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Sams’K le Jah, artiste chanteur burkinabè : « J’avais tout abandonné pour faire de la radio »

Publié le lundi 8 octobre 2012 à 01h49min

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Sams’K le Jah, artiste chanteur burkinabè : « J’avais tout abandonné pour faire de la radio »

Il sera en tournée européenne dans la mi-octobre 2012. En prélude à ces concerts, nous avons voulu en savoir un peu plus, mais aussi donner des nouvelles de l’ex-animateur de la radio Ouaga FM, Sans’k le jah. Lisez plutôt.

Comment se porte Sams’k le jah depuis son départ de la radio Ouaga FM ?

Par la grâce de Dieu, Sans’k le jah se porte bien.

Peut-on en savoir davantage sur les mobiles de votre départ de cette radio grâce à laquelle beaucoup de gens vous ont connu à travers votre émission de reggae ?

La vie est faite pour qu’on avance, alors je ne souhaite pas perdre du temps. Je préfère ne pas en parler.

Est-ce à dire que vous regrettez d’avoir quitté la radio ?

C’est tout le contraire

Pas seulement Ouaga FM mais le fait tout simplement de ne plus animer dans une radio qui était une passion, n’est-ce pas ?

On m’a appris à faire tout ce que j’ai à faire avec passion, parce que « rien de grand ne se fait sans passion ». Jah est mon guide et tout ce qu’il me fait vivre comme épreuve est pour moi un Salut.

Est-ce que ça veut dire que le jah et la radio c’est définitivement fini ?

Vous savez bien qu’un amour n’est jamais tout à fait fini. J’avais tout abandonné pour faire de la radio. Par amour, par passion.

Qu’est-ce qui vous occupe maintenant ?

Je suis devenu paysan. J’ai un champ où je vais tr ès souvent retrouver la divine nature et découvrir davantage les mystères de Jah. Depuis deux ans, je n’achète plus de maïs, du haricot, des arachides, je les cultive moi-même, Thomas Sankara nous a donné une belle leçon de vie, de liberté et d’intégrité.

Vous avez mis un album sur le marché après avoir quitté la radio. Dites nous comment se comporte-t-il ?

La démocratie pastèque va bien.

On écoute rarement l’album dans les radios. Qu’est-ce qui se passe ?
J’ai un discours qui fait peur aux esprits petits mais je sais que Jah est la lumière qui fera fuir les ténèbres, c’est juste une question de temps. Beaucoup de gens aiment Sans’k le jah, mais préfèrent m’aimer dans leur chambre parce qu’ils ont eux-mêmes peur d’avoir des problèmes.

Vous allez bientôt en tournée en Europe notamment en France et en Allemagne. Comment cela se prépare ?

Avec les grâces de Jah, la tournée se prépare très bien. Nous aurons 7 concerts et je voyage avec mon groupe. En Europe, ils ont du respect pour mon combat et les vibrations positives que je partage.

Comment va-t-elle se passer cette tournée ?

4 dates en Allemagne et 3 en France.

Nous avons appris que vous êtes beaucoup fréquent au Mali. Vous y avez un projet ?

En effet oui, quelques projets que je préfère taire pour le moment.

Quels sont les projets futurs du sams’k le Jah ?

Travailler à sortir mon prochain album que je souhaite enregistrer entre Bamako, Abidjan et l’Europe. Egalement je serai en concert en fin novembre à Bobo-Dioulasso et début décembre à Ouagadougou.

Qu’est-ce que vous pouvez dire sur Sankara au moment où se prépare le 15 octobre qui va marquer les 25 ans de sa disparition ?

Ce message sera pour la jeunesse consciente. Il y aura des faux prophètes, des vendeurs d’illusion, des vautours… mais prenez le temps d’écouter la voix de Sankara qui comme un écho salvateur sonne et résonne dans la vallée du désespoir et de la désespérance qu’on nous impose aujourd’hui. Le grand père Joseph Ki-Zerbo nous posait la question « à quand l’Afrique ? ».

Interview réalisée par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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