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Faut-il parler l’anglais ?

Publié le jeudi 4 octobre 2012 à 22h47min

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Faut-il parler l’anglais ?

A la veille de la tenue du prochain Sommet de la Francophonie à Kinshasa, le président gabonais est devenu la nouvelle vedette de l’actualité pour « avoir décidé de rendre visite au Rwanda » de Paul Kagamé du 5 au 6 octobre « afin de s’inspirer de l’exemple de ce pays en matière de gestion des langues dans le système éducatif.

« Le Gabon souhaite regarder de près l’expérience rwandaise dans l’introduction du bilinguisme », a précisé Alain-Claude Bilie Bi Nzé, porte-parole de la présidence gabonaise. En rappel, le Rwanda a adopté pour l’officialisation de l’anglais aux côtés du français en la faveur de l’arrivée au pouvoir de Paul Kagamé d’Ouganda et de la diaspora rwandaise après le génocide de 1994.

Le partage d’expériences Sud-Sud n’est pas chose courante dans les pays africains ; mais cela n’est sans doute pas la raison de ce tapage médiatique. Si certains avaient vu dans cette démarche la volonté manifeste des autorités rwandaises de s’éloigner de la France à cause de son attitude favorable aux génocidaires, on comprend maintenant que cette décision retient l’attention d’autres africains et l’étonnement est grand lorsqu’il s’agit des inconditionnels, ceux qu’on a jusqu’à présent considéré comme « le précaré français », « les héritiers légitimes de la françafrique »...

« Les faits sont têtus », comme le dirait Lénine et c’est bien l’interprétation de cette démarche qui est source de polémiques diverses. « Il veut s’éloigner de la France », « il veut se soustraire de la tutelle de… » « c’est un cheval de Troie… », « il lorgne le Commonwealth… ». Franchement, venant de la presse occidentale, ce sont des insultes car tout est présenté comme si « un chef d’Etat africain » n’était pas capable d’agir seul, à son âme et conscience pour le bonheur de son peuple. Il est vrai qu’eux aussi prêtent très souvent le flanc mais ne nous éloignons pas de notre sujet. La presse occidentale qui est son écho de la perception des questions de géopolitique présente l’Afrique sous la facette d’Afrique Anglophone contre l’Afrique Francophone. Les dernières élections du secrétaire exécutif de la Commission de l’Union Africaine n’a fait que réconforter chez eux l’idée de cette division linguistique présumée. Quant à la presse africaine, son attitude dans cette affaire est à décrier car elle découle de l’ignorance des grandes préoccupations de l’identité africaine telle que défendue par les pionniers de la lutte pour l’indépendance. Elle devait soutenir cette prise de position qui se rapproche des idées développées depuis 1956 au Congrès de Rome .

Et pourtant, les arguments exposés par le Président Bongo sont plus que limpides car ils portent aussi bien sur le poids du français dans le monde sur la côte marchande de cette langue.
Premièrement, sur le plan des relations internationales, le français a reculé depuis la fin de la Second Guerre Mondiale et il continue de perdre de la place au profit d’autres langues, notamment le mandarin (communément appelé chinois), l’espagnol, l’arabe... D’après Calvet Louis-Jean (2012) le français est bien la quinzième langue au monde pour le nombre de locuteurs. Il est en outre langue de travail de différents organismes internationaux, comme l’ONU, même si l’on n’y respecte guère les règlements linguistiques.

Outre le nombre de locuteurs, l’extension géographique de l’anglais en fait aujourd’hui une langue planétaire comme il n’en ait jamais été pour aucune langue encore dans l’histoire de l’humanité. S’il fallait voyager pour être confronté à l’anglais, aujourd’hui, vous avez des anglophones dès que vous ouvrez la porte de votre case sinon qu’ils s’y sont dès la deuxième clic si vous y avez internet et Dieu sait qu’on y accède même à travers les téléphones portables les moins chers.

Deuxièmement, les autorités gabonaises ont vite compris que l’homme qui veut se développer est bien celui qui met toutes les chances de son côté. Si vous ne parlez pas anglais, il vaut mieux ne pas essayer de vous éloigner de la case de votre mère. Les langues ont leurs côtes sur la place du marché et cela se passe exactement comme avec les monnaies. Si vous avez du dollar, vous faites mieux que celui qui n’a que du rouble, de la couronne…

Quant au francs CFA, vous zone d’action est extrêmement réduite et vous êtes obligé de recourir aux monnaies fortes lorsque vous devez voyager. Les grandes réunions, les conférences en France sont prononcées en anglais et le plus souvent sans traduction simultanée et les français n’hésitent pas à prendre la parole dans cette langue. De même, les africains francophones et francophiles sont toujours les premiers à défendre la langue français, à faire respecter les législations linguistiques dans les organisations internationales, à réclamer les versions françaises des documents… Lors d’une réunion de l’UNESCO à Nairobi en 2009, une personnalité d’Afrique Centrale a bloqué la réunion en demandant la version française du rapport avant la signature alors que le délégué français et ceux venus de l’agence de la francophonie à Paris avaient donné leurs accords.

