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DÉSAGRÉMENTS DES PLUIES DILUVIENNES À KOUDOUGOU : Secours d’urgence au profit des riverains de la voie du défilé

Publié le mardi 14 août 2012 à 00h34min

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Les pluies diluviennes de la nuit du 11 au 12 août 2012 ont causé des dégâts à Koudougou. Prenant acte de ces désagréments, le PDG de EBOMAF, l’entreprise adjudicataire des travaux, s’est personnellement déplacé dans la cité du « Cavalier rouge » pour explorer, avec les élus locaux, les voies d’un éventuel dédommagement des riverains de l’axe du défilé. Cette démarche entreprise le lundi 13 août dernier avec le maire Jérôme Zoma a été saluée à sa juste valeur. Informé, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao s’est rendu sur les lieux dans la soirée du 13 août témoigner sa compassion aux familles sinistrées.

L’urgence a conduit à des actions ponctuelles en faveur des sinistrés des inondations dans la ville de Koudougou avant le dédommagement à proprement parler. A la suite du sinistre survenu à cause des inondations dues aux pluies diluviennes de la nuit du 11 au 12 août 2012, le maire de la ville de Koudougou Jérôme Zoma, a conduit une importante délégation auprès des victimes, la plupart riveraines de l’axe du défilé du 11-Décembre dont la ville accueille les festivités. Composée des membres du conseil municipal dont le maire Jérôme Zoma, du PDG de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou en charge des travaux, du Directeur Général des routes et du chef de la cellule des projets du 11-Décembre, elle a promptement apporté un réconfort moral et un soutien financier à des populations désemparées par la furie des eaux.

L’importance des désagréments se mesurent tout au long de la route nationale 14 où des habitations se sont effondrées ou sont toujours occupées par les eaux. Conscient de l’impact des chantiers sur l’ampleur de la situation, l’entreprise adjudicataire s’est attribuée les premiers rôles dans cette initiative de secours d’urgence aux victimes prise par le maire Jérôme Zoma et son équipe. La délégation s’est rendue compte de visu de la mauvaise passe dans laquelle celles-ci se trouvent. Même si l’on ne déplore pas de perte en vie humaine, les émissaires ont humblement reconnu leur part de responsabilité dans ce sinistre et ont présenté leurs excuses. Cela a mis du baume au cœur des sinistrés qui ont bien accueilli cette démarche. Tour à tour, le PDG de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou et le maire de la cité du « Cavalier rouge » se sont relayés pour exprimer leur compassion aux sinistrés.

Dès le dimanche, la police nationale a effectué un constat en bonne et due forme sur les lieux. En plus des maisons, des murs et des latrines qui se sont effondrés, des boutiques et des ateliers ont également reçu la visite des eaux. Par endroit, le sinistre porte des effets d’habillement, des provisions familiales et des marchandises. L’eau n’a pas épargné la cité unitaire de Bourkina sur son passage. Des d’étudiants y logent encore. La délégation a également apporté son réconfort aux pensionnaires. « Tous les dégâts collatéraux aux travaux ont été recensés. Des réparations afférentes seront diligemment apportées sous diverses formes en concertation avec le conseil municipal et les pouvoirs publics » a rassuré le PDG de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou.

Des actions ponctuelles ont été entreprises sur place. Séance tenante, l’entrepreneur a remis deux millions (2000000) F CFA au délégué des étudiants, Boukary Tondé, pour parer au plus urgent. Il a demandé à ses techniciens de procéder sur ce site d’accueil à des ouvertures de passage d’eau pour éviter des situations pareilles. Le PDG de EBOMAF a également remis au maire de Koudougou la somme de cinq millions (5000000) FCFA à repartir en fonction du degré du sinistré. Cette somme représente un don volontaire qui n’a rien à voir avec les réparations et les dédommagements annoncés. « Les travaux qui s’exécutent dans la ville de Koudougou et sur la RN 14 sont assurés tous risque.

Par conséquent, un dossier sera monté et l’assurance va se charger dans un proche avenir au dédommagement réel des sinistrés selon le constat fait par la police », a-t-il rappelé. L’entrepreneur a multiplié les instructions à l’endroit de ses ingénieurs afin que des voies et moyens soient déployés pour faciliter le drainage des eaux aux abords des ouvrages en construction.

Il a même consenti de curer les caniveaux bouchés aux environs de la nationale 14 à ses frais dans un délai de quatre jours.
Comme toutes les villes burkinabè, Koudougou souffre aussi de l’étroitesse de ses canalisations. Bien que cela soit une réalité indéniable, leur élargissement n’a pas été pris en compte dans le tracé de la nouvelle infrastructure. D’où la persistance des cas d’inondations au moment de fortes pluies engendrant des désagréments que les riverains et l’entreprise adjudicataire du chantier se voient aujourd’hui obliger de subir contre leur gré. Etant donné que les grands caniveaux en construction actuellement par EBOMAF sont connectés à de plus petits. Un paradoxe d’urbanisation qui interpelle les pouvoirs publics et les élus locaux. L’idée de construction de dalots est envisagé pour canaliser les eaux de pluie vers le barrage.

François KABORE

Sidwaya

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