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Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

Publié le mercredi 8 août 2012 à 00h36min

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Ce qui était présentée comme une opportunité d’affaire et de promotion économique pour Yendéré est en train d’échapper aux supposés bénéficiaires. Le chef des infrastructures à la présidence du Faso, Boukary Niampa est le nouveau propriétaire du champ d’anacardier réalisé au profit du village il y a maintenant trente ans. François Compaoré s’est fait attribuer lui-aussi les champs d’anacardier de Guénako à Orodara. Le gouvernement serait responsable de ce détournement de plantations à des fins personnelles.

Au départ, projet gouvernemental, le projet anacardier a été confié à une société d’intérêts mixte, Flex Faso, dont le rôle est l’exportation et la commercialisation. Cette société s’est par la suite faite propriétaire des quatre champs d’anacardier de plusieurs hectares chacune. A sa faillite, les terrains sont mis aux enchères et des personnalités du pouvoir s’en sont appropriées en violation des textes. La société, comme elle le reconnait elle-même, ne dispose pas de titre de propriété, ni de permis d’exploitation. Elle se base sur une ordonnance de justice pour vendre ces terrains. Si dans les autres localités, les populations ne se sont pas encore révoltées, à Yendéré, les jeunes, confrontés à un problème de terre, ne veulent pas se laisser spolier.

A Yendéré, le dernier gros village du Burkina avant la frontière avec la Côte d’Ivoire, s’étend une vaste plantation d’anacardier. Etalé sur une superficie de 548 hectares sur un parcours de plusieurs kilomètres, cette plantation impressionne de par sa taille et sa beauté. Toutes les plantes sont au stade de production. Ce verger d’anacardiers fait la beauté de ce village, mais aussi, il représente une partie de l’histoire et de la vie de ce village. La population retrace l’historique de cette plantation sans omettre le moindre détail. Au commencement, ils étaient tous présents de tout âge et de sexe. Les femmes se souviennent toujours de la pénibilité du travail sur le site. Le village aurait tout donné pour la réussite de la plantation. Et aujourd’hui, les plantes ont grandi et font leur fierté.

Tout commence en 1980, lorsque le gouvernement, avec l’appui des partenaires au développement, essaie la vulgarisation de la plante d’anacarde dans les pays du Sahel. C’est l’institut de recherche des fruits (IRFA) qui pilote depuis 1976 le projet fruitier qui est également chargé de celui de l’anacardier. Les villages de Yendéré et de Guénéko respectivement dans les communes de Niangoloko et de Orodara qui sont retenus pour l’expérimentation. En 1980, la population de Yendéré accueille une mission gouvernementale pour présenter le projet. Les premiers responsables seraient des expatriés appelés pour leurs expertises.

Le projet fut présenté comme un programme de l’Etat au profit des populations. Le village ne pouvait espérer mieux. C’est un pas vers le développement d’autant que le projet coïncidait avec la construction de la première école. Ce projet entre dans le cadre de la fixation des jeunes dans leurs terroirs. A travers cette réalisation, le gouvernement voyait une source de revenus pour la population, surtout pour les jeunes et les femmes. « Du fait de notre proximité avec la Côte d’Ivoire, les jeunes quittaient le village et le blanc avait dit qu’avec ce projet, les jeunes trouveraient du travail. Ils n’iront plus ailleurs », se souvient encore le chef du village Dan Héma. La collaboration et l’engagement du village ont été les conditions préalables au lancement des travaux.

Personne dans le village ne voulait laisser filer cette grosse opportunité. Le village s’est ainsi mis à la tâche. Le chef de Terre, Mandien, choisit les meilleures terres pour la plantation. Les bénédictions et l’accompagnement des ancêtres sont aussi sollicités à travers des sacrifices pour la réussite du projet.
Les travaux furent aussitôt lancés et les plantes grandissent sous la protection de l’ensemble du village. En 1991, la première phase du projet prît fin et les expatriés sont retournés laissant quelques collaborateurs. Joachim Soulama, fils du village, serait devenu le nouveau leader. C’est en ce moment que les plantes portaient aussi leurs premiers fruits.

