LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

Publié le lundi 22 octobre 2012 à 23h36min

PARTAGER :                          
15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

Assurément tout et rien du tout ou encore bien peu de choses qu’on ait déjà dites, entendues ou supposées. C’est qu’en vérité, dans des situations du genre où l’émotionnel et l’irrationnel peuvent prendre le pas sur la réalité objective et où tout est sujet à opinion et à interprétation, la vérité devient multiple et multiforme et il restera toujours quelque chose à dire ou à découvrir.

On peut le dire, si le temps travaille pour la vérité dans ce dossier, il le fait assurément pour Blaise COMPAORE qui a été jusque-là accusé de tous les péchés d’Israël et qui a contre lui toute la charge émotionnelle du dénouement de la crise qui a emporté le président Thomas SANKARA.
Trahison, assassinat, carnage, boucherie, … tout y passe, les plus médiocres se faisant les plus cyniques.

25 ans après, que peut-on encore dire, retenir ou découvrir sur les évènements du 15 octobre 1987 qui ont conduit à la mort du président Thomas SANKARA, à la fin du CNR, à l’avènement du Front Populaire et ouvert la voie au processus démocratique au Burkina Faso ? Assurément tout et rien du tout ou encore bien peu de choses qu’on ait déjà dites, entendues ou supposées. C’est qu’en vérité, dans des situations du genre où l’émotionnel et l’irrationnel peuvent prendre le pas sur la réalité objective et où tout est sujet à opinion et à interprétation, la vérité devient multiple et multiforme et il restera toujours quelque chose à dire ou à découvrir. Voilà pourquoi chaque anniversaire est en soi un évènement. Cette année particulièrement, avec tout le symbolisme dont peut être porteur le 25e.

Comme à l’accoutumée, les médias se sont mis à leur chasse aux confidences, chacun rêvant du scoop qui ferait la différence. A ce jeu, force est de reconnaître que Le Pays s’en tire à bons comptes avec une interview fleuve de notre confrère Cheriff SY de Bendré qui lève un coin du voile sur la situation de crise que vivait le pays au mois d’octobre 1987. Des propos dignes d’intérêt qui ont l’avantage de quitter les lieux communs et les anecdotes et radotages que les confidents de tous poils nous ont jusque-là servis pour faire leur propre promotion beaucoup plus que pour aider à « rendre justice à Thomas SANKARA ». Interrogé sur ses relations avec SANKARA et par la suite ce qu’ils se sont dit à leur dernière rencontre, il a déclaré ceci : « …si ma mémoire est bonne, je crois que la dernière fois que j’ai dû voir le président SANKARA, c’était le 13 octobre 1987.

Et c’était pour parler de la situation qui prévalait à l’époque, … Bon, ça, je ne peux pas tout vous dire pour des raisons que vous comprendrez. Mais ce que je peux dire déjà, c’est que nous avons eu à parler de la situation qui prévalait parce qu’il était manifeste qu’il y aurait un clash et nous nous disions qu’il y avait quand même un certain nombre de mesures à prendre par rapport à cela. Le camarade Thomas SANKARA rétorquait en disant : « Qu’est- ce que vous voulez que je fasse ? Vous ne voulez pas que je prenne un tel pour le mettre dans une bouteille ? Vous ne voulez pas que j’envoie un tel comme ambassadeur ? Et s’il refuse ? Ou bien vous voulez que je tue un tel ? Parce que si vous me dites qu’il faut tuer quelqu’un ou embastiller quelqu’un, je ne le ferai pas. ».

Ce n’est qu’un pan, il y a d’autres aspects que je pense que, pour des considérations historiques, ce n’est pas le moment d’en parler. Mais je pense que, le 13 octobre 1987, les dés étaient déjà pipés. Nous, à notre petit niveau, on le savait déjà. Donc, les forces s’organisaient et tout le monde savait ».

Un témoignage, qui, tout en répondant à des questions et en attestant de fait des récits déjà entendus ou lus, en pose d’autres sur le plan de la réflexion et de la recherche de la vérité sur les évènements du 15 octobre 1987. S’il est vrai qu’il est généralement admis que « tout le monde savait que çà n’allait pas » au sein du CNR, peu de gens savaient de quoi il en retournait, d’où le grand intérêt qu’il sied d’accorder aux témoignages d’acteurs directs. Surtout que des éléments nouveaux ressortent dans les propos prêtés au président Thomas SANKARA et du contexte dans lequel il les aurait tenus.

Selon notre confrère, il n’était pas un confident du président SANKARA, même s’il le connaissait personnellement. Cela suppose que les propos qu’il lui prête ont été tenus en public ou, à tout le moins, en présence d’autres personnes, d’où certainement le « … nous nous disions qu’il y avait quand même un certain nombre de mesures à prendre par rapport à cela… », tout comme les « vous » utilisés par Thomas SANKARA pour répondre à ses interlocuteurs. Il s’agissait donc vraisemblablement d’une réunion. Une réunion à laquelle Thomas SANKARA prenait part. Une réunion qui a traité d’« un certain nombre de mesures à prendre… » par rapport à « … la situation qui prévalait parce qu’il était manifeste qu’il y aurait un clash… ».

