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Enseignement supérieur : Un besoin de 1 910 milliards de FCFA pour normaliser les universités du Burkina Faso

Publié le mardi 30 octobre 2012 à 23h42min

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Enseignement supérieur : Un besoin de 1 910 milliards de FCFA pour normaliser les universités du Burkina Faso

Deux rapports d’études commanditées par le gouvernement du Burkina Faso sur l’enseignement ont été remis au Premier ministre Luc Adolphe Tiao, ce mardi 30 octobre 2012, à Ouagadougou. Les experts de l’éducation nationale se sont ainsi succédé à la primature pour remettre leurs rapports. L’un est relatif à l’enseignement supérieur et l’autre, à l’éducation de base. Des études qui ont en commun de faire l’état des lieux des enseignements au Burkina, de proposer des pistes pour normaliser et consolider les acquis pour un enseignement pertinent et de qualité dans notre pays.

« L’enseignement supérieur au Burkina Faso : diagnostic, défi et normalisation de ses institutions ». C’est ainsi qu’est intitulé le rapport général du comité ad d’doc de réflexion (CAR) qui a travaillé sur l’enseignement supérieur et les universités du Burkina. Avant de remettre le rapport au Premier ministre, le Pr Alfred Traoré, coordonnateur du CAR a fait un bref résumé du contenu de l’étude et présenté les propositions du comité. Regroupées en axes stratégiques ces propositions se résument aux points suivants.

L’amélioration de la bonne gouvernance, de la qualité et des offres de formation ; le développement des infrastructures et des équipements, l’intégration des facilités des TIC dans les Instituts d’enseignement supérieurs (IES) ; l’adaptation de la mise en œuvre de la réforme LMD (Licence, Master, Doctorat) à la réalité du Burkina, le développement et la valorisation de la recherche et de l’innovation dans les IES du Burkina et le renforcement de la coopération entre les IES du Burkina et les partenaires internationaux. Ce rapport, qui s’est penché sur les universités du Burkina, fait une proposition d’un plan d’action de 1 910 milliards de FCFA.

Selon Luc Adolphe Tiao, ces propositions engagent la responsabilité de l’ensemble des acteurs de l’enseignement superieur. Il a ainsi insisté sur la responsabilité des institutions d’enseignement supérieur public comme privé, des enseignants, des parents d’étudiants et celle des étudiants eux- mêmes qui « doivent être les acteurs de leur propre formation ». « Le Burkina Faso ne peut se payer le luxe de voir des générations de jeunes sacrifier leur avenir et ce celui de notre pays par de sempiternelles revendications au détriment d’une prise de conscience plus forte de leurs devoirs et de leurs responsabilités dans une économie mondiale en pleine compétition », a précisé chef du gouvernement.

C’est convaincu qu’à force de dialogue, de concertation et de communication les défis seront relevés et promettant que le gouvernement fera de ce rapport son outil de travail que Luc Adolphe Tiao a réceptionné le rapport des mains du coordonnateur du CAR.
Poursuivant l’exercice de réception, le premier ministre a ensuite reçu le rapport de l’équipe d’experts sur l’éducation intitulé « l’éducation au Burkina Faso entre statu quo et rupture : nouvelles interpellations et inquiétudes ». Le rapport interpelle non seulement sur la nécessité de consolider les acquis mais aussi d’oser le changement conformément aux principes et aux innovations. Privilégiant l’approche interpellatrice, les experts de l’éducation ont émis des questionnements.

Avons-nous une vision du futur ?, avons-nous changé de paradigme : du savoir à la compétence ?, avons-nous la volonté politique ? Mais également des inquiétudes quant à l’incivisme, aux frais de scolarité, ainsi qu’au recrutement et à la formation etc. De ces inquiétudes, une recommandation majeure a été faite. Les experts ont préconisé que le secrétariat permanent du PDSEB soit considéré comme « le bras armé » de la mise en œuvre de la réforme et qu’un institut de la réforme de l’éducation et de la formation soit créé pour devenir la « tête pensante » qui dirigera « le bras armé ». Luc Adolphe Tiao a pris note des recommandations et promis que ces rapports n’iraient pas dormir dans les tiroirs. Mais s’il advenait le contraire, ce serait une catastrophe pour la gigantesque œuvre de reforme dont a besoin l’enseignement au Burkina Faso.

Aminata OUEDRAOGO (stagiaire)

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