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HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

Publié le lundi 20 août 2012 à 22h29min

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Annoncé en grande pompe depuis des années, l’hôpital national Blaise Compaoré avait suscité de grands espoirs au sein des populations burkinabè. Les superlatifs n’avaient pas fait défaut pour caractériser le futur joyau et son impact sur la santé des populations. Mais si la grande bâtisse trône majestueusement au PK 11, route Ouagadougou-Léo, elle tarde à tenir ses promesses. Près d’une année après son ouverture officielle, ce qui avait été présenté comme un établissement de pointe, une véritable révolution en matière d’offre sanitaire, à l’échelle sous-régionale, est encore loin de montrer les prémisses des résultats promis. Pire, la structure est en train de sombrer dans une impasse dangereuse. Il y a des pratiques pas très catholiques…

Au moment de son ouverture officielle, le 1er septembre 2011, l’hôpital national Blaise Compaoré (HNBC) comptait un effectif de 324 agents. A cette date, 3 services étaient fonctionnels : dermatologie, endocrinologie et neurologie. Prévue pour s’effectuer progressivement, cette ouverture devait s’étendre, les semaines suivantes, aux autres services. L’effectif du personnel devrait aussi s’élargir, avec d’autres recrutements. Une année après, au lieu d’une ouverture progressive, c’est plutôt à une fermeture progressive que l’on assiste. Sur les 3 services fonctionnels au départ, seul un (la neurologie) garde toujours ses portes ouvertes. De 324 agents, on en est aujourd’hui à environ 250 qui répondent toujours à l’appel. Ce sont des informations obtenues de sources officielles.

A ce qu’on dit, la réalité est bien plus triste. Et l’hémorragie continue, la plupart n’attendant qu’une confirmation de point de chute pour s’en aller. Concernant la fréquentation des lieux par les patients, après un semblant d’engouement dans les semaines ayant suivi l’ouverture, l’hôpital est retombé dans une léthargie sans précédent. Aujourd’hui, le taux de fréquentation est quasi nul. Pratiquement plus rien ne tourne. Tous les signaux sont au rouge. Le personnel est réduit à se tourner les pouces à longueur de journée, dans les locaux futuristes de l’hôpital. Comment ce grand projet annoncé à grands renforts médiatiques et voulu comme une référence internationale, tenant à cœur les plus hautes autorités nationales, a-t-il pu se retrouver dans une telle posture ?

La question embarrasse depuis un certain temps, au plus haut niveau de l’Etat. Le Premier ministre a dû monter au créneau. Lors d’une visite, début juin, il a tenté de remettre les pendules à l’heure. Une sorte de « plan de sauvetage » serait en cours d’élaboration.

Dialogue de sourds entre deux partenaires

L’infrastructure a coûté 40 milliards de francs CFA. Le financement a été possible grâce à un prêt contracté auprès de la République de Chine Taïwan. Le prêt est remboursable en 20 ans par le contribuable burkinabè, avec une période de grâce de 5 ans. L’exécution du projet est aujourd’hui au centre d’un véritable dialogue de sourds entre Burkinabè et Chinois. Les goulots d’étranglements sont nombreux et les 2 parties se rejettent la balle. Méconnaissance du matériel due à un manque de formation du personnel, matériel manquant, état défectueux de certains équipements, motivation du personnel, statut de l’établissement sont, entre autres, les principaux problèmes soulevés comme étant à la base de ce qu’il est convenu d’appeler l’agonie prématurée de l’hôpital. Mais il n’y a pas que ça. Le malaise est beaucoup plus profond.

Trop de micmacs et d’actes manqués ont émaillé la gestion de cet ambitieux projet. Côté burkinabè, on ne manque pas de critiques vis-à-vis du partenaire chinois dans la conduite du projet. Même s’il s’agit d’un prêt, la partie burkinabè déplore n’avoir pas eu les coudées franches dans la gestion de « son » portefeuille. L’hôpital a été livré « clé en main » et cela n’est pas sans inconvénient. « Ils ont cru bon de tout faire à leur tête parce qu’ils sont les bailleurs », regrette un responsable burkinabè. En effet, à y voir de près, les Chinois ne se sont pas contentés de prêter leur argent. Ils l’ont géré eux-mêmes. En même temps qu’ils ont imposé leur propre entreprise pour la construction de l’hôpital, ils ont aussi fourni leurs propres équipements. En tant qu’emprunteur, la partie burkinabè n’a pas eu une marge de manœuvre suffisante dans la gestion du projet. Ce qui a donné lieu à d’interminables grincements de dents tout au long du processus.

Mais côté chinois, cela s’explique. Selon des sources bien informées, un épais rideau de méfiance caractérise les relations entre les deux parties depuis le début du projet. Les Chinois se sont vus obligés de procéder ainsi, compte tenu de certains antécédents douloureux. L’exécution par les partenaires burkinabè d’autres projets financés antérieurement n’aurait pas donné satisfaction. Beaucoup d’argent serait allé à des destinations autres que celles convenues. Ils n’entendaient plus voir l’argent du contribuable chinois dilapidé. Et surtout, au regard de la taille du financement, ils ont préféré se rapprocher au maximum de la gestion du projet, dit-on, « pour voir clair dedans ».

Débaptiser l’hôpital !

Certains ex-travailleurs n’hésitent pas à qualifier les méthodes de recrutement de duperie. On a brandi des avantages et des conditions de travail aux apparences trompeuses pour les appâter. Une fois à l’intérieur, grande fut leur désillusion. La réalité s’est révélée bien désolante, indique l’un d’entre eux. C’est pourquoi ils sont nombreux à avoir rendu le tablier après seulement quelques semaines de service au sein de l’hôpital. Par exemple, dit-il, la fameuse majoration de 20% du salaire s’est révélée une véritable supercherie. Au lieu du salaire net de l’agent dans sa structure de départ, cette majoration s’applique à son salaire de base. Si bien qu’au lieu de majoration, certains se sont retrouvés avec des salaires nettement inférieurs à ceux qu’ils avaient à leurs postes de départ.

« Comment peut-on prétendre à l’excellence dans ces conditions ? », se demande l’ex-travailleur. Pourtant, la question de la motivation du personnel a été présentée comme un aspect fondamental dans la mise en œuvre du projet. Finalement, la question a été banalisée. Un doigt accusateur est pointé sur le gouvernement. Ce dernier est accusé de vouloir l’excellence tout en refusant de payer le prix. Une grille salariale tenant compte de la nécessité de motivation du personnel, ainsi qu’un certain nombre d’avantages, proposés par la Direction de l’hôpital, auraient été jugés exorbitants et rejetés par le ministère des Finances.

Celui-ci aurait imposé les traitements en vigueur, jugés très dérisoires et en totale contradiction avec les principes de l’excellence tant voulue. Le nom de baptême de l’hôpital est aussi source de discorde dans les milieux médicaux. Au-delà des relents de culte de la personnalité, l’inauguration de la structure à la veille de la campagne électorale pour la présidentielle de 2010 et le nom du candidat Blaise Compaoré dont on l’a affublé ont contribué à éloigner une bonne partie de l’éminence grise médicale. Certains vont jusqu’à conditionner leur collaboration par une « débaptisation » de l’hôpital. Pour ces derniers, il n’est pas question de cautionner cette « dérive cultuelle » en milieu médical.

Navigation à vue !

Le sérieux et la rigueur dans la conception du projet est aussi en cause. Certains spécialistes se demandent si le projet a été vraiment mûri. Au regard de son standing, d’aucuns se demandent si le projet de construction de l’hôpital a fait l’objet d’une étude préalable du marché ou d’une étude du milieu, en rapport avec l’existant en matière d’offre de soins. Certains observateurs n’hésitent pas à parler de navigation à vue dans la conduite du projet. Une partie de l’élite médicale nationale regrette le fait de n’avoir pas été associée. C’est ainsi que certains médecins de renom dont la participation aurait pu contribuer à conférer à l’hôpital son rang d’établissement de référence internationale sont restés loin de cet hôpital.

