LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Autant le dire… : Ambassade du Burkina en France, le droit de rêver pour les femmes ?

Publié le mercredi 26 septembre 2012 à 00h09min

PARTAGER :                          
Autant le dire… : Ambassade du Burkina en France, le droit de rêver pour les femmes ?

Nommer une femme à la tête de la diplomatie burkinabè en France ne serait pas mauvais en soi. En effet, depuis que l’ambassade du Burkina Faso en France existe, l’occupation de cette fonction a toujours été la chasse gardée des hommes. Privilège ou défi, une femme n’a jamais eu l’occasion de se tester à ce niveau de responsabilité dans les relations franco-burkinabè. Des femmes ambassadrices burkinabè il en existe, comme actuellement Odile Bonkoungou/Balima au Allemagne. Mais c’est tout autre chose que de se voir confier le plus important poste de la diplomatie burkinabè à l’étranger.

Au regard des relations de tutorat ou des relations privilégiées qui existent entre l’ex-colonie et l’ex-métropole, l’ambassadeur du Burkina Faso en France apparait de fait comme le chef de file des ambassadeurs burkinabè. Dans l’ordre protocolaire il viendrait avant tous les autres diplomates en poste à l’étranger. C’est un poste aussi important que celui de chef de gouvernement. Laquelle fonction aussi n’a jamais été confiée à la « moitié bien flattée du ciel ». Dans un contexte marqué par des appels à la promotion du genre et de la femme, le moment est peut-être venu d’essayer des femmes à l’épreuve des hautes fonctions. Entre une femme Première ministre et une femme ambassadrice du Burkina Faso en France il faut bien commencer quelle que part.

La loi sur le quota, qui selon certaines personnes, n’a été votée que pour favoriser implicitement l’autre moitié du ciel a besoin d’être consolidée par des décisions concrètes de nomination et ne saurait se limiter aux postes électifs. Des voix réclament depuis longtemps que la loi sur le quota genre puisse également concerner les postes nominatifs. C’est une autre façon de tester ces femmes qui, du reste, n’ont pas encore déçu là où elles ont été placées. Mieux, cette fonction si particulière et si exaltante devrait mettre en lumière les compétences des femmes, mais également leur donner une certaine assurance dans le leadership.

La femme, au même titre que l’homme, doit faire la preuve de ses potentialités à servir son pays à quel que niveau que ce soit, pour peu qu’il lui soit permis de contribuer à son développement économique, social, politique, culturel. En termes de statistiques, des 25 ambassades et représentations diplomatiques burkinabè auprès des Etats amis souverains, seulement quatre femmes figurent sur la liste. Il s’agit d’Odile Boukoungou/Balima en Allemagne, de Minata Samaté à Addis-Abeba (Ethiopie), Pauline Hien/Vinkoun en Tunisie et de Monique Ilboudo au Danemark.

Ces braves femmes défendent autant que faire se peut la politique étrangère du Burkina Faso. Cette politique, comme mentionnée sur le site du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale consiste avant tout à la consolidation de la place du Burkina Faso en Afrique et dans le monde. L’objectif est d’arriver à « l’organisation d’une diplomatie plus volontariste et plus présente au plan mondial » car, la place du Burkina dans le monde est aussi tributaire de la contribution de ses filles et de ses fils à l’expertise internationale.

Ensuite, l’on note la contribution à l’intégration régionale et continentale parce que le Burkina Faso reste attaché aux relations de bon voisinage, d’interdépendance communautaire et au raffermissement de liens actifs entre les peuples africains. Enfin, la promotion de la paix et la sécurité dans le monde parce que le pays des hommes intègres est fidèle aux valeurs de paix et de sécurité sans lesquelles rien de durable ne peut être construit. Il n’y a pas de doute qu’une compétence féminine ne puisse pas répondre à ces attentes. Il suffit de regarder à côté dans les sphères et arènes politiques ou même de la société civile. Les femmes compétentes ne manqueront jamais au Burkina pour servir le Faso.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2012 à 21:22 En réponse à : Autant le dire… : Ambassade du Burkina en France, le droit de rêver pour les femmes ?

    Bien dit Bassératou KINDO. En plus les femmes sont moins hypocrites que les hommes. Aucun des Ambassadeurs à Paris n’a pu vraiment insuffler une véritable politique de coopération intéressante au niveau économique surtout pour la coopération décentralisée. Mais Clément SAWADOGO ferait notre affaire !!! s’il nest plus sectaire et trop inféodé au CDP.
    Et si vous voulez vraiment une femme, Mme Saran SEREME SERE sera la candidate idéale. Si le CDP est vraiment ouvert que les autorités nomment cette femme de cran qui a dammé le pion aux Salif, Simon, Roch en démissionnant avec fracas, sincérité et honnêteté devant la question honteuse de Nabaho, véritable arrière garde. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas candidat qu’on ne peut pas poursuivre le militantisme dans un Parti.

    • Le 27 septembre 2012 à 17:25, par Ben En réponse à : Autant le dire… : Ambassade du Burkina en France, le droit de rêver pour les femmes ?

      De toute façon ça ne sera pas toi , à t’attendre parler on est convaincu que si toutes les femmes étaient comme toi elles serons pas capables d’aller vers un développement heureusement alors et tu parle d’hypocrisie des hommes en général je t’enveus pas ton père y est inclus .pourquoi choisir des nom pour le sort d’un pays tu crois que c’est une famille ou quoi ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance