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Blaise Compaoré : « Sans la coopération, le monde va aller de plus en plus mal économiquement »

Publié le mercredi 3 octobre 2012 à 00h11min

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Blaise Compaoré : « Sans la coopération, le monde va aller de plus en plus mal économiquement »

Le président du Faso, Blaise Compaoré a séjourné à Milan en Italie du 30 septembre au 02 octobre 2012 pour participer au forum international sur la coopération. Avant de s’envoler pour Ouagadougou, Blaise Compaoré s’est adressé à la presse nationale pour un bilan à chaud de cette visite. Le chef de l’Etat burkinabè apprécie positivement sa participation et se prononce également sur la crise malienne.

Le faso.net : Monsieur le président, quel bilan faites-vous de cette visite en Italie ?

Je pense qu’il faut situer le cadre de cette visite qui, pour moi, était d’abord une opportunité, en répondant favorablement à l’invitation du gouvernement italien, de pouvoir faire l’évaluation de notre coopération mais aussi de participer aux débats sur un thème très pertinent et très intéressant dans notre monde d’aujourd’hui confronté à une crise financière et économique sans précédent. Par rapport à cette crise, on se rend compte que les Etats, le plus souvent, pensent pouvoir gérer leurs problèmes dans le cadre strictement national alors que c’est un monde qui, du fait de la crise, a plus que jamais besoin de la coopération.

Ce qu’on peut retenir, c’est que l’Italie et le Burkina ont lancé un élan de coopération, de partenariat qui, bien sûr a été consacré par un accord. Et, nous avons avec le président du conseil italien, Monsieur Monti et les autorités gouvernementales, dressé un calendrier de contacts, d’échanges pour permettre d’affiner les éléments de mise en œuvre de cet accord.

Vous avez suivi hier (ndlr : 1er octobre), nous avons eu des entretiens avec des opérateurs économiques italiens du secteur privé qui sont aussi intéressés à s’insérer dans ce nouvel élan de partenariat entre nos deux pays. Pour les discussions, nous avons aussi voulu soutenir le gouvernement italien dans cette initiative car malgré la crise, sans la coopération, le monde va aller de plus en plus mal économiquement. Mais aussi dans cette crise, continuer de vouloir engager des ressources par des initiatives pour consolider ses relations avec les pays en développement comme c’est le cas de l’Italie avec le Burkina, il fallait aussi saluer cela.

Lefaso.net : La question de la crise malienne est certainement revenu lors des audiences accordées à certaines personnalités, finalement quelle solution ?

Nous avons un processus qui est simple pour la CEDEAO. Il s’agit pour les maliens d’organiser un débat national, un dialogue national, d’accepter la médiation proposée par la CEDEAO entre maliens. Que ce soit ceux qui demandent l’indépendance ou ceux qui souhaitent islamiser totalement la république malienne, car pour nous, quel que soit ce qu’on peut envisager par la suite, il est important pour une nation même s’il doit entreprendre la guerre de pouvoir conduire un dialogue national surtout sur des questions qui sont des préoccupations, parfois des excès mais ce sont des préoccupations des maliens. Ce sont des maliens qui veulent l’indépendance, ce sont des maliens qui veulent appliquer la charia.

Nous continuons de penser qu’il faut que ce processus de dialogue, de négociation entre maliens puissent s’instaurer. Maintenant, à la fin de ces discussions, s’il n’y a pas de possibilité d’entente, si du côté des mouvements armées rebelles, il y a une volonté de perpétuer par la violence leur choix politique, il est certain qu’à ce moment le Mali pourra, à la fois avec la région ouest-africaine, l’Union africaine et les partenaires extérieurs, être accompagné dans le recouvrement de la totalité de son espace territoriale et ensuite pouvoir ensuite poursuivre son processus politique devant conduire à des élections présidentielles et législatives pour conforter son état de droit.

Propos recueillis à Milan par Moussa Diallo

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