Le recrutement du personnel, particulièrement celui du Directeur général de l’hôpital, donne lieu aussi à des conjectures. Trop de micmacs ont, dit-on, caractérisé ce processus de recrutement. Le DG ne serait pas le meilleur des candidats qui étaient en lice pour le poste. Du coup, ses compétences, ses qualités managériales et ses capacités à gérer la structure sont mises en doute... A présent, tous les regards sont rivés sur le fameux plan de sauvetage du Premier ministre, pour sortir l’hôpital de l’ornière. Mais l’espoir est-il vraiment permis à ce niveau ? Rien n’est moins sûr. Surtout que déjà, il est reproché au diagnostic en cours, d’éluder certains problèmes de fond qui plombent le décollage de la structure.

Par Y. Ladji BAMA


Les conditions de prêt avec Taïwan

Le coût total du projet est évalué à 40 000 000 000 FCFA.
Les conditions de prêt du projet sont les suivantes :
- Montant : 60 000 000 $ US, soit 30 000 000 000 FCFA environ
- Durée du prêt : 20 ans
- Période de grâce : 5 ans
- Durée de remboursement : 15 ans en 30 semestrialités ;
- Taux d’intérêt : 2,25%
- Financement complémentaire de 10 000 000 000 FCFA.

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 20 août 2012 à 23:14 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    ainsi va le burkina

    • Le 21 août 2012 à 11:29, par PDG En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      parce que c’est trop chère pour les consultations et autres si non ya rien .au non du président ça devrais moins chère au moins

    • Le 21 août 2012 à 13:55 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      Enlever ce nom de Baptême et fréquentera ce coin !

    • Le 21 août 2012 à 14:55, par Kôrô Yamyélé En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      ’’...les Chinois ne se sont pas contentés de prêter leur argent. Ils l’ont géré eux-mêmes. En même temps qu’ils ont imposé leur propre entreprise pour la construction de l’hôpital, ils ont aussi fourni leurs propres équipements. En tant qu’emprunteur, la partie burkinabè n’a pas eu une marge de manœuvre suffisante dans la gestion du projet’’.

      Les Chinois ne sont pas des couillons ! Ils saventq ue si on donnait aux Burkinabè de le faire, tout l’argent allait être utilisé pour construire des duplex privés à Ouaga 2000. Les éternels détourneurs n’ont rien eu ici.

      - Vive les chinois !

      Par Kôrô Yamyélé

    • Le 21 août 2012 à 18:25, par Zorro En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      Dès le départ je m’étais insurger sur le fait que cet hôpital ne devait en aucun cas porter le nom d’une personne qui n’est ni médecin, ni chercheur dans le domaine de la santé et qui n’a pas nullement cet hôtpital de ses propres fonds.

      Aussi pourquoi doit-on reprocher le fait que les chinois eux-mêmes construisent cet hôpital dans un pays où les 10% ont permis à certains DAF et autrs vautours de payer des voitures et des villas à leurs maîtresses ? Si ces infrastructures devaient être construites par le soins des burkinabè, il y a longtemps qu’on se plaindraient déjà du délabrement des locaux. (suivez mon regard sur la route Bobo-Ouaga avant que l’Union Européenne n’intervienne sur le tronçon Bobo-Boromo)

  • Le 21 août 2012 à 07:55 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    MERCI MON PARENT POUR TON REPORTAGE QUI MET A NU LES CONDITIONS DE TRAVAIL DE CET HÔPITAL DEPUIS SON OUVERTURE ; MERCI LEFASO.NET POUR LA NOUVELLE PRÉSENTATION DE VOTRE PAGE

  • Le 21 août 2012 à 08:05, par Conscience du Faso En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Sincérement parlant, le nom de l’hôpital doit impérativement changer. Le nom Blaise Compaoré qu’on a donné à ce joyau médical, ne colle pas du tout. Si c’était un camp militaire qui portait le nom Blaise Compaoré, pas de problème. En tout cas je connais beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à se faire soigner là-bas y compris moi-même. Le vrai nom de l’hôpital : Hôpital de la Coopération de Ouagadougou (HCO) ou Hôpital de l’Amitié de Ouagadougou (HAO) ; à l’image de l’Hôpital de l’Amitié de Koudougou (HAK). Merci

  • Le 21 août 2012 à 08:06, par YAHOUDA En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Je comprend pourquoi le Maire est allé se faire soigner à l’étranger. A cette allure cet hopital va finir comme restaurant ou comme salle de spectacle pour le bonheur de ceux qui aiment les soirées gala.

