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Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

Publié le dimanche 21 octobre 2012 à 23h24min

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Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

Seize étudiants de l’Université de Koudougou lourdement frappés par des décisions académiques, dont 6 exclusions définitives de l’enseignement supérieur privé et public du Burkina Faso. C’est la décision sans appel prise par le Conseil de discipline de ladite université, le 3 octobre 2012. Il n’en fallait pas plus pour mettre en ébullition les cercles de réflexion du Faso. Les uns et les autres se demandent quelle mouche a bien pu piquer nos autorités pour commettre cette “bavure” à Koudougou, à quelques petites semaines des festivités de l’indépendance du pays.

Tous s’interrogent sur l’opportunité d’un acte jugé sévère, qui plus est à Koudougou, ville qualifiée de rebelle, cité où la moindre étincelle se mue rapidement, trop rapidement même, en incendie, voire en catastrophe. Les chauds mois de 2011 ont effectivement pris racine à Koudougou, entraînant de facto l’annulation de la célébration du cinquante-et-unième anniversaire du 11-Décembre que devait accueillir la capitale de la région du Centre-Ouest. Alors, les mêmes menaces pèsent-elles sur l’édition 2012 de la commémoration de l’indépendance nationale ? Touchons du bois car, si cela advenait, ce serait une sorte de malédiction pour cette localité. On sait que, face à cette main lourde qui a frappé fort les étudiants de Koudougou, les associations estudiantines ne resteront pas sans réaction.

Déjà, l’ANEB la frondeuse est montée au créneau, en annonçant une série de débrayages. Et apparemment, les perturbations des cours ne font que commencer. Sur le fond de la crise, la présidence de l’Université de Koudougou, qui a à cœur d’assurer un déroulement normal des cours, ne peut pas croiser les bras face à des étudiants qui font obstacle à la tenue des classes. Mais, il s’agit encore une fois de plus de l’opportunité de la sanction. A moins que ce ne soit une stratégie du maximalisme pour que, par le biais des négociations, l’administration revienne à des justes proportions tout en arrachant des concessions aux étudiants.

Car, de l’avis général, prononcer des exclusions définitives d’étudiants est un peu trop fort, au regard des incriminations faites aux fautifs. Certes, rien, absolument rien ne donne le droit aux étudiants de maltraiter des enseignants grâce auxquels ils acquièrent le savoir pour pouvoir être des hommes de demain. Mais peut-on oublier le contexte particulier sur les campus universitaires du Burkina ? En montant la barre haut sur l’impossibilité d’un quelconque recours, l’administration universitaire prend le risque de se discréditer si, par la suite, des médiateurs s’invitent dans la crise et arrachent des concessions aux deux parties.

Il est à parier que les forces vives de Koudougou, qui aspirent à des festivités dans le calme et la paix, ne resteront pas les bras croisés. Elles pourraient être tentées par des solutions négociées afin de sauver l’essentiel. Les structures syndicales s’organisent et il est de plus en plus question d’une entrée dans la danse de l’Union générale des étudiants du Burkina. Le ton guerrier tenu par le président de l’Université de Koudougou n’est pas pour arranger les choses. Il contribue à pourrir une situation qu’il ne gérera pas par la suite puisque candidat du parti majoritaire dans la province du Koulpélogo, ayant de fortes chances d’être élu, donc de laisser cette patate chaude universitaire entre d’autres mains.

En tout état de cause, l’opinion publique a pris acte de la capacité de la présidence de l’Université de Koudougou de taper du poing sur la table pour faire respecter les textes académiques. Il lui faut maintenant être capable de recoller les morceaux pour sauver l’année académique.

Adam Igor

Journal du Jeudi

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Vos commentaires

  • Le 22 octobre 2012 à 08:52 En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Le problème c’est les gens comme les Adam Igor, qui se dise journalistes et qui incitent à la violence. Je te met au défit, trouve une seule situation de crise à koudougou ou l’un des siens n’avait pas été tué ? Tu vois Koudoudou se bat si on tue un de ses enfants, il ne bat pas pour défendre des étudiants fautifs (même je trouve aussi les sanctions sévères). Arrêter de diaboliser Koudoudou à tout de champ.

  • Le 22 octobre 2012 à 09:43, par Yarnien En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    L’introduction de cet article est décevant. Je ne peux lire la suite. Les actes injustes de ceux réagissent violemment ne peuvent rester impuni. Norbert ZONGO n’a t il pas réclamé la justice au pris de sa vie dans ce même pays ? Si le fait de punir des gens pour leurs infractions doit déstabiliser notre pays c’est que tôt ou tard le pays va prendre feu. Vaut mieux qu’il prenne feu en même temps.

    • Le 22 octobre 2012 à 11:35, par fasobiiga En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

      mr yarnien, fais l’efort de ne pas te prononcer devant des situations pareilles sans avoire entendu la version des differents protagonistes. Les etudiants n’ont pas agresse un enseignant. L’enseignant lui meme l’a reconnue (confere l’observateur, eveil education...) j’ai bcp de chose a te dire mais ...........

