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De la nécessité de réformer l’armée

Publié le mardi 4 septembre 2012 à 22h52min

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Certains y verront une peinture sans complaisance de l’armée burkinabè un an après les mutineries du premier semestre 2011, d’autres, l’analyse partisane saupoudrée de narcissisme d’un responsable de parti d’opposition. Le colonel Ouattara Lona Charles, ancien chef des opérations aériennes des Nations unies, ex-directeur logistique de l’Organisation d’interdiction des armements chimiques (OIAC), ci-devant conseiller en sécurité aérienne du gouvernement congolais, consultant en sécurité aérienne de la Banque africaine de développement (BAD), n’est autre en effet que le correspondant provincial de l’UPC dans la Léraba. Pour autant son écrit sur l’évolution de l’armée burkinabè n’est pas sans intérêt et ne manquera sans doute pas d’alimenter la polémique.

A sa création le 21 novembre 1961, l’armée voltaïque est une armée républicaine avec pour responsabilité principale, la défense des intérêts de la chose publique et non ceux d’un clan au pouvoir. Après le 4 août 1983, elle devient une armée révolutionnaire, au service exclusif des hommes et des femmes qui se réclament de la révolution. La défense de l’intégrité territoriale qui était, jadis, sa raison première d’exister est reléguée au second plan au profit de sa révolutionnarisation. Le tout est chapeauté par des Comités de défense de la révolution (CDR). La discipline militaire qui n’est dorénavant pratiquée qu’à la carte se voit définitivement écartée par ces mêmes CDR, au nom d’une discipline révolutionnaire. L’anarchie qui s’y installe ainsi n’est favorable provisoirement qu’aux chefs historiques de la révolution. Le soldat révolutionnaire, qui en devient le produit, n’obéit qu’aux seuls ordres des mêmes chefs historiques de la révolution.

L’attitude de l’armée républicaine
On s’en souvient, quelque dix années avant l’avènement de la révolution, a eu lieu le premier conflit armé avec le Mali. Il s’agit de la guerre de 1974 à laquelle deux des officiers dits chefs historiques de la révolution prennent part. Ce sont, le commandant Jean-Baptiste Lengani et le capitaine Thomas Sankara, tous deux lieutenants au début du conflit. Les autres sont encore à l’école d’officiers tandis que leurs cadets fréquentent les classes de quatrième et de troisième des prytanées militaires. Encore jeunes officiers républicains, les lieutenants Thomas Sankara et Jean-Baptiste Lengani sont de vaillants guerriers. Malgré une action controversée, qui l’amène à quitter prématurément le front pour prendre le commandement du Centre d’entraînement commando (CNEC) de Pô au début du troisième trimestre de l’année 1975, le professionnalisme de Sankara et sa volonté d’en découdre avec le camp adverse, avec d’autres hauts faits militaires venus d’autres unités de la ligne de front, a permis à l’armée de compenser ses faiblesses en effectifs et en puissance de feu.

Revenant aux hauts faits de l’armée républicaine au cours de ce premier conflit avec le Mali, les compagnies du bataillon Boulougou commandées respectivement par les lieutenants Jean-Baptiste Lengani et Lona Charles Ouattara s’illustrent en libérant la mare de Soum et son emblématique Puits Christine au cours du deuxième trimestre de 1975. En rappel, la mare de Soum qui est l’objet principal du conflit est occupée par les troupes maliennes dès les premiers jours de combat. Aussi est-il normal que l’état-major général assigne à quelques-unes de ses meilleures unités déployées sur le terrain, la tâche de la reconquête de la mare. Le bataillon Boulougou est le premier à se déployer. D’importants matériels sont pris à l’ennemi.

Quelque temps après cette héroïque action, le cessez-le-feu est proclamé grâce à la médiation diplomatique des présidents Ahmed Sékou Touré et Gnassingbé Eyadema respectivement de la Guinée et du Togo. Au début du conflit, le rapport théorique des forces qui est de 1 contre 3 est défavorable à la Haute-Volta. En réalité, l’armée a cinq fois moins de personnels et de puissance de feu. Mais rapidement, la qualité des personnels alliée à celle du commandement et de l’organisation fait le reste. Il faut entendre par organisation, une discipline sans faille et une logistique impeccable. Face à une guerre considérée comme injuste, le sursaut national ne se fait pas attendre par des contributions volontaires de toutes sortes de la part des ressortissants voltaïques de la diaspora. Cela permet à l’intendance militaire de moderniser rapidement l’équipement, et d’améliorer l’ordinaire. Les prétentions territoriales voltaïques qui sont la mare de Soum et toute une panoplie de villages et de pâturages le long de la frontière de 1960 sont toutes préservées à l’issue de ce conflit. Malgré ces succès incontestables, aucun officier, sous-officier, soldat n’est fait héros par la nation.

La politisation et la révolutionnarisation de l’armée

Sous la révolution, il n’est pas rare de voir des sous-officiers, voire de simples soldats, donner des ordres à des officiers de mêmes grades ou de grades plus élevés que ceux des officiers considérés chefs historiques de la révolution. Le Rubicon est franchi avec la promotion des officiers par la troupe. Cela est rendu possible par le fait que le seul critère pour avancer dans le grade reste l’engagement révolutionnaire. Les considérations de discipline, de mérite, de formation et de valeur intrinsèque sont simplement remisées. Comble d’hypocrisie, d’ingratitude et de haine envers l’armée, l’établissement par lequel Thomas Sankara et Henri Zongo ont été formés (le PMK), est purement et simplement transformé en lycée Marien- N’Gouabi et les probables futurs élèves-officiers renvoyés arbitrairement à la vie civile sans compensation aucune. Mais Henri Zongo a des raisons, subjectives certes, d’en vouloir personnellement au prytanée. En effet, l’établissement scolaire a eu le malheur de s’en être débarrassé prématurément dès la classe de seconde. Pour autant, l’avenir d’une institution ne saurait dépendre des humeurs et autres turpitudes d’un individu, fût-il prophète de la révolution.

A l’évidence, Sankara paraît confondre la discipline militaire avec les turpitudes d’une armée d’occupation. En effet, contrairement au contenu du Discours d’orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983, la dignité humaine n’est pas une valeur exclusive de la discipline révolutionnaire. Pour être juste, toute discipline doit être fondée sur le respect scrupuleux de la dignité humaine. Les règlements de discipline sont d’autant mieux respectés et appliqués que les qualités de meneur d’hommes du chef sont bien reconnues du soldat. Certaines erreurs d’armées d’occupation ne remettent pas en cause les fondements de la discipline. En fait, ce que Sankara définit comme discipline révolutionnaire dans son discours du 2 octobre 1983 n’est point nouveau dans les armées. Par contre, la politisation et la révolutionnarisation de l’armée emmènent le subalterne à confondre respect de la dignité humaine, ainsi qu’amour du gradé pour le soldat avec égalité de responsabilités. L’extrait suivant est révélateur de cette erreur grave d’appréciation : "Contrairement aux points de vue des officiers réactionnaires animés par l’esprit colonial, la politisation, la révolutionnarisation ne signifie pas la fin de la discipline. La discipline dans une armée politisée aura un contenu nouveau. Elle sera une discipline révolutionnaire. C’est-à-dire une discipline qui tire sa force dans le fait que l’officier et le soldat, le gradé et le non-gradé se valent quant à la dignité humaine et ne diffèrent les uns des autres que par leurs tâches concrètes et leurs responsabilités respectives. Forts d’une telle compréhension des rapports entre les hommes, les cadres militaires doivent respecter leurs hommes, les aimer et les traiter avec équité".