  • Le 21 août 2012 à 08:20 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Débaptiser l’hôpital et vous verrez que tout ira pour le mieux.Ce n’est BC qui qui va remboursé le crédit. C’est nous citoyens burkinabés je ne comprends pas pourquoi il porte son nom. Quand il construira un hôpital avec ses propres fonds qu’il donne le nom qu’il voudra on n’a rien à foutre.Tant que l’hôpital portera son nom ce sera toujours le "merde". La santé ce n’est pas la politique.

  • Le 21 août 2012 à 08:47, par KingBaabu En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    40 milliards jetés par la fenetre à la gloire d’un homme...Triste régime. Tout celà ne restera pas impuni.

  • Le 21 août 2012 à 09:03, par VALENTIN En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    BRAVO M. le journaliste pour cet article qui met à nu les problèmes de cet hôpital

  • Le 21 août 2012 à 09:15, par Tout est grâce En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    si c’était un deuxième hopital yalgado ça pourrait marché ;il ne pensent qu’au gourou qui pourront se soigner là bas.pensez un peu au citoyen lamda,ce sont eux qui sont dans le besoin ;

  • Le 21 août 2012 à 09:29, par karl En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    pauvre de nous .un joyau à des milliards de francs ,dans un secteur aussi vital que la santé laissé aux gémonies des politiciens.que de gâchis...vivement que le nouvel hôpital qui va naitre des cendres de celui présent appelle et tiennent compte de l’élite médicale et se départisse des pratiques de propagande politique et de "m’as tu vu ?"à la télé ??

  • Le 21 août 2012 à 09:33, par Patigma En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Depuis un certain temps, le problème des Burkinabès, n´est peut-être plus leur président, mais probablement l´entourage de ce dernier ! Ceux qui font tout pour rester à ses côtés, et qui font tout pour lui faire croire que ce serait bon de faire ceci ou cela, tout en omettant de lui dire la réalité ! Comment et qui d´ailleurs a pu bien conseiller de baptiser cet hôpital -Hôpital National Blaise Compaoré- !? Même Houphouët Boigny que l´on disait pourri n´aurait pas fait cela ! Il se raconte qu´un jour le ministre de l´éducation, Dr. Balla KEITA serait allé voir le président Houphouët Boigny, pour lui demander de rebaptiser l´université d´Abidjan...Université Félix Houphouët Boigny. Quelle a été la réaction de ce dernier ?
    - Bien voyons Monsieur Balla KEITA, voulez vous que les étudiants cassent ces locaux en une journée ? Vous savez bien que les étudiants ne m´ont jamais aimé ! Non merci !
    Les conseillers de notre président ont certainement oublié qu´au Burkina, seuls les riches aiment Blaise Compaoré !

  • Le 21 août 2012 à 09:50, par le bon economiste En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    ca c’etait previsible. Combien de burkinabe consulte en clinique ? Le prix de consultation est tre chere pour un pauvre meme si l’hopital n’est pas destiné a eux. c’est un pret qui doit etre payé par le contribuable dont pour tous les le peuple donc revoyer le prix des prestation. Pourquoi n’est pas demenagé l’hopital yalgado labas et reamenagé le site actuel pour l’adapté a la zone qui est inondable.

  • Le 21 août 2012 à 10:51, par Omar DAO En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Je vais voir le neurologue dans cet hôpital, c’est vraiment un joyau sans pareil dans la sous-région. Je pense qu’il faut simplement faire fonctionner les services et les équipements et les malades viendront. Je vous assure si on y prodigue les mêmes soins qu’au CHU Yalgado, vous verrez Yalgado sera très vite déserté par les patients.

  • Le 21 août 2012 à 10:57 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Belle initiative même si a emprunt politique ! Mais je me demande toujours : pourquoi Ouaga ! A en croire que Burkina, c’est seulement Ouaga !