Une réunion où manifestement il a été question du sort qui devait être fait à de hautes personnalités en rapport avec le « clash » qui était devenu inéluctable. Une réunion au cours de laquelle une panoplie de « mesures à prendre » ont été proposées au président SANKARA qui a rétorqué à ses interlocuteurs en supposant d’autres mesures : « je prenne un tel pour le mettre dans une bouteille… ; j’envoie un tel comme ambassadeur ; je tue un tel ; … ». Dans le premier cas, on peut penser à une forme d’aveu d’impuissance, tout comme d’ailleurs dans le deuxième puisqu’il se retrouverait sans solution « s’il refuse ». D’où alors la solution radicale qu’il évoque lui-même « … que je tue un tel » et la réponse qu’il lui donne « … je ne le ferai pas ». Que retenir de tout cela ?

1/ Que le 13 octobre 1987, Thomas SANKARA a participé à une réunion où il a été question de Blaise COMPAORE et de ses autres camarades pour résoudre la crise qui était en cours ;

2/ Que ceux avec lesquels il était en réunion lui ont suggéré des mesures contre des camarades en vue du « clash » ;

3/ Que Thomas SANKARA n’était pas opposé au principe de ces « mesures » et en tout cas n’a pas désapprouvé ceux qui lui proposaient d’en prendre ;

4/ Que Blaise COMPAORE n’était pas à cette réunion où son ami discutait avec d’autres de « mesures » le concernant ;

5/Que Thomas SANKARA excluait toute conciliation puisqu’il n’évoquait aucune solution allant dans ce sens.

Des constats qui permettent de dire que Thomas SANKARA recherchait des solutions à la situation avec d’autres camarades, à l’insu de Blaise COMPAORE et qu’à l’avant-veille du « clash », il l’avait exclu du processus de règlement de la « situation » préférant s’en ouvrir à d’autres. A chacun de se faire sa propre opinion sur un tel comportement. Assurément, il serait difficile d’y voir des signes d’amitié et de confiance, de volonté de ressouder des liens distendus pour diverses raisons. Par ailleurs, qu’avait finalement décidé SANKARA : envoyer « un tel » comme ambassadeur, l’embastiller, le tuer ou le mettre dans une bouteille ?

Mystère et boule de gomme, surtout que M. SY a décidé d’arrêter là les confidences parce que « ce n’est pas le moment d’en parler ». Et on peut raisonnablement s’étonner de ce silence et présager qu’il ne se serait pas tû si cela pouvait participer à blanchir davantage le président SANKARA et à enfoncer définitivement Blaise COMPAORE, « le comploteur ». On peut être certain qu’avec le franc-parler qu’on lui connaît et le courage qui va avec, son « silence » n’est pas pour protéger ou aider Blaise COMPAORE. Donc ce silence nuit à Blaise COMPAORE même s’il n’enfonce pas forcément Thomas SANKARA. Mais d’ores et déjà il apparaît clairement qu’on complotait contre Blaise COMPAORE.

On peut le dire, si le temps travaille pour la vérité dans ce dossier, il le fait assurément pour Blaise COMPAORE qui a été jusque-là accusé de tous les péchés d’Israël et qui a contre lui toute la charge émotionnelle du dénouement de la crise qui a emporté le président Thomas SANKARA.
Trahison, assassinat, carnage, boucherie, … tout y passe, les plus médiocres se faisant les plus cyniques.

Ni les silences complices, ni les manipulations, ni les falsifications et les témoignages tordus, ni les excitations de marginaux d’ici et d’ailleurs qui ont fait de cette affaire un fonds de commerce n’y pourront rien !
Et avec les masques tomberont nombre d’illusions et de rêves. Tout finira par se savoir !

Cheick Ahmed (ilingani2000@yahoo.fr)

L’Opinion

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 23 octobre 2012 à 02:43, par Le Lutteur En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Cet article ne pouvait que venir de l’Opinion..ca ne m’etonne pas du tout. Un journal qui manipule la verite comme toujours. Du courage..

  • Le 23 octobre 2012 à 04:10 En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Je ne sais pas si elle reflète la vérité mais ton analyse fait froid dans le dos Mr le journaliste !

  • Le 23 octobre 2012 à 04:50, par SOUUGRI En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    On peut tout reprocher à SANKARA, mais il faut reconnaitre qu’il était patriote.Jacqueline KI ZERBO
    vertu qui manque à bon nombre de chefs d’Etat.

  • Le 23 octobre 2012 à 06:38, par Somda En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    La force de conviction de ta dialectique est trop faible. On voit que tu te donnes une mission pour laquelle tu es très mal outillé intellectuellement. Tu ne rends pas service à Blaise Compaoré avec des analyses aussi nulles. Laisses le assurer sa propre défense, car il convainc encore nettement mieux que tu le fais. puuffff !

  • Le 23 octobre 2012 à 07:18 En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Monsieur Lingani, tantot c est Alpha Yaya, tantot c est cheick Amed
    prenez votre courage et signer avec vôtre nom,
    en plus il faut arreter la drogue . la drogue c ’ est pas bon ca detruit les neurones pour votre article j ai rien a dire car c ’ est juste les consequences de la consomation abusive de drogue.

    • Le 23 octobre 2012 à 09:26, par le sage En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

      vous même vous etes un drogué !!comme on le dit souvent tout fini par ce savoir.ce qui est sur entre les deux un devrait empatir

    • Le 23 octobre 2012 à 10:16, par Le peuple veille, il ne dort pas ! En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

      Avec cet écrit, on comprend vraiment que tous les chemins du pseudo-journalisme mènent au Royaume de la désinformation et de la manipulation.
      Merci Lingani, comme toujours, tu joues ici parfaitement ton rôle de pare-feu des causes du système Compaoré...