C’est le tournant décisif pour les officiers de mérite qui ne cautionnent pas la révolutionnarisation de l’armée. Ceux-ci doivent, soit vaillamment affronter l’épuration, la purge et l’humiliation qui s’annoncent en restant dignes et intègres, ou se renier, en se fondant dans cette cacophonie et ce désordre généralisé et inacceptable. Heureusement, beaucoup ont choisi d’être dignes pour, soit affronter le dégagement, ou servir le Programme populaire de développement (PPD) avec toutes les vexations, les humiliations que seuls les états et les systèmes politiques d’exception de non-droit ont le secret. D’autres, moins chanceux, sont purement et simplement assassinés ou faussement impliqués dans des tentatives de coups d’Etat puis sommairement exécutés. Malgré sa valeur militaire reconnue, Fidel Guébré est froidement abattu avec le colonel Yorian Gabriel Somé, après s’être volontairement rendu, venant de Dédougou, à une convocation des autorités révolutionnaires. Pourtant, le général Yaoua Marcel Tamini, alors chef d’état-major général, avait rassuré les deux officiers sur le fait que rien ne leur arriverait. Leur seul tort a été d’être restés des officiers républicains dignes. Pour la même faute, le valeureux commandant Amadou Sawadogo est sauvagement et froidement assassiné en 1984 le long de la digue du barrage non loin de l’hôtel Silmandé. Il se rendait en mission dans cet hôtel, pour représenter le commandant en chef, absent excusé.

La politisation de l’armée est désormais totale. La vitesse de la machine s’accélère à un rythme tel que ses inventeurs n’y ont plus aucune prise. C’est la confusion totale avec la partition de l’armée révolutionnaire consacrée. Dès lors, il y avait d’un côté, une armée nombreuse, indisciplinée, non équipée, faite de braillards adeptes de tout passe-droit inimaginable. La deuxième, plus restreinte en effectifs, de la taille d’un bon bataillon peut-être, mais mieux équipée, possède une meilleure organisation avec de la discipline.

Très vite, le capitaine Thomas Sankara est le premier à apprendre, à ses dépens, les méfaits de ce désordre militaire qu’il a cru imposer aux autres officiers au seul motif de la conquête et de la conservation d’un pouvoir personnel. Alors qu’il croit encore aux vertus de son armée révolutionnaire que contrôlent des CDR sans formation militaire crédible, ce dernier est abattu dans l’indifférence générale. Cet épisode marque la fin de la révolution. Le seul officier tenté par une demande d’explication s’exile très vite sans coup férir. Plus politique que militaire, il n’impressionne que des profanes de l’art militaire. Ses commandants d’unités, qui ne sont pas moins politiques, l’apprennent à leurs dépens par la mort sans combat. Le sort réservé à Henri Zongo et Jean-Baptiste Lengani deux ans après n’émeut pas davantage.

En 1985, soient dix années après le premier conflit, les plus importantes des prétentions territoriales défendues et conservées en 1974-1977 sont de nouveau menacées par le Mali au cours d’un deuxième conflit armé de la bande de l’Agacher. A la fin de ce dernier conflit, la moitié des trois mille kilomètres carrés de territoire disputée est perdue malgré le recours à l’uti possidetis juris par le tribunal international de La Haye. La moitié de la mare de Soum, les villages de Karangasso, de Kinga, etc., passent donc de l’autre côté de la nouvelle frontière. C’est une gifle à tous ces hommes du rang, ces sous-officiers et ces officiers républicains patriotes qui ont accepté de vendre chèrement leur peau au nom de la défense de l’intégrité territoriale de la patrie. A l’inverse donc de la vaillance au combat de l’armée en 1974-1977, le moins que l’on puisse dire est que l’armée révolutionnaire ne se tire pas honorablement d’affaire.

Que l’on ne s’y trompe pas, en effet. Les pseudos hauts faits annoncés çà et là, tambour battant sans preuve, par des bonimenteurs, porte-parole de l’armée, ne sont que des leurres à l’attention des populations désabusées. Rien d’étonnant en effet, si le capitaine Lona Charles Ouattara est vu au front à la tête de chars maliens par des officiers qui ignorent tout de l’emploi des armes. Lui qui a refusé l’arbitraire du Conseil national de la révolution (CNR) depuis le 31 décembre 1984 travaille depuis près d’un an aux Nations unies en qualité de consultant du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi. Il ne peut donc travailler à la fois pour l’ONU et pour l’armée malienne au front.

Les aviateurs ne commandent pas les escadrons de chars. Pour des raisons de souveraineté nationale, on imagine mal également que le Mali accepte de confier le commandement d’une de ses unités d’élite à un officier retourné contre son propre pays. A la vérité, l’armée révolutionnaire qui n’est plus professionnelle, du fait de son endoctrinement politique, a perdu tout repère. Lorsque les officiers, les sous-officiers et les soldats sont obligés de débattre politiquement afin de décider de la stratégie et des différentes tactiques à mettre en œuvre, il y a de fortes chances que la guerre soit perdue à l’avance. Quand les promotions et les récompenses militaires ne tiennent pas compte du mérite et de la valeur militaire pour n’obéir qu’aux seuls critères politiques, l’art militaire cesse d’être une science et toutes les guerres sont perdues d’avance.

La bataille de Stalingrad, lors du deuxième conflit mondial, doit servir de leçon à tous ces régimes d’exception, révolutionnaires ou fascistes tentés d’embrigader l’armée par leurs doctrines afin d’asseoir des régimes personnels. Au début de l’invasion allemande, Staline a dû apprendre cela à ses dépens, pour se résoudre, enfin, à confier la défense de la ville martyr non plus à des généraux politiques, incapables d’enrayer l’offensive allemande, mais à un général non politique de génie exceptionnel. Le général Constantin Rokossovski non seulement enraye l’offensive mais surtout réussit à passer à la contre-offensive pour capturer le 31 janvier 1943, le général Friedrich Wilhelm Ernst Paulus, son état-major et le reste de la VIe armée du Reids. Cela marque un tournant décisif dans la guerre sur le front de l’Est. Depuis lors, l’usage du double commandement, le politique et le militaire, cède le pas au commandement militaire exclusif dans l’armée soviétique.

Ainsi, sans posséder les hommes qu’il faut, donc sans avoir un bon commandement, ni une bonne organisation, l’issue de la confrontation avec le Mali ne laisse aucun suspense. Le manque de discipline fait que le soldat ne peut accepter d’aller se faire trouer la peau pour servir des officiers férus de politique. Dès lors, l’on peut sans trop d’erreur affirmer qu’au dispositif stratégique classique habituel, le Burkina oppose un dispositif révolutionnaire dans lequel seule compte la foi marxiste.

Le jeu des alliances, l’intoxication et les manœuvres de déstabilisation de l’arrière par un puissant réseau d’espionnage et de contre-espionnage manquent cruellement au dispositif. Le seul service de renseignement qui prévaut dans cette période révolutionnaire reste celui dirigé contre les officiers républicains, dits réactionnaires. La connaissance des forces et faiblesses de l’ennemi ne font pas partie des préoccupations de l’état-major général. Au titre des alliances, le Burkina est fortement isolé. Sur un ensemble de six pays frontaliers par exemple, seul le Ghana peut être considéré comme ami, les autres étant franchement hostiles. En 1974, tous les pays membres du conseil de l’entente sont favorables à la Haute-Volta tandis que les mêmes deviennent hostiles au Burkina Faso en 1985 pour la simple raison que ce dernier menace de leur exporter sa révolution. Le Burkina révolutionnaire snobe également l’Accord de non-agression et de défense (ANAD), l’organisation sous-régionale de défense.

Les facteurs économiques et sociaux, la nécessité d’une stricte discipline assurant sa propre invincibilité à l’armée ne sont pas non plus pris en compte dans les plans de l’état-major avant et pendant la crise. Sinon, comment comprendre la décision d’entrée en guerre avec une économie aussi exsangue et une situation sociale des plus tendues avec toutes ces purges politiques. La guerre éclate, en effet, au pire moment de la crise économique. Les purges, les licenciements et autres dégagements arbitraires, la mesure populiste de gratuité du logement laissent des familles entières dans la misère. Plus grave et anti-économique, les dégagés ne sont pas autorisés à travailler. Les Burkinabé de la diaspora et les opérateurs économiques qui sont taxés de bourgeois compradores sont préoccupés de mettre leur fortune à l’abri plutôt que de la mettre au service de l’effort de guerre. Ce n’est donc pas étonnant si l’élan de sursaut national envers l’armée en 1974 ne se reproduit pas en 1985. La situation est d’autant critique que les populations rurales du Tagouara au Kénédougou sont contraintes de ravitailler certaines troupes en eau et en nourriture.

Enfin, les rapports qui soudent le commandement au corps de troupe au sein de l’armée et les qualités de meneur d’hommes propres au général en chef ont eux aussi été relégués au second plan, au seul profit de l’engagement révolutionnaire. En 1985, la plupart des officiers, qui ont de l’expérience, sont soit dégagés, soit servent au PPD, soit sortis du pays ou sont simplement liquidés physiquement. La plupart des sous-officiers compétents connaissent le même sort. Il n’existe pas à proprement parler de chaîne de commandement. La défense de pans du territoire est confiée à des CDR mal préparés et sans armes.

Le commandant en chef, dont les seules qualités de meneur d’hommes sont désormais les slogans révolutionnaires, mobilise très peu d’officiers.

La guerre ne peut être traitée ainsi à la légère. Les opérations militaires qui sont coûteuses et ruineuses ne peuvent être efficacement entreprises qu’avec la perspective d’une solide économie et d’une diplomatie agissant tous azimuts. La bonne armée est celle qui possède la meilleure organisation et la meilleure logistique. C’est aussi celle qui possède le meilleur général, c’est-à-dire l’homme qui a des qualités exceptionnelles de meneur d’hommes, qui possède du leadership en somme. Ce général est porteur du meilleur dispositif stratégique pour la nation et son armée. Il est un officier intègre qui n’accepte pas d’ingérence dans le commandement, l’administration de l’armée et la conduite de la guerre. Quelle grossière erreur donc, et quelle politique à irresponsabilité illimitée que d’entraîner le pays dans la guerre dans un aussi piteux état d’impréparation ! Le Mali par contre montre des degrés de préparation et d’organisation bien supérieurs. La concentration des aéroports militaires de Mopti, Gao, Tombouctou et Sikasso à moins de cent kilomètres de la frontière, rend l’emploi de son aviation plus crédible et particulièrement plus efficace. A contrario, le jacobinisme burkinabé aidant, les deux seuls aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sont à plus de deux cents kilomètres. Dès lors, la défaite est prévisible. En régime démocratique, dans lequel les règles de bonne gouvernance sont observées, le peuple a droit à une explication de la part du régime. Rien n’y fait. Le CNR n’a de compte à rendre à personne. C’est d’ailleurs, paradoxalement, sous ce régime que naît le culte du héros.

L’armée du Front populaire à nos jours

De nos jours, à l’exception de quelques nostalgiques, plus personne de bien sensé ne parle de révolution, ni de discipline militaire révolutionnaire. Les officiers révolutionnaires d’hier sont devenus de bons libéraux. Leur éloignement des principes révolutionnaires d’antan donne raison aux officiers réactionnaires d’hier. Pour autant la situation de l’armée demeure préoccupante, voire pire. Elle apparaît plus que jamais comme une armée au service d’un régime et non de l’Etat impartial. Les militaires sont devenus les clients captifs du parti politique au pouvoir. Les pagnes, les t-shirts et autres gadgets du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) sont remis aux différents états-majors pour la vente aux militaires. Si le principal rôle de l’armée sous la révolution est politique, ce rôle aujourd’hui est mi-figue, mi-raisin, bien moins clair. L’impression générale qui se dégage accrédite la thèse selon laquelle seule une poignée d’officiers et de sous-officiers omniscients sont autorisés à faire de la politique sans que leur statut de militaire n’en pâtisse pour autant.

Dans le lot, l’on range les officiers de l’ex-Union communiste burkinabè (UCB) qui se permettent même de militer au sein d’un parti politique, le parti au pouvoir.

Certains d’entre eux sont même conseillers de ce parti présidentiel. Le fait pour un militaire de militer dans un parti politique, mieux, d’en être un membre influent, est-il compatible avec le statut de l’armée en général et celui de l’officier ou du sous-officier en particulier ? Le militantisme politique de l’armée expose forcément à une posture partisane. Est-il admissible que le soldat, le sous-officier et l’officier de la république deviennent partisans ? La cohésion de l’armée n’en est-elle pas en conséquence menacée ? L’une des questions que l’on pourrait légitimement poser est pourquoi ces officiers, ces sous-officiers ne se mettent-ils pas en marge de l’armée par une retraite de facto ? Quel signal envoie-t-on au reste de l’armée ? Outre le fait que les autres militaires apparaissent alors comme de simples sujets politiques, chargés d’alimenter les caisses du CDP par leurs contributions indirectes, sont-ils toujours autorisés à faire de la politique comme au bon vieux temps de la révolution ? Si oui, la coïncidence que le nom d’aucun autre militaire en activité ne figure sur des listes de partis politiques burkinabé autre que le CDP reste troublante.

Rien ne semble plus opaque que la gestion des archives. C’est le parcours du combattant pour l’officier admis à faire valoir ses droits à la retraite. La recherche d’un seul document exige beaucoup de courage. Pour permettre la transmission de leurs dossiers à la CARFO, certains officiers acceptent, à leur corps défendant, la modification de leur date d’incorporation dans l’armée par des sous-officiers omnipotents et ce, au grand dam de l’officier, commandant le bataillon du quartier général. D’autre part, la politique du deux poids, deux mesures s’applique à la gestion des officiers détachés. Il y a ceux des officiers qui ont la chance ou qui ont la faveur d’être gérés par leur corps d’origine et ceux dont la gestion est transférée au Régiment central des armées (RCA) avec toutes les erreurs possibles de gestion.