  • Le 21 août 2012 à 10:57, par Sagesse En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Que de gachis, rien que du gachis ! Si la préoccupation prémière des autorités avait été la santé pour la population, on pourrait pu réaliser plusieurs CMA dans plusieurs quartiers de Ouaga pour decongestionner le CHU/YO. Mais comme c’est le culte de la personne qui semble être au-dessus ce qui est arrivé ne pouvait qu’arriver. DIEU sauve le BURKINA.

  • Le 21 août 2012 à 11:00, par Charles En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Je profite de l’occasion pour savoir quel est le statut de cet hôpital. Je n’ai pas réussi à comprendre à qui appartenait la clinique SUKA auparavant ! Et aussi "Faso Parc" ? Est-ce privés ? Est-ce publique ?

  • Le 21 août 2012 à 11:02, par PA-YALMA En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    On n’édifie pas une telle structure sans les acteurs principaux et crédibles. Il ne s’agit de construire, il faut se rassurer de l’impact sur la population. Les Chinois ont raison,surtout qu’ils ont des antécédents de détournement des prêts pour d’autres issues...surtout électorales.

  • Le 21 août 2012 à 11:06, par Chalamar En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    L’hôpital a été construit, tant bien que mal équipé alors la question est de savoir s’il faut encore parler de ce qui aurait pu être fait pour que le projet soit mieux gérer ? Je crois que non. Dans tous les cas le partenaire a fait sa part de travail et livrer la marchandise au mieux de ces capacités et de sa connaissance de notre milieu socio-culturel. Il appartient au burkinabé de définir :

    1- le status de l’hôpital (éviter que ce soit comme Suka ou la Pédiatrie)

    2- trouver le moyen et un compromis avec les acteurs (personnel soignants hospitalier et nos médecins) afin qu’ils participent a la vie de cet hôpital,

    3- Donner des salaires acceptables a tous les travailleurs pour éviter de déplacer l’affairisme et tous les maux qui affectent les hôpitaux burkinabé en général.

    4- Poursuivre la formation du personnel de façon séquentiel et périodique afin que d’ici 5 ans ils aient la maitrise total de tous les appareils. Cette formation doit être continue et partagée (chaque agent formé sur un matériel doit ensuite transmettre sa connaissance au autre (en forme un autre) afin d’évité le "je suis le seul capable de faire ça ....) et que le coup de formation ne soit exorbitant et qu’on soit pas en rupture de personnel qualifie.

    Voici ma modeste contribution a ce problème.

    Aussi je demande aux acteurs de dossier de mettre un peu d’eau dans leur vin, car cet l’hôpital fonctionne bien cela va beaucoup soulager la population. Pensez-y.

  • Le 21 août 2012 à 11:20, par DUOLO En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Totalement d’accord avec cet avis des professionnels de la santé sur la débaptisation de cet hôpital qui est simplement un culte de personnalité qui ne dit pas son nom. Quel mérite a le Président Compaoré dans le domaine médical au faso pour donner son nom à cet hôpital ? Il y a beaucoup de Médécins et simples agents de santé qui ont donné leur vie dans les soins des populations au Burkina. Si c’est l’argent, alors là aussi peine perdue car cet hôpital a été construit sur un prêt de la Chine Taïwan remboursable par tous les contribuables Burkinabè comme moi aussi. Alors, vivement que cet hôpital soit rendu très vite anonyme pour permettre sa fréquentation aussi bien par les agents de santé Burkinabè que par les patients Burkinabè fruit de nos durs labeurs.

  • Le 21 août 2012 à 11:35 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    le problème de cet hopital, c’est que l’on prend des politiciens pour gerer des aspects techniques. on ne paye pas une machine à 500 millions et celui qui travail deçu est payé ’à 50000 f. Ce sont des règles élémentaires de management. Il faut arréter l’hypocrisie.