La plantation fut parcellée pour la population. Les travaux, la cueillette et la commercialisation sont supervisés par Joachim Soulama. Les premières plaintes sont apparues dès cet instant. Les producteurs, surtout les femmes, estimaient qu’ils n’étaient pas bien rémunérés. Mais ils avaient espoir que le marché d’anacarde va s’améliorer et ils pourront faire de bonnes affaires. La plantation est passée sous leur gestion. « On avait dit que la plantation revenait au village à la fin du projet », déclare le chef de terre soutenu par l’ensemble de la population. Le village fut d’ailleurs informé de la fin de cette phase. On leur fait comprendre également que conformément à l’objectif de départ, la plantation d’anacardier échoit désormais aux populations. La parcellisation du verger était une première étape. « Joachim Soulama est venu me dire que c’est une société du gouvernement qui a loué les terres et c’est à elle que les récoltes étaient vendues », poursuit le chef de terre Mandien Sirima.

Le chef de terre et ses frères se sont trompés sur le ministère de l’Agriculture qui pilotait ce projet. La désillusion a été grande. Le village ignorait qu’à la fin de la première phase du projet, la plantation d’anacardier était gérée par Flex Faso. La population travaillait donc désormais pour le compte de cette société. La société ne revendiquait pas seulement le droit de gestion, mais aussi celui de propriétaire. Et c’est en vertu de ce droit qu’elle a mis la plantation à la vente aux enchères quelques années plus tard.

Créée en 1987, FLEX FASO, société d’économie mixte (Etat et privé) est issue d’un projet fruitier. Le Projet de Développement des Cultures Fruitières (Projet Fruitier) a été réalisé en 1976 par le Ministère du Développement Rural, sur financement de la Caisse Centrale de Coopération Economique. FLEX FASO fut une société d’exportation de fruits et légumes. La société a géré la plantation de Yendéré sans un échange, ni de concertation avec les populations. Le seul interlocuteur était Joachim Soulama, unique représentant au niveau local. Le ministère de l’Agriculture n’a pas aussi informé le village du changement de statut de la plantation. Le village a été simplement écarté de la gestion de la plantation. Pendant ce temps, le sort de la plantation se joue à Ouagadougou.

Confronté à des difficultés, la société Flex Faso ferme ses portes en 2006. Elle saisit le tribunal de grande instance de Ouagadougou à travers son syndic liquidateur, le cabinet africain de gestion informatique et comptable (CGIC) Afrique International pour sa liquidation afin d’assurer son passif. Flex Faso demande la vente des plantations d’anacardier des villages de Yenderé, de Gueneko I et II respectivement dans les communes de Niangoloko et de Orodara, ainsi que celles situées dans les provinces du Bazèga et de la Tapoa. La juge Nigna née Somda Julie autorise la liquidation des biens de la société. Les fermes du gouvernement passées sous la gestion de la société sont considérées par la justice comme sa propriété. Ses bureaux installés à la zone aéroportuaires furent par contre restitués à l’ASECNA, propriétaire des lieux.

En 2009, les plantations de Yenderé d’une superficie de 548 hectares furent ainsi vendues à Boukary Niampa, le directeur des infrastructures à la présidence du Faso, par ailleurs maire de la ville de Titao. La plantation de Orodara d’une superficie de 480 hectare est revenue à François Compaoré, conseiller économique à la présidence et frère cadet du chef de l’Etat. Boukary Niampa a obtenu la plantation de Yendéré contre la somme de 92 millions et il en a fait cadeau à sa fille, architecte de profession du nom de Ouédraogo Haoua née Niampa.

C’est juste après la vente de la plantation que l’information est parvenue au village. La nouvelle fît l’effet d’un grand choc pour l’ensemble du village. De l’indignation à la colère, le village organise la riposte. Les habitants estiment qu’on a abusé de leur confiance.
C’est d’abord le maire de la commune de Niangoloko qui est saisi afin de s’imprégner de la véracité de l’information et les mobiles de cette décision gouvernementale. Depuis 1995, le chef de terre avait déjà été informé que la gestion de la terre n’était plus de sa seule responsabilité, mais plutôt de la mairie.

