Au sein du parti, sans saper ses fondements. C’est sans doute pour cela, que certains ténors ont été retenus chez eux pour mener le combat et donner le conseil quand il le faut. En attendant, jetons un coup d’œil sur le registre des grands absents. Les noms de Simon Compaoré et de Roch Marc Christian Kaboré ne figurent sur aucune des listes du CDP. C’est à croire qu’ils ont décidé de se mettre en retrait de la vie politique, préférant se contenter de leur simple rôle de conseiller du parti ? Pas si sûr, car il sera difficile pour un Simon ou un Roch de se mettre en marge de la politique politicienne. Il en est de même pour Salif Diallo, le môgô-puissant et manœuvrier hors pair du parti. Il ne figure ni sur la liste nationale, encore moins sur la liste du Nord, son patelin et fief politique.

Est-ce également pour les mêmes raisons ? On ne pourrait pas croire que ces dinosaures qui ont passé une grande partie de leur vie politique dans la construction de ce parti qu’est le CDP (anciennement Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail : ODP/MT) se soient retirés aussi facilement. Dans tous les cas, le déroulement de la campagne devrait voir leur présence sur le terrain. A moins que…

Parmi les grandes présences ou encore ceux qui semblent incarner la mémoire du parti, il y a Naboho Kanidoua, 1er vice secrétaire exécutif national. Naturellement, il vient derrière Assimi Kouanda sur la liste nationale. Il y a également Bongnessan Arsène Yé, ancien président de l’Assemblée nationale et président du parti. C’est sans doute tout cela qui explique son maintien. En outre, il joue actuellement un rôle de premier plan dans le cadre des réformes politiques. Le mettre donc à l’écart pourrait être interprété comprendre comme un refus des réformes qu’il conduit. Est également retenu comme tête de liste dans la Léréba, Mélégué Traoré, lui aussi ancien président de l’Assemblée nationale et depuis plusieurs années vice-président du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Il a acquis des expériences qui serviront à la jeune génération. Alain Yoda, Paramanga Ernest Yonli, Jean Léonard Compaoré, représentent la génération intermédiaire. Pascaline Tamini, Fatoumata Diendéré, Gisèle Guigma, sont entre autres, la « vieille garde » féminine chargée de conduire la dite gent. A y voir de près, on peut dire que le dosage a été bien fait. Ce qui fait qu’à ce niveau, les frustrations sont assez mineures. Par ailleurs, la présence de nombreux membres du gouvernement dont le Premier ministre lui-même, est le signe que tout serviteur de l’Etat doit être proche des populations qui le légitiment. Ce qui est tout à fait vrai, car il est impossible de servir des populations dont on connaît peu les préoccupations. C’est dire que tous ceux qui ne seront pas élus, devront payer pour leur portefeuille ministériel. C’est bien logique.

Pour tout dire, Assimi Kouanda dispose d’une liste de combattants qui ne devront pas en principe le décevoir. Car ils disposent chacun en ce qui le concerne, des ressources nécessaires pour se faire élire à l’Assemblée nationale. Rendez-vous est pris pour le 2 décembre au soir.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso