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Journée mondiale de lutte contre la pauvreté : "Les misérables ont aussi droit au bonheur"

Publié le dimanche 21 octobre 2012 à 23h23min

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Journée mondiale de lutte contre la pauvreté :

Le 17 octobre de chaque année est célébrée la Journée internationale de lutte contre la pauvreté. L’édition de 2012 au Burkina Faso a été commémorée le mercredi 17 octobre sur le site de Yagma, quartier périphérique situé au Nord de Ouagadougou, sous le thème général : « Mettre fin à la violence de la misère : s’appuyer sur les capacités de tous pour bâtir la paix ».

La pauvreté n’est pas une fatalité, dit-on. Au Burkina Faso, c’est un quartier pauvre de la capitale, Yagma, qui a abrité le 17 octobre dernier, la cérémonie entrant dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre la pauvreté. Engagé dans un combat sans merci contre la misère, l’Etat a mis l’accent sur la promotion de la microfinance en vue d’aider les ménages démunis à avoir un revenu conséquent. Le représentant-résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina, Pascal Karorero a félicité les autorités du pays au regard des efforts consentis. Il a mentionné que l’Etat participe énormément à l’amélioration de l’accès aux services de la microfinance aux couches défavorisées, notamment les femmes et les jeunes.

Le choix de Yagma pour célébrer la journée au plan national n’a pas été fortuit.
En effet, dans l’espoir de réduire la pauvreté au milieu des habitants de ce quartier où vivent les sinistrés du 1er septembre 2009, une institution de microfinance dénommée Groupe d’accompagnement à l’investissement et à l’épargne (GRAINE), financièrement soutenu dans ses actions par le PNUD et l’UNCDF, y est implantée et octroie de petits crédits aux femmes pour des activités génératrices de revenus. Les deux structures d’appui interviennent également, à en croire M. Karorero, au renforcement des capacités des agents de GRAINE, à l’amélioration de son système d’information et de gestion et à la réalisation d’études visant à développer de nouveaux produits adaptés aux besoins de la population-cible.

« L’investissement dans les capacités productives des pauvres au travers de la microfinance constitue un investissement durable au regard de sa contribution à une croissance qualitative fondée sur la participation de tous et socialement équitable », a dit le représentant- résident du PNUD au Burkina.
Il a rappelé que lors de la conférence des Nations unies en juin dernier sur le développement durable, les dirigeants du monde entier ont exprimé leur volonté d’éradiquer la pauvreté en relevant les défis qui s’imposent. Pascal Karorero a indiqué que des progrès notables ont été déjà faits dans ce sens. « Depuis 1990, des centaines de millions de personnes ne vivent plus dans la pauvreté extrême et jouissent de conditions de vie meilleures », a-t-il déclaré.

A l’entendre, cela s’est matérialisé surtout par des actions concrètes. Pour lui, les populations qui ont désormais accès à l’eau potable deviennent de plus en plus nombreuses, les conditions de vie des populations urbaines squattant les quartiers insalubres ont été améliorées, les décès liés au paludisme ont diminué d’un tiers et beaucoup de pays ont atteint l’objectif d’égalité entre les sexes au niveau de l’enseignement primaire. Il a en outre plaidé en faveur de la pérennisation des acquis afin de toucher davantage un grand nombre de personnes vulnérables.

« Les disparités à l’intérieur et entre les pays demeurent importantes », a relevé M. Karorero. Il a aussi souligné que les déficits institutionnels, les secteurs agricoles négligés, l’absence de système sanitaire et de services énergétiques adéquats, la malnutrition chronique et les discriminations de toutes sortes constituent, à n’en pas douter, des barrières qui empêchent le progrès dans certains pays.

De l’avis de M. Karorero, le thème de la présente édition interpelle tout le monde de l’urgence d’en finir avec la violence de l’extrême pauvreté pour promouvoir la paix dans les sociétés. Et c’est ce à quoi, a-t-il affirmé, le secrétaire général des Nations unies a rappelé dans son message en demandant à tout un chacun de s’investir pleinement de manière à aider les pauvres à sortir de l’ornière afin qu’ils puissent changer à leur tour, le monde. Une visité guidée a été effectuée sur le site de GRAINE-SARL où des femmes, réunies au sein d’une association, contractent des prêts pour pouvoir mener des activités génératrices de revenus. Elles ont sollicité le prolongement de l’échéance de remboursement de six mois actuellement, à un an et suggéré le relèvement du montant du crédit qui est présentement à 100 mille francs CFA par femme.

Ouamtinga Michel ILBOUDO (Omichel20@gmail.com)

Sidwaya

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