  • Le 21 août 2012 à 11:45, par DOCTEUR HOUSE En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    On ne peut pas vouloir d’un hopital de reference sous- regionale et ne pas vouloir motiver les agents comme ce qui se fait ailleurs dans la sous-region quand mème (quand c’est pour octroyer des avantages aux députés comme ailleurs ça c’est possible !!). La première denrée d’un hopital ce sont ses ressources humaines.On a beau disposer de tout le materiel medico-technique,tant que les spécialistes ne seront pas la,cet hopital ne vaudra pas mieux que le CSPS de mon village....

  • Le 21 août 2012 à 11:58, par DOCTEUR HOUSE En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Quelques problèmes de cet hopital :

    Le mensonge aux agents de santé sur les conditions salariales entrainant de facto leur démotivation et les demissions

    L’eloignement de la ville entrainant une sous-frequentation

    Le nom de l’hopital : chercher un nom consensuel comme Hopital du Cinquantenaire ou Hopital de l’Intégrité par exemple

    La non association du milieu medical a sa mise en marche veritable

    Le statut de cet hopital : Hopital national ça ne veut rien dire.Sur le plan international on parle de CHU.

    Par DOCTEUR HOUSE

  • Le 21 août 2012 à 11:59, par Bénéwindé En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Selon des sources bien informées, un épais rideau de méfiance caractérise les relations entre les deux parties depuis le début du projet. Les Chinois se sont vus obligés de procéder ainsi, compte tenu de certains antécédents douloureux. L’exécution par les partenaires burkinabè d’autres projets financés antérieurement n’aurait pas donné satisfaction. Beaucoup d’argent serait allé à des destinations autres que celles convenues. Ils n’entendaient plus voir l’argent du contribuable chinois dilapidé. Et surtout, au regard de la taille du financement, ils ont préféré se rapprocher au maximum de la gestion du projet, dit-on, « pour voir clair dedans ».

    Tout le problème chez nous c’est ça, et ce n’est plus les chinois seulement, les occidentaux et les americains sont obligés de financer et de suivre les projets et vous voulez le developpement dans ces conditions

  • Le 21 août 2012 à 12:48, par Le libre penseur, mais non fou En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Très bel article avec une analyse critique très juste. Merci et Chapeau à Le reporter.Nos gouvernants devraient avoir pitié de son peuple et investir Juste et Utile pour la postériorité.Le Faso demeurera après nous !!! L’hôpital de Tingandogo "dit Blaise COMPAORE" pourrait être utile s’il échappait à la compaorose.Je crois, au risque de me tromper que ce joyau est devenu publique grâce aux remous sociaux de l’année 2011. Sinon n’était-il pas un hôpital de la famille présidentielle tel que la clinique El Fateh SUKA ? Etait-il vraiment prévu d’y faire travailler des nationaux ? L’agonie créée n’est-elle pas un plan machiavélique de découragement des honnêtes burkinabè pour ramener la structure à sa destination initiale avant évènements Justin Zongo et tout ce qui s’en est suivi ???? En fin du plan tous les recrus auront jeté l’éponge et les initiateurs du programme d’assassinat de l’hôpital BC diront : "On a voulu travailler avec l’expertise nationale et les professionnels de santé ont boycotté l’offre" et hop ! le tour est joué. On privatise que dis-je, on reprend sa chose. Voilà en gros le scénario qui pourrait être prévu pour l’hôpital national Blaise COMPAORE. LAT peut toujours venir donner sa thérapie, mais pourra-t-il faire avaler ses pilules à un faux malade ou à une maladie stimulée. Que Dieu sauve le Burkina Faso et son vaillant peuple.

  • Le 21 août 2012 à 13:03, par Alexio En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    C est tres bien que les chinois ont ete vigilants pour parer la malgerance dont ils ont ete victimes avertis par lprecedentes fourberies.Le contribuable chinois est concsient de la magouille des pays africains soit au plan privee que publique.Une mauvaise experience qui entravera toute collaboration de developpent.

  • Le 21 août 2012 à 13:38 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Une seule question : l’a t’on vraiment pensé et voulu pour le petit burkinabé ? Quelles sont les motivations réelles de ce projet ?

