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Jacqueline Sawadogo : Femme de foyer, mère et entrepreneuse courageuse.

Publié le mardi 11 septembre 2012 à 10h10min

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Jacqueline Sawadogo : Femme de foyer, mère et entrepreneuse courageuse.

« Mieux vaut tard que jamais ». Cet adage n’a jamais autant porté tout son sens qu’avec madame Jacqueline Sawadogo/Minougou. La quarantaine passée, elle est devenue patronne d’un secrétariat public qui compte deux employés. Elle participe ainsi, à sa façon au développement économique du pays, thème qui sera largement approfondi au cours du forum national des femmes 2012 à travers la thématique centrale« Prise en compte de la femme dans la mise en œuvre de la stratégie de croissance accélérée et du développement durable SCADD ».

Les 13, 14, 15 septembre, près de 2000 femmes de différentes régions du Burkina sont conviées au forum national de la femme 2012 à Ouagadougou. Mme Minougou salue l’initiative, même si la communication n’était pas encore arrivée à elle. Elle souhaite que la communication soit élargie pour que le maximum de femmes puissent être associées à ce rendez vous. Mais en attendant, c’est en femme fière de pouvoir participer aux dépenses de sa famille et de ne plus dépendre totalement de son époux qu’elle nous entretient. En effet, c’est en 2006 que cette femme, qui n’a jamais travaillé, auparavant, s’essaye à l’entreprenariat. Avec deux ordinateurs et une photocopieuse, elle ouvre son entreprise de secrétariat public. Aujourd’hui, il y a la vie chère et les secrétariats publics se sont multipliés. Les affaires ne marchent donc plus tellement pour Mme Sawadogo. Mais elle n’abandonne pas pour autant. Pour se renouveler, elle a associé à son activité la vente de quelques fournitures de bureau et d’eau glacée en période de chaleur. Récemment, elle a vu partir un de ses employés, admis au concours direct de la fonction publique. A cause des conditions difficiles que vit son entreprise, elle a dû consentir à ne pas réembaucher. Jacqueline se met alors à contribution pour aider au bon fonctionnement de son entreprise. Elle fait les photocopies et gère la caisse.

Elle aurait pu connaître un destin tout autre. D’abord couturière après avoir obtenu son diplôme au Centre Technique Féminin (CTF) de Ouagadougou. Ensuite, enseignante, infirmière ou autres pour s’être remise à l’enseignement général et pour avoir obtenu son Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC). Enfin secrétaire, aide comptable pour avoir obtenu son Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP) ou encore mère au foyer pour s’être occupé de ses enfants jusqu’à leur majorité. Les enfants sont devenus grands. Elle a alors rangé le tablier de femme au foyer et a dégainé celui d’entrepreneur. Le tout avec l’aide et le soutien de son époux. C’est essentiellement avec le soutien financier de celui-ci qu’elle a monté son affaire. Jacqueline déplore la faiblesse des crédits accordés aux femmes dans le domaine de l’entreprenariat. C’est pourquoi, elle pense que toute entreprise de promotion ou de valorisation de la participation de la femme au développement, doit passer par des facilités de financement de leurs projets.

Aminata OUEDRAOGO (Stagiaire)

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