« On nous a dit que le chef de terre ne gère plus la terre, mais c’est la commune mandaté par le gouvernement », confie le chef Mandien Sirima. Si les terres devaient être vendues, le maire Abraham Soulama était certainement impliqué. La réponse du maire n’a pas apporté d’éclairage, mais plutôt de la confusion dans l’esprit de la population. Il ne connaît pas ce dossier et ne dispose d’aucune information sur « la vente de la plantation par le gouvernement ». En principe, les textes stipulent que la gestion de la terre au niveau local est placée sous le contrôle de la commune. Toute cession ou de location de terrain est soumise à une étude, suivie d’une autorisation express des autorités communales. Les actes de propriété ou de permis d’exploitation sont délivrés par la mairie. Abraham Soulama n’a reçu aucun dossier de demande de titre de propriété, ni de demande de permis d’exploitation.

« C’est avec la crise que nous avons été informé par la population. Normalement, les titres et les permis d’exploitation sont délivrés par les services de la mairie. Mes services n’ont pas été impliqués. Comme le dossier est à la justice, je fais confiance à la justice. », nous confie Abraham Soulama qui regrette la violation des textes. Il conseille donc à la population de saisir le délégué du médiateur du Faso. Ce qui est immédiatement fait. Une lettre de non reconnaissance de vente de la plantation est aussitôt adressée au médiateur. Le maire et le délégué du médiateur font le déplacement de Yendéré pour un échange. Cette rencontre qui a invité la population au calme a permis néanmoins au chef Dan Héma et sa population de connaître la vérité. « Le délégué du médiateur est venu à Niangoloko et il a fait savoir qu’aucun papier de vente de la plantation par le gouvernement n’existe nulle part », confie les jeunes.

Dès lors, Yendéré avait la certitude que quelqu’un les avait simplement expropriés. Le gouvernement ne pouvait pas être aussi méchant envers sa population. Et pourtant, il est complice, en accordant plein pouvoir à la société Flex Faso d’agir. En dépit de cet appel au calme et à la retenue, les relations entre les deux parties vont dégénérer.

ranck Régis Tapsoba
MUTATIONS N. 11 de juillet 2012, Mensuel burkinabé paraissant chaque 1er du mois (contact : Mutations.bf@gmail.com)


La riposte du Village : Yendéré refuse de se faire exproprier

Le projet ne peut pas être détourné de son objectif de départ. « On n’a pas vendu nos terres, les responsables avaient dit que c’est pour le développement socioéconomique du village. La plantation nous revenait à la fin du projet », font comprendre les notables du village. Le comportement du nouveau propriétaire désigné est aussi dénoncé par les notables de Yendéré. Ce qui rend encore difficile la cohabitation des deux parties. Haoua Ouédraogo ne se serait jamais présentée dans le village. Yendéré s’attendait à ce qu’elle vienne informer et échanger avec les notables. C’est une règle non écrite, mais recommandée dans les usages coutumiers pour tout nouveau venu dans le village.

« Cette arrogance » n’est pas appréciée par les deux chefs du village. C’est tout naturellement qu’ils ont refusé de faire les sacrifices demandés par l’émissaire de Haoua Ouédraogo. Cependant, ce refus, signe d’une opposition à l’exploitation de la plantation, n’a pas empêché la nouvelle propriétaire de démarrer ses travaux. Une équipe de plusieurs ouvriers débarquent de Ouagadougou et se mettent immédiatement à la tâche. La propriétaire et son équipe sont aussitôt invitées par les notables à une rencontre de concertation. Une délégation fut mandatée auprès des premiers responsables de l’équipe d’exploitation pour demander l’arrêt de l’exploitation avant la concertation. Les échanges entre les deux parties sont restés tendus.