Les statuts, les objectifs de l’armée ne paraissent obéir à aucune loi de programmation et d’orientation militaire. Les statuts de l’officier change au gré des circonstances et des personnes concernées. Due à cette valse des textes réglementaires, la promotion de l’officier n’obéit plus à une règle précise. Par exemple, tout porte à croire que le grade de colonel-major est un cadeau du Pouvoir au même titre que celui de général, même si le statut de l’officier en précise le contraire. Les textes applicables en 2012 précisent que la nomination dans le grade de colonel-major se fait au mérite et au choix pour tout colonel ayant eu cinq années de grade. Ainsi, lorsqu’un officier passe 13 années dans le grade de colonel sans qu’il ne lui soit reproché son manque de professionnalisme, tout porte à croire que sa non- promotion au grade supérieur relève pour le moins d’une procédure peu transparente. Cela donne l’impression là aussi, de la politique du deux poids, deux mesures déjà dénoncée, puisqu’il s’agit exclusivement d’officiers jadis considérés réactionnaires, dont la carrière a été reconstituée. Pour autant, la liquidation de la révolution en 1987 par des révolutionnaires est la preuve irréfutable que ces mêmes officiers contre-révolutionnaires d’hier ont eu, jadis, raison de non seulement refuser d’entrer au CNR, mais de se démarquer de ses pratiques.

La vision stratégique de l’armée n’est point claire non plus, pour ne pas dire absente comme du temps de la révolution. Sa cohésion est d’abord mise à mal par cette première impression d’un esprit partisan qui résulte du militantisme politique d’une poignée d’officiers et de sous-officiers au sein d’un parti politique. Ensuite, il y a cette autre impression qui accrédite la thèse selon laquelle il existerait une armée dans l’armée. Pour s’en convaincre, le commandement et la gestion du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) paraissent échapper au contrôle et à la supervision directe du chef d’état-major de l’armée de terre, par conséquent, du contrôle du chef d’état-major général des armées. Les chefs d’état-major généraux se succèdent mais aucun n’a pu entreprendre la moindre réforme crédible. Cela ne prouve pas qu’ils soient tous incompétents. Loin s’en faut, et l’on se souvient tout de même de l’un d’entre eux qui a eu le mérite de démissionner pour marquer sa différence et sauver ainsi son honneur et son intégrité. La fonction du ministre est tantôt dévolue à un civil ou un militaire, tantôt au président qui cumule cette charge importante avec celle, ô combien plus importante de magistrat suprême. Il est même arrivé que lors d’un remaniement ministériel (remaniement du mois de mars 2012), le portefeuille du ministre de la Défense ne soit pas attribué. La gestion de l’armée ne paraît donc pas programmée, mais semble dictée par les circonstances.

Les militaires récemment radiés des listes de contrôle l’ont appris à leurs dépens. Avant les sanctions diverses qui sont allées du simple blâme à la mort pour certains, un groupe d’éléments représentatifs des mutins a été reçu par le président de la république. A l’évidence, le commandement semble avoir été dépassé par l’ampleur de la mutinerie du premier semestre 2011 pour que le chef de l’Etat intervienne directement en personne. Après cette rencontre fort médiatisée, des mutineries tournantes ont été observées dans beaucoup de casernes du pays. La dernière d’entre elles, celle de la deuxième région militaire de Bobo est l’unique à être mâtée et dans le sang par d’autres militaires.

Dès lors, ce rappel du rapport du commandement à la discipline s’impose. Là où les soldats causent des troubles, les officiers manquent d’autorité. Quand les officiers s’emportent, c’est qu’ils sont excédés. Le général a-t-il perdu la confiance de ses hommes ? On les voit se rassembler et échanger des messes basses. L’armée est-elle découragée qu’on multiplie les récompenses ; est-elle en mauvaise posture, qu’on multiplie les châtiments. Etre obligé de faire preuve de la plus grande cruauté pour se faire craindre de ses hommes est la marque d’une grande incompétence. Lorsque les interdits n’affectent pas les proches du souverain et les nobles, quand la loi ne s’applique pas aux dignitaires, quand les ordonnances et les arrêts ne frappent pas en fonction de la gravité de la faute, mais de l’humilité de la condition, quand les récompenses ne couronnent jamais les roturiers, et en l’absence de critères fixes, il est chimérique que les ordres soient appliqués. Quand les charges ne sont accordées qu’en fonction des compétences, quand les émoluments et prébendes ne couronnent pas le mérite, quand les ordres et les lois heurtent les sentiments populaires, quand ceux qui ont remporté des succès ne reçoivent pas récompense et ceux qui ont commis des fautes ne sont pas sanctionnés, quand les ordres ne sont pas toujours obéis et les interdits suivis d’effets, le souverain n’a aucun moyen de diriger ses sujets et d’obtenir qu’ils le servent efficacement. Si le général manque de sévérité et de prestige, le peuple ne tendra pas ses volontés vers un seul but, les officiers ne seront pas prêts à mourir, et les soldats auront peur de l’ennemi. Pire, lorsque l’officier est indélicat au point de refuser au soldat l’indemnité à laquelle ce dernier aspire logiquement, tout espoir d’obéissance est vain.

Pour autant, cela ne saurait exonérer les mutins. Leur vrai tort a été de s’être livrés à des pillages et à des exactions de tous genres sur des personnes et des biens. Imputer au commerçant de la place le fait que le commandement militaire spolie le soldat de son droit de base le plus élémentaire, celui du couchage par exemple, est sans doute une méprise très grave. En d’autres termes, le commerçant ou tout autre civil n’a rien à voir avec les fautes de gestion de la troupe et ne peut en aucun cas, être tenu pour responsable des turpitudes de certains chefs militaires.

Mais, par quelle politique militaire est-on arrivé là ? La politisation de l’armée dès la période révolutionnaire est-elle étrangère à la crise ? Une poignée de militaires privilégiés font toujours ouvertement de la politique pour le compte du parti au pouvoir. Doivent-ils continuer à conserver leurs droits militaires sans les devoirs ? Qu’en est-il du reste de l’armée alors ? Le régiment de sécurité présidentiel est-il dans le commandement intégré aux ordres du chef d’état- major général des armées ? La formation de l’officier et sa promotion, l’équipement de l’armée tiennent-ils compte des défis militaires de ce millénaire ? Répondre franchement à quelques-unes de ces questions permettra de lever un coin de voile sur les éléments de réformes incontournables pour une armée républicaine. En cette période de toutes les incertitudes, cela étonne qu’au lieu de consacrer tant d’énergie et tant de ressources à des réformes partisanes telles la création d’un sénat, la modification controversée de l’article 37 de la constitution, l’institution militaire n’ait pas fait l’objet de la moindre réflexion nationale. Par ailleurs, la situation géopolitique sous-régionale actuelle, ne milite pas en faveur du maintien d’une armée partisane non opérationnelle au Burkina Faso.