Dans les revues scientifiques françaises publiées en France, vous avez plus de chance si vous écrivez directement en anglais et personne ne vous demandera un résumé en français. Par contre, si vous envoyez un article en français même au Burkina Faso, vous devez ajouter un résumé et les mots-clés en anglais. La pression linguistique du français n’est plus d’actualité et un américain peut passer un séjour agréable à Paris sans se soucier d’apprendre la langue de Molière. Si dans les organisations internationales la connaissance de l’anglais est un avantage, sa méconnaissance est un handicape sérieux et les recruteurs préfèrent toujours un mauvais anglophone bilingue à un bon francophone monolingue. Et après tout cela, faut-il encore se demander s’il faut parler l’anglais ?

Nous ne pouvons que nous réjouir devant le courage, la vision, le réalisme de ce chef d’Etat africain qui a décidé de rompre avec des pratiques connues à savoir « ne jamais porter atteinte à la place du français » dans nos systèmes éducatifs. Malgré toutes les réformes éducatives, tout à été mis en œuvre pour « ne jamais égratigner la place du français ». Comme s’ils étaient évalués sur la base de leur zèle linguistique, nombreux sont ces chefs d’Etat africains qui scolarisent leurs enfants en France ou dans les écoles françaises dont eux-mêmes ont favorisé l’implantation et la promotion dans leur propre pays. Signalons cependant que nous n’avons pas encore rencontré une école africaine en France à l’instar des écoles arabes et américaines florissantes dans l’Hexagone. Les français les plus nantis n’hésitent pas eux-mêmes « à pousser vers ces écoles » pour paraphraser La Grande Royale dans l’Aventure ambiguë de Cheikh Amidou Kane.

Or, tout le monde se rappelle bien que l’enseignement en français dans nos pays avait pour finalité de formater un type d’homme capable de contribuer « sans prétention académique » à l’exploitation coloniale. Cette raison n’est plus valable et le produit de l’école en français n’a plus la côte sur le marché de l’emploi… Rappelons que dans nos pays, les commissions des équivalences des titres et diplômes ne se donnent plus la peine de traduire les diplômes de l’anglais vers le français. Dans les écoles supérieures privées en France, l’anglais est quasiment la langue d’enseignement et sa maîtrise est obligatoire. Les sociétés américaines qui s’installent en France ont pour langue de travail l’anglais au mépris de la loi française qui fait du français « la langue de la république ».

Le virage politique amorcé par le mouvement après le sommet de l’Ile Maurice en 1995 a éloigné la francophonie de ses visées culturelles et linguistiques au profit d’une certaine politique africaine de la France. On ne fait plus la différence entre les sommets France – Afrique et ceux de la francophonie. Le geste du président Bongo est à saluer car il a ouvert la boîte de pandore. Il ramène surtout la question linguistique ou du moins la géopolitique des langues au cœur du débat. Plus rien se sera comme avant car beaucoup d’Africains prennent conscience de ce que coûte cette politique « du tout en français ». Le temps est venu de restituer au mouvement de la Francophonie ses idéaux de partage et de solidarité pour une réelle Francophonie des langues en partage.

Cependant, ce geste devra être soutenu et encouragé par les militants des langues africaines, par tous ceux qui pensent à l’Afrique, à sa culture et à ses langues… Le temps est venu de rompre avec les discours et les tergiversations pour introduire, en plus de l’anglais une langue africaine obligatoire dans chaque école.
Mamadou Lamine SANOGO

Directeur de l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS)
Centre National de la Recherche scientifique (CNRST)
Ouagadougou/ Burkina Faso
www.sanogo.org

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Vos commentaires

  • Le 4 octobre 2012 à 21:39, par AnonyVolution... En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    Bel article Sir Sanogo. I really wish the government will read this paper. Now is the time for us to take our destiny in our hands and work together to promote an African Identity. English or French doesn’t really matter. We will be proud if one day a Frenchy or american has to learn Moore or Dioula or Fulla to understand a theory developed by us. Now is the time...
    Wenna Songdo.