  • Le 21 août 2012 à 13:46, par alasco En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Demandons conseils aux courtisans............. a Guion par exemple. Il nous sortira une solution miracle sinon c’est la honte. Encore une fois on ne montre pas la réalité du Burkina au Président ou bien c’est lui qui ne les connait pas ? C’est une honte personnelle pour lui. aller jusqu’à demander le changement de nom tout un signe..........

  • Le 21 août 2012 à 14:12, par patriote En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    En réalité, les gourous voulaient manger dans le projet et les chinois ont refusé. Donc les gourous sont entrain de saboter le projet. C’est simple à comprendre.

  • Le 21 août 2012 à 14:25, par Cécile Doicescu En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    J’ai eu la chance de visiter cet hôpital il y a 6 mois. Il m’a fait penser à ce que l’on appelait dans le passé un "éléphant blanc" (selon Wikipédia, "’une réalisation d’envergure, souvent prestigieuse et d’initiative publique, qui s’avère plus coûteuse que bénéfique et dont l’exploitation ou l’entretien devient un fardeau financier).

  • Le 21 août 2012 à 14:31, par doudou En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    qui sont les patients ? Le nom de Bapteme hopital B C déjà n’incite pas le citoyen "lamda"à s’y aventurer ..!

  • Le 21 août 2012 à 15:03 En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Pourquoi y a t-il pas ne serait-ce qu’un seul édifice portant le nom de Thomas SANKARA en guise de mémoire pour la nation, ni une rue dont son nom y figure. Sur le plan international on se dit quand même qu’il est connu. Pensez-y

  • Le 21 août 2012 à 16:56, par Aboudra En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Vraiment le nom de bapteme de cet Hopital laisse à désirer

  • Le 21 août 2012 à 17:12, par Adama TRAORE En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Que du gâchis et ça continue. C’est le même cas qui s’est passé avec le Laboratoire National de Santé publique. On ne tire pas les leçons et on persiste dans la médiocrité.

  • Le 21 août 2012 à 17:30, par le riche En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Le péché de cet hôpital c’est de vouloir faire du social dans un environnement de luxe. Les objectifs et la structuration de l’hôpital s’accommode mieux à celui d’un hôpital haut de gamme avec tout ce qu’il y’a comme conséquence. On ne peut donc pas dans le fonctionnement d’une telle entreprise opter pour un cheminement social. C’est pas possible sauf si quelqu’un paie cher quelque part pour octroyer ce luxe aux pauvres sinon tout croule. C’est d’autant vrai que les riches n’accepteront pas aller faire un rang au milieu des pauvres. C’est d’autant vrai que cet hôpital au regard de sa structuration ne peut pas s’autofinancer avec des consultations de moins de 20000 CFA par patients. Il faut un choix. Soit c’est un hôpital haut de gamme réservés à des gens nantis soit c’est un hôpital performants, subventionnés destinés au citoyen lambda. Le mélange des objectifs et des visions à l’hôpital BC va crouler ce bel établissement. Il vaut mieux Laisser cet hôpital aux riches que vous aller taxer. Les taxes ainsi perçues pourront rendre performants les hôpitaux publics de place pour le bonheur de monsieur "tout le monde".

  • Le 21 août 2012 à 17:54, par Le visionnaire En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Très bel article. La debaptisation de ce joyau s’impose, pour le bien de tous

    • Le 21 août 2012 à 18:28, par 2IE En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      Je propose que l’on baptise cet Hopital du nom du Dr Jean Marie KYELEM un illustre médecin DCD à le fleur de l’âge alors qu’il était ministre de la santé ou du nom du Pharmacien Col Abdoul Salam Kaboré pour avoir réussi la vaccination commando avec brio sous la RDP et contribuer ainsi à sauver des milliers de vies d’enfants aujourd’hui actifs pour la construction du Burkina.

  • Le 21 août 2012 à 18:10, par Timbé En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Donc pour rien comme ca, on doit aux chinetoks. Vous aviez construit ce joyau pour vous seulement non ? Pourquoi maintenant en faire un lot de problèmes ? On est fatigué, laissez nous en paix. Appelez vous et allez y vous faire soigner vous et vos proches. Nous, on se contente de yalgado meme si vous savez ce que je sais sur Yalgado, pas grave.
    Après les gaullois, c’est petits yeux qui est à la mode au Faso ? ahba !!!