  • Le 22 octobre 2012 à 09:52 En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Un CDR reste un CDR

  • Le 22 octobre 2012 à 09:55, par Dosso En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Force reste à la loi. On ne peut pas demander à l’Etat de lutter contre l’impunité, et cautionner l’impinité.

  • Le 22 octobre 2012 à 11:43, par manille En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    bonjour monsieur le journaliste. si l’université refuse de lever les sanctions alors accuillez-les chez vous ainsi vous aurez fait ouevre utile.

  • Le 22 octobre 2012 à 11:44, par wwwwwww En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    écoutezmoi ce ringard de faux journalist qui veu envenimé les chose.laisse koudougou tranquil. car ces les hommes intègres.au lieu de parler d’autres chose tu veu a tous pris gaté nom de koudougou, t’inkiète il yaura rien , kougougou a tou compris.

  • Le 22 octobre 2012 à 12:22, par RAMSAR En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    je ne sais pas si les gens ont pris le temps de lire cet article. LE constat que le journaliste fait est vrai. en tout cas s’ils veulent que le cinquantenaire se déroule à koudougou dans de bonnes conditions qu’ils lèvent les sanctions. après tout les revendications des étudiants n’étaient pas de trop.en outre comment prendre hâtivement des sanctions aussi graves sans même que les droits de la défense aient été respectés.

  • Le 22 octobre 2012 à 13:46, par Ibrahimo En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Le CSC doit rappeler ce piètre journaliste à l’ordre pour cet article partisan qui incite à la violence. J’ai cru lire une déclaration de l’aneb, de la part d’un journaliste traiter une information de la sorte mériterait qu’on lui retire sa carte de presse. Même si on a eu à militer à l’aneb en tant que journaliste qui se veut professionnel on se doit de respecter certaines règles de base dans le traitement de l’information

  • Le 22 octobre 2012 à 14:14, par AD En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Je ne soutiens pas des etudiants delinquants mais je trouve quand meme que c’est malsain quand un encadreur de surcroit educateur calmonie son élève pour des faussetés. Lest autorités doivent revoir leur copie. Il ne faut pas sacrifier l’avenir des enfants pour son arogance !

  • Le 22 octobre 2012 à 15:35, par yaam soaba En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Bjr mon frere,je pense qu’il y a des moments où l’Etat doit prendre ses responsabilités.La crise de 2011 est une crise de justice.mais cette fois-ci une crise d’indisciplineCertains etuduants une fois à l’université se croit tout permi.Qui ose mettre mal à l’aise celui qui lui donne le savoir.Qui ose couper la branche sur laquelle il est assi.C’est ce qui leur est arrivé.Ils ont coupé ils sont tombé ,qu’ils assument.

  • Le 22 octobre 2012 à 15:52, par Zongo En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Si tu n’a rien à dire, arrête d’associer Koudougou à malédiction, Y’en a marre à la fin que n’importe qui salisse le nom de Koudougou avec des écrits minables.

  • Le 22 octobre 2012 à 16:32, par L’HOMME du Faso En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    hé koudougoulais ! pardon !!! le journaliste n’a rien dit de mal sur kdg. lisez bien l’article avec lucidité et sans passion. il n’a fait qu’émettre des supositions ou rapporter ce les autres murmurent. Ne donnez pas raison à ceux qui pensent vous n’avez que des réactions épidermiques. Je sais que des esprits maisains tenterons de m’insulter pour opinion mais ça me fera plaisir c’est pour ça que j’ai écris pour qui sera le 1er imbécile. Webs c’est sans rancune. Merci

  • Le 22 octobre 2012 à 16:37, par démolisseur En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Je crois que certaines personnes doivent se promener avec un dictionnaire. Leur niveau d’étude ne leur serve pas. Le prof dit qu’il n’a pas été agressé comme on le voit écrit dans les journaux ou entendre à la télé. On peut agresser quelqu’un verbalement ou physiquement. Il ne faut pas juger hâtivement les étudiants. Le prof a "menti" sur un des responsable, disant qu’il a composé un devoir. en tant que ancien responsable ou responsable d’une structure syndicale, vous voyez l’effet que le mensonge peut avoir sur sa réputation ou la mobilisation des étudiants ? Aussi, j’aimerais m’adresser aux responsables de nos Universités. S’il vous plaît si les étudiants demandent à vous rencontrez, je me dis qu’avec votre âge, la sagesse devrait vous poussez à les écouter. vous n’allez pas mourir en les écoutant. Si vous voulez agir comme les jeunes en adoptant la violence vous serai toujours servi. En Afrique la vieillesse signifie sagesse et jeunesse signifie turbulence.

  • Le 22 octobre 2012 à 18:27, par Le Koro En réponse à : Université de Koudougou : Malédiction ou manque de hauteur de vue des autorités ?

    Merci au journaliste le problème est très très bien posé, comme si l’université n’avais pas sa part de responsabilité ? regarder nos université publique un désorde aucune vision avecla majorité des profs qui ne se font pas respecter. il fallait juste une exclusion pour 1 à 3 mois, avec excuse, ou donner des zéros. surtout que ns somme en sortie de crise le conseil de discipline veut simplement créer des problèmes à région c’est tout.

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