La délégation du village est retournée sans rien obtenir. « Ils nous ont dit qu’ils ne reconnaissent pas le chef de terre, si on veut nos terres, on doit s’adresser à Ouagadougou. Haoua Ouédraogo ne souhaiterait pas nous rencontrer », indique un jeune, membre de cette délégation.
La rencontre n’a donc pas eu lieu, les travaux sur le site n’ont pas été non plus suspendus. Une situation qui présageait déjà une cohabitation difficile, voire impossible.

C’est d’abord la mise en fourrière des animaux qui déclenche l’affrontement entre les deux parties. Les jeunes sont allés exprimer leur mécontentement. La plantation d’anacardier jouxte à proximité du village. Il est par endroit confondue aux habitations. En 1980, la plantation était éloignée, mais plus de trente ans après, le village s’est étendu et s’est par endroit trop coincé à la plantation. La population reproche également à l’équipe de Haoua Ouédraogo de se livrer à une coupe abusive du bois. C’est plusieurs milliers de tonnes de bois qui sont sortis de la plantation et évacués sur les marchés de Ouagadougou. A l’exception de l’anacardier, toutes les espèces sont menacées. C’est surtout la coupe du Karité et du Néré qui déplait au village, surtout aux femmes qui y voient une perte de revenus.

La première grande manifestation est survenue en février 2010. Les jeunes et les femmes exaspérés par le comportement de cette équipe ont saccagé leurs installations. Leurs matériels de travail sont récupérés. Les travailleurs sont délogés et se replient à Niangoloko pour revenir des jours après. Cette violente manifestation a fait intervenir la gendarmerie. C’est elle qui a réinstallé les travailleurs par la suite, trois jours seulement après le saccage. Ce que les notables n’admettent pas. « Le commandant de la brigade a dit : comme vous les chassez par force, je les installe par force. Il a dit que l’ordre vient de Ouaga ; et on lui a dit qu’il porte l’entière responsabilité de ce qui pourrait arriver », affirment les deux chefs du village. Le parquet du tribunal de grande instance de Banfora interpelle aussi plusieurs dizaines de personnes.

A l’issue de cette interpellation, le procureur informe la population de la suspension de l’exploitation en attendant le règlement du litige et la lumière sur le dossier. L’arrivée des travailleurs quelques jours plus tard sans aucune information préalable est perçue par la population comme du mépris et une gestion partisane de l’affaire. Une nouvelle manifestation est lancée et l’équipe expulsée de force par le village. La police et la gendarmerie interviennent à nouveau. La majorité des jeunes sont interpellés par le parquet de Banfora. Ils sont poursuivis pour « troubles de jouissance ». Ces troubles « consistent à des menaces et des destructions de plants d’anacardiers au seul motif argué que les défendeurs se prétendent propriétaires terriens sans autres formes de preuve ». La plaignante estime son préjudice subi à plus de 4 millions. Elle réclame également un dédommagement de plus de 45 millions Fcfa.

Le parquet abonde dans le même sens que la plaignante. Le procureur fait comprendre que Houa Ouédraogo est bien propriétaire de la plantation. Il est conseillé aux habitants de Yenderé d’accepter la situation. Il prévient en même temps que tout trouble sera puni. Et pour montrer l’exemple, Luc Lassina Soulama fut condamné pour outrage à magistrat, lorsque ce dernier a demandé plus d’explication sur le dossier. « Après plusieurs va et vient au tribunal de Banfora, le juge finit par nous informer qu’un texte en leur possession fait de Ouédraogo, la nouvelle propriétaire sans explication », affirme Tahéré Soma, un jeune du village.