  • Le 23 octobre 2012 à 08:06, par unouagalais En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    bingo ! à la lecture de l’article s’etait entre l’hebdo, l’opinion, loin du style léché mais tout aussi précautionneux que celui de Mahama ! Mr Sy comprendra que sa sortie hasardeuse ne pouvait qu’être récupérée par ceux d’en face ! la vérité ou on la dit ou alors on se tait ! les histoires du genre on se reserve car certains sont toujours aux affaires ou ne peuvent plus s défendrent ne nous interessent vraiment pas.

  • Le 23 octobre 2012 à 08:10, par WENDWAOGA En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Quelles que soient les tentatives des assassins de Thomas SANKARA pour freiner la roue de l’histoire dans son mouvement, la vérité éclatera tôt ou tard. Tôt ou tard !!

  • Le 23 octobre 2012 à 08:18, par ZAN Loulou En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Il faut avoir le courage de signer avec un seul nom comme le faisait Norbert ZONGO. Ca ne sert à rien de mettre plusieurs nom à la fois.
    Tous les auteurs signe avec un seul nom. Avez vous peur ? je ne crois pas puisque votre journal est créée par le pouvoir en place pour prendre les lecteurs du journal indépendant mais vous n’êtes pas arriver à le faire.

  • Le 23 octobre 2012 à 08:18, par le justicier En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    bravo !!!, les amis de monsieur lingani sont prévenus quand vous serez en froid avec lui, ne tergiverser pas car lui sa solution est toute trouvé la mort rien que la mort . si on suit son analyse pendant que sankara au moins cherchait une solution en bien, mal ou pire, son ami Blaise avait déja la sienne "la mort sans remord " belle preuve d’amitié. Amis de monsieur lingani gare à vous"la mort"

  • Le 23 octobre 2012 à 08:59 En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Plutôt léger comme analyse et conclusion. Parce-que il est connu que la situation était explosive. Il est connu que plusieurs personnes, amis, camarades de tous les bords étaient inquiets et que chacun cherchait à apporter une solution. Alors, dans c contexte, quoi de plus normal que le Président Sankara s’entretienne de la situation avec des personnes en l’absence de Blaise ou d’autres personnes sans que ce ne soit des réunions formelles ou complots ? Combien Blaise ou d’autres se sont entretenus de la question ? Alors, votre analyse et votre conclusion sont nulles sinon qu’elles ne cherchent qu’à créer la confusion. La vérité finira par se savoir c’est vrai et pas forcément dans le sens que vous supposez.

  • Le 23 octobre 2012 à 09:11, par sphex En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    j’avoue etre plus tot agréablement surpris de voir qu’un journaliste propose une autre version de ce qui c’est passé autour du 15 Octobre. une version differente de celles qu’on a l’habitude de nous servir car en toute chose il est important de relativiser... du coup sous un autre angle notre cher journaliste essai de nous apprendre que blaise aurait juste refusé d’etre celui qui tendrait l’autre joue et aurait juste anticipé un complot qui se préparait contre lui... c’est un idée, ça peut ce tenir... mais reconnaissons que les témoignages entre coupé de Mr KY sont loin d’etre concluant pour aboutir à une telle affirmation... alors tout en saluant votre aticle Mr le journaliste je vous invite à pousser plus loin la recherche !

  • Le 23 octobre 2012 à 09:19, par Jilkiemdé En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    nous,nous savons tout. Rien n’est caché, on attend seulement le moment. Et d’ici là notre heure va sonner. Wait and see

    • Le 23 octobre 2012 à 10:33, par bill2 En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

      Vous vous pleignez sur la mort de Thomas SANKARA. Et ceux qui sont mort sous le pouvoir de Thomas SANKARA, ceux qui ont injustement été dégagé, maltraités, etc.
      SANKARA aussi a fait ses victimes qui ne parlent pas pour le moment mais Mariam et les enfants vont répondre un jour.

      Salut à tous.

      • Le 23 octobre 2012 à 11:06 En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

        - BILL2, Egoiste ! Blaise ne faisait-il pas partie de ce pouvoir aussi ? Il prenait aussi part aux Conseils des Ministres et était le N°2 du Régime.

        Il est donc comptable aussi des méfaits dont tu parles !

  • Le 23 octobre 2012 à 10:44, par neiguet En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Es-ce que tu étais obligé d’écrire quelque chose.vraiment lingani devient de plus en plus aveugle signe de la déchéance du régime et de ses journalistes fantoches.tout finira par se dire seulement car sa se sait déja. chacun sera comptable devant l’histoire et lingani apparemment tu t’illustres de plus en plus du mauvais coté de l’histoire mais c’est ton droit le plus absolu.

