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ENRÔLEMENT BIOMÉTRIQUE AU BURKINA : L’UNEF invite à un changement de mentalité

Publié le dimanche 26 août 2012 à 22h09min

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La déclaration ci-dessous est de l’Union nationale des étudiants du Faso ( UNEF) et porte sur l’enrôlement biométrique. L’organisation estudiantine salue la mise en œuvre de cette opération et invite le peuple burkinabè à un changement de mentalité pour la consolidation de l’Etat de droit au "Pays des hommes intègres"

Union nationale des étudiants du Faso (UNEF)

Déclaration sur l’enrôlement biométrique

Au seuil de la présente déclaration et à travers toutes ses sections, le Comité exécutif national de l’UNEF voudrait dans un esprit de fraternité, adresser ses salutations au peuple burkinabè et à l’ensemble de la communauté burkinabè disséminée partout dans le monde, dont la participation à l’écriture du destin du Burkina nécessite d’être renforcée. Nos remerciements et enthousiasmes à toutes les forces vives de la nation, contribuant de près ou de loin dans leurs combats quotidiens, à la consolidation de l’Etat de droit dont nécessite notre pays.

Le contexte socio-politico-économique et culturel du Burkina est densément marqué par le mot d’ordre du "changement qualitatif et quantitatif", irrésistiblement exprimé dans le discours de l’intelligentsia et du profane. Le politique burkinabè est aujourd’hui parvenu à cette forte prise de conscience de l’imminence du changement profond, dont justifie le processus des reformes entreprises, à laquelle tous les acteurs se doivent d’avoir un "ceil régalien" quant à sa mise en ceuvre effective, afin de déjouer des intentions dissimulées et destructrices de l’intérêt national.

Dans les premières décennies de l’après-indépendance des Etats africains, les stratégies d’instauration des changements en vogue étaient principalement constituées de coups d’Etat.
Aujourd’hui, à l’époque de Barak Obama, de Macky Sall, ... (le contexte mondial n’est plus favorable aux conflits et aux coups d’Etat), les grandes tendances universelles des quêtes de changements ou transformations de nos sociétés modernes se manifestent par des voix ou des stratégies plus civilisées notamment, celles des urnes : la voix de la démocratie.

Au regard de ces nouvelles donnes planétaires, l’UNEF interpelle tous les citoyennes et citoyens en âge de voter, à accomplir l’acte fondamental de l’enrôlement biométrique, afin qu’ils puissent librement et valablement exprimer leur citoyenneté pour influencer positivement le système actuel de gouvernement, en portant à la tête des institutions et de l’Etat, les personnes qui incarnent le mieux les aspirations populaires.

Le rejet du principe de la participation à ce processus, prôné par certaines organisations est à notre sens sans valeur, (à moins qu’on nous détermine d’autres voix plus sûres, plus fiables’ et plus rapides d’y parvenir), du fait que cette attitude apatride de "reculade et d’abdication" ne peut pas arrêter la marche de l’histoire de notre pays. "Cette posture de la politique propagandiste de l’obscurantisme de la non-participation" affaiblit la vitalité de la vie démocratique et ne profite uniquement qu’à la minorité aux affaires, avec ses conséquences désastreuses. Rangeons un instant, les fanatismes idéologiques, pour offrir la chance à notre nation, le destin qui est celui des pays émergents.

La révolution : les transformations nécessaires et les changements profonds dont nécessite notre pays est à ce prix, (les Sénégalais ne diront pas le contraire). Il nous revient en tant que citoyens burkinabè de participer activement aux processus électoraux et de faire le bon choix des meilleurs élus et dirigeants, ainsi que le renforcement du contrôle populaire de ceux-ci.

Camarades étudiantes, étudiants et élèves, il n’est plus questions aujourd’hui de négocier notre participation à la chose publique. (Les défis à relever le recommandent). Nous avons tous le devoir et le droit républicain d’y participer activement et d’entraîner du même coup, ceux qui n’ont pas eu la chance de faire l’école du Blanc (la paysannerie, les ouvriers, le secteur informel, ...)

Nous lançons un appel vibrant et plein d’espoir à toutes et à tous afin que la carte d’électeur ne soit pas acquise dans un esprit de complaisance ou d’ornement mais, doit être obtenue dans le but de la nécessité de notre participation effective aux processus électoraux et aux contrôles des activités des élus. Tout compte fait, l’investissement colossal pour la biométrie est avant tout l’argent des contribuables.

C’est ici l’occasion pour l’UNEF d’attirer l’attention :

- Du pouvoir de la 4e république, de l’intérêt d’une rupture définitive avec les vieilles habitudes électoralistes et de mettre tout en ceuvre pour la transparence et la liberté des élections sur tout le territoire national, la paix nationale est à ce prix.

De l’opposition politique burkinabe, (il existe plus de 150 partis politiques) qui prétend défendre l’intérêt du peuple réel, de faire en sorte d’incarner l’espoir du peuple et de donner la preuve qu’elle est à mesure de révolutionner le destin des populations à son accession au pouvoir suprême quand elle aura l’occasion. Grâce à une ligne correcte, à sa volonté, à sa capacité organisationnelle, elle peut réveiller toutes les forces populaires de la société à l’exercice citoyen.

Enfin, nous attirons l’attention des élus et des futurs élus sur le changement de mentalité, désormais fondé sur le patriotisme, la responsabilité vis -à- vis des électeurs, du service bien accompli et de la conscience ferme de l’intérêt général.
Pour y arriver, étudiants, élèves, paysans, intellectuels, ouvriers, commerçants, ... mobilisons nous sur la voix libératrice de la citoyenneté active, consciente et responsable, pour l’avancement de notre dignité.

Vive la défense de la démocratie !
Vive la souveraineté du peuple !

" Tous unis pour tous ! "

Pour le Comité éxécutif national

Sidwaya

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