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Et la présomption d’innocence ?

Publié le mercredi 8 août 2012 à 23h00min

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« A l’attention de l’ancien Ministre des Enseignements supérieur, secondaire et de la Recherche scientifique (de la période de contrôle concernée) : le remboursement des sommes d’argent dépensées de façon irrégulière, d’un montant de 262 586 309 ».
Telle est une des recommandations que fait l’ASCE dans son rapport général annuel 2011 à la suite du contrôle de la DAF du MESSRS sur les années scolaires 2008-2009 et 2009-2010.

Naturellement c’est le sujet phare vers lequel de nombreux confrères vont se tourner pour stigmatiser la « mal-gouvernance du pouvoir en place » et dénoncer la « corruption rampante » qui sévit dans le pays.
Il faut avouer que l’accusation est vraiment lourde et grave et que, pour bien moins que ça, ça aurait tout autant volé dans tous les sens. Mais que de questions cela soulève-t-il !?

Le contrôle en lui-même a porté sur les fonds de reversement qui sont des sommes collectées au titre des inscriptions ou de participation des élèves au fonctionnement de l’enseignement public et qui sont reversées par les chefs d’établissement.

Comment, en deux années, a-t-on pu accumuler autant de millions de FCFA de dépenses irrégulières ? Le terme dépenses irrégulières signifie-t-il dépenses mal ou non justifiées ?! Et puis, qui a fait quoi dans cette affaire ? En recommandant le remboursement des sommes par l’ex-MERSS, l’ASCE se dit-elle convaincue de sa culpabilité ? Sur quoi fonde-t-elle cette opinion ? … Autant de questions et bien d’autres qu’on est amené à se poser si on veut laisser un peu de place à la présomption d’innocence.

Ceux qui suivent un peu ce qui se passe dans nos universités savent que la période de contrôle correspond aux années de braise de l’enseignement supérieur et secondaire. La gestion de la crise a été loin d’être simple et on peut imaginer qu’il a fallu des actions multiformes et multidimensionnelles pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être.

Il semble aussi que si ces fameux comptes existent depuis 1995, ce n’est qu’en 2006, avec le MESSRS incriminé, qu’ils ont été dotés d’instruments de gestion et de traçabilité des dépenses. Donc on peut dire qu’il a eu un souci de bonne gouvernance. Par ailleurs, comme le dit l’ASCE, il y avait de fait deux ordonnateurs ; comment donc a-t-elle situé les responsabilités ?

L’ASCE s’est-elle donnée tout le temps et tous les moyens pour séparer le bon grain de l’ivraie dans cette affaire ? Du côté du ministère, on ne semble pas de cet avis puisqu’on se plaint de n’avoir jamais été entendu et surtout que certains des moyens de défense produits n’ont pas été pris en compte. Il semble même que de nombreux rendez-vous ont été donnés et non respectés par elle. Certainement la charge de travail mais l’enjeu ne valait-il pas l’effort ? Cela aurait-il permis de changer les appréciations de l’ASCE ? Bien malin qui pourrait répondre. Mais en tout cas on aurait au moins eu des avis beaucoup moins critiquables.r.

Par Faèz

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 9 août 2012 à 00:14 En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Faez, qui t’a mandate de parle au nom du Ministere ? Tu es le DirCom des MESSRS ? En qualite de quoi cette enieme honteuse sortie ? C’est vous autres pareils qui tuez le journalisme. Pour ta gopuverne, le mis en cause est un prof titulaire de grammaire. En plus, c’est l’ un des rares semeoticiens de ce pays. La semiotique ou la semiologie, ce sont des synomymes, etudient les signent, pas seulement les signes ecrits mais tout signe. C’est dire que SEM l’ Ambassadewur Pare est cale. Il peut prendre sa propre defense si bien sur sa bouche n’est pas trop pleine de farine. L’ ASCE a pondu son rapport sur la base de documents. C’est des le debut qu’ il fallait fournir les documents justificatfis et totu. Si vous n’ aviez pas ces documents au debut, alors, quand l’ ASCE fait son rapport, elle ne soumet pas ce rapport aux interesses qui du reste, ne sont pas ceux a qui elle repond. C’est aussi simple que cela.

  • Le 9 août 2012 à 00:31, par SIDKETE En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Mon frère de l’OPINION, laissez-moi donner mon opinion. Vous semblez avoir reçu une partie des sommes concernées. Si non, pourquoi vous-vous érigez en avocat du diable. Le Ministre PARE que je respecte beaucoup (sa gestion de l’université quand il présidait cette institution est relativement bien appréciée), comprend mieux la langue de Molière que vous (il est professeur agrégé de lettres).

    Pardonnez, laissez-le se défendre. Il en est capable. S’il a des arguments en faveur de son innocence, qu’il attende son accusation formelle pour les montrer. Respectez l’ASCE, c’est une Institution crédible qui ne fait que son travail. Vous aussi, faites votre travail, c’est à dire informer le peuple, commenter les évènements, au lieu de travailler pour un citoyen.