  • Le 23 octobre 2012 à 11:00 En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    En conclusion, pendant que Sankara complotait l’innocent Compaoré ’dormait’

  • Le 23 octobre 2012 à 11:02, par Souly N. Stéphane En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    De l´impossible oubli à la simple difficulté de pardonner !
    12 juin 1984 - 15 octobre 1987 - 18 septembre 1989 - 13 décembre 1998 (04 dates, 04 événements tragiques) !
    L´oubli est impossible, et le pardon est certes difficile mais réalisable ! Oui il est encore possible. Il suffit pour cela un mea-culpa, et une volonté plutôt humaine et humaniste que seulement politique. Simples querelles idéologiques, complots tramés dans les cercles du pouvoir ou accidents de l´histoire ? Nous ne saurons jamais sans doute la vérité. Toujours est-il que des hommes, des femmes et des enfants ont perdu des êtres chers, dans des conditions où seul le régime de Blaise Compaoré est aujourd´hui l´unique détenteur de la vérité ! « L´une de mes missions consiste à faire de sorte que de tels accidents ne se répètent plus ! » disait en substance le président du Faso dans une interview accordée à jeune Afrique il y a de cela quelques années. La violence en politique n´est pas seulement un comportement au Burkina Faso, loin de là. Elle est encore aujourd´hui une réalité dans le monde entier. Pour le cas spécifique de l´Afrique, elle existait bien avant la colonisation avec les guerres tribales que certains royaumes ont menées. Pour ne parler ici que du cas du Burkina, il faut reconnaitre que la révolution a inauguré cette violence en politique, même si la période de 1983 à 1987 a enregistré peu de victimes. Le combat politique n´était pas seulement verbal, il s´est aiguisé avec le temps pour devenir une lutte très âpre pour en réalité la conquête du pouvoir d´état. Si les débuts de la révolution ont connu une mobilisation de la majorité du peuple voltaïque, pour des combats nobles : Autosuffisance alimentaire, accès aux soins de santé pour tous, construction d´écoles et de postes de santé primaire, sensibilisation des masses, lutte contre la corruption, dégraissage de la fonction publique... et instauration d´une politique de l´exemplarité, les années suivantes ont été bafouées par les révolutionnaires eux-mêmes. En 1984 déjà les extrémistes du CNR, ont condamné à mort de prétendus putschistes. Là encore personne ne saura en réalité ce qui s´est passé. Mais à cette date les révolutionnaires donnaient encore l´impression d´être unis, du moins les 4 chefs historiques. Parler des événements du 12 juin 1984, c´est rappeler qu´à l´époque le capitaine Thomas SANKARA était encore président du CNR et chef de l´état. Il a donc une responsabilité en tant que tel, même si des rumeurs persistantes avaient couru à l´époque qu´il s´était opposé à l´exécution des prétendus putschistes. Mais juridiquement parlant, que peut-on dire ou faire dans la mesure où le président Thomas SANKARA n´est plus de ce monde ? Par contre des hommes pourraient encore répondre à d´éventuelles questions sur ce sujet, car il n´est un secret pour personne que l´actuel président du Faso était le « Monsieur sécurité » de la révolution ! Est-il étranger aux exécutions de 1984 ? Cette question mérite d´être posée.
    Quant aux 03 autres événements ils sont intéressants, juridiquement parlant, car ayant eu lieu dans l´exercice des fonctions de l´actuel président, et c´est aussi pour cette raison que ce sujet est très sensible. Comment en effet parler du 15 octobre sans évoquer le président Blaise Compaoré et des hommes tels que Gilbert Diendéré , Salif Diallo et bien d´autres encore. Des acteurs ou des témoins de ces événements sont encore en vie, ils doivent une fois pour toutes clore le débat sur ce chapitre douloureux de notre histoire en parlant ouvertement du sujet, sous un autre angle que seulement le politique. Oui ils doivent enfin dire au peuple Burkinabé ce qui s´est vraiment passé. Ils grandiront en le faisant.

    Ce sont certes les divergences politiques qui ont conduit à ces drames, mais si nous essayons de mettre le politique de côté, et de nous dire que la multitude des idées -qui dit multitude dit aussi divergences- constitue aussi une richesse inestimable, alors nous sommes en droit de dire que tous les acteurs de la révolution n´ont manifestement pas pu gérer ces idées.
    Nous n´avons pas pu ou su gérer ces idées, et à un certain moment donné nous nous sommes trompés dans notre jugement de la situation. Ces erreurs ont amené des camarades à prendre les armes contre d´autres camarades. Ce fut une faute, du moins une erreur. Mais si le pouvoir continue d´accuser à chaque occasion ceux qui ne sont plus là, il se trompe. Thomas SANKARA n´est plus là pour confirmer ou infirmer qu´effectivement il s´apprêtait à tuer les autres acteurs de la révolution ! Depuis une vingtaine d´années invariablement le pouvoir insiste sur ce fait pour justifier sa forfaiture, sans être aussi capable d´apporter les preuves matérielles de ces affabulations ! En 1987, nous nous sommes rendus compte qu´un coup se préparait contre nous, alors des camarades ont pris le devant ! En septembre 1989 des camarades ont aussi, voulu nous tuer alors nous les avons arrêtés et les avons fusillés. C´est très simple comme explication, mais que pouvaient ils dire d´autre encore ? Quant aux événements de Sapouy, avec la « carbonisation » de Norbert ZONGO et de ses compagnons, le pouvoir a véritablement manqué de raison et de grandeur. Je n´en dirai pas plus. Norbert ZONGO était un journaliste de talent, dans ses investigations il empêchait certainement plus d´un de dormir paisiblement. La question qui mérite d´être posée est la suivante. Ceux qui ont commandité la mort de Norbert ZONGO, trouvent ils maintenant le sommeil !?

