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Autant le dire… : Si vous êtes de bons établissements, publiez vos résultats

Publié le mercredi 5 septembre 2012 à 22h43min

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C’est bientôt la rentrée des classes. Au secondaire comme au primaire. Elèves et parents d’élèves s’activent pour faire une bonne rentrée. Avec, somme toute une plus grande dose d’angoisse pour les parents qui doivent en plus de trouver de la place dans des établissements où l’enseignement est meilleur, rassembler pour certains les moyens financiers indispensables pour l’inscription des enfants, l’achat des fournitures scolaires et des tenues. Pour ceux dont les établissements sont assez éloignés des domiciles, il faudra trouver des moyens de locomotion à défaut de déposer tous les matins les enfants à l’école avant d’aller au boulot. C’est dans une telle perspective que les fondateurs d’établissements, notamment du privé rabattent tous les jours les oreilles des parents et élèves avec des communiqués aussi fallacieux, faux et mensongers les uns que les autres.

Aussi, il n’est rare d’entendre à la limite de la sottise des communiqués qui indiquent qu’un tel établissement est le meilleur, que les professeurs sont les plus doués, que les conditions d’études sont les meilleures, que les fournitures ou les manuels sont gratuits, …patati patata. Alors qu’en réalité, il n’en est rien de tout cela.
Pendant que nous y sommes, que les meilleurs établissements privés qui chantent de tels communiqués sur les ondes des radios aient le courage de publier les résultats de fin d’année qu’ils ont enregistrés. Dans les examens tout comme dans les classes intermédiaires. C’est souvent très lamentable.

Alors quand on entend de tels établissements faire de si faux communiqués juste pour tromper la vigilance des parents d’élèves, cela ressemble fort bien à l’escroquerie. Et quand on considère que les premiers responsables de l’enseignement ne se mêlent pas pour orienter les parents d’élèves, il y a comme une complicité tacite qui ne dit pas son nom.

Il ne suffit pas d’organiser des prix pour les seuls meilleurs élèves d’un établissement, d’une province, d’une région ou encore au plan national. Mais de travailler à faire en sorte que tous les élèves soient meilleurs. Et cela passe par un enseignement de qualité dans de bonnes conditions pédagogiques. En effet, la grande majorité des fondateurs d’établissements privés mentent aux parents d’élèves, à l’administration et aux élèves. Quand certains disent que les effectifs sont limités, c’est bien le contraire qu’on voit dans les classes une fois la rentrée effectuée. Quand ils disent qu’ils disposent d’enseignants de qualité, c’est aussi faux. Car, ils sont très peu nombreux à disposer d’enseignants titulaires. Quand ce ne sont pas des enseignants recrutés avec un niveau inférieur à celui qui est recommandé pour enseigner dans des classes données, c’est à la vacation qu’ils font recours avec tous les désagréments que cela constitue pour la bonne tenue des cours.

Il est donc temps que les ministères de l’Education nationale et des Enseignements secondaire et supérieur regardent de très près dans ce milieu où, véritablement certains fondateurs semblent se préoccuper davantage de leurs conditions de vie plutôt que de la qualité de l’enseignement. Alors que tout le monde sait très bien que l’avenir du pays repose en grande partie, pour ne pas dire entièrement sur l’éducation et la formation des hommes et femmes qui le conduiront. Alors que chacun joue convenablement le rôle qui est le sien dans ce milieu.

Dans tous les cas, nous ferons l’effort de compiler tous les résultats des établissements privés ou publics et de les publier très prochainement afin de permettre aux parents d’élèves de faire le bon choix. Pour l’avenir de nos enfants.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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