LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

Publié le dimanche 26 août 2012 à 23h00min

PARTAGER :                          
Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

Plus de cinquante ans après les indépendances, les pays africains continuent de solliciter l’assistance d’experts étrangers pour penser et souvent mettre en œuvre leurs projets ou programmes de développement. Appelés pompeusement coopérants ou assistants techniques, ces « experts » expatriés proviennent de pays amis ou alliés d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud mais surtout d’Europe. Les institutions multilatérales ont aussi régulièrement recours à ces « experts » pour accompagner et mettre en œuvre les accords âprement discutés et conclus avec les Etats africains, accords qui sont souvent négociés avec l’assistance desdits experts.

Or, nous le savons tous, au lendemain des indépendances, les pays africains se sont retrouvés sans compétence dans pratiquement tous les domaines. Le manque de cadres était patent pour construire ces nouveaux Etats indépendants car le type d’enseignement inculqué par le colonisateur à travers l’école indigène n’avait pas pour objectif premier de fabriquer ou de produire des intellectuels de haut vol capables de concevoir et d’exécuter des projets viables de développement. Une des conséquences patentes de l’ « indigénation » de l’enseignement a été que, à quelques rares exceptions, les tout-premiers dirigeants africains ont été des instituteurs.

C’est ainsi que par terre, ciel et mer, des milliers d’« experts », tous ordres et disciplines confondus, ont été « détachés » auprès des anciens pays africains colonisés baptisés comme par miracle après les indépendances de « pays frères et amis » par les anciens colonisateurs. Chaque Etat africain soit sur demande, soit sur conseils ou même sur injonctions de l’ancien colonisateur a accueilli sur son territoire, dans son administration et dans son armée, des expatriés coopérants ou assistants techniques. Ensuite, par le jeu des relations internationales, la plupart des Etats africains nouvellement indépendants ont commencé à accueillir des coopérants et assistants techniques venus de différents pays d’Occident ou du bloc soviétique, selon que ces pays avaient comme alliés, les deux principaux protagonistes de la guerre froide.

Certains de ces coopérants ont cavalé dans nos brousses pour construire écoles, routes et dispensaires. Partant, ils ont soigné, participé à éduquer de nombreux cadres d’aujourd’hui. Dans nos villes, des hôpitaux entiers ont été gérés par ces coopérants, dans nos casernes, les coopérants militaires ont aidé à la structuration, la formation des armées africaines naissantes confiées à des anciens tirailleurs sénégalais. Ces coopérants militaires ont même aidé à l’acquisition des équipements militaires en prenant soin d’indiquer généralement que le matériel de leurs pays d’origine était mieux adapté au contexte africain et technologiquement mieux approprié.

Aujourd’hui encore, plus de cinquante ans après l’accession des Etats africains à la souveraineté internationale, alors que les Africains ont pris leur école en main et formé des cadres compétents, les « experts », coopérants et autres assistants techniques, appelez-les comme vous le voudrez, continuent d’être débarqués dans les Etats africains.
Aujourd’hui encore, le soleil de l’assistance technique brille de ses mille feux en Afrique. Dans certains Etats, ce sont eux qui conçoivent et pilotent les projets et programmes gouvernementaux de développement. Les institutions multilatérales continuent de flanquer aux Etats, des experts de ceci ou de cela. Dans le cadre de la coopération bilatérale, certains Etats de gré ou de force se font assister par des coopérants et assistants techniques.

Aujourd’hui encore, l’Afrique n’a pas rompu avec le mythe de l’expert, du coopérant et assistant étranger qui connaît et fait tout et règne généralement dans nos pays en territoire conquis. En tout cas, même si les coopérants ne se comptent plus par milliers comme dans les décennies écoulées, ils sont des centaines dans l’Administration publique, l’économie et les finances, l’administration du territoire, etc. Jusqu’à l’administration électorale, il y a des experts qui aident les Africains à organiser des élections propres pour choisir leurs dirigeants.