    Argent-pouvoir, Pouvoir-argent et Esprit de cour ! Seules caractéristiques visibles du régime de Blaise Comparé !?
    Les éléments centraux ou du moins les plus visibles de ce régime sont l´argent et l´esprit de cour. Oui l´argent encore l´argent et toujours l´argent. Un petit rappel dont les tenants de l´actuel pouvoir ont certainement honte s´impose : À l´avènement du front populaire, on nous a présenté une fameuse valise à moitié remplie d´argent. Cette valise a été attribuée à feu Thomas SANKARA. Certains journaux proches des vainqueurs avaient titré en leur une : La fin d´un mythe ? Aujourd´hui les auteurs de ces articles doivent bien ronger leurs ongles et leurs orteils, car ce qu´ils voient aujourd´hui est bien pire. Encore que cette histoire semble avoir été montée de toutes pièces. Si Thomas SANKARA a gardé une vingtaine de millions chez lui…, ce qui est bien peu, combien de milliards ont-ils aujourd´hui chez eux surtout quand on sait qu´un simple DG de la douane s´est fait prendre avec deux milliards dans ses coffres personnels. Faites un tour à Ouaga 2000, et vous vous rendrez compte que le Burkina n´est pas si pauvre que cela ! Mais non, ce n´est pas le pays qui n´est pas pauvre, au contraire il s´appauvrit chaque jour davantage. Mais ses dirigeants eux sont immensément riches. L´opulence parfois insultante de nos hommes politiques est un des fléaux auxquels le Burkinabè fait continuellement face. Je me souviens d´un discours de Feu Thomas SANKARA où il disait : « Aux magouilleurs, nous disons que le CSP arrive. Même si vous avez un demi mètre carré en zone non lotie, et que ce demi-m2 est le fruit de vos magouilles, tremblez car le CSP arrive. Aux honnêtes gens, nous disons par contre ne craignez rien, même si vous avez mille mètres carrés en zone lotie » Aujourd´hui c´est bien l´inverse nous que nous vivons. Aux honnêtes gens ne possédant qu´un demi-m2 en zone non-lotie, on envoie les Bulldozers les déguerpir, tandis les magouilleurs se partagent des milliers de m2 sans crainte en zone lotie ! Combien de familles sont dépourvues de leurs terrains ?
    Sous la révolution, le fait d´être compagne, enfant, frère ou parent de ministre impliquait nécessairement de la retenue. « Quand on est au pouvoir ou proche du pouvoir, on a plus de devoirs que les autres. » Disait feu Thomas SANKARA. C’est quelque chose qu´il avait fait comprendre et accepter très tôt à sa famille. Aujourd´hui être au pouvoir ou être proche du pouvoir est une raison pour se faire respecter ou s´imposer en vue d´obtenir un privilège quelconque. Mieux on l´utilise pour se faire craindre de tous ! Un esprit de cour s´est développé autour de la famille présidentielle. « Petit frère national, petit président, belle mère nationale, FEDAP/ABC , Tanties et Tontons pour Blaise Compaoré. Jeunes pour Blaise Compaoré » J´en passe. Ceci est un grand danger pour la démocratie ! « Une seule loi semble s´être imposée autour de ce président » : celle du silence. Lui-même communique très peu. Je me demande parfois si à Kossyam il y a quelqu´un qui lui dit la vérité. En dehors des domaines spécifiques de leur compétence, que peuvent dire encore ces multiples conseillers au président du Faso ? Leur arrive t-il de lui transmettre les postes des Forums du site du Faso.net où les Burkinabès expriment leur colère ? Le président du Faso, mesure t-il vraiment l’ampleur des dégâts ? Ce pouvoir mélange tout : Questions familiales liées aux affaires de la nation. Ce qui expose davantage la famille présidentielle. D´où la colère des Burkinabès et les critiques acerbes qui pleuvent. Toutes ces critiques ou ces réserves sont perçues dans le camp présidentiel comme inacceptables. Ceux qui n´ont pas observé ce mutisme, malgré leur proximité légendaire avec le chef, ont du payer un prix fort. Salif Diallo est peut être un de ceux-là, et vraisemblablement il n´a pas été le seul. Le bal des courtisans n´est pas prêt de s´arrêter, quand on voit ce qui arrive à ceux qui osent critiquer ou exprimer des réserves.
    La déliquescence des politiques et de la société Burkinabè
    Un soir de Novembre 2015, alors que je revenais chez moi après un entretien avec des amis, je fis attiré par un attroupement non loin de la maison où j´habitais. Aux nouvelles on me fit savoir qu´il s´agissait d´une bagarre. Le CDP avait tenu un meeting et aurait donné quelques feuilles aux militants du quartier pour leur thé. C´était donc le partage de la somme reçue qui aurait occasionné la bagarre. Certains militants étaient armés de gourdins, d´autres de machette ou de barres de fer. Il aurait fallu l´intervention de la police pour disperser ces jeunes, dont beaucoup juraient encore de revenir pour en découdre avec leurs responsables, lesquels auraient détourné ce qui était destiné à tout le monde. Il se raconte aussi qu´à Ouahigouya, le regretté El Hadj Oumar Kanazoé avait tenu un meeting au profit du régime en place. À la fin du meeting il regagna son hélicoptère et du haut, commença d´abord par jeter des billets de 1000 francs CFA sur la foule. Il y eut une telle affluence, que ce dernier entreprit de jeter des billets de 10.000 francs. Coup de théâtre, quelques uns de ceux-là qui étaient confortablement installés á la tribune officielle se mélangèrent à la foule pour se ruer sur ces billets. Je n´y étais pas, de toute façon depuis 1987, je ne suis d´ailleurs que de façon sporadique au Burkina. Mais si tout ce qui se raconte est vrai, c´est que nous sommes en péril. Nos jeunes frères ont besoin de travail. Ils veulent vivre, pas survivre. Ils veulent avoir de la dignité. Ils ne veulent pas être utilisés ni instrumentalisés, mais ils souhaitent chacun à sa façon apporter sa pierre dans la construction de ce beau pays. Ils n´ont pas besoin d´aller à vos meeting par ce qu´ils savent qu´à la fin vous allez leur jeter quelques miettes. Ils doivent s´y rendre par conviction politique et par engagement.
    Donnez-leur du travail. Donnez-leur la possibilité de se nourrir convenablement, de s´habiller convenablement et de pouvoir se soigner convenablement. Pour une bouteille de bière, une tasse de thé, ou une simple pièce de 500 francs, on prostitue les jeunes. On leur a tout retiré, jusqu´à la dignité humaine. C´est comme s´ils avaient subi un lavage de cerveau. Si tu veux réussir, tu ne dois jurer que par le CDP.
    C´est bien la triste réalité que le règne de Blaise Compaoré a instaurée au Burkina. Notre jeunesse est martyrisée et désœuvrée…et pensant à présent n´avoir aucun avenir, elle s´est alors aliénée. Peut-être que nos princes ont aussi compris qu´en la maintenant dans cet état, ils pourront mieux l´utiliser. Nos Hommes politiques sont sans grandeur ni personnalité, pourris jusqu´aux os, comme on le disait sous la révolution. Pendant que les riches s´enrichissent et construisent des villas à coup de dizaines sinon de centaines millions, la majorité du peuple Burkinabè se meurt lentement mais surement.

