« C’est la première fois dans l’histoire de notre pays, qu’une politique nationale intègre de façon aussi systématique la question du genre » a déclaré la première dame. Tout au long de ce forum, il s’agira pour les femmes de faire en sorte que les recommandations de ce forum puissent être adoptées par tous les ministères. Les femmes du Burkina ont beaucoup de problèmes, a insisté Chantal Compaoré qui trouve cependant matière à satisfaction dans les efforts déployés à tous les niveaux par le gouvernement et ses partenaires pour résoudre les problèmes des femmes. Selon elle, des insuffisances demeurent. C’est pourquoi, elle exhorte les décideurs à considérer les problèmes des femmes comme prioritaires pour les femmes elles -mêmes mais également pour toute la nation.

Un appel vite entendu par le Premier ministre Luc Adolphe TIAO qui a déclaré : « la femme, pour nous, est devenue une priorité parce que nous savons que cette partie de notre couche sociale est non seulement la plus importante du point de vue numérique mais aussi la plus battante ». Le gouvernement compte accompagner les femmes dans l’application de la Stratégie de croissance accélérée et du développement durable (SCADD). Aujourd’hui, la problématique, c’est de décortiquer la (SCADD) pour savoir quel est la place que le gouvernement accorde au genre a expliqué le premier ministre. Prioritairement, le gouvernement s’attaquera à l’éducation, à la santé maternelle et à celle de la reproduction mais aussi à la promotion de l’accès des femmes au poste de responsabilité. Il s’agira de mettre tout en place au niveau des programmes de développement afin que ceux-ci aillent en direction de la femme. Cela est un engagement que le chef de l’Etat va accompagner a conclu le premier ministre.

Mais avant, la coordonnatrice régionale des organisations féminines du centre Pauline Traoré, le 1er adjoint au maire de la commune de Ouagadougou Jean Christophe Ilboudo, le ministre de la promotion de la femme, Nestorine Sangaré, se sont succédé à la tribune pour saluer la démarche des plus hautes autorités du Burkina de consulter les femmes sur leurs préoccupations. « Il y a des pays comme le Burkina ou naître femme est un défi » s’est exprimée Nestorine Sangaré, convaincue que les femmes du Burkina relèveront avec brio de défi grâce au soutient du chef de l’Etat. Mais en attendant de se retrouver sur le terrain des actions, les femmes se sensibiliseront sur la SCADD avec une présentation sur le thème central du forum. Cinq autres panels traitant des questions du genre, de la prise en compte des femmes, de l’entreprenariat féminin seront également développés.

Aminata OUEDRAOGO (Stagiaire)

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