Venus de l’Allemagne, de la France, de la Suisse, de l’Ethiopie, du Mali et du Burkina, les participants aborderont la thématique à travers des présentations, des discussions, des visites sur le terrain afin d’améliorer la recherche.

Point Sud, Centre de recherche sur le savoir local à Bamako au Mali, est un institut de recherche international et autonome pour la formation et la recherche.

Il a, en partenariat avec Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG) l’association de recherche allemande, créé le « Programme Point Sud », un cadre où des activités relatives aux sciences sociales et humaines sont organisées à Bamako. Le « Programme Point Sud » existe depuis 4 quatre ans et organise chaque année environ 4 ateliers sur la base de propositions de chercheurs.

A la base de ce projet, Dr. Ludovic Kibora, anthropologue à Institut National des Sciences et des Sociétés (INSS) de Ouagadougou, Dr. Hans Peter Hahn, anthropologue à l’Université Goethe, Francfort-sur-le-Main et Dr. Naffet Keita, anthropologue à l’Université de Bamako. Le principe du projet est qu’il soit monté par un chercheur allemand, éventuellement avec des chercheurs africains et que le sujet soit formateur, assez original et que les résultats puissent être disséminés. « J’ai déjà fait un article sur la téléphonie mobile avec Hans Peter Hahn et sur cette base nous avons réfléchi à un projet de recherche que nous avons soumis à Point Sud et qui a été retenu sur la liste des conférences à réaliser » explique Dr. Ludovic Kibora.

La téléphonie mobile s’est rapidement répandue en Afrique et a eu un impact certain sur la société. Les téléphones sont visibles partout et en ville, il n’y a pas un endroit où il n’y a pas des cartes à vendre, des appareils à vendre, de la publicité générale etc. La téléphonie a changé l’image des villes africaines, explique Hans Peter Hahn. C’est pourquoi il est très évident pour eux de s’intéresser aux conséquences d’un tel changement pour la société.

Dernier des cinq ateliers de 2012, cette thématique d’actualité a valu aux responsables scientifiques du projet, les félicitations du Dr. Cissoko, coordonnateur de Point Sud Mali. « Je félicite les responsables scientifiques de ce workshops pour la qualité et la pertinence du thème qu’est la téléphonie mobile » a-t-il déclaré.

Prévu initialement pour se tenir au mois d’avril dernier, à Bamako au Mali, l’atelier a dû changer de lieu et de date à cause des événements politiques que connait le Mali. Le Pr. Lamine Mamoudou Sanogo, directeur de l’INSS a, en effet, déploré les circonstances dans lesquelles l’atelier se tient dans ces locaux. « Nous sommes heureux de vous recevoir dans nos locaux même si notre joie est entachée de la peine de vous voir arriver dans ces conditions parce que c’est un atelier qui a été déplacé de Bamako à Ouagadougou » s’est il exprimé. Il a poursuivi en présentant son institut, avant d’assurer les participants de sa disponibilité et de celle de toute son équipe pour d’éventuelles recherches au Burkina Faso. « Un atelier de cette envergure est très utile. Cela permet pour les uns la formation, pour les autres la transmission du savoir et pour tous, une très belle expérience de travail » a-t-il fini par conclure.

Dr. Cissoko quant à lui ne doute pas que les jeunes chercheurs profiteront pleinement de l’expérience de leur ainé pendant cette rencontre. Il encourage toutes les équipes à faire en sorte qu’il y ait des publications à la suite de ces rencontres. Tout en saluant le caractère international du « programme point sud » qui a permis la délocalisation de l’atelier, il a au cours d’une intervention très émouvante, demandé aux participants de prier afin que le Mali recouvre son intégrité territoriale et sa laïcité.

Aminata Ouédraogo
Lefaso.net