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Palais de justice : Un superviseur général pas « très catholique »

Publié le vendredi 17 août 2012 à 00h21min

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Boureima est le superviseur général d’un collectif d’associations dans la commune rurale de Padema. En cette qualité, il s’est rendu à Bobo-Dioulasso pour percevoir de l’argent pour le compte de deux membres de l’association : Marcelline et Lazare. « Je suis venu chercher l’argent à l’insu des deux, puisqu’ils ne savaient pas que je venais à Bobo pour cette raison. Et lorsque je suis arrivé au siège de l’association, j’ai dit à la présidente que c’est eux qui m’ont commissionné », a-t-il déclaré devant les juges. Pourtant, les deux membres de l’association ne rentreront que partiellement en possession de leurs dus. « Pourquoi alors garder par devers vous cet argent ? », lui demande le juge.

Boureima tente d’user de subterfuge pour berner les juges. Il leur raconte qu’à son retour, le chauffeur du véhicule qu’il l’a transporté s’est emparé des « sous ». Voyant que ce mensonge ne portera pas fruit, il change de version. Cette fois-ci, il tente de convaincre les juges en arguant qu’il a dépensé cet argent pour les réparations d’un bien dans la commune. C’est après toutes ces tentatives vaines, qu’il reconnaîtra enfin qu’il a utilisé la moitié des sommes à d’autres fins.

Le parquet dans sa plaidoirie a estimé que les faits sont constitués et que Boureima s’est rendu coupable des actes à lui reprochés. Par conséquent, il a requis une peine de 12 mois assortis de sursis. Le tribunal après avoir reçu la constitution de la partie civile et l’avoir déclaré entièrement fondée, a condamné Boureima à 12 mois et une amende de 300 000 FCA, le tout assortis de « sursis ». Il doit alors payer 15 000F à Marcelline et 20 000 FCFA à Lazare au titre des « dommages et intérêts ».


« Je voulais juste avoir une moto »

A 22 ans, Abdoulaye, cultivateur de profession soufflera sans doute sa « 23è bougie » à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB). Il a écopé d’un an de prison ferme, pour avoir volé une moto près de l’hôtel administratif. Il reconnaît son acte de vol, mais soutient ne pas être un voleur. « Je voulais juste une moto pour rouler. Alors lorsque j’ai vu une moto garée près de l’Hôtel administratif, je l’ai soustrait et pris la direction de mon village, Toumoutiédougou », s’est-il confié aux juges. Il sera appréhendé sur la route du Mali lorsque la chambre à air de la moto a crépité et que son comportement a suscité des soupçons aux passants. Cet acte, selon le procureur est grave. Bien qu’il affiche une bonne volonté à dire comment les choses se sont passées, le substitut du procureur a requis une peine de 12 mois de prison ferme à son encontre. Une peine que le tribunal n’a pas manqué de soutenir.


8 mois fermes pour tentative de vol

Issouf est originaire du Niger et à dix-neuf (19) ans. Il était enfermé depuis le 27 mai à la MACB pour « tentative de vol » dans une boutique. Le mardi 14 août, il a comparu devant le Tribunal de grande instance (TGI), pour expliquer l’acte qu’il a toujours nié depuis son arrestation. Vendeur de kiosque, Issouf ne descend que tard dans la nuit. Ce samedi 19 mai 2012, il a fermé son kiosque plus tôt que prévu parce qu’il voulait suivre un concert « en plein air » à la place Tiéfo Amoro. Mais avant d’y être, selon ses déclarations dans le procès-verbal, il a « fait un tour » au maquis « Black and White ». De là-bas, il ira tenter de casser les portes d’une boutique installée dans les encablures du grand marché.

Une mission qu’il ne réussit pas car il sera interpellé par la gendarmerie après que le gardien des lieux lui ait mis la main dessus. A la barre, Issouf n’a tenu que des déclarations contradictoires et confuses. Il dira aux juges qu’il a accepté reconnaître son acte sous des coups de fouets que lui ont administré les gendarmes. Qu’à cela ne tienne, au regard des tergiversations du prévenu, le procureur a conclu qu’il est de mauvaise foi. « Son acte est grave, d’où la peine de 8 mois fermes », a plaidé le procureur.

Rassemblés par Bassératou KINDO (beckyelsie@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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