Aujourd’hui encore, les missions d’assistance couvrent des domaines variés et insoupçonnés, allant souvent du sport à la culture en passant par l’encadrement des jeunes, l’agriculture, la pisciculture, l’environnement, l’enseignement général et technique, l’action sociale. Dans le domaine de la sécurité et de la défense, des renseignements, les coopérants spécialistes en ceci ou en cela continuent de barouder dans les casernes. Ils sont appelés coopérants militaires.
Il n’y a véritablement pas de domaines où l’Afrique s’est affirmée. Il n’y a pas de secteur d’activité où les Etats africains ont pris les choses en main.

Dernièrement, un pays qui a sorti des ressortissants d’un pays européen des griefs d’Al-Qaïda s’est vu proposer une coopération technique avec l’envoi d’experts et d’assistants techniques pour former sur place des agents dans le domaine des renseignements, de la police et de l’état civil.

Normalement, personne ne devrait refuser d’être l’assistance de tiers dans les domaines où il accuse des insuffisances ou des difficultés. Là où le bât blesse, c’est qu’après 50 ans, la plupart des pays africains ont pu se constituer une masse critique d’intellectuels et de cadres capables d’assurer la conception et la mise en œuvre des projets et programmes de développement. Malheureusement, les « partenaires » multilatéraux ou bilatéraux n’en ont cure. Ils n’ont confiance qu’en leurs experts ou assistants techniques dont les compétences se résument le plus souvent à la couleur de leur peau.

Car en réalité, ces experts, coopérants ou assistants techniques qui devraient co-opérer avec les cadres nationaux pour réussir la mission commune de développement, travaillent souvent en terrain conquis, ravalant les nationaux au rang de simples garçons de course s’ils ne sont pas réduits à l’esclavage intellectuel. Dans la plupart des cas, ces experts, coopérants ou assistants techniques, qu’ils soient arrivés dans le cadre de la coopération bilatérale (inter-pays) ou multilatérale ont droit à tous les avantages : villas cossues avec grande piscine, véhicules de fonction, véhicules pour madame et enfants, voyages (souvent des allers-retours dans le pays d’origine par trimestre, semestre ou annuel selon la taille et l’importance financière du projet ou du programme).

Ils ont aussi droit à des excursions touristiques à l’intérieur du pays d’accueil, tous frais supportés par les projets ou programmes dont ils ont la charge de la mise en œuvre. Que dire de leurs vacances, dont les billets d’avion aller-retour ainsi que toutes les charges de séjour sont supportées par ces différents projets ou programmes. Dans certains cas, les salaires desdits experts, coopérants ou assistants techniques représentent entre 40 et 70% de la masse salariale de l’ensemble des travailleurs intervenant dans les projets et programmes. Pour preuve, dans la quasi-totalité des sociétés minières installées au Burkina Faso, les quelques expatriés blancs qui y travaillent disposent de 40% à 60% de la masse salariale. Ils sont logés et blanchis avec tous les avantages. Ainsi, dans certaines sociétés, ils ont le choix de leur pays de rêve pour les vacances tous frais payés.

Quant aux nationaux –qui, soit dit en passant sont quand même mieux rémunérés qu’un fonctionnaire- ils font des pieds et des mains pour avoir un gramme de beurre pour leurs épinards. Mais souvent, ils ont au final que le licenciement et autres pressions diverses.
In fine, l’argent des prêts et dons que négocient les Etats africains pour leur développement est souvent englouti dans la prise en charge de ces expatriés experts, assistants ou coopérants techniques.
La valorisation par les Etats africains de leurs cadres, la reconnaissance des compétences locales par les partenaires bi et multilatéraux peuvent aider à rationnaliser les dépenses et investir réellement les prêts et dons dont bénéficient les Etats africains.

Quoi qu’on dise, lorsque les coopérants et autres experts internationaux auront garanti leurs vieux jours ainsi que ceux de leurs enfants et petits-enfants, nous et nos descendants trimeront pour rembourser ce que nos gouvernants ont emprunté pour exécuter les projets et programmes de développement.

Mais si cette forme de « coopération » a pu survivre, c’est peut-être aussi par la faute des Africains d’aujourd’hui. Peut-être qu’ils sont demeurés comme ceux d’avant 1960, c’est-à-dire, sous colonisation, obnubilés par le mythe du « blanc » plus intelligent et toujours plus fort. Sinon, comment expliquer que malgré la disponibilité des compétences dans tous les secteurs d’activités, l’on continue à accepter ou à nous fourguer des experts dont les diplômes sont souvent bien douteux. Il arrive même que certains experts ou assistants techniques, une fois sur place, ne disposent d’aucune compétence. Sa formation est souvent assurée par les nationaux dont ils sont pourtant les chefs.

