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Quota de 30% de femmes sur les listes électorales au Burkina : un piège financier tendu aux partis politiques.

Publié le mardi 11 septembre 2012 à 23h14min

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Quota de 30% de femmes sur les listes électorales au Burkina : un piège financier tendu aux partis politiques.

Décidément , le ministère de la promotion de la femme au Burkina ,veut passer à la vitesse supérieure pour le respect du quota genre , à savoir 30% de femmes à inscrire sur les listes électorales pour les municipales et législatives couplées du 02 décembre 2012.Ainsi , lors du point de presse du gouvernement le vendredi 07 septembre dernier , la ministre de la promotion de la femme Nestorine Sangaré a été très explicite sur les avantages et inconvénients pécuniaires liés au respect de cette loi pour les partis politiques dès les élections 2012 .

Les partis qui auront positionné sur leurs listes électorales au moins 30% de femmes , verront leur subvention de campagne doubler .Le couperet tombera par conséquent sur les partis qui refuseront de se plier à cette loi de discrimination positive pour l’autre moitié du ciel .Visiblement , les femmes ont décidé de porter la culotte et ne veulent plus se laisser hâbler par les hommes qui chantent sans cesse du bout des lèvres la nécessité de la promotion du genre mais , une fois venu le moment des élections , ils donnent dos aux femmes dans le classement sur les listes.

Alors , elles , les braves électrices majoritaires(52%de la population ) au Burkina ont décidé la fin de la récréation et de la comédie, ne voulant plus se contenter du cérémonial des festivités électorales par des danses folkloriques de djanjoba et d’applaudissements stridents .Comme la position sur le genre varie au sein des partis , les uns défendant les 30% , d’ autres 50%, ce ne serait pas mauvais si en plus du doublement de la subvention pour les premiers , les seconds aient droit à un bonus supplémentaire pour leur effort de parité homme/femme .La loi est dure , mais c’est la loi ( dura lex , sed lex ).A défaut de la force des arguments pour aboutir au respect de la politique du genre au Faso , s’il faut passer ainsi par la pression pécuniaire pour atteindre cette noble cause , il n’y aura pas de raison d’en faire un mur des lamentations .

Jean KY

Agence de presse LABOR

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