Franck Régis Tapsoba
MUTATIONS N. 11 de juillet 2012, Mensuel burkinabé paraissant chaque 1er du mois (contact : Mutations.bf@gmail.com)


« Les terrains en question n’ont fait l’objet d’aucune attribution régulière au profit de Flex Faso »

L’affaire de la plantation d’anacardiers de Yendré pose la question de l’expropriation des terres, en violation des textes. Ceux qui sont impliqués n’ignorent pas les textes et ils ont choisi délibérément de les violer. Boukary Niampa et François Compaoré, ainsi que ceux qui ont racheté les champs d’anacardiers savaient que Flex Faso n’a pas de titre foncier. La société le reconnait elle-même. En décembre 2008, le président directeur général du syndic liquidateur, Issa Barry, adresse un courrier au directeur général des impôts, pour l’évaluation des terrains et investissement. « Nous avons l’honneur de solliciter par la présente, l’évaluation des fermes (terrains) de l’ex Flex Faso situées dans les localités du centre de Bazèga (Kombissiri), centre de la Tapoa, centre de Guénako I et II (Orodara) et le centre de Yendéré (Niangoloko).

Nous tenons à souligner que les fermes sont bornées, mais ne disposent d’aucun document, notamment, titre de propriété ou autre document d’identification », écrit-il dans sa correspondance. Le directeur générale des impôts fait comprendre à la société plus tard qu’après investigation de ses services, il ressort effectivement que les terrains en question n’ont fait l’objet d’aucune attribution régulière au profit de Flex Faso. Par conséquent et s’appuyant sur des dossiers similaires traités, il invite le liquidateur à saisir la mairie du lieu de situation du terrain pour constituer un dossier de demande d’attribution de terrain. Le directeur général des impôts adjoint à la correspondance la démarche à suivre. Ce dossier comprend entre autres le procès verbal de palabre constatant l’accord des propriétaires terriens.

Ce procès verbal est signé par le maire, le service des domaines et la population. L’attribution est sanctionnée par un arrêté de l’autorité compétente (la mairie) sur proposition du service chargé des domaines et après avis des services techniques compétents. Mais le syndic liquidateur n’a pas suivi la procédure. Il est aidé par le tribunal de grande instance de Ouagadougou qui lui délivre une ordonnance aux fins d’autorisation de vente. Les terrains de plantation sont déclarés, sans documents, comme faisant partie des biens de la société. C’est donc muni des actes de la justice que Flex Faso a mis aux enchères la vente des quatre centres de plantation. En novembre 2009, le syndic liquidateur délivre une attestation de vente à Haoua Ouédraogo. C’est donc en vertu de cette attestation que la justice soutient qu’elle est l’unique propriétaire de la ferme de Niangoloko, sans titre de propriété. L’affaire est loin d’être terminée, les populations étant décidées à faire respecter leurs droits sur les terres de leurs ancêtres.

FRT
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Vos commentaires

  • Le 8 août 2012 à 04:01, par Manisougri En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Oh !!! Dieu Sauve notre chère patrie. Quand les intellectruels ou politiciens tombent bas en allant spollier les populations, ils doivent se mettre en tête que tout ce qu’ils font les rattraperont. Les temps changent, même en Afrique. On ne peut pas comprendre cette gourmendise des gens. La belle mère prend Ouaga pour battir ces maisons, oui, la seule à avoir les moyens de le faire magiquement ! Qui peut justifier qu’aucun autre opérateur ne voit la rentabilité des ces opérations immobilière ou encore n’a les moyens de s’y investir ? Ensuite vient ces fermes un peut partout au nom des mêmes gens. Ont dira qu’ils font des affaires mais on sait qu’ils n’ont guère le temps de s’en occuper et que c’est du blanchisseent d’argent. Puis maintenant , ce sont les villageois qui sont roulés dans la farine. Attention, attention, on va droit au mûr ! Prions Dieu que le pire ne nous arrive pas le jour que l’on va finir par en découdre. Je veu dire que la cause soit juste l’établissement de la justice sociale et non l’éclatement de notre société !
    L’homme africain, une fois au pouvoir est trop assoiffé du pouvoir, de ll’argent et .... c’est ça notre problème en Afrique. Avec tous ces avantages que l’on arrache au peuple parce que on est au pouvoir, on comprend aisement qu’on ait du mal à partir par la voie des urnes et dans les délais prescrits !

    Ca fait mal de lire des choses pareils !