A moins aussi que les « pays frères et amis », toujours guidés par leur complexe de supériorité de colonisateurs, ou simplement mus par les préjugés des Africains corrompus et incapables de se prendre en charge, n’aient vraiment pas confiance et veulent venir sur place gérer leur argent.

Sinon, les traitements salariaux, les avantages et autres traitements de faveur doublés des honneurs accordés à nos experts expatriés, coopérants et autres assistants techniques dont certains sont de vrais ignares dans les domaines où ils sont censés exceller s’apparentent bien à un marché de dupes, à de l’arnaque ou même à de la spoliation de biens. Dans ce cas, les Afro-pessimistes auront eu raison. On n’est pas encore indépendant

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr )

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 août 2012 à 22:51, par caractère En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Si nos Etats même refusent le plus souvent d’utiliser leurs experts pour leur permettre d’acquérir l’expérience nécessaire leur permettant d’être compétitifs aux plan national et international, vous voulez que qui les utilise ? Or les experts qui viennent faire leur main dans nos pays sont fortement soutenus par leurs institutions et les pays pour lesquels ils viennent afin qu’ils deviennent de plus en plus compétents et rayonner dans le monde et tenter d’infléchir le monde en leur faveur.
    Il faut ouvrir les yeux, il ne s’agit pas seulement d’aide, mais aussi et surtout d’une lutte de positionnement, d’influence dans nos pays et dans le monde. Le jour où la mentalité de nos élites dirigeantes et de la plupart de nos intellectuels sera "effectivement" décolonisés et le sens du service public ancrés dans leur âmes, ils réfléchiront mille fois pour essayer d’inverser la tendance actuelle en leur faveur.
    Votre article doit les pousser davantage à plus de réflexion, surtout ceux-là qui ont les pouvoirs de décision.

    • Le 27 août 2012 à 00:29 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      tu oublies que souvent ce sont des stagiaires qui viennent juste de sortir de l’école qu’on nous envoie pour qu’ils puissent acquérir des compétences et idiots que nous sommes,ce sont de grands experts. nous avons toujours le complexe du blanc,dommage sinon les vrais experts,ils ne viendront jamais

    • Le 27 août 2012 à 06:01 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      faut pas chercher loin pourquoi on continue à faire confiance aux experts internationaux : ça s’appelle le complexe du colonisé

    • Le 27 août 2012 à 08:35 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      Triste pour mon continent !
      Quand commencerons-nous a se faire confiance et a en sanctioner qui en fait abus. Car les sanctions sont des lecons pour les nouveaux cadres ou dirigeants.
      Ainsi la non dependance pourrait prendre de l empleur !

    • Le 29 août 2012 à 19:35, par MAX En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      Dans son livre culte titré "NEGROLOGIE, POURQUOI L’AFRIQUE MEURT", l’ecrivain Steven SMITH a dit qu’un pays pauvre comme le Burkina recoit plus de 360 "experts" par an !
      Pour ous qui avons eu la chance d’etudier en europe, cet etat de fait nous fait mal mais tant le mythe du blanc ne s’effacera pas de la tete de nos dirigeants, on nous envera toujours ces fameux experts.
      Et que dire des petits delinquants qui sont dans les centres sociaux en france, qu’on nous envoit pendant les vacances pour voir les dures conditions de vie de nos populatios ? Vous les verrez en groupe arpenter les villages et mener des activites de plantation et autre... Bref
      L’AFRIQUE NOIRE EST MAL PARTIE !!!

  • Le 27 août 2012 à 08:22, par nerwaya En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Bien écrit c’est propre mais il faut aussi penser à la culture de la compétence au niveau national car le vrai problème est qu’on ne met pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

  • Le 27 août 2012 à 08:41, par SAMBIGA En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    hypocrisie,éggoïsme,cœur de glace à l’endroit des peuple. politique du ventre manque de patriotisme victime d’un acculturation négative peur bleu du colonisateur voila les maladies de nos dirigeants

  • Le 27 août 2012 à 08:57 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Il suffit d’être blanc, de venir du pays du blanc, de connaître un ministre ou un DG de la fonction publique pour avoir des contrats de plusieurs millions. Ces experts même le savant que la connaissance ne joue aucun rôle la dedans.

    A la fonction publique, on voit chaque jour des contrats signés avec ces "experts" de l’arnaque.

    Si au moins ils faisaient réellement le travaille pour lequel ils sont payés ! Mais hélas, nos pauvres fonctionnaires sont là pour le faire.

    Du courage

    • Le 27 août 2012 à 13:33, par Citoyen En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      Avant de chercher à culpabiliser les "Blancs", cherchons d’abord les raisons à notre niveau. Que se passe-t-il dans nos pays africains ?
      La corruption existe partout au monde. Mais en Europe par exemple, 98% d’entreprises qui obtiennent des marchés (par corruption ou pas), les exécutent correctement ; sinon elles sont poursuivies par les lois.
      En Afrique, 99,99% des entreprises gagnent leurs marchés par corruption, et sans foute ; elles exécutent les marchés de façon médiocre et ne craignent rien !

      Donc la culture de l’excellence n’est pas propre à l’Afrique. On ne met pas les gens qu’il faut à la place qu’il faut. Comment voulez vous que les Blancs nous prennent au sérieux !

      Ensuite exemple : route ouaga - Bobo, temps de RAZEL ! Histoire bien connue de la population. Y a-t-il eu une suite à cette affaire ? Non. Et vous voulez que les bailleurs donnent leurs sous, pour que nos dirigeants se les partagent entre eux ? Ils ne sont pas bêtes ! Ou bien nous trouvons nos propres sous, et on gère comme on veut. Sinon s’ils donnent leurs sous, ils mettront leurs conditions.

      Nous Africains, nous devons arrêter de voir les "Blancs" comme les causes de nos malheurs. Cherchons d’abord à nous ranger nous-mêmes, à cultiver l’excellence, le savoir-faire, et plutard nous pouvons espérer mieux. Sinon le minimum manque !

    • Le 27 août 2012 à 14:40 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      les dirigeants africains font honte à l’Afrique, experts espions, des nullards souvent

  • Le 27 août 2012 à 10:08, par Abdoulaye En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    l’article est bien formulée, - mais aucun mot sur :" l’argent vien d’ou ??, c’est le Burkina, qui pay ?? le projet et programme ??

  • Le 27 août 2012 à 10:10, par Sibri Dupont En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    C’est très bien de dénoncer une situation anormale mais il faudrait aller jusqu’au bout. J’ai été, il y a fort longtemps un de ces "coopérants". Oh, sans doute atypique : jeune ingénieur, antimilitariste et tiers-mondiste, je voyais là une occasion d’être utile tout en évitant de perdre mon temps à balayer des chiottes militaires.

    On m’a envoyé faire le prof. Avec le recul, je sais que je n’étais pas vraiment qualifié mais je faisais de mon mieux et certainement pas plus mal que d’autres, importés ou locaux et parfois bardés de diplômes de complaisance.

    Certains de mes anciens élèves ont obtenu des bourses pour poursuivre leurs études à l’étranger, obtenant les mêmes diplômes que leurs anciens profs. Le problème, c’est que quand ils ont voulu rentrer au pays, il n’y avait pas de place pour eux. Trop qualifiés, leur disait on... Disons plutôt qu’ils faisaient de l’ombre à d’autres...

    Avec le temps, ils ont trouvé des solutions. L’un d’eux vit actuellement en Afrique comme français expatrié. Je vous garantis qu’il n’est pourtant pas devenu blanc...

    L’Afrique, y compris le Faso, dispose des compétences. Encore faut-il qu’elle accepte de les utiliser.

  • Le 27 août 2012 à 11:43, par Charles En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Combien parmi les personnes qui ont posté à la suite de cet écrit ont lu la SCADD ou connaissent le contenu de la déclaration de paris ou même les objectifs du Millénaire ?
    Il y a des burkinabé experts et coopérants qui opèrent en surtout en Afrique Centrale et de l’Est. Beaucoup de burkinabé préfèrent les maquis et la politique que de se faire des postures d’experts.