Colonel Ouattara Lona Charles

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Vos commentaires

  • Le 4 septembre 2012 à 20:25, par VV En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Analyse pertinente sur la situation mais légère sur les causes qui remontent au 03 janvier 1966 parce qu’une armée republicaine aurait refusé le pouvoir ce jour là. Depuis ce jour, notre pays est géré par l’armée ce qui n’est pas sa mission. Aux civils qui ont donné le pouvoir aux militaires de le reprendre par les urnes.

  • Le 4 septembre 2012 à 21:05, par TSAR En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    No comment et chapeau bas !
    Une armee divisée, des rancoeurs contenus jusqu’a present, voila ce qui reste de notre chere armee qui devarit etre republicaine au service de la Nation mere !
    Ils ont fait porter des oeilleres au President et cela pourrait etre douloureux pour tous.
    Des officiers qui croulent sous leurs millions, dorment ds des bunkers a ouaga 2000 et roulent carrosse....V8, etc.
    Eh Dieu, ou a t on vu ca ?
    BIGOT aurait-il raison a la fin ?
    Cher President, ouvrez l’oeil car l’appetit vient en mangeant. Vous etes entourés de voraces et de conseillers toxiques.
    Sans rancunes, aucune.

  • Le 4 septembre 2012 à 21:08, par Kaikai En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Rien à ajoutrer. Tout est bien dit par un militaire compétent

  • Le 4 septembre 2012 à 21:37, par lno En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    jalou de la revolution car si tu avait de la valeur comme tu le pretant,c’est le peuple mème ki allait la reconnaitre a ta place. et puis tu etais où pour laisser le peuple souffrir depuis ?ne nous distrait pas

  • Le 4 septembre 2012 à 22:47, par SANOU En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Il n’y a rien a dire sur le fond qui est la déliquescence de notre armée, cependant, une partie de la forme est d’une candeur et d’un manque de perspective encombrants. Il s’agit essentiellement des guerre du Mali.
    Au Mali aussi il n’y avait pas de moyen ni d’enthousiasme pour la guerre de Noel sinon la colonne malienne de l’ouest n’allait pas s’enrailler à Faramana et la guerre n’allait pas s’arrêter après six jours. Nul ne peut dire le contraire quant à la stupidité de beaucoup de CDR. Cependant, pour la guerre, les CDRs ont joué un rôle car ils ont gardé les puits et marigots pour éviter les empoisonnements de masse planifiés. Ils ont aussi protégés les bâtiments et bien publiques et ont fait respecter les consignes des temps de guerre ; les CDR ont été des supplétifs qui dans certaines zones comme celles de Faramana ont été utiles.
    Sur le plan politique, les deux pouvoirs cherchaient une légitimation nationaliste donc interne en utilisant un problème externe. La suite, on la connait : Sankara mourra des mains de ses amis dans l’indifférence de son peuple qu’il aimait. Moussa sera débarqué par ses amis sous la huée de son peuple. La décision de la Haye est comme les jugements de Salomon. On partage la zone tout simplement en écoutant les populations que les politiques. Les derniers événements donnent d’ailleurs raison à cette décision. Quand les maliens éleveurs et agriculteurs se sont hachés et que certains se sont réfugiés au Burkina, au début on a commencé à dire que des Burkinabé étaient agressés au Mali. Mais finalement on a compris que quand cela arrange on peut se dire burkinabé pour demander une protection surtout quand on croit qu’en disant qu’on est malien on aura pas de protection et inversement.
    Le manque de perspective dont je parle est lié au fait que quand on veut jouer un rôle politique, on fait une analyse plus pondérée de ce type sujet. Quand l’UPC sera au pouvoir ce que nous espérons, elle aura besoin d’un bon cadre de relations sous-régionales. Il faut tabler sur la différence entre les problèmes entre pouvoirs et problèmes entre peuples. Le peuple malien est un peuple frère.

  • Le 4 septembre 2012 à 23:12, par Bataille du rail, un ancien révolutionnaire fier d’être non cdpiste. En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Colonel Ouattara Lona Charles, au risque de vous décevoir, je dirai en 2 mots que vous me rappelez un autre Colonel appelé Saye Zerbo qui en veut à Thomas Sankara et à ses camarades non pas pour ce que vous semblez défendre mais pour autres choses. Comme lui, vous réglez mal vos comptes avec ces jeunes qui ont fait mieux que vous (issus de grandes écoles françaises) non seulement au sein de l’armée mais aussi dans la conduite des affaires de l’Etat. Ils ont montré leurs hautes qualifications dans des domaines non enseignés dans les académies militaires dont vous vous réclamez et dont vous, malgré vos galons, n’en êtes pas pourvus. En bons africains, vous n’arriverez jamais à digérer cela et c’est dommage. S’il ne s’agissait pas de règlement de compte en bas de la ceinture comme dirait l’autre, pourquoi ne pas se taire puisqu’ils ne sont plus là pour vous défendre. Pour quelqu’un qui est attaché à la discipline militaire (qui intègre le code de l’honneur et le respect de la dignité), voulu aussi par Sankara que vous citez, c’est raté. Et surtout, pourquoi dire ici ce que vous croyez être le seul à connaître sur Henri ZONGO : son exclusion du prytanée.
    Un élève peut trébucher dans son parcours scolaire pour diverses raisons sans que cela ne remette en cause son potentiel intellectuel et notre université regorgent de professeurs et d’agrégés qui ont pourtant repris une année et parfois plus dans leur cursus.
    Sankara et ses camarades se méfiaient de vous parce que vous étiez un vestige de l’armée coloniale et le dernier rempart de la France face à de jeunes officiers qui risquaient de créer des émules et l’histoire a prouvé que la France ne voyait pas cela d’un bon œil et elle a tout fait pour briser cet élan patriotique de ces jeunes officiers. Comment ? En passant par des gens qui pensent comme vous pardi ! Où est le Burkina et même l’Afrique aujourd’hui Colonel Ouattara Lona Charles ? Puisque la politisation et la révolutionnarisation de l’armée ont été stoppées net et c’est votre vision qui a triomphé.
    La politisation ou la révolutionnarisation de l’armée dont vous parlez mon Colonel, en fait, vous n’avez pas compris son esprit. Vous la voyiez comme une destruction de l’armée contre des officiers qui voulaient juste que l’armée (soldats, hommes du rang et sous-officiers) et son commandement (officiers subalternes et officiers supérieurs) se rapprochent du peuple et de ses aspirations.
    Les armées russe, angolaise et mozambicaine de libération, cubaine, vietnamienne, chinoise (depuis Mao-Tsé-Toung à aujourd’hui), etc., montrent bien que cela n’est pas incompatible.
    Moi je dirai plutôt que les récentes mutineries donnent bel et bien raison à Sankara et plusieurs internautes l’ont souvent rappelé : ‘‘un militaire sans formation politique est un criminel en puissance’’. Les mutineries donnent également raison à Sankara en ce sens que quand le commandement militaire est plus attaché aux affaires, à l’argent et à la belle vie, l’armée n’existe plus.
    Bon suite mon Colonel.
    Merci de me publier Modérateur

