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Elections couplées de 2012 : Le CGD fait un diagnostic de l’enrôlement biométrique

Publié le lundi 24 septembre 2012 à 03h24min

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Elections couplées de 2012 : Le CGD fait un diagnostic de l’enrôlement biométrique

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé un dialogue démocratique, le mardi 18 septembre 2012 à Ouagadougou. La rencontre s’est tenue sous le thème : "Le bilan de l’enrôlement biométrique : quels enjeux pour les élections couplées ?".

Echanger sur le bilan de l’enrôlement biométrique pour identifier ses forces et ses faiblesses et formuler des recommandations pour les élections couplées, législatives et municipales du 2 décembre 2012. Tels ont été les objectifs du débat démocratique initié par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le 18 septembre dernier à Ouagadougou. Plusieurs participants issus de la classe politique et de la société civile sont venus partager leurs points de vue sur le thème. Le dialogue s’est ouvert par l’exposition des résultats d’une étude menée sur le processus de l’enrôlement biométrique.

Cette étude a été menée par le Centre d’analyse des politiques publiques. Dans son exposé, le juriste, politologue, Siaka Koulibaly, a précisé que l’enquête a concerné 208 bureaux d’enrôlement dans 33 communes des treize régions du Burkina Faso. L’étude affirme que la présence des opérateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la disponibilité du matériel d’enrôlement ont été effectives. Pour lui, l’enrôlement biométrique s’est déroulé sur toute l’étendue du territoire en 87 jours et la délivrance simultanée des cartes d’électeur s’est vérifiée. Selon les résultats, plus de quatre millions d’électeurs ont été enrôlés, soit un taux de 55%. Comme faiblesses, M. Koulibaly a constaté des lenteurs dans le processus à cause des pannes des groupes électrogènes, de l’éloignement des bureaux d’enrôlement et des intempéries.

A l’exposé des résultats de l’analyse, le modérateur, Pr Luc Marius Ibriga a souligné quatre enjeux pour les échanges. Les débats se sont déroulés autour de l’amélioration du processus électoral et du taux d’inscription sur le fichier, le travail de mobilisation des électeurs et la transparence des élections couplées. Dans l’ensemble, les préoccupations des uns et des autres se sont portées sur les cas de double inscription sur le fichier électoral, son apurement et sa sécurité. Le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, a rassuré les participants au débat sur la fiabilité du fichier électoral. Selon lui, l’institution est en train de faire le dédoublonnage pour apurer le fichier des multiples inscriptions.

Pour ce qui est du prolongement de l’enrôlement, Me Kéré a déclaré que la CENI travaille dans un environnement financier et judiciaire qui ne permet pas le report des élections. Pour plus d’informations sur le déroulement de l’enrôlement biométrique, Me Kéré a invité les participants aux journées portes ouvertes de la CENI, du 27 au 28 septembre prochain. Le directeur exécutif du CGD, Pr Augustin Loada a laissé entendre que la majorité des Burkinabè s’est fait enrôlée. Il a souhaité l’implication des acteurs politiques et de la société civile dans la mobilisation et la sensibilisation des citoyens. Quant au modérateur, M. Ibriga, il a exprimé la nécessité d’une offre politique de qualité afin que les élections fassent l’objet d’un enjeu qui mobilise l’ensemble des citoyens.

Karim BADOLO
Armelle SAWADOGO
(Stagiaires)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 24 septembre 2012 à 08:54, par Kaiis En réponse à : Elections couplées de 2012 : Le CGD fait un diagnostic de l’enrôlement biométrique

    Qu’on en parle maintenant !
    Quelle est la place de la sécurité des données biométriques dans le refus des Burkinabé de participer à cet enrôlement ?
    Pour beaucoup de Burkinabè avertis, la crainte de savoir assurément ce que ferais les Français des empreintes de nos dix doigts et de notre face a retenu certains dans leur élan de se faire enrôler. Nul doute que ces données seront partagées avec les services de l’immigration, des services secrets, des divisions antiterroristes de la France, des USA, de UK etc. Soyez rassuré que je suis loin des milieux de malfaiteurs, mais je sais que vaut une empreinte digitale ou faciale. La CENI nous en a pris 10 au lieu de 1 pour établir nos CNIB. Why ? Le pire pour nous sera que les Ibo se procurent une copie de nos empreintes. J’imagine que cela ne devrait pas être si difficile dans pays corrompu, de mal gouvernance avec un système informatique poreux. Dieu ait pitié de nous !

    • Le 24 septembre 2012 à 10:22 En réponse à : Elections couplées de 2012 : Le CGD fait un diagnostic de l’enrôlement biométrique

      waalaïïïïï...dommage que nos services de la police,de la gendarmerie travaillent archaïquement sinon c’était le moment de profiter arrêter certains criminels qui ont pu s’échapper mais que la police dispose de leurs empreintes récoltées sur les lieux de leurs forfaits. il suffisait de croiser ces empreintes des criminels recherchés avec les données de l’enrolement biométriquement. on prendra pas tous les criminels recherchés puisque tout le monde ne s’est pas enrolé surtout les étrangers mais c’est pour montrer qu’on pouvait faire beaucoup de chose avec ce fichier de la biométrique que les simples élections.

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