    Le non anonymat comme nouvelle forme de lutte.
    La période d´avant la fin de la révolution a connu une expansion de la distillation des tracts politiques, dont certains à la limite étaient très orduriers. Aujourd´hui je ne pense pas que ce soit la meilleure forme de lutte. Non je voudrais dire que nous ne sommes pas obligés de nous cacher sous des pseudonymes pour dire que nous en avons assez de la gabegie, de la corruption et des autres actes néfastes de ce régime. À visage découvert -et c´est ici l´occasion de reconnaitre sur ce plan, le mérite de ce régime, même si les choses ne sont pas encore tout à fait parfaites- nous pouvons nous exprimer, même si on ne nous écoute pas ! S´engager dans un combat, c´est assumer ses idées. On peut de façon anonyme aller dans une église ou dans une mosquée, dans un orphelinat ou dans un dispensaire faire des dons. Cela est même conseillé. Mais on ne peut pas à visage caché se mettre à critiquer, ou tout simplement à dénigrer ! Si nous voulons mener des débats constructifs, il va falloir aussi changer nos habitudes. Une première règle consistera d´abord à se laisser identifier par son adversaire, et inviter aussi l´adversaire à faire autant ! À partir du moment où X ne se cache plus, et que Y est connu, la confrontation des idées peut se faire sereinement. Nous devons pouvoir à visage découvert dire ce que nous pensons. Donner notre point de vue sans craindre d´être menacé ou d´être tout simplement fait, pour reprendre cette expression populaire d´autre époque. Il ne faut pas être dupe, si nous avons connu des drames, c´est justement en partie par ce que des gens ont voulu dans l´anonymat imposer leurs idées par la force. On me dira que la restriction des libertés d´expression ne laisse aucun choix à ceux qui veulent s´exprimer. À ceux-là je dis que c´est vrai, mais qu´aucun régime n´a jusqu´à présent réussi à emprisonner tout un peuple. On me traitera peut être de naïf, mais je le dis haut et fort. Je pense qu´il ne peut y avoir de retour en arrière. Ce qui s´est passé le 12 juin 1984 - le 15 octobre 1987 - le 18 septembre 1989 - et le 13 décembre 1998 ne peut plus se reproduire de nouveau. Par contre si les acteurs encore en vie de ces événements tragiques n´apprennent pas la leçon de leur forfaiture, ils subiront le même sort. Cela pourra venir du côté où on s´y attend le moins. Au sein de qui constitue la force de ce pouvoir, il y a d´abord ceux qui sont craints, ensuite ceux qui sont utilisés. Le danger réside dans chacun de ces deux camps. Quand ceux qui sont craints, disent non, les armes peuvent crépiter de nouveau. Tandis que ceux qui sont utilisés pourront désormais refuser de l´être, et la seule façon de se dédouaner ou de sauver leur tête, c´est de couper celle de leur maître. Les Burkinabés pourraient descendre dans les rues, ils pourraient s´éclater á travers les forums, dans le faso.net. Ils pourront insulter le président du Faso comme ils veulent, mais ce dernier ne se sentira pas en danger. Il ne dira mot car autour de lui il y a les deux groupes cités ci-dessus. Nous ne constituons pas un danger pour ce régime. Se cacher derrière des pseudonymes pour dire ce qu´eux-mêmes savent n´a pas de sens et ne servirait à rien. La confrontation des idées doit maintenant se faire à visage découvert, même si certaines grosses huiles de ce pouvoir n´aiment pas la contradiction.

    Le pardon et le don de soi comme Thérapie pour un nouveau départ.