    • Le 5 septembre 2012 à 12:23 En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      "Puisque la politisation et la révolutionnarisation de l’armée ont été stoppées net et c’est votre vision qui a triomphé"...dans ce que j’ai lu, je n’ai pas senti que le colonel ait eu une dent contre la politisation et la révolutionnarisation de l’armée. il a plutot mis en évidence la mauvaise compréhension de cette politisation qui a sonné le glas de la discipline dans l’armée révolutionnaire. comme le président Sankara l’a lui même signifié dans l’extrait qui nous a été reproduit, la politisation ne signifiait pas la fin de la discipline ;et pour le colonel, Sankara n’a pas été compris ; ce qui a valu à certains gradés de l’armée de l’époque, de souffrir le martyre.et puis, vous parler de "rapprochement entre l’armée et le peuple" en vous appuyant sur les exemples des russes, des chinois et autres....je ne vois pas en quoi, l’article du Colonel met en cause cette nécessité car plus haut il soutien que l’apport de nos compatriotes a beaucoup compté dans les exploits de notre armée lors de la "première guerre" contre le Mali !je crois plutot, qu’il a voulu, à travers ce article la pensée de Sankara de la manière suivante : ..."un militaire sans formation politique..." et une armée politiquement formée sans discipline", sont tous deux des criminels en puissance. qu’est ce qui a fait selon vous la force de l’organisation de l’armée napoléonienne dont on parle toujours ? c’est son organisation hiérarchique stricte, en d’autre termes sa discipline...nous avons tous été témoins directs ou indirects des apports de la révolution à notre pays ; mais de grâce, lorsqu’on s’exprime dans un débats d’idées, il est intéressant d’être objectif et non pas seulement revolutionnaire convaincu et fier d’être non cdpistes...cela vous surprendra peut-être, mais en matière de vision politique,je précise que la politique telle que menée sous nos cieux, et par quelque partie que ce soit, me dégoûte...

  • Le 4 septembre 2012 à 23:13, par Guiess-wendé En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Vous, le Colonel Saye Zerbo et autres, êtes haineux de l’époque révolutionnaire parce que vous pensez à tord que ces jeunes officiers ont brisé vos carrières. C’est tout. Ne soyez pas égoïste mon colonel. Consolez-vous et voyez plutôt le rêve que ces jeunes officiers ont eu pour tout le Burkina Faso en entier. C’était bien vu mais malheureusement, ça n’a pas abouti et personnellement, je le regrette.

    • Le 5 septembre 2012 à 07:09 En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      Ino et guess wende vous abusez du net. ce n’est pas une obligation d’intervenir quand on ne comprend pas on se fait expliquer. pour qu’on avance avec des gens comme ça ce sera dur ! alergiques aux critiques à mort

      • Le 5 septembre 2012 à 07:47, par lno En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

        C’est toi qui ne comprend rien. le peuple a souffert beaucoup et lui qui se dit valeureux etait où ? il a fallu qu’un thomas sankara qui etait de surcroit capitaine et ses compagnons viennent ldelivrer de l’imperialisme et de ses valeurs exploitantes que de pietres colonels que sont les ouattara et compagnie servaient avec zèle.Thomas sankara n’a pas eu besoin de se vanter pour que l’afrique toute entière voire le monde entier reconnaisse en lui une valeur inestimable. je suis d’accord sur certains points point des analyses ddu pretendu colonel notamment sur la discipline dans l’armée mais dire qu’on a valorisé tel personne et pas tel autre n’est que de la pire jalousie.

    • Le 5 septembre 2012 à 09:15, par unouagalais En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      voilà deux écrits carrément hors sujet. le rêve que ces officiers a été brisé par eux même. ne vois pas en quoi le colonel, qui a été remercié, a quelque chose à voir dans le fait que le n°2 du cnr zigouille le n°1 puis les n° 3 et 4. la longueur du texte vous a peut être fait perdre le fil ! il n’est pas encore trop tard, lisez et relisez encore !!!

  • Le 4 septembre 2012 à 23:55, par LeDUC En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Mon colonel à travers votre écrit on sent en vous un homme rancunier et haineux contre la révolution et ses acteurs mais en plus vous êtes peureux quand il s’est agit de parler de l’armée sous le front pop à nos jours. Vous avez commencer à citer des noms tel TomSank, H Zongo, Lingani,...malheureusement tous morts mais êtes passé sous silence le nom du plus ancien capitaine toujours vivant comme si vous êtes subitement devenu amnésique au point d’oublier les noms comme Blaise Compaoré, Diendiéré... Quelle honte ?! Vous avez peint un tableau noir de l’armée sans faire de propositions d’amélioration. c’est mesquin. Si tu veux être consultant aussi il faut dire...et vas voire le capitaine Compaoré !!!!!! respectez ceux qui ont vécu. Merci mon colon’nel mais une question, TOMSANK t’a fait quoi ? et Blaise t’a donné quoi ? Beurk envie de vomir

  • Le 5 septembre 2012 à 07:31, par Etranger En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Oui Thom SANK a commis des erreus, oui Thom Sank n’était pas idéal, mais il reste notre héros national !

  • Le 5 septembre 2012 à 07:46 En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Votre analyse me donne l’impression d’une recherche de reconnaissance auprès du pouvoir en place car il n’y a aucune cirtique de Blaise Compaoré et de son mouvement de rectification, qui pose en réalité les vrais jalons de la déperdition de l’armée.
    Votre honnêteté ne semble avoir d’égale que votre nostalgie du temps passé.
    Si le Colonel Ouattara lit cela, pardonnez moi ces termes, mais c’est ainsi que je vous perçois. A l’époque vous diriez que je n’aurais pas osé m’adressez à vous de la sorte, mais les temps ont changé.
    Toutefois, votre analyse sur la politisation de l’armée est très pausible et je vous soutiens, toutefois, Sankara avait prédit cela "un militaire sans formation est un criminel en puissance".
    Vous ne dites rien de nouveau sous le soleil.
    Mais votre récit est important car il s’agit de l’histoire qui doit être enseigné à nos enfants et à nos frères, pas celle de Napoléon et de Louis 14 ou ..., avec qui nous n’avons aucun lien.
    Je vous propose donc de devenir professeur d’histoire, ainsi vous pourrez transmettre les faits et enseigner l’esprit patriotique, car chaque burkinabé en a besoin, encore plus aujourd’hui, pour défendre leur pays contre l’opresseur interne ou externe. Vous êtes une mémoire importante, je vous encourage donc au mieux à être professeur d’histoire, au pire à écrire un ouvrage relatant l’histoire du Burkina de 60 à nos jours car c’est ce qui manque aux jeunes aujourd’hui.
    Apporter votre contribution de la sorte, car à la fin de ce régime, l’ordre sera rétablit, si le gouvernement suivant ne le fait pas, il en récoltera les conséquences, car nous n’oublions pas, tout comme vous, mais contrairement à vous le combat n’attendra pas.