  • Le 9 août 2012 à 02:10, par Razamb En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    A mon avis, il faut effectivement tôt ou tard que les concepts soient mieux exposés pour que le citoyen comprenne de quoi ces rapports parles au juste. A voir les montants qui sont en jeu dans tous les rapports et la "difficulté" de la justice à mettre les personnes incrminées sous les verroux, il doit avoir des problèmes techniques et conceptuels. Qu’appelle t on au juste détournement ? qu’est ce qu’une dépense irrégulière ? etc. Il me semble que le non respect des procdures de la dépnse est vite assimilée à de l’argent empoché par l’ordonnateur. Les procédures elles mêmes sont dans l’urgence souvent sautées pour sauver des situations.... Mais, à tête reposée, cela est une faute de gestion. C’est pas pour justifier les choses faites sous tables pour se servir mais l’ASCE doit véritablement adopté une nomenclature qui permette de faire la part des choses : qu’est ce que les individus ont empoché ? qu’est ce qui relève de dépenses justifiées mais hors procdures de passation de marché ? qu’est ce qui correspond à des surfacturations , etc. En tout cas, à termes si on ne voit pas une correspondance effective entre les montants déclarés par l’ASCE comme des détournement et ceux qui sont établis par la Justice alors ces raports perdront de leur crédibilité. On aura la justice qui prendra encore plus un coup au yeux du citoyen qui croirait à des pressions politiques qui amènent à laisser certains cas (ce qui n’est pas forcement juste) ou alors pour ceux qui croiraient à la justice, ce sont les rapports aux mêmes qui manqueraient alors de recul scientifique. Il faut dans tous les cas que la présomption d’innoncence en tout cas soit le fer de lance de cette organisation pour laisser une place aux personnes concernées de s’expliquer avec la justice avant que la sentence soit connue.
    On a vu avec le decret du prési sur Mr GUIRO....pourquoi depuis lors on a pas jugé ce dossier qui paraissait après la sentence du décret comme claire et limpide !
    Courage en tout cas à tout les organes chargées faire apparaitre une gestion transparente des affaires publics. Mais une maitrise parfaite des dossiers, un recul pour laisser le rôle de chaque entité apparaître clairement aux yeux des citoyens et enfin une célérité dans le traitement sont des facteurs qui crédibilisent les différentes instances et donnent la chance aux gestionnaires des affaires publiques de se défendre !

  • Le 9 août 2012 à 04:10, par Fatigué des plaintes passionnées En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Bonjour mes frères forumistes.

    Je m’inscris en faux quand vous dites que peut etre le journaliste parle pour le ministre ou qu’il ou elle a pris une part de la somme.c’est la collère je suppose.

    Certes ,il responsable mais loin très loin d’etre coupable.Ce qu’il doit faire c’est de presenter preuve à l’appui 1)qu’il n’est point responsable 2)présenter preuve à l’appui les coupables.

    Sinon ABA !!vous aussi ce n’est comme la ou y a un projet avec une caisse de milliards.En deux ans comment-il subtilisé autant des maigres contirbution des élèves et étudiants ?
    Je sais que vous etes en rage contre les detourneurs et autres voleurs mais un peu plus de discernement.Je respecte l’asce par principe et par conviction ;et sur la base des textes le responsable c’est le ministre.
    Doucement les gars.

  • Le 9 août 2012 à 07:03, par naotokan@yahoo.fr En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    éééé Faez de l’option pardon de l’opinion encore !!!Vous ne connaissez pas la notion de présomption d’innocence mieux que le Pr PARE

  • Le 9 août 2012 à 07:35 En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Mon frère juste avoir un bon sens , je pense ASCE devrait faire un travail plus poussé.

  • Le 9 août 2012 à 13:40, par anta En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Blaise, s’il te plait, nomme Faez à la place de Bruno Bessin qui est un cancre et qui déshonore l’ASCE.

  • Le 9 août 2012 à 13:54, par steevenlamarche@yahoo.fr En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Chers messieurs de l’opinion, comme le dit bien Patience Dabani, ON VOUUUUUSS COOOONNNAIT !

  • Le 9 août 2012 à 14:51 En réponse à : Et la présomption d’innocence ?

    Il y a tellement de gens mis en cause dans ce rapport que je me demande pourquoi le journal en a choisi un seul pour défendre ; les autres n’ont-ils pas d’honneur ? Certainement le jeu des intérêts ou de la parenté explique parfois les choix. Je me dis tout de même que quand un journal prend une telle option il doit chercher à soulever le doute des deux côtés et faire un travail beaucoup plus construit que ce lapidaire mémoire en défense par procuration.
    Le problème avec les postes de responsabilité est que même si ont est de bonne moralité on ne aura forcement dans son équipe des gens pour qui cela n’a aucune importance ; sur 200 000 000 il y aura forcement un 100 000 diné de travers par quelqu’un avec la signature de bonne foi du ministre ; c’est le meilleur des cas. Au pire des cas le ministre a tout diné tout seul ; ce qui est fort improbable.

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