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Télécommunications et cyber sécurité : Le président du Faso sonne la mobilisation à partir de Dubaï

Publié le jeudi 18 octobre 2012 à 23h48min

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Télécommunications et cyber sécurité : Le président du Faso sonne la mobilisation à partir de Dubaï

L’Union internationale des télécommunications (UIT) organise du 14 au 18 octobre à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, sa session 2012. Le président du Faso, Blaise Compaoré prend part à cette session en sa qualité de président du Conseil consultatif international du Programme Impact. Pour mobiliser contre la cybercriminalité.

La cybercriminalité n’est plus un phénomène étranger aux usagers des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTICs). Aussi, en 2010, le sommet mondial sur la société de l’information et la conférence de plénipotentiaires de l’UIT ont-ils confié à l’Union la tâche fondamentale d’établir la confiance et la sécurité dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. C’est ainsi que l’Union a été chargée de jouer un rôle de premier plan dans la coordination des efforts internationaux dans ce domaine de la cybercriminalité. Depuis 2008, Blaise Compaoré co-parraine avec son homologue du Chili, le Programme mondial cuber-sécurité.

C’est en 2011 qu’il sera mandaté à la présidence du Partenariat multilatéral international contre les cybers menaces (IMPACT). IMPACT est l’agence d’exécution de l’UIT dans le domaine de la cyber-sécurité. Première alliance mondiale constituée aujourd’hui de 144 pays, IMPACT rassemble gouvernements, milieux universitaires et spécialistes du secteur autour d’un projet qui vise à renforcer les capacités de la communauté mondiale face aux cybers menaces.

C’est donc en sa qualité de président en exercice de cet important outil que Blaise Compaoré s’est rendu à Dubaï. Aussi, au cours de la session qui s’est tenue au Centre international de conférences de Dubaï le 17 octobre, il a tenu à saluer les acquis engrangés et les efforts sans cesse renouvelés pour traquer les cybers criminels et sécuriser ainsi l’espace cybernétique. Blaise Compaoré n’a pas manqué d’inviter tous les acteurs à resserrer encore davantage les rangs dans cette lutte qui concerne tout le monde car l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication est mondiale.

Tour à tour, les participants à cette rencontre ont salué la présence du président Blaise Compaoré et sa disponibilité à les accompagner dans un domaine qui connait chaque jour des innovations avec des cybers criminels qui sont tout aussi inventifs que les nouvelles technologies avancent. C’est pourquoi un appel a été lancé pour plus de partenariats entre les Etats et les compagnies, mais également avec les polices du monde dont Interpol. A Dubaï, on est même allé plus loin dans cette lutte en recommandant l’édition de lois et de règles standards sur le comportement à adopter sur internet. La question centrale de protection des enfants sur la toile a également été abordée. Dans son adresse en fin de session, Blaise Compaoré a conclu en disant qu’il faut organiser davantage la coopération dans le monde à ce niveau de la lutte, en soutenant les pays qui sont dans le besoin ; ensuite il a souhaité d’accentuer la formation et de continuer de s’investir pour ce qui concerne la protection des enfants.

Le président Compaoré suggère pour cela « une grande réunion de tous les pays et les acteurs adhérant à l’initiative IMPACT afin que nous puissions ensemble définir les contours et la collégialité de notre action ». « Il est de notre devoir de travailler pour la cyber paix pour nos enfants et nos nations afin que l’humanité toute entière puisse bénéficier pleinement du potentiel économique des TIC », a conclu le président Compaoré. Beaucoup d’autres compagnies ont adhéré à IMPACT et sont prêtes à travailler pour son renforcement.

Mountamou KANI

Envoyé spécial à Dubaï


Blaise Compaoré : « Nous devons être beaucoup plus actifs contre la cybercriminalité »

« Le constat a été fait sur les attaques qui sont de plus en plus fréquentes et sont localisées sur plusieurs continents, si bien que la cybercriminalité peut gagner en ampleur et être ainsi une source d’insécurité pour les économies et l’humanité. C’est pourquoi nous devons renforcer davantage la coopération au niveau mondial ente Etats en mobilisant tous les partenaires et faire en sorte que le monde soit plus sûr à travers des actions que nous allons mener dans la prévention et les obstacles que nous mettrons en place pour contrer les cybercriminels et sécuriser la pratique des NTICs.

Le monde reste plus que jamais mobilisé, mais il nous faudra créer au niveau de chaque pays et même des régions, des structures de vigilance, d’alerte et d’anticipation face aux cyber-menaces. Cela est également valable au niveau mondial. Quand par exemple on parle de la question de protection des enfants, vous comprenez que c’est une question supra mondiale. D’où la nécessité pour nous faut d’être très actifs.
Au Burkina nous avons commencé par la mise en place de textes, en collaborant avec IMPACT pour identifier les menaces. Nous sommes en train d’aller plus loin en prenant en compte l’ensemble de la région toujours avec l’appui des partenaires pour endiguer les menaces.

Le fait que des pays ne soient pas encore membres d’IMPACT est pour nous une source de préoccupation. Mais je pense qu’avec le dialogue et la concertation, nous pourrons donner un signal plus fort pour intéresser tout le monde, notamment les 50 autres pays membres de l’UIT non encore adhérents à IMPACT. De toute façon l’avenir du monde se trouve dans les NTICs et très prochainement, rien ne pourra se faire sans en tenir compte. Aussi, sécuriser l’utilisation de ces technologies c’est aussi favoriser l’émergence des économies, la stabilité politique et l’exercice de la liberté.
Ce que je retiens après la visite des stands, c’est que les pays ont pris conscience de certaines réalités liées à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Je salue notamment la présence de pays africains à cette exposition qui ont compris que l’Afrique est un continent d’avenir dont il faut faire connaître les potentialités et les performances.

Il faudra également que les Africains comprennent qu’il faut avancer au niveau de chaque pays, mais qu’il faut surtout partager les expériences en allant vers des ensembles plus forts ».

Propos recueillis à Dubaï par Mountamou KANI

L’express du Faso

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