibaly  à Kossyam pour faire le point de la situation à Blaise Compaoré

Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, a été reçu ce samedi, 3 novembre 2012, en audience à Kossyam par le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré ; au moment où des représentants d’Ansar Dine sont aussi à Ouagadougou pour rencontrer le même médiateur. Après une entrevue de plus d’une heure, Coulibaly était face à la presse, avec à ses côtés son homologue burkinabè, Djibrill Bassolé.

Sur l’objet de sa présence à la Présidence du Faso , le chef de la diplomatie malienne confie : « Une visite de courtoisie au président du Faso, pour venir faire un peu le point avec lui des situations qui nous préoccupent dans notre espace. Vous savez que depuis le début de ce qu’on appelle la crise malienne, la CEDEAO a désigné le président du Faso comme médiateur pour la double crise du Mali. Beaucoup de choses ont été faites depuis : deux rencontres à Ouagadougou qui ont suivi l’accord cadre et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Vous convenez qu’à cette étape de venir faire un peu le point avec le président et de discuter avec le ministre des Affaires étrangères de la suite ». Et d’ajouter : « Nous avons un agenda international très, très chargé. Dans quelques jours, nous irons à Abuja pour le conseil de médiation et paix de la CEDEAO qui sera suivi d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etats. Il convenait donc de venir Ouagadougou pour faire le point avec président du Faso ». Mais, M. Coulibaly est-il aussi là pour amorcer le dialogue avec le mouvement Ansar Dine dont des représentants séjournent également à Ouagadougou depuis vendredi 2 novembre 2012 ? Là, le diplomate malien, même s’il ne voit pas d’un mauvais œil la présence des éléments d’Ansar Dine puisque le médiateur doit bien s’occuper, s’est voulu très catégorique. En effet, il a indiqué qu’il n’était pas question pour lui de laisser filtrer le moindre détail des échanges qu’il a eus avec le médiateur sur le sujet. Sa réponse : « Non, je ne vous dirai pas ce que le président Compaoré m’a dit. Ce qu’il a dit, c’est peut-être à lui qu’il appartient de le révéler si c’est nécessaire aux médias. Moi, je suis venu faire le point, comme je vous dis, avec le médiateur de la CEDEAO, avec mon homologue par rapport à tout l’agenda que nous avons devant nous ». Mais, une chose semble sure : il n’est pas venu représenter le Mali à une table de négociation. En revanche sur la question de l’intervention militaire au nord Mali, Tiéman Coulibaly ne laisse planer aucun mystère. « Un cadre international est en train de s’organiser pour que nous puissions faire la part des choses entre le dialogue politique souhaité et souhaitable ainsi que l’intervention militaire pour débarrasser notre sous région de forces terroristes qui l’occupent », rassure t-il. Son homologue burkinabè est tout à fait sur la même longueur d’onde, que ce soit pour la poursuite du dialogue politique ou l’intervention militaire pour libérer le nord du pays.

« Nous souhaitons que les mouvements armés maliens, qui volontairement ou involontairement se sont alliés aux groupes terroristes, qu’ils se démarquent très clairement d’un certain nombre de méthodes pour essayer d’aller vers une espèce de normalisation de la vie institutionnelle du pays et un redéploiement de l’administration d’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Nous essayons par le dialogue d’atteindre ces objectifs. Nous souhaitons vivement que les protagonistes, en particulier les deux mouvements armés touaregs maliens que sont MNLA et Ansar Dine acceptent de rentrer dans ce processus de dialogue politique. Le processus que nous entamons ne fait en rien obstacle à la monté en puissance des forces puisque de toute façon nous aurons besoin de l’usage de la force pour mettre hors d’état de nuire les groupes terroristes qui ont pris possession des lieux », a expliqué Djibrill Bassolé. Sans préciser le moment que les représentants d’Ansar Dine seraient reçus par le Président du Faso, Bassolé a indiqué que le médiateur allait probablement leur réitérer les exigences de la CEDEAO, à savoir qu’ils doivent se démarquer de la terreur et du crime organisé.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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