    « La convoitise, l´intolérance, la jalousie, l´asservissement aux instincts humains de possession et de domination ont toujours engendré des guerres et des conflits dans le monde. Mais aussi les fruits de la paix murissent lentement mais surement lorsque chacun, au lieu de chercher à dominer les autres, se fait humble serviteur de tous. Les communautés humaines et religieuses, chrétiennes ou islamiques doivent donner au monde une image de la cité divine d´en haut. »

    Il nous est impossible de tourner la page. Nous ne pouvons pas demander aux uns de pardonner et aux autres d´oublier ou de ne pas reconnaitre leurs méfaits. Le pardon ne se décrète pas. Il est un processus. Si celui qui m´a offensé le reconnait déjà, pourquoi aurai-je besoin qu´il me demande pardon ? C´est certainement plus qu´une simple question de volonté, car de part et d´autre il faut qu´il y ait des conditions préalables. D´abord les tortionnaires sont ils prêts à reconnaitre leurs méfaits ? Ensuite ceux qui sont meurtris sont-ils disposés à en discuter avec leurs tortionnaires !? Il faut absolument que quelqu´un fasse le premier pas. La logique et la raison purement humaine et humaniste veulent que le pouvoir, fasse le premier pas. Ils devront faire don de soi même en assumant, en cessant de stigmatiser ceux qui sont meurtris dans leur chair.

    Pour terminer j´ajouterai : « Tout homme est un être prospectif. Il mourrait aujourd´hui s´il devenait incapable de penser qu´il y a un lendemain. Nous sommes condamnés à espérer »

    • Le 23 octobre 2012 à 13:18, par UNCITOYEN En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

      mon frère, la prochaine fois il faut envoyer ton post à la rédaction de fasonet afin qu’on le publie comme un article.Il est trop et je t’avoue que je ne l’ai même pas lu à cause de sa longueur.

      Prochainement il faut être concis et on te lira.

    • Le 23 octobre 2012 à 13:44, par djamilakam@yahoo.fr En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

      Chapeau, vous avez tout dit. Big respect. Il faut un réveil de conscience. Mais tant que la population se contentera du peu que le parti au pouvoir leur donne pendant les élections, elle ne verra pas plus loin que le bout de son nez. Mes frères, il est temps.

  • Le 23 octobre 2012 à 11:08, par Eric de Kouria En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    De la longue opinion de Monsieur Lingani, je ne retiendrai que cette dernière phrase. « Ni les silences complices, ni les manipulations, ni les falsifications et les témoignages tordus, ni les excitations de marginaux d’ici et d’ailleurs qui ont fait de cette affaire un fonds de commerce n’y pourront rien ! Et avec les masques tomberont nombre d’illusions et de rêves. Tout finira par se savoir ». On peut être un journaliste au service d´un système qui voici bientôt 25 ans a montré ses limites. On peut être un journaliste « ventriote », (pour emprunter le mot du regretté Issa Tiendrébéogo) cherchant à se remplir les poches en prêchant dans un désert, et en écrivant des inepties, mais jamais on ne pourra salir la mémoire du président Thomas Sankara. La question que je voudrais ici poser à Monsieur Issaka Lingot est la suivante. Si comme vous le dites le président Blaise Compaoré que je respecte a effectivement les preuves que son ami Thomas Sankara voulait l´éliminer, pourquoi les garder secrètes jusqu´à présent ? Si les auteurs de la forfaiture du 15 octobre 1987, depuis 25 ans n´ont fourni aucune preuve matérielle d´un éventuel complot ourdi par le président Thomas Sankara, ce n´est pas demain qu´ils le feront, car ils ont eu plusieurs occasions de le faire et ils ne l´ont pas fait. Immédiatement après le 15 octobre, les « bouchers » avaient une occasion en or, pour dire au peuple Burkinabè, la vérité, s´il y en avait une autre, surtout quand on sait les flots d´injures parfois inhumaines qui avaient été portées sur Thomas Sankara. La vérité c´est qu´il n´y avait rien à dire sur Thomas Sankara. Hé bien Thomas n´est plus là pour dire quoi que ce soit. Laissez le président Thomas Sankara dormir en paix. Vous n´aimez pas le président Thomas Sankara. Vous ne l´avez jamais porté dans votre cœur, j´en suis certain, mais de grâce ne continuez pas à salir la mémoire de quelqu´un qui n´est plus de ce monde. Comme vous je pense que tout va se savoir ! Mais vous serez très surpris. Croyez-moi. Si le 15 octobre a eu lieu, c´est justement à cause des inconditionnels comme vous ! Des gens comme vous, on en a vues sous le ciel politique Burkinabè. Mais ne vous en faites pas, car dans ce système vos jours et ceux de vos maîtres sont comptés. Ni vos interprétations erronées, ni vos analyses simplistes n´y feront rien quand le moment sera venu ! Les Burkinabès savent pour qui vous travaillez et par qui vous jurez ! Vous savez, moi aussi j´ai connu des inconditionnels du système. La dernière fois que j´ai eu à rencontrer un d´eux, il était très triste. Il m´a dit craindre pour sa vie. Et effectivement il n´est plus de ce monde. A chacun son heure. À chacun sa manière. Attaquer le défunt président Thomas Sankara ne sera ni un programme politique, ni une méthode de gouvernance. Attaquer le défunt président Thomas Sankara ne sera ni un agenda politique, ni la justification des échecs du régime de Blaise Compaoré. Attaquer le défunt président Thomas Sankara, ou ses proches ne fera pas de vous ni un meilleur militant du CDP ni même le meilleur journaliste du Burkina. Monsieur Issiaka Lingani vous en faites un peu trop ! De grâce arrêtez. Les Burkinabès ont besoin d´être réconciliés, avec leur histoire et leur passé récent parfois douloureux.

  • Le 23 octobre 2012 à 11:13, par Osezchangeravenir En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Que Dieu benissez le Pays des hommes intègres car il y a beaucoup de problèmes a resoudre.....que âme de Sankara repose en paix et que Compaore soit proche de son peuple

  • Le 23 octobre 2012 à 11:18, par DOS En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Je pense que ce silence est au contraire en défaveur de Blaise Compaoré. Blaise ne pouvait pas être associé à cette réunion de crise car c’est lui le problème. Incha ALLAH cette vérité éclatera même dans mille an. Mr Cheick pourquoi notre brave soldat ne veut pas quitter le pouvoir ? Si il est blanc il n’a qu’à laisser la justice faire son travail. Que Dieu nous Guide

  • Le 23 octobre 2012 à 11:21, par TIONON BI En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Cours de français et d’étude de texte à domicile.
    Vous voulez comprendre ce qu’écrivent les autres journaux, contacter le Journal l"OPNION" c’est gratuit

  • Le 23 octobre 2012 à 12:00, par Relwendé En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Vous êtes des jaloux, vive Blaise Compaoré et longue vie à lui.

  • Le 23 octobre 2012 à 12:09, par MAN En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Mr Cheick Ahmed, vous n’allez pas au bout de votre logique ou du moins vous faites des conclusions hâtives qui semblent vous convenir. Dans la résolution de la crise, Thomas Sankara avait au moins ouvertement et clairement refusé la tuerie, l’emprisonnement ou l’envoie à l’extérieur de ces camarades lors de cette réunion dont parlez. Pourquoi concluez-vous donc que Sankara avait écarté la conciliation. Pourquoi n’avez-vous pas pensé qu’en réfutant la violence à ses interlocuteurs, Sankara voulait par là leur signifier qu’il ne restait que la conciliation comme seule alternative à la crise ? Enfin l’absence de Blaise à cette rencontre (si rencontre il y eu) ne veut absolument rien dire. Mr Cheick veut-il nous dire par là que Blaise n’a jamais participé à des rencontres sans Thomas Sankara ?

    Même si votre écrit a pour objectif de nous de rappeler que la vérité n’est pas toujours celle que l’on crie haut et fort et que personne n’en détient le monopole, vous devez néanmoins faire preuve de rigueur et de suite logique dans vos conclusions

  • Le 23 octobre 2012 à 13:12, par la verité En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    si dieu existe on verra ce qui vas se passé

  • Le 23 octobre 2012 à 13:26, par Ras En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Il y avait un sein du CNR des faux révolutionnaires, des réactionnaires, des valets locaux de l’impérialisme, des hypocrites dont il aurait fallu se débarrasser à une certaine époque de la marche glorieuse du Faso. Nous ne serions pas éhontés, dépravés comme nous le sommes aujourd’hui. Mais c’est tout de même bizarre que 16 millions de burkinabè soient conduits depuis plus d’un quart de siècle par un individu complexé de sa médiocrité, incapable de tenir un discours soutenu ! Ca ne fait pas bizarre ? Comme si ce type nous a wackés !

  • Le 23 octobre 2012 à 19:01, par AMOURPAIX En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    "Que Blaise COMPAORE n’était pas à cette réunion où son ami discutait avec d’autres de « mesures » le concernant". tu prête là des propos à ton confrère qui ne l’a souligné à aucun moment dans son itw. Encore un peu d’efforts, cette analyse est toujours très sommaire, et démontre qu’au sein de notre presse nationale il est des journalistes très tendancieux avec des propos belliqueux.

  • Le 23 octobre 2012 à 21:01, par Windemi de kikideniblog En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Je crois que chacun de nous doit tirer des leçons de la vie.Au nom de la liberté d’expression M.Issaka Lingani est libre d’écrire ce qu’il veux.Reconnaissons quand même qu’il est beaucoup trop dur de brûler les pailles de la case là ou on vous héberge.Thomas Sankara a été un homme de valeur certes avec des défauts comme tout homme mais digne et responsable. Preservons le peu que nous avons de lui.""La vérité est comme l’huile même au fond des puits profonds,elle ressortira ""Windemi de kikideni

  • Le 24 octobre 2012 à 17:48, par Nissotié En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Mr le journaliste, Si on vous concède le fait que Blaise Compaoré ait assissiné Thomas Sankara parce qu’il se sentais menacé (je ne suis pas sûr qu’il va vous confirmer cela) , il reste à savoir si c’est cela qui justifie ce quart de siècle au pouvoir. Ou bien prenez encore votre temps pour nous expliquer que c’est une preuve de démocratie.

  • Le 29 octobre 2012 à 12:24, par Mr Slim En réponse à : 15 octobre 1987 : Tout finira par se savoir !

    Bonjour chère Frère, parents et burkinabé. je suis de la génération du 15/10/87 j’ai pas connu le Président T.S puis que je sus ne le jour de son assassina. mais pour celui qui se dit Burkinabé, ne peut se taire et laisse ces personne indignes faire de nous des esclaves , et un troupeaux de mouton. SANKARA n’a pas voulus agir sur son Frère parce qu’il aime son frère mais nous devions continuer a vivre cout que cout, car Il a prie le risque pour nous

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?