  • Le 5 septembre 2012 à 08:11, par zas En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Que ce soit l’armée ou l’administration publique, la politisation reste une gangrène à déplorer et tout est fait de sorte à amener tout le monde à devenir « esclave » du régime.Quand je vois l’humiliation de certaines personnalités qui pensent qu’ils ne sont rien et ne seront rien s’ils ne s’accrochent pas au pouvoir j’ai la chair de poule. C’est désolant !!!
    Que Dieu sauve et bénisse notre très chère patrie.

  • Le 5 septembre 2012 à 09:03 En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    J’ai bien lu attentivement votre analyse mais je vous sens très haineux de l’époque révolutionnaire du capitaine Thomas Sankara.C’est votre droit mais je pense que vous vous trompez de combat car vous oubliez de dire qu’avant et pendant la révolution les militaires rentraient dans l’armée par vocation,ce qui n’est plus le cas depuis 20 ans où le recrutement se fait sur des bases fantaisistes.On vient uniquement dans l’armée pour manger,pour se planquer et c’est là que l’affairisme rentre en jeu et donc on prend le fils de,la fille de,le neveu de etc...de la maîtresse,de l’ami,du frère etc...et le même constat est valable pour beaucoup de pays africains qui se retrouvent sans armée.Pour preuve,avec la crise ivoirienne vous avez vu des généraux galonnés jusqu’aux machoires,des officiers dodus à force de manger,des hommes de rang sans conviction fuir devant de simples dozos.Autre preuve d’actualité pour vous ramener à vos propres contradictions,vous avez loué dans votre contribution la bravoure,l’organisation parfaite de l’armée malienne en 1985 face à notre armée d’amateurs sous le CNR.C’est aussi votre droit mais il y a que des apatrides pour tenir des propros pareils,n’empêche expliquez-moi pourquoi cette armée malienne si forte,si disciplinée si patriote se retrouve liquéfier en 2012 devant de simples bandes armées ?Donc si vous êtes honnête ce n’est pas à cause de la révolution de Thomas Sankara si nous n’avions plus une armée intègre d’autant que je suis convaincu que si Sankara était toujours au pouvoir,notre armée serait la plus républicaine de la sous région,lui qui a toujours combattu la corruption,les passe droit dans l’administration,dans l’armée etc...!Alors ne me dites pas que c’est aussi Sankara qui a exporté les mêmes tares au sein des armées du Mali,de la CI,du Togo,du Niger,du Bénin etc...où nous ne voyons que des militaires d’opérette qui sont là juste pour les parades.En fait vous profitez de votre plume pour étaler votre haine et votre aigreur congénitales envers ce digne fils d’Afrique et votre assertion comme quoi Thomas Sankara a été abattu dans l’indifférence totale en est la preuve manisfeste puisque vous parlez sûrement de vous étant donné que sa mort vous a certainement procuré une jubilation extrême,ce qui n’était pas le cas des millions de Burkinabè.Même 25 ans après sa disparition,Sankara reste populaire au Burkina,en Afrique et dans le monde entier,n’en déplaisent aux grincheux comme vous.Qui vous connait et vous avez fait quoi pour le pays ?Ce que Sankara a fait en moins de 5 ans de gestion de la chose publique,l’autre avec ses 25 ans n’arrive pas à sa cheville puisque nous vivons encore sur les acquis positifs de cette période sinon je me demande comment allait être ce pays avec cette malgouvernance qui traine à nos pattes depuis un quart de siècle.Enfin la faiblesse de votre analyse est basée uniquement sur l’armée comme si elle était génératrice de ressources,de bien être,alors qu’elle nous revient inutilement chère et donc si j’avais la possibilité,je la supprimais purement et simplement car dites moi ce que cette armée nous a coûté depuis notre pseudo indépendance ?Des milliers et des milliers de milliards pour nourrir des désoeuvrés comme vous et pire prenons l’Afrique avec ses Etats pauvres combien de vies perdues dans des guerres inutiles ?Tout ça parceque des pays malins et cyniques nous poussent dans des conflits pour pouvoir vendre leurs armes.C’est quand même aberrant que des pays africains très pauvres engloutissent leur maigre ressource dans l’armement de pacotille et dans l’entretien des militaires alors que beaucoup de pays plus nantis sur d’autre continents ont pris l’option inverse en n’ayant pas d’armée comme le Costa Rica que j’ai déjà visité mais qui se porte à merveilles.Voyez vous mon colonnel,Thomas sankara était certes un militaire mais il était plus intelligent et plus doué que vous tous car c’est ce en quoi il rêvait à savoir une Afrique sans armes et tout pour le bonheur des peuples.Il suffit pour cela de réécouter son dernier discours du 29 juillet 1987 au sommet de l’OUA d’Addis Abéba.A bas l’armée

  • Le 5 septembre 2012 à 09:38, par Thién En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Merci pour votre contribution ! En effet, seul un débat d’idées pourra permettre à ce pays d’avancer. Comment comprendre que des militaires qui ont choisi de faire de la politique, soient assis à l’Assemblée ou dans le gouvernement et continuer allègrement d’avancer dans leur carrière alors que le fonctionnaire en disponibilité n’a pas droit à l’avancement ? Comment comprendre les énormes augmentations de salaire des militaires et des policiers parce qu’ils ont pris les armes, alors que les fonctionnaires n’ont eu que des miettes ? Ce pays ne peut avancer dans des illégalités et des inégalités !

  • Le 5 septembre 2012 à 09:43, par Tampin En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    C’est qui ce colonel Ouattara. Je suis militaire et ce monsieur n’a pas du suivre le cours de l’armée. A-til seulement lu les raisons de la suppression du PMK. Ensuite, lui colonel rend t-il les honneurs militaires au capitaine Blaise Compaoré. La fonction prime sur le grade. Si un lieutenant mérite plus qu’un colonel véreux d’occuper un important poste, il sera promu. Pourquoi les mutineries n’ont pas commencé au temps de la révolution ? Tu nous croyais donc idiot à l’époque ? Combien de gens ont eu envie de devenir militaire au moment de la révolution ? Nous on est allé à l’armée à cause du comportement des militaires révolutionnaires. Aujourd’hui on a honte de porter la tenue, même bariolée. Tu veux un poste, vas voir le CEMGA et fait la courbette comme tes semblables. Sinon reste dans ton coin sans raconter ce que tu ne sais pas. Le politique n’a pas gâté l’armée, c’est les gradés de l’armée qui ont détruit leurs hommes.

