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Licenciement à la Société minière de Taparko : Les syndicats demandent la réintégration des licenciés

Publié le dimanche 28 octobre 2012 à 21h42min

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Licenciement à la Société minière de Taparko : Les syndicats demandent la réintégration des licenciés

Les secrétaires généraux des centrales syndicales du Burkina Faso ont rencontré le jeudi 25 octobre 2012 à Ouagadougou, les hommes des medias. L’objectif était de leur faire le point des attaques contre la liberté syndicale et des licenciements de travailleurs.

« La question des libertés démocratiques et syndicales a constamment préoccupé le mouvement syndical. Ces dernières années, nous avons noté de nombreux cas d’atteinte à la liberté syndicale, notamment des sanctions arbitraires contre des responsables et militants syndicaux et des délégués du personnel ». C’est en ces termes que le président du mois des centrales syndicales, Joseph L. Tiendrebéogo, a justifié la rencontre de ce Jeudi 25 octobre 2012 avec les journalistes. Selon lui, des cas d’atteinte à la liberté syndicale dans un certain nombre d’entreprises et de sociétés, notamment à la Société minière de Taparko (SOMITA) et à Iamgold, ont été notés. Il a rappelé que le licenciement à SOMITA est parti de simples négociations salariales par les travailleurs. « Ces négociations, par le fait de la direction de la mine, ont abouti à des violations graves des droits des travailleurs et au bafouement de la législation du travail au Burkina Faso », a-t-il poursuivi.

Pour M. Tiendrebéogo, les travailleurs ont décidé de jouir pleinement des pauses que leur accordent les textes face au refus de la direction de la SOMITA de répondre à leur revendication. « Informée de cette décision, la direction a commencé à proliférer des menaces qui ont conduit les travailleurs à porter plainte auprès de la direction régionale du travail et de la sécurité sociale du Centre-Nord », a-t-il relevé. Aussi, a-t-il déclaré, la direction a procédé au licenciement d’une trentaine de travailleurs dont des délégués syndicaux et du personnel. Pour lui, l’objectif inavoué est d’effrayer les travailleurs et les dissuader de tout esprit d’organisation de lutte. A l’entendre, la direction générale de la SOMITA –SA a passé outre les avis émis par l’inspection du travail et a choisi délibérément d’agir en violation de la loi.

« Nos organisations syndicales ne peuvent pas accepter ces comportements des autorités qui tendent à devenir une habitude », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « Face à ces atteintes à la liberté syndicale et au silence des autorités, les organisations dénoncent les sanctions prises contre les travailleurs de la société en violation des textes et le silence des autorités supérieures de l’administration du travail ». Les syndicats se sont dit engagés à prendre à témoin l’opinion nationale, en particulier les militants et les travailleurs qu’ils appellent à se mobiliser autour des actions qui seront engagées, toute chose qui doit se traduire par la réintégration des travailleurs "abusivement" licenciés.

Solange SAOURA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2012 à 08:40, par GO En réponse à : Licenciement à la Société minière de Taparko : Les syndicats demandent la réintégration des licenciés

    Moi je trouve très juste ce que les syndicats ont dit. C’est la version juste et c’est bien mieux de réintégrer ces travailleurs, sinon, c’est injuste et c’est tout cela qui va aussi encourager d’autres employeurs à faire la même chose. En ce moment, c’est le droit de tous les travailleurs du Burkina qui sera encore en danger.
    J’encourage le syndicat, et c’est mieux que les employeurs font attention pour le bien des sociétés et éviter le pire. C’est toujours mieux de discuter, d’informer et tout le monde y gagne. Mais cette manière de faire, c’est vraiment faire la force et rien n’est sur que ceux qui arrivent vont se laisser faire.

  • Le 29 octobre 2012 à 08:59 En réponse à : Licenciement à la Société minière de Taparko : Les syndicats demandent la réintégration des licenciés

    Il faut soutenir ces travailleurs abusivement licencies. Ils ont le droit de jouir de leur temps de repos. Ils travaillent comme des forcenes et pourtant ce sont les memes a avoir les maigres salaires dans les societes minieres. Les societes minieres installes au Burkina ne respetent en rien le code du travail. Ils exploitent nos compatriotes, les reduisent presque en serfs et octroient de gros avantages aux expatries. Que les autorites prennent leur responsabilites !

  • Le 29 octobre 2012 à 18:04, par Yabyoure En réponse à : Licenciement à la Société minière de Taparko : Les syndicats demandent la réintégration des licenciés

    Il faut que nous soyons realistes.

    Le cout du travail est eleve au Burkina comparativement a des pays ou la main d’oeuvre est disponibles et qualifies.

    Continuons comme ca et nous n’auront que nos entrepreneurs bana bana pour nous employes... les multinationales ne sont pas des saintes soit, mais bon il faut savoir garder mesure.

    De toute facon rien n’est juste ou injuste c’est juste une question de volonte ou bien ;-).

    A bon entendeur, salut.

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