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Vision Express sur… : Les rencontres gouvernement / secteur privé

Publié le vendredi 3 août 2012 à 00h16min

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L’édition 2012 de la rencontre annuelle gouvernement / secteur privée, s’est tenue en début de semaine, le lundi 30 juillet 2012. A Bobo-Dioulasso, capitale économique du pays. Douzième du genre, cette édition avait pour objectif essentiel de faire le point sur les éditions passées, dans le but d’opérer d’éventuels recadrages. Au lendemain de la tenue de cette édition, jetons y un coup d’oeil. Ainsi, du rapport bilan des 11 précédentes éditions, il ressort que 630 préoccupations / recommandations ont été formulées par le secteur privé. Soit une moyenne d’environ 60 préoccupations par rencontre. Les principales thématiques de ces préoccupations étant la réglementation commerciale (29 %), la fiscalité (25 %) et loin derrière, au troisième rang, le renforcement des capacités avec 14 % des préoccupations soulevées au cours de ces rencontres.

S’agissant de la réglementation commerciale, les préoccupations sont essentiellement relatives à la réglementation de certaines professions ou secteurs d’activités, au droit du travail, à la facilitation de l’obtention de documents administratifs et à la lutte contre la fraude et contre les tracasseries sur les routes.

Pour ce qui concerne la fiscalité, les revendications portent sur l’exonération de produits/services spécifiques de la TVA et/ou des droits de douanes, la réduction des taxes spécifiques, la révision de l’article 520 relatif à la caution en matière de redressement et l’allègement des contrôles fiscaux.

Ce qui surprend, c’est que seulement 8 % des préoccupations recensées sont liées aux facteurs de production et infrastructures, et 9 % aux marchés publics.

A en croire l’étude des experts commis à la tâche, le secteur privé a de quoi se frotter les mains. En effet, selon leurs conclusions, le gouvernement répond à 59 % des questions soulevées par le secteur privé. Et 70 % des engagements pris par le gouvernement sont respectés. Ce sont les préoccupations relatives à la réglementation (77 %), aux marchés publics (70 %) qui ont le plus souvent trouvé réponses. Le taux de réponse aux problèmes d’ordre fiscal (69 %) est au niveau de la moyenne (70 %). Preuve s’il en est, que l’Etat a à cœur de faire du secteur privé, la locomotive du développement du pays.

Mais « l’arbre ne doit pas cacher la forêt ». Si le gouvernement apporte des réponses à la plupart des doléances soumises par le secteur privé à l’occasion de cette rencontre annuelle, il n’en demeure pas moins que quelques « goulots d’étranglement » existent. Des préoccupations qui reviennent de façon récurrente depuis le lancement de ces rencontres en 2001. Il s’agit notamment du coût des facteurs (surtout le coût et la disponibilité de l’électricité), de l’accès au financement pour les entreprises, de la lutte contre la fraude, du poids de la fiscalité. Malgré les efforts consentis par l’Etat, et reconnus par les acteurs du secteur privé, pour infléchir ce tableau, ces aspects demeurent sources d’inquiétudes. C’est dire donc que du chemin reste à parcourir, même si beaucoup a déjà été fait !

Aly KONATE (alykonat@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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