    • Le 8 août 2012 à 12:08, par Mxx En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

      On dirait des criquets pèlerins. Ils veulent tout, ils prennent tout, ils ravagent tout. Le monsieur qui gérait Flex-Faso, un certain Ismaël je crois, n’avait même pas le droit de vendre la ferme puisqu’il avait juste loué la ferme à l’État et non l’acheté. Et comment il avait réussi à louer ça ? C’était juste un haut fonctionnaire qui avait certainement ses entrées aussi. Tous des faux. Après tu les vois à l’église en train de crier là-bas comme s’ils avaient la crainte de Dieu. Quelle boulimie, ils me font vomir ces gens-là !

  • Le 8 août 2012 à 04:17, par Razamb’tab En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Laurent Bado a bien dit que le malheur de notre pays ce sont ces soit disant intellectuels. Comment pouvez vous acheté un terrain qui n’a pas de document officiel de propriété (titre foncier ou au moins une attestation d’attribution) ? Comment des fonctionnaires de l’Etat peuvent mobiliser 100 millions de fcfa pour acqurir ces terrains ? Peut on accepté qu’un seul individu (pas une société) puisse lui seul acheté près de 500 ha de notre pays même s’il a l’argent ?
    Ces affaires de terre là , c’est une bombe à retardement au FASO. Ceux qui croient maitriser les textes et le système en abusent sur le dos des citoyens et pauvres paysans. On parle de PV de palabre, qui rédige ce document et le fait on comprendre réellement aux signataires (paysans) ce qui y est écrit ? On dupe le peuple mais en matière de terre, on sait au moins qu’on peut pas la transporter à Paris ou à New York ou je ne sait où. Quand le vent changera de camp, tout ça sera revu. Wait and see !

    • Le 8 août 2012 à 11:03, par BEN En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

      bonjour oui on peut aisement accepter qu’une seule personne ait plus de 500 hectare si tout est fait dans les regles de l’art.si on cote d’ivoire un burkinabe en a plus et fait un chiffre d’affaire de plus de 500 000 000 l’an ce n’estt pas au bf qu’un burkinabe doit se voir interdire un tel investissement.si on laisse cette superficie aux villageois ils vont se hachent un jour ou l’autre.pronons la bonnes gestion et departissons des incrimanation tacites.

  • Le 8 août 2012 à 07:14, par Colere froide En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Ils sont partout, ils veulent tout s’approprier dans le pays. Ils se partagent tout et dans tous les domaines. Même si tu ouvres ta petite boutique et que ça marche fort, ils exigent d’avoir des actions dedans. Et le comble c’est qu’ils n’ont aucune considération pour le peuple. Si c’est la loi du plus fort, je crois que le peuple reste indiscutablement le plus fort et vouloir emprisonner tous les jeunes du village en question c’est se mettre le doigt dans l’oeil... A bon entendeur !

  • Le 8 août 2012 à 07:37 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Je tiens ici a temoigner tout mon soutien aux populations de Yenderé dans leur lutte legitime. Je le dis clairement, la bagarre de terre va eclater avec violence un jour au Burkina. Si quelqu’un demande la terre (ou achete la terre) pour exploitation, cette superficie ne doit guère depasser 50 ha au risque de creer une tension un jour. Les enfants de ces localités ont aussi droit a la vie. Sinon où iront-ils ? Exode rural ? Non, car la ville est saturée. Il faut donc que le Gouvernement ouvre le bon oeil pour eviter ces crises que certains pays traversent du fait de l’expropriation des populations de leurs terres. A bon entendeur, salut

  • Le 8 août 2012 à 07:52, par Bouba En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    En connaisseur de ce terroir, je crois qu’Haoua OUEDRAOGO doit laisser tomber cette ferme ou elle finira par perdre sa vie mais aussi la dit ferme. Conseille a ne pas négliger.