    • Le 21 août 2012 à 19:19, par koffi En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      Je ne crois pas que ce soit le nom qui pose véritablement problème même si je ne cautionne pas cette « dérive cultuelle ». Si par exemple aujourd’hui l’on décide de baptiser l’aéroport François COMPAORE, que peut faire un voyageur en avion à moins d’aller dans un autre pays prendre son vol ? Nous aurions aimé que par exemple les trois spécialités soient effectivement des spécialités de pointe et que l’on ne puisse pas avoir des soins pareils ailleurs. Il eut fallu qu’en ce moment le personnel qui y travaille soit bien rémunéré. Autrement, c’est le Burkina qui perd étant donné que le prêt sera de toutes les façons sera remboursé. Si l’on emprunte de l’argent d’une banque et l’on fait faillite, la banque ne passe pas le crédit par pertes et profits ! Tout le Burina a intérêt a ce que cet hôpital fonctionne. Quand la gestion de construction de l’hôpital par les chinois c’est dommage mais c’est le travail des burkinabè qui est mis en cause aussi. Si cet hôpital devrait être construit par une entreprise burkinabè, même avec 20 avenants en plus, l’hôpital ne serait pas terminé à ce jour ! Quant à celui qui parle de Chinetock, faites attention, dans 20 ans la Chine sera une référence. Le Japon était aussi appelé ZANPON. Aujourd’hui la Chine à pour une même marchandise, trois label : USA, Europe et Afrique. Les Chinois sont pratiques. Ils connaissent la mentalité des Africains. Il faut que ça brille et que ce soit moins cher. Voilà le critère d’achat des africains. Alors ils font en conséquence ;

    • Le 21 août 2012 à 19:49, par ZINZIN En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      Le peuple souhaite que le nouveau aeroport porte le nom de THOMAS SANKARA.

  • Le 21 août 2012 à 19:56, par BK En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    c’est peut etre le prix.

  • Le 21 août 2012 à 22:32, par vendique En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    Tant qu’on ne remetra pas la gestion des CHU et CHR a des medecins ca sera toujours comme ca, avec ces administrateurs politisés c’est la merde assuré !!! Tout notre systeme de santé a besoin d’un depoussierage. Personnelment j’ai demissionner de l’hopital BC car la frequentation est insignifiante, et il n’ya aucun plan de carriere.
    Fo que les autorités comprennent que l’objectif premier d’un hopital c’est de soigner et non de faire de l’argent !!! Pauvre Burkina, a quand l’assurance santé pour les burkinabé

  • Le 22 août 2012 à 09:29, par Samy En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    C’est vraiment triste de constater que nos autorités de par leurs actes inconséquents et hasardeux hypothèquent gravement l’avenir des générations présentes et à venir.

    Seul un peuple suffisamment éclairé et ambitieux peut y remédier.
    Mais...................................................................Wait and see !!

  • Le 22 août 2012 à 13:56, par Hermann En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

    il faut débaptisé cet hôpital. Rien qu’au su de son nom, je n’ai pas chercher à savoir ce qu’on y fait. non pas que j’ai quelques griefs contre la personne de BC, mais essentiellement pour tout ce ce nom de baptême véhicule, notamment en termes de culte de la personnalité...

    • Le 23 août 2012 à 17:23, par pays émergent En réponse à : HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE : Les raisons d’une agonie prématurée

      chapeau à cet article. un hôpital annoncé comme un CHU de pointe où pourraient se former des médecins et paramédicaux, vient de faillir à sa mission par la faute de politiciens myopes. rebaptiser cet hôpital (lançons une pétition pour cela). Nous voulons que cet hôpital fonctionne comme un CHU.
      je voudrais également signaler que je suis déçu du manque de sérieux dans la construction et l’équipement de certains CHR inaugurés récemment (Tenkodogo et même Ouahigouya). j’invite les autorités à faire un usage de l’argent du contribuable burkinabé dans l’exécution de certains travaux. le peuple est de plus en plus déçu des ouvrages publiques.

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