  • Le 4 octobre 2012 à 22:43, par Tapsoba En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    Ça c est absolument vrai.Merci

    • Le 5 octobre 2012 à 08:52, par Passing Pingda En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

      Merci attirer l’attention de nos dirigeants sur ce fait là. Nous s’avons que la plupart de nos gourou ont leurs enfants aux Etats-unis, Angleterre, Canada, etc... IL faut donner la chanche aux aussi de profiter de cette langue qui est l’anglais. C’est toujours un plus pour postuler à un emploi.
      Tu déposes un diplôme de ZOGONA contre un diplôme de HIGHT SCOOL OF je ne sais quoi moins équivalance sachez que c’est HIGHT SCOOL qui aura le job, parce qu’il parle anglais... qui est fou !

  • Le 5 octobre 2012 à 08:54, par ama En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    bravo a omar bongo pour ce geste que les pays africains doivent suivre si on veut vraiment se developper.Disons merde a la france, la francophonie.une culture de mesquinerie, de bureaucratie , d’interminable reunion : c’est ca la france et tous ceux qui la suivre.un pays qui passe son temps a maintenir des dictateurs au pouvoir pour assouvir leur ambitions et mieux survivre.Comment tout un continent se laisse berner par un minable pays.Oui je suis anti-francais.Ils nous exploite depuis l’exclavage,la colonisation et maintenant la neocolonisation.Disonns non et merde a la francophonie. oui a l’anglais comme langue internationale et a nos valeurs.la plupart des pays emmergent sont anglophone. reflechissons un peu

    • Le 18 octobre 2012 à 20:25, par Torsade de Pointes En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

      On se demande par quel tour de sorcellerie le Burkina se développerait mieux, ou plus vite, en adoptant l’anglais. Ceux qui attribuent je ne sais quelles vertus à l’anglais se font des illusions. Les pays anglo-saxons sont autant colonialistes et exploiteurs que la France, et ne sont pas exempts d’aspects minables. Si les Burkinabés veulent vraiment garder leurs valeurs, il leur faudra dire non et merde également à l’anglais – surtout à l’anglais, car il n’y a pas de langue plus envahissante que celle-là. Quant aux pays émergents, aucun n’utilise l’anglais, et n’en font pas la promotion ; au contraire, ces pays ont l’ambition de faire de l’ombre aux États-Unis, et à l’Occident en général, et cela sur tous les plans, y compris linguistique.

  • Le 5 octobre 2012 à 09:02, par ama En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    plutot a aly bongo ou bongo fils

  • Le 5 octobre 2012 à 09:06, par sphex En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    je salue la pertinence de cet aticle. absolument, on ne va plus trop loin avec l’anglais et les scolaires burkinabé qui ont négligé l’anglais au lycée/collège l’apprennent à leur dépend après le Bac. Pour donner toutes les chances à nos étudiants, donnons leurs plus d’anglais.....

  • Le 5 octobre 2012 à 09:12, par sphex En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    je salue la pertinence de cet aticle. absolument, on ne va plus trop loin avec le français et les scolaires burkinabé qui ont négligé l’anglais au lycée/collège l’apprennent à leur dépend après le Bac. Pour donner toutes les chances à nos étudiants, donnons leurs plus d’anglais.....

  • Le 5 octobre 2012 à 09:13, par Dakini PALINFO En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    je vous tire mon chapeau Mr le Directeur

  • Le 5 octobre 2012 à 09:22, par x En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    bonjpur ce n est pas le seul probleme , en plus de l introduction de l anglais dans le courant de notre vie le probleme du francs CFA doit etre egallement debattu par les intellectuels de nos pays ;dans le monde d aujourd hui on ne peut pas se devellopper quand on est pas independant ; pouquoi ce complexe des pays africains alors que les pays de l asie se develloppe avec leurs propre moyens

  • Le 5 octobre 2012 à 09:27 En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    Oui, tout à fait d’accord. Cependant, il faut d’abord s’appuyer sur nos langues nationales et y ajouter ensuite l’anglais (ou la mandarin et le français).
    En tout cas merci pour l’article.

  • Le 5 octobre 2012 à 10:08, par Foumoilapè En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    C’est du propre, mon frère. Attendons de voir la suite. C’est un autre Africain qui mettra les battons dans les roues du pauvre Ali. Le Gabon ce n’est pas le Rwanda.

  • Le 5 octobre 2012 à 10:22, par kecke En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    Faut pas oublier que l’anglais n’est pas une baguette magique avec laquelle on peut faire tout. Il y a de millions d’anglophones qui sont des chômeurs, spécialement aux États Unis et en Angletterre. D’ailleurs le bilan du monde anglophone n’est pas du tout brillant. Les guerres religieuses et tribales en Nigéria, les guerres civiles en Sierra Léone et en Libéria. Le marché global nous persuade de parler une seule langue, l’anglais pour éviter les dépenses publicitaires. Mais cette tendance menacerait encore plus les langues africaines que le francais. La Francophonie reste une chance pour un monde multilingue, pour la coexistence des langues évitant un monde où on n’est que parle une seule idiome. Barrons la route à un monde multilingue !!!