  • Le 8 août 2012 à 08:01 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Le gouvernement à intérêt à s’impliquer personnellement dans cette affaire pour restituer les droits des populations de yendéré. Il y a du grabuge dans cette affaire. Est-ce n’importe quel quidam qui connait un juge peut se faire attribuer une parcelle par décision de justice et pour un juge qui n’a jamais mis pied sur le terrain. J’ai honte des actes de cette justice. Méfiez vous, la crise passée était liée à une décision de justice, encore cette justice.

  • Le 8 août 2012 à 08:43 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    tout le monde sait dans ce pays comme l’a dit quelqu’un la guerre civile n’est pas très loin de nous.tous les ingrédiens sont là pour déclencher cette guerre et le gouvernement est là bouche bée, il regarde faire.et c’est cette affaire d’expropriation que l’on voit partout à travaers le pays par ces nouveaux riches qui se croîtent tout permis. personne ne le souhaite mais d’année en année, on la situation ne fait que s’agraver et on laisse faire. de manière générale on attend toujours quand ça commence à chauffer qu’on court partout pour chercher les solutions. depuis un certain temps les gens en parlent et nos dirigeants ne disent rien comme ça les arrange et on regarde la situation pourir. on va tous avoir chaud et se serait vraiment dommage pour le Burkina. A bon entendeur salut !

  • Le 8 août 2012 à 08:58, par L’aigle En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    très bel article. je tiens cependant a préciser que la Guénako II n’est pas dans la commune de Orodara mais dans la commune rurale de Kourinion dans le Kenedougou.
    C’est toute cette injustice qui augmente la frustration au sein des populations. Ils veulent s’accapare de tout au détriment de nos populations rurales. est ce que pour faire plaisir a sa fille on a besoin de ça ? vivement que 2015 arrive.

  • Le 8 août 2012 à 09:02, par la verité En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    ils sont partout dès se gens la.mais on vera en 2015 s ils vont pas fuire

  • Le 8 août 2012 à 09:05, par Pythagore En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Franchement, ça fait pitié et je pense qu’on gagnerait à éviter ces genres de situations au profit de la paix qui est notre seul bien ici au Faso. Les villageois ont parfaitement raison car ils ont tout donné dans cette plantation et il n’est pas normal que d’autres personnes, de surcroit de loin beaucoup plus nanties viennent profiter du fruit de leur labeur à leur place ! Et où iront-ils eux pour gagner leur vie si toutes leurs terres ont été expropriées ? Plus de 500 ha ce n’est pas rien et il est impensable que chacun des 15 millions de burkinabè puisse prétendre à une telle propriété. Soyons donc raisonnable et respectons le courage et la dignité de ceux qui sont démunis mais qui se battent pour vivre dignement...

  • Le 8 août 2012 à 09:16, par Bigot En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Et quand Laurent Bigot parle, on dit qu’il ne devait pas dire ça. Eh, oui, c’est ça : une économie en coupe réglée par le clan présidentiel, et une corruption qui dépasse l’entendement ! Oui, c’est ça. Pardon, Webmaster, je sais que tu aimes aussi la justice, et que tous, nous militons pour. Merci.

  • Le 8 août 2012 à 09:21, par Tihién En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Ainsi va le Burkina ! Chers internautes arrêter s’il vous plaît de confondre un "alphabétisé" et un "intellectuel" !La nuance est de taille ! Et comme disait l’autre : "Malheur à ceux qui baîllonnent leur Peuple" !

  • Le 8 août 2012 à 09:24 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Battez vous !

    En vous expropriant de vos terres, ils vous condamnent à l’exil, à la pauvreté. C’est la terre de vos ancêtres battez vous et surtout ne vous lassez jamais de le faire.

    Nous vous soutenons

  • Le 8 août 2012 à 09:27, par Tihién En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Ainsi va le Burkina ! Chers internautes arrêter s’il vous plaît de confondre un "alphabétisé" et un "intellectuel" !La nuance est de taille ! Et comme disait l’autre : "Malheur à ceux qui baîllonnent leur Peuple" !

  • Le 8 août 2012 à 09:32 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Que disait M BIGOT déjà ?

