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Parenté à plaisanterie : Un festival de Dakiré projeté à Ouagadougou

Publié le jeudi 11 novembre 2004 à 09h20min

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La compagnie Sagl-Taaba et le Centre culturel français Georges Méliès ont organisé le 3 novembre dernier, une conférence publique sur le thème : "La parenté à plaisanterie : rôle et impact dans nos sociétés." Elle a été animée par le professeur Alain Joseph Sisao et Paul Ténoaga Ouédraogo.

Selon les deux conférenciers, la parenté à plaisanterie constitue un des principes fondamentaux de nos règles coutumières et traditionnelles. On retrouve cette pratique à travers la plaisanterie entre les ethnies (samo et mossi, gourmantché et yadéga, bobo et peulh...), les régions (Boulsa et Téma, Koupéla et Zorgho, Kaya et Pissila...) et entre les patronymes (Cissé et Baro ; Diarra et Coulibaly).

A l’issue de ce développement des deux conférenciers sur la parenté à plaisanterie au Burkina Faso, les représentants des communautés étrangères présents ont aussi donné leurs expériences sur cette pratique dans leurs pays. C’est ainsi que tour à tour, les représentants de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont montré comment elle pratique dans leurs pays. Comme au Burkina Faso, c’est une pratique qui est également ancrée dans les mentalités.

Premier geste d’acception et de tolérance de l’autre, la parenté à plaisanterie qui a longtemps prévalu dans nos régions, a toujours constitué un mécanisme de régulation des tensions sociales. Dans nos sociétés, elle permet de consolider la paix et de développer les liens de solidarité entre les populations.

Mais malheureusement comme l’a relevé un des responsables de l’association Sagl-Taaba à cette conférence, la culture africaine faite d’amour et de respect est en train de disparaître peu à peu au profit des guerres politiques, civiles, raciales et ethniques. Des conflits généralement entretenus par les élites politiques guidés tout simplement par des intérêts politiques, a-t-il souligné. Dans un contexte où l’intégration sous-régionale et régionale est une nécessité pour garantir le développement de nos Etats, il est utile de cultiver le sentiment de paix qui a toujours existé dans les sociétés traditionnelles.

Le rôle de la culture y est très important et certaines valeurs traditionnelles qui ont toujours fait notre fierté, doivent être renforcées. C’est pour cette raison que la compagnie Sagl-Taaba a décidé d’organiser en collaboration avec les communautés étrangères vivant au Burkina Faso courant 2005, un festival du Dakiré à Ouagadougou.

Antoine W. DABILGOU (negro1er@yahoo.fr)
Sidwaya

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