Depuis lors, j’ai eu trois rapports sexuels non protégés avec ma fille. Je ne vis plus avec sa mère », a-t-il confié aux policiers. Selon les témoignages, la pauvre fille a avoué que son père lui aurait conseillé d’acheter un contraceptif, afin qu’ils puissent « s’envoyer en l’air » autant que possible, sans courir le risque de contracter une grossesse ! Mais cette attitude contre-nature du père n’a pas plu à la fille, qui a fui pour se refugier dans les bras d’un jeune homme, en qualité de troisième épouse.

Elle aurait supplié celui-ci pour vivre à ses côtés, afin d’échapper aux envies « lugubres » et « incontrôlées » de son géniteur. Tenace, le père n’a pas cautionné la fugue de sa fille, allant même jusqu’à porter plainte pour la soustraire des mains, dit-il, d’un « délinquant ». Malheureusement, le mal était déjà fait, puisque la fille est tombée enceinte, et ses proches durent l’envoyer à Bobo-Dioulasso, où son père lui aurait demandé d’avorter. Quelle triste et sordide histoire ! Autant le dire, les événements ne tournent pas en faveur du père, poursuivi par la justice, pour inceste, viol et tentative d’avortement.

Ces trois chefs d’accusation, on le présage, pourraient couter cher au directeur d’école, actuellement détenu au Tribunal de grande instance (TGI) de Boromo, où il devra répondre de ses actes devant le juge. Personne n’aurait crû à cette histoire, si la presse n’en avait pas fait écho récemment. Souffrons alors que cela soit une réalité. A la vérité, cette affaire d’inceste ne surprend pas vraiment, pour qui connaît l’Homme, « cet être obscur », disent les philosophes. L’homme est capable de tout et de rien. Du bon et du pire. Il est à même de poser des actes moraux, qui le grandissent ou immoraux, qui le rabaissent. Acte immoral, l’inceste salit la réputation d’un individu et le met en situation délicate dans la société, en tout cas celle qui ne le tolère pas.

Tout respect dévolu à sa personne disparaît. Aussi, les modérés voient-ils l’homme coupable d’inceste comme un « grand pervers » et les radicaux, un « malade ?mental ». Peu importe le jugement, l’inceste est considéré comme un délit devant la justice. Il ne faut donc pas laisser ses pulsions sexuelles prendre le dessus sur la raison. Cela peut valoir de vrais ennuis. Hélas ! Les « esprits faibles » n’arrivent pas à intégrer cette donne. Ils ne parviennent pas à dominer leurs envies « bizarres » ! Sinon, comment comprendre qu’un individu veuille « coucher », qui avec sa fille, qui avec sa nièce, et que savons-nous encore ? Loin d’être un cas isolé, l’’histoire qui s’est déroulée dans la province du Tuy révèle un certain malaise au sein de la société...

Certains sont prêts à tout pour assouvir leurs besoins physiologiques, même si cela doit heurter les sensibilités. Ainsi, inceste, ébats amoureux en rase campagne, viol, et autres tares, tout y passe. Les mœurs sont fortement dépravées, de sorte que les mauvaises pratiques sont entrées dans les habitudes, comme le constatent les aînés. Le monde va donc à vau-l’eau (...) La sombre histoire d’inceste dans le Tuy en est une preuve tangible. Œuvrons alors à préserver l’essentiel et à remettre la société sur les rails !

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya