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Journée nationale de la liberté de presse : En plus d’informer, les journalistes de Bobo ont donné leur sang pour sauver des vies

Publié le mercredi 24 octobre 2012 à 23h09min

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Journée nationale de la liberté de presse : En plus d’informer, les journalistes de Bobo ont donné leur sang pour sauver des vies

Les hommes et femmes de média de la ville de Sya, à travers le Cadre de rencontre et de réflexion des journalistes de Bobo (CRRJB) ont marqué avec la manière la Journée nationale de la liberté de presse qui leur est dédiée chaque 20 octobre. Par un don de sang et une projection du film « Boribana » qui retrace la vie de Norbert Zongo suivie de débat animé par Abdoulaye Tao, journaliste aux Editions Le pays et Secrétaire général de Reporters du Faso. Le directeur régional des Droits humains et de la Promotion civique, Germain Pimé était également de la partie.

Timidement mais assurément, les journalistes et photographes de presse officiant dans la cité de Sya sont venus donner leur sang pour sauver des vies, comme ils donnent l’information pour sauver des vies. C’était le samedi 20 octobre 2012 à la direction régionale de transfusion sanguine. Dans la soirée, ils se sont retrouvés dans le hall des Editions Sidwaya/Bobo pour visionner ensemble le film Boribana qui retrace le parcours glorieux du journaliste émérite, Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998. Prisonnier de la vérité, Norbert Zongo à en croire les témoignages de ses amis, frères, collaborateurs, journalistes, était une idole pour la jeunesse burkinabè.

Lui, qui a voulu mettre la lumière sur le meurtre dans des situations assez « flou » de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, le frère cadet du président. « Un crime politique », selon les conclusions du rapport de la commission d’enquête. Un crime qui laissera alors des traces indélébiles dans l’histoire du Burkina Faso, et particulièrement de la liberté de la presse. Un film émouvant ou nombre d’acteurs ont témoigné du sens élevé et de la responsabilité de l’homme, de sa lutte pour la défense des droits humains, de celle contre l’impunité (…).

« Pour jouir de sa liberté, il faut d’abord vivre », disait Norbert Zongo. Pour dire qu’il revient au journaliste d’être le propre gardien de sa liberté. Avant de s’étaler sur le thème, Abdoulaye Tao a invité le directeur régional des Droits humains à faire un bref aperçu de la liberté d’expression au Burkina Faso. Germain Pimé, indiquera que la liberté de la presse tire son fondement des Droits humains. Tous les textes, soient-ils nationaux ou internationaux relatifs à la liberté de la presse, a-t-il dit, ont été ratifiés par notre pays. Certes ! « Mais l’on ne peut parler de liberté de presse si l’accès à l’information demeure toujours un parcours du combattant » s’interroge Abdoulaye Tao, le paneliste. Tout compte fait, l’on peut attribuer de notes satisfaisantes quant à la liberté de la presse au pays des hommes intègres si l’on s’en fie au classement de Reporters sans frontières. 48ème sur 179 des pays où la liberté de la presse évolue de façon positive.

Les journalistes doivent-ils se satisfaire de ce progrès assez relatif ? Non, répond le Secrétaire général de Reporter du Faso. Le journaliste doit travailler sans être inquiété, d’où la dépénalisation maintes fois revenue lors des débats. Des débats riches en enseignements et informations, qui doivent selon Abdoulaye Tao s’élargir et qui passent nécessairement par la formation accrue et permanente des journalistes. Félicitant le Cadre de rencontre et de réflexion des journalistes de Bobo-Dioulasso, initiateur de ces activités, les panelistes ont encouragé les membres à pérenniser ces genres de rencontres.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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