    • Le 5 octobre 2012 à 13:10, par mackiavel En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

      Je vous signale qu’il y a une étude qui démontre que la colonisation francophone a plus d’impact sur sous développement que la colonisation anglophone.

  • Le 5 octobre 2012 à 10:43, par Lavertue En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    En réalité, Ali Bongo essaie de menacer l’exécutif français qui "laisse faire la justice. Cette justice française qui est actuellement attentive aux préoccupations des associations de lutte contre le pillage des ressources africaines par des dirigeants apatrides au service de la France Afrique". Il semble dire ceci : changez de ton, regardez ailleurs sinon je quitte votre groupe avec mon pétrole et mes forêts. Sinon, ce monsieur n’a ni l’envergure, ni le courage politique nécessaire pour s’émanciper de la France. Pour moins que ça, beaucoup d’autres présidents en ont payé le prix capital. De plus, sans la France, il ne serait pas sur ce trône de roi des gabonais. Ce monsieur fait surtout penser à un gamin mécontent qui boude sa mère. Au moindre bruit dans les buissons, le revoilà dans les bras que dis-je, sous les pagnes de celle-ci. Tout le monde a vu les agents de renseignement français qui ont attesté dans un documentaire avoir inversé les chiffres et fermé les yeux pour que Bongo fils remplace son père. Quitter le pré carré français pour Ali équivaut au noyau de quitter le fruit. Illusoire ! Mais wait and see !

  • Le 5 octobre 2012 à 20:44, par Napoléon En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    Encore la langue française et les français. Oui, les africains souffrent pour avoir une langue africaine. On ne peut pas se developper avec la langue de l’autre. Après 50 ans d’independance faut-il que nous attendons toujours de la france ? Il faut que les africains aient le courage de dire non s’il faut dire non.

  • Le 5 octobre 2012 à 23:50 En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

    Les francais nous font lutter pour la francophonie, et eux se ruent sur les langues "porteuses" tel l’anglais et le chinois. Nous africains avons l’art de nous bazarder au profit des autres. Il est grand temps de poser nos questions en terme d’interet. Qu’est ce qui peut arranger mon cher Faso ?

    • Le 6 octobre 2012 à 15:40, par kecke En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

      Les Africains ont besoin de lutter pour leurs intérêts. C’est sûr. Mais ces intérêts ne se définissent pas nécessairement contre tout ce qu’il est francais. Les jours du colonialisme sont bien passés. Et chercher une langue africaine commune est une intention inutile. C’est comme en Europe où nous parlons beaucoup de langues. Même aux États-Unis on quitte le monolinguisme pour adopter la coexistence de l’anglais et de l’espagnol. Les Africains trouveront leur unité en parlant le francais et l’anglais. C’est une bonne chance pour un congolais de se faire entendre par un Africain du Burkina.

      • Le 25 octobre 2012 à 13:29, par Jamesbond En réponse à : Faut-il parler l’anglais ?

        Chers Africains vous me decevez vriament. Moi je suis Allemand et nous les Allemands nous donnons peu d´importance a notre langue qui a plus de 100 million de locuteurs. Je suis fier que la france et d alleurs aussi l´espagne ont formé une institution comme par exemple l´academie francaise qui surveille et developpe le francais partout dans le monde. L article de MR.Sanogo je ne sais pas si il faut le prendre avec un sourir ou plutot secouer la tete. Ici en Allemagne tous les etudiants qui fréquentent le lycee apprennent le francais ce qui est vraiment une belle langue. Au lieu de faire conncurrence a l´anglais vous voulez negliger le francais pour parler francais. je suis deja allé dans des pays africains anglophone comme le nigeria ou le ghana est pour la majorité des disons africains anglophone le niveau de leur anglais est un desastre je dirais que c est meme une insulte pour la langue anglaise d appeller les nigerian ou ghanneen anglophone qui ne savent pas s exprimer correctement en anglais. Le anglais est un pidgin de la rue melangé avec tellement de langue qu un anglais a meme du mal a communiquer avec un nigerian alors que le francais et d ailleur aussi le portugais en afrique a quand memem un bon niveau. M Sanogo svp aller faire des recherches linguistique sur place et n ecrivez pas un article sur l anglais en Afrique en cherchant vos sources d´informations dans la rue ou dans les bars ou d ailleurs. J ai pitié de vous.

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