    • Le 5 septembre 2012 à 10:13, par LeDUC En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      Merci Tampin, tu es valable. Toi au moins tu es un homme intègre. Que Dieu t’assiste. Laisses ce colonel deboussolé et équilibriste érrer. Il ne sera rien ici. Je suis militant de l’UPC mais je suis deçu de lui à travers cette sortie hasardeuse. Je risque de ne plus voter pour l’UPC car je ne savais pas qu’il y avait des gens comme ça làba. Webm laisse passer y a rien de mal. Merci

      • Le 5 septembre 2012 à 11:58, par DUOLO En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

        Bonjour mon Colonel. Je suis désolé de vouis dire qu’il y a malheureusement de la haine dans vos propos contre le Capitaine Thomas Sankara que vous avez vous même reconnu comme un militaire très valeureux qui l’a prouvé au moment de la Guerre contre le Mali en 1974. Personne ne nie qu’il y a eu des erreurs dans la gestion du pouvoir révolutionnaire du Président du CNR et du Faso, feu le Capitaine Thomas Sankara. Cependant, je vous fait remarquer que malgré la mort de ce dernier il y a bientôt 25 ans, l’armée ne s’est pourtant pas mieux portée et a même connu une mutinerie jamais vue en Haute Volta et au Burkina Faso du Capitaine Thomas Sankara. Alors vous devez en homme intelligent je le crois, déduire que le problème de la déliquescence de notre armée n’émane aucunement du CNR et de ses CDR seulement mais plutôt de vos amis actuellement au pouvoir même si vous cryez tromper les gens en allant prendre la carte de l’UPC. Personne n’est dupe car ce parti dirigé par l’ancien ministre de l’Economie et des finances de Blaise Compaoré n’est qu’une émanation cachée du CDP et de son vrai Président le Chef de l’Etat actuel.Voyez vous djonkiè, la haine ne mène nul part car notre région a perdu aussi des cadres militaires sous la révolution mais nous aimons le Président du CNR et du Faso le Capitaine Thomas Sankara qui est franc dans son parlé et son comportement comme un homme du Sud Ouest qui du reste l’a façonné car du reste sa famille y a résidé.Sois donc très fair play avec le CNR et son Président qui nous a tout de même apporté plus de bonnes choses que de mauvaises au bilan final. Sans rancune mon cher Wotoro.

      • Le 5 septembre 2012 à 12:08, par un médecin en privé En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

        tu ne pouvais pas te taire parceque tu n’as rien à dire ; à l’UPC nous proposons un projet de societé, et c’est celui-la ke nous soummettrons au jugement du peuple et non des hommes. et d’ailleurs, je trouve la réflexion de ce militaire bien à propos et son analyse pertinente. je suis fier qu’il soit des notres !

    • Le 5 septembre 2012 à 11:54, par Antib En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      Tu es vraiment stupide

  • Le 5 septembre 2012 à 10:03 En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Mon Colonel, votre article sonne comme un glas de ce régime partisan qui ne compte pas sur toutes les compétences du pays, mais exclusivement sur ses partisans. Je suis resté sur ma soif car, pourquoi vous ne citez pas des noms de militaires de la gendarmerie ou de l’armée qui sont actuellement les partisans de ce régime dans votre article alors que vous citez quelques uns qui sont passés de la vie à trépas ? Je pense que le Président du Faso devrait saisir cette occasion pour vous associer à une véritable réforme de notre armée. Il en est de même des autres secteurs de la vie civile ; Les personnes compétentes sont laissées de côté au profit de certains partisans qui ne sont pas toujours à la hauteur des défis que nous devrons, dans l’intérêt général, relever tous ensemble. J’espère que l’UPC pourra relever ces défis en cas d’accession au pouvoir. Mais vous savez parfaitement que la majorité des burkinabè n’est pas consciente de ces nombreux défis de sorte que je crains fort, que le calvaire dure encore pendant une vingtaine d’années à moins que...

  • Le 5 septembre 2012 à 10:03, par CLOL En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    mes respects mon colonel,
    avec beaucoup d’intérêt j’ai lu votre écrit. on ne peut rester insensible à tant de cours d’histoire qui malheureusement par moment ressemble à des histoires de personnes. j’ai pris compris qu’au delà de la très forte littératture, vous revendiquez le grade de colonel- major avec tout ce qui l’accompagne. mieux vous vous verrez bien général d’armée chef d’état major général des armées burkinabé et pourqoui pas ministre de la défense et des anciens combattants. en un mot puisque vous milité dans un parti polotique, pourquoi pas PF...ah oui les intellos, tous attachés à leurs privilèges, à leurs profits, à leurs intérêts. les autres comptent comme des échelles qui leur servent pour leur ascension ; on vous a compris tant que vous n’êtes pas au premier poste, rien ne marche. la preuve 74 vous étiez à la tête d’une unité d’élite de l’armée et les Maliens ont bien eu pour leur compte. en 8( vous étiez loin du pays et les Burtkinabé n’ont vu que du feu sur toute la ligne. la portion du territoire "prise" par les Maliens, vous auriez dû avoir l’honnetété intellectuelle et dire que à partir du moment où on accepte aller à la Cour internationale de Justice, on accepte de facto ses conclusions. Il y a un besoin négationniste qui me dérange. dans tous les pays du monde, l’armée reste une entité qui séduit quelques soit les exactions "non pardonnées" vous êtes un élément de ce corps qui fait honneur et vous en savez mieux que n’importe qui. NOUS LES BURKINABE NOUS SOMMES FIERS DE NOTRE VAILLANTE ARMEE. ELLE FAIT HONNEUR AU DRAPEAU ET RESTERA TOUJOURS CETTE ENTITE QUI DONNE PRESTIGE AU FASO ; CHAQUE GENERATION A SES HEROS.

  • Le 5 septembre 2012 à 14:33, par Siidnooma En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Je suis pas un spécialiste du dommaine mais je comprend pas bien cet ecrit. Car le colonel dit avoir commandé un bataillon pour un combat terrestre(1974) et plus loin il dit qu’un aviateur(ce qu’il était) ne commande un escadron de chars. Est qu’en 1974 il n’etait pas encore aviateur ? Le mobile de cet ecrit doit être personnel et non pour aider le Burkina.

  • Le 5 septembre 2012 à 14:33, par Vigile En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    Où est la reforme proposee ? Blablata sans appeler les choses par leur nom, les miliaires membres des instances politiques des partis, des militaires fondateurs d’associations opportunistes pour la paix, mon colonel vient il de rentrer du Congo ?

    • Le 5 septembre 2012 à 17:32 En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      n’est ce pas mieux pour nous de penser au présent et à l’avenir que de continuer à vivre de souvenir ? il y a eu plein d’hommes de valeur dans le monde et ce n’est pas pour autant qu’on les chante à longueur de journée. en attendant c’est nous qui vivons qui souffrons c’est ça la realité.c’est fatigant tous ces cours d’histoire et autre référence à des heros disparus.peuvent ils encore quelque chose pour nous ?

    • Le 5 septembre 2012 à 22:37, par LeTche Grave En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

      Il est plus facile de deformer cette armee que de la reformer. Reformer veut dire qu’ il y a des parties qu’ on entend conserver. Dites- moi lesquelles ? Une armee pourrie ou les soldats du rang vont fuir tout le pouvoir de Ouaga pendant 24 heures et ya meme pas un colonel ventripotent ppiru sortir des fesses de ses multiples maitresses et assumer. Quelle honte. Regardez au Mali. En moi de 5 heures de mutignirgaries, ils ont vu le pouvoir trainer a terre et ils se sont courbes. le reste est de l’ histoire.
      LeTche Grave

  • Le 5 septembre 2012 à 22:42, par LeTche Grave En réponse à : De la nécessité de réformer l’armée

    c’est pas le meme Lona Charles qui a combattu du cote des Maliens lors de la Guerre de Noel ? Le sfaits sont tetus.
    LeTche Grave

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