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Soirée rires et chansons du FAR : Zao, sans égal, régale !

Publié le mercredi 26 novembre 2003 à 11h21min

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Le 20 novembre dernier, dans le cadre du Festival des arts dans la rue (FAR), Zao, artiste musicien congolais (RDC) était en concert au Centre culturel français de Ouagadougou.

En première partie, petit menteur (humoriste) et Barbara Kanam ont apporté leur touche à la festivité de la soirée. La prestation de Zao proprement dite a été fortement saluée et les mélomanes n’ont eu de cesse de fredonner ses chassons ; Un véritable régal.

Depuis son enfance, Casimir Zoba dit Zao, s’est toujours intéressé à la musique.

La raison est que son père était un amateur de sanza, sorte de petit piano. Zao fait son éducation musicale dans les chorales religieuses et les ballets dès douze (12) ans. Quelques années plus tard, il s’illustre sur la scène musicale internationale. En effet en 1982, il reçoit le prix Découverte RFI, pour son titre "Sorcier ensorcelé"

Dès cet instant, le style Zao est lancé. Fidèle à sa réputation de "déménageur", l’artiste a fait énormément bouger le CCF. Tenez !

Il est pratiquement 21 h 15 quand Malclom, l’animateur de la soirée, annonce "Zao-O-O-O" Le public, spontannement, se lève et se met à applaudir avant la montée sur scène de la star. Mais ce ne fut pas aussi automatique. Qu’à cela ne tienne.

L’ovation, les cris et autres interjections se poursuivirent de plus belle. Bientôt, l’attente sera comblée. Il y’ eut obscurité et quand la lumière fut, Zao était là ! Ambiance à tout casser au CCF. Cette ambiance se maintiendra tout au long du concert. Le moins que l’on puisse dire du style de Zao, c’est qu’il est caractérisé par l’humour.

Lorsqu’il entonne "Corbillard, " ce n’est point l’ire mais le délire qu’il provoque ! Dans cette chanson, Zao raconte l’histoire d’un mort qui ne veut pas aller au cimetière et qui tente de convaincre son corbillard de ne pas l’y conduire. Mais au-delà du caractère facétieux de ses chansons, Zao pense également le drame de l’Afrique et de l’humanité entière minées par de nombreux maux. Par le biais de rire et de l’ironie, il fait passer un message politisé et profondément en adéquation avec les réalités de l’heure.

Ainsi, "Ancien combattant" est une désopilante caricature antimilitariste et anticoloniale. Ce fameux morceau à la fois engagé et burlesque est exécuté dans le forififon naspa (jargon des tirailleurs sénégalais) . Parlant justement d’anciens combattants, il y’en avait plusieurs au CCF. Le titre fut donc un moment de réminiscence pour eux. Avec Zao, ils ont repris en chœur, la main sur le cœur :

"La guerre mondiale, ce n’est pas bon", "pendant la guerre mondiale il n’y a pas de pitié camarade" ; j’ai tué français, j’ai tué Allemands marque le pas, un, deux...." Puis Zao s’est adressé à tous ceux qui font la guerre "jetez vos armes, donnez-vous la main" , un message qui vaut son pesant d’or dans le contexte mondial actuel.

Arsène Flavien BATIONO
sidwaya

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