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Quatre officiers ivoiriens inculpés pour l’assassinat du général Gueï en 2002

Publié le lundi 1er octobre 2012 à 23h17min

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 Quatre officiers ivoiriens inculpés pour l’assassinat du général Gueï en 2002

Quatre officiers ivoiriens, dont des piliers de l’ex-régime de Laurent Gbagbo, ont été inculpés pour l’assassinat du général Robert Gueï, ex-chef de la junte tué le 19 septembre 2002, jour du déclenchement de la rébellion contre M. Gbagbo, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Quatre officiers ivoiriens ont été inculpés dans l’assassinat de Robert Gueï, a déclaré à l’AFP le procureur militaire Ange Kessi. Le commandant Anselme Seka Yapo a été inculpé d’assassinat. Le général Brunot Dogbo Blé, le lieutenant-colonel Katé Gnatoa et le capitaine Mory Sakanoko ont été inculpés de complicité d’assassinat, a-t-il précisé.

Les quatre militaires poursuivis pour l’assassinat du général Gueï, qui fut au pouvoir de 1999 à 2000, sont actuellement en détention.

Arrêté le 15 octobre 2011, le commandant Séka Yapo, dit Séka Séka, a été le responsable de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo. Accusé d’être lié aux escadrons de la mort, des groupes accusés d’exécutions extrajudiciaires sous la présidence Gbagbo, il a été interrogé dans le cadre de l’enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en 2004 à Abidjan.

Le général Dogbo Blé, ex-commandant de la redoutée Garde républicaine, était aussi un pilier de l’appareil sécuritaire de l’ancien régime. Détenu depuis avril 2011, il a été inculpé en juillet de génocide.

Il doit être jugé à partir de mardi avec une quarantaine de militaires pro-Gbagbo poursuivis pour des crimes commis durant la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011). La crise a fait quelque 3.000 morts et s’est achevée, après deux semaines de guerre, par la chute de Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à Alassane Ouattara.

Surnommé le père Noël en treillis, Robert Gueï a dirigé la junte militaire installée après le coup d’Etat du 24 décembre 1999. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d’octobre 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu’il tentait de s’y maintenir.

Le général Gueï avait été assassiné, ainsi que son épouse, le 19 septembre 2002, jour du coup d’Etat manqué contre Laurent Gbagbo, qui avait entraîné la prise de contrôle du nord du pays par une rébellion.

Robert Gueï avait été accusé par le régime Gbagbo d’être derrière ces troubles. Les partisans de Gueï attribuaient en retour au pouvoir la mort de leur chef, ce que le camp Gbagbo a toujours récusé.

Le parquet militaire avait ouvert une enquête le 11 septembre dernier, à la suite d’une plainte de la famille et des ayants-droit du général Gueï, afin d’éviter la prescription décennale qui devait intervenir quelques jours plus tard.

L’ex-président Gbagbo avait promis, sans suite, l’ouverture d’une enquête sur la mort du général Gueï, dont le parti, l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), est un allié du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d’être coauteur indirect de crimes contre l’humanité commis durant la crise de 2010-2011, Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye.

Simone Gbagbo est incarcérée à Odienné, dans le Nord ivoirien, depuis avril 2011.

(©AFP / 01 octobre 2012 15h36)

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Vos commentaires

  • Le 2 octobre 2012 à 06:09, par Justice En réponse à : Quatre officiers ivoiriens inculpés pour l’assassinat du général Gueï en 2002

    On a beau critiqué la loi du Talion, il n’ ya rien à faire. Il faut mettre un frein à la tuerie et à l’assasinat gratuit. Les tueurs doivent être tués. C’est simple et c’est la réponse à la méditation à celui qui penserait tuer. Il paraît qu’aux Etats Unis la justice exécute les meurtriers.

  • Le 2 octobre 2012 à 08:49, par Conscience du Faso En réponse à : Quatre officiers ivoiriens inculpés pour l’assassinat du général Gueï en 2002

    Est ce que vous êtes d’accord qu’on assassine Mr le Président même si on est en guerre ? Non. Tiré de la chanson du Reaggeman Sana Bob. Mais pourquoi les ivoiriens, les burkinabé, ghanaéens, Bissau guinéens et autres ont assassiné leurs présidents ? Pour cela je dis bravo aux pays qui ne l’ont pas fait et leur demande de ne pas essayer. Quant aux maliens qui ont falli le faire, je leur demande se ressaisir. Mais quand même bravo à vous pour n’avoir pas assassiné un de vos présidents. Seule la justice veritable pourra peut-être nous dire pourquoi ces pays ont ils assassiné leurs présidents. On n’a pas besoin d’assassiner pour parvenir au pouvoir. La vie humaine est sacrée. Tôt ou tard, ça se paie d’une manière ou d’une autre.

  • Le 3 octobre 2012 à 17:50, par Le Zoung En réponse à : Quatre officiers ivoiriens inculpés pour l’assassinat du général Gueï en 2002

    Des hommes forts d’hier devant les tribunaux aujourd’hui : vivement que cela serve de leçon aux hommes de pouvoir.

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