Il s’agit de la campagne de sensibilisation de 2 000 ménages sur l’hygiène publique qui s’inscrit dans le cadre du Programme conjoint de renforcement de la sécurité urbaine à Ouagadougou (PRRSU-O), initié avec l’appui de l’ONU-Habitat.

Sur le choix des 2 000 ménages pour l’opération, Simon Compaoré s’explique : « Il fallait prendre un échantillon qui ne soit pas trop grand par rapport à la taille de la population mais aussi expressif et représentatif. 2000 ménages pour un travail de ce genre, je crois que c’est significatif. C’est une masse critique sur laquelle nous allons faire beaucoup d’effort d’explication et de conscientisation en estimant qu’à partir de cette masse critique nous allons pouvoir avoir des résultats qui vont se déteindre sur le reste de la population ». ‘’On ne pourra durablement mettre un terme au désordre urbain tel que l’insalubrité, que si les mentalités et les comportements d’une partie de la population changent positivement vers des attitudes et des pratiques civiques respectueuses de la réglementation municipale dans le domaine’’, a renchéri le coordonateur PCRSU-O, Clément Ouango. Et au regard de la situation de l’assainissement dans la cité, l’initiative vient en quelque sorte à point nommé. En effet, Ouagadougou avec ses 2 millions d’habitants produit 300 000 tonnes d’ordures par an. Par jour, ce sont au moins 800 tonnes de déchets qui sont produits. La municipalité, compte tenu de ses moyens, arrive seulement à gérer 80% des ordures produites. Pour la prise en charge de la gestion de ces ordures ménagères, c’est-à-dire pour la collecte, le transport et le traitement, la commune dépense au moins 1,5 milliard de francs CFA par an. Et le maire de tirer sur la sonnette d’alarme et d’insister sur la responsabilité collective et individuelle pour une meilleure gestion de la problématique. « Quand on va atteindre 3,5 millions, ça va être la catastrophe. Si on n’anticipe pas, si les gens ne nous accompagnent pas, s’il n’y a pas changement de mentalités pour que chacun respecte le schéma de gestion des déchets de la ville de Ouagadougou ; qui veuille qu’il y ait une collecte primaire ; que ceux qui vont faire la collecte primaire dans les domiciles aillent jeter le fruit de ces collectes dans les 35 centres intermédiaires et qu’à partir de ces centres intermédiaires des gros camions de privés viennent prélever ces ordures et les amènent au centre de valorisation et de traitement des déchets », a-t-il plaidé.

Le maire a-t-il été entendu par ces milliers de gens rassemblés au terrain Miramar, à côté du monument, ‘’Plus jamais ça’’ à l’occasion du lancement de la campagne ? En tous les cas, Simon pourrait certainement compter sur ses femmes de la brigade verte mobilisées en grand nombre, ainsi que sur les agents du service d’hygiène de la commune ; sans oublier la police municipale dont des éléments ont présenté une pièce théâtrale au cours de la cérémonie pour sensibiliser sur la nécessité d’assurer l’assainissement autour de soi.

Grégoire B. BAZIE et Fulbert PARE (Stagiaire)

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