    • Le 28 août 2012 à 13:15, par Quelle tragédie En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

      Tu as bien parlé Charles. Il bien vrai que le problème posé eat réel mais il faut reconnaitre que peu de Burkinabé font un effort intellectuel. Les gens preferent les maquis et autres. Pourquoi il ya plus d’expert Africain qui sont de l’Afrique de l’Est et Centrale ?

  • Le 27 août 2012 à 12:47, par Six cent En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    C’est le néocolonialisme.ces experts sont là pour les intérêts de l’occident uniquement.depuis quand vous avez vu un riche aider un pauvre a sortir de sa misère ?pauvre afrique.

  • Le 27 août 2012 à 12:54, par Abdoulaye En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Bien écrit c’est propre mais il faut aussi n’est pas oubliée, le projet et le programme sont payée par qui ?? C’est le Burkina, qui finance ?
    Alors ce lui qui donne l’argent, c’est lui qui donne l’ordre. ou no ??

  • Le 27 août 2012 à 14:29, par Marcellin En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Merci vraiment pour cet article ! Le problème réside dans la volonté politique. Pourtant, à regarder de près, ce sont bien les politiques définies par ces "experts" qui ont été appliquées par nos pays depuis les indépendances et qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd’hui : endettement sans productivité.

  • Le 27 août 2012 à 14:39, par Bob’ndonbin En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Merci pr ce édito ! C’es bien révélateur. Mais ce que je voudrais apporter comme contribution, C’est que les indépendances dont il est question dans ce texte ne sont pas en réalité des indépendances, C’es une sorte d personnalité africaine, un masque pr l’occident pr jouer la comédie sur la scène internationale. Les africains ont le titre D’indépendant sans l’être vraiment, parce qu’ils n’ont pas le matériaux humain grâce auquel on bâtit une indépendance. Le problèm d l’africain, des dirigeants, C’es Cmt faire pour mourir au pouvoir, voilà pourquoi C’es à ce niveau ils excell. Ne dite pas qu’il ya pas d domaine où l’africain, les dirigeant n’excell. Au moins ils passent leur temps à se chamailler pr le pouvoir, appauvrissent les pays et reviennent sous l’influence d la france. C’es ca aussi la triste réalité. Pour la question des experts, dans une certaine mesure on à pas le choix, la plus part du temps les accords d prêt sont obtenus à condition que ces expert soient recrutés, auquel cas pas d financement. Nous sommes tjs pris comme des mineurs. Mais je pense qu’a la limite on peut se libérer d cela si l’on accepte souffrir pr un temps donné. Au temps d la révolution, fustigeant l’école coloniale à laquell on reprochait son contenu d’asservissement et d’exploitation d l’homme pas l’homme conçu pr exalter la supériorité de la cultur du blanc et pour former des cadres subalternes locaux en vue d facilité et perpétuer l’ordre colonial, rejetant aussi l’école néo colonial qui a gardé pr l’essentiel les tares d l’école colonial dont el es l’héritière, l’école révolutionnaire proposa en 84 une école nouvel qui devait déboucher sur la transformation d l’école en un instrument au service de la révolution, d la nation ! Mais hélas que voit on dans les system éducatifs actuel un peu partout en afrique ? Tjs la singerie, le mimétisme. On calque tjs des réformes qui ne font que des sortant du système des individus problématiques, incapable d produire ! Merci d porter ma contribution !

  • Le 27 août 2012 à 15:18, par warba En réponse à : Editorial de Sidwaya : Ces « experts » qui pullulent encore en Afrique

    Je suis bien placé pour vous dire que les experts font partie des conditionnalités préalables imposer par les Bailleurs de fonds pour financer certains projets.Ils gèrent discrètement le projet tout en donnant l’impression que le pays pauvre, essoufflé avec la langue pendante est seul gestionnaire.En réalité ces experts sont generalement des mediocres qui viennent se former sur place et étudier le terrain pour plus tard dans 10 ou 20 ans nous poignarder dans les futures négociations.Vous verrez pendant les negociations que les experts de la Banque mondiale du FMI ou de l’UE sont des anciens veterans de la cooperation en Afrique,et ont une bonne connaissance de nos réalités.Ne croyez surtout pas que les bailleurs de fonds sont honetes et bons,ce sont aussi des loups garous

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?