  • Le 8 août 2012 à 09:34, par klin En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Respecter la loi vous les hommes du pouvoir comment pouvez vous payer des terrains sans titres ?arrêter de nous faire la force ne nous retirer pas ce qui nous reste ;on a pas les moyens pour payer les écoles professionnelles ni avoir les concours directs ce qui nous reste ce sont nos terres laisser nous nos terres au moins.

  • Le 8 août 2012 à 11:45 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Elle n’a qu’à continuer ses travaux sans approbation des notables de ce coin !! Elle se engloutie par cette terre !! Quelle boulimie ! honte à vous !

  • Le 8 août 2012 à 12:04, par DJATIGUI En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    faisons attentions les indicateurs se font voir de jour en jour messieurs les gouvernants. attention le peuple ne dort pas. la bataille de YENDERE aura bel et bien lieu.

  • Le 8 août 2012 à 12:48, par kambire En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    une resolution a l’amiable passe par la restitution de nos terres pour aboutir a la paix nous ne demandons pas plus.Si nous ne pouvons pas faire confiance a la justice contre les monopolistes des richesses du burkina faso nous verrons recours a la justice ancestrale qui elle est incorruptible et nous aurons gain de cause.

  • Le 8 août 2012 à 13:13 En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Population de yendéré,et surtout la jeunesse prenez votre avenir et devenir en main.notre gouvernement n’entend que le language de la violence alors servez lui de la violence a outrance pour que vos enfants puisse espérer heriter de quelque chose demain si non vous serez esclaves dans votre propre village
    laisse passer webmaster car on s’écroule sous le poids des pardons y’en à marre

  • Le 8 août 2012 à 16:12, par ibrahimo En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    enh ! je comprends maintenant pourquoi les gens se sont empressés de procéder à la relecture de leur loi portant réorganisation agraire en foncière. Or il ya des deals des gourou du pays derrière

  • Le 8 août 2012 à 16:46, par fils de yendéré En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Une information omise ou passée sous silence est que le sieur Joachim SOULAMA fils du terroir et acteur dans cette arnaque est devenu OPERATEUR ECONOMIQUE DE SON ETAT dans la commune de Niangoloko.

  • Le 8 août 2012 à 16:48, par HOKAGE En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets !! Il faut que ça cesse ! Je crois que la "sonnette d’alarme" tirée en 2011 n’a pas servie de leçon mais juste de goulot d’étranglement ! Et on recommence de plus belle...

  • Le 8 août 2012 à 18:02, par Mxx En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    BEN, ne confondez pas un chiffre d’affaire avec la superficie du terrain sur lequel il est realise. je suis desole de vous le dire mais la RAF revise meme integre la question de limitation des superficies. j’espere que vous avez une idee de ce que 500 hectares representent rellement sur le terrain.
    je dis bien que pour une societe, cela peut etre admis mais pas a une personne. Il faut aussi que l4on s’assure que les terrains sont effectivement mis en valeur au profit de l’economie nationale.
    Bref, si vous donniez la superfice du Mr en Cote d’Ivoire et m’assurer que c’est a titre individuel qu’il a plus de 500 hectares, je trouverai plus utile votre contribution au debats.

    bonne journee

  • Le 8 août 2012 à 20:22, par Fatigué des plainte passionnées En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Bonsoir.
    Les procedures n’ont pas été respectées certes mais il n’y a pas de spoliation de terres.Les populations les premières responsables de ce qui leur arrivent.
    Ces gourous sont des gourmants oui mais là je ne suis nullement d’accord pour dire que l’on fait la force à qui que ce soit.

  • Le 8 août 2012 à 23:14, par l’ami En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    je conseille aux populations de prendre urgemment un avocat pendant qu’il est encore temps. sinon en cas de prescription eventuelle ce serait fini pour elles. on va les mater pour rien.

  • Le 10 mars 2016 à 15:26, par Konozié Esaïe Coulibaly En réponse à : Plantation d’anacardier de Yendéré : Les populations expropriées de leurs terres par la force

    Je veux me renseigner sur les techniques de plantation de l’anacardier surtout sur des terres semi caillouteuses.

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