Oui, il y a un « coup d’arrêt à la démocratie locale » parce que certaines personnes confondent la commune de Boussouma à leur royaume. Oui il y a un « coup d’arrêt à la démocratie locale » parce qu’une milice armée de gourdins et de machettes empêche le maire et les conseillers municipaux démocratiquement élus d’avoir accès aux locaux de la commune. Oui, il y a un « coup d’arrêt à la démocratie locale » parce que des individus, se croyant au dessus des lois de la République, se permettent de brûler et de détruire les biens d’autrui, s’octroient le droit de rosser impunément des citoyens innocents sans raison, menacent de saccager les symboles de la République et refusent catégoriquement de répondre aux convocations du procureur du Faso, de la police et de la gendarmerie.

S’il vous plaît ! Arrêtez d’amuser la galerie ; personne n’est dupe dans ce pays. M. le président du RDS ! Arrêtez cette comédie ! Où était votre parti, aujourd’hui soucieux de la préservation de la démocratie, quand tous ces faits se déroulaient à Boussouma ? Où étiez-vous quand la milice privée interdisait l’accès des locaux de la mairie aux conseillers municipaux et au maire sans raison valable ? Où étiez-vous lorsque ces miliciens, aujourd’hui aux arrêts, défiaient l’autorité de l’Etat en narguant la police, la gendarmerie et la Justice. M. le président du RDS, il y a « un coup d’arrêt à la démocratie » du fait de ces genres de comportements.

Depuis belle lurette, nous sommes conscients que votre parti n’est pas étranger à la situation que vit la commune de Boussouma. Ces peaux de bananes, ces allégations, ces mensonges grossiers, ces agitateurs. Vous êtes conscients du mensonge car vous savez très bien que vous accusez à tort Son Excellence Monsieur le Premier ministre. Vous savez très bien que Son Excellence n’est jamais venu à Kaya dans le but d’installer le maire de force. Contrairement à ces calomnies ignobles, il faut se rappeler que Son Excellence était dans le Sanmatenga notamment à Pissila pour présider la cérémonie de la rétrocession des écoles Brigth à l’Etat.

C’est au cours de son retour pour Ouagadougou qu’il a rendu une visite de courtoisie à Sa Majesté le Dima de Boussouma et au maire de ladite commune où il a tenu un discours de paix, de concorde et d’apaisement en invitant les filles et les fils de la commune à s’unir pour le combat du développement. M. le président du RDS, il y a un « coup d’arrêt à la démocratie » parce qu’il y a trop de mensonges, trop d’accusations gratuites, trop de calomnies et trop de démagogies et de tromperies. M. le président du RDS, il y a un « coup d’arrêt à la démocratie » parce que des partis anonymes comme le vôtre veulent conquérir le pouvoir d’Etat sans passer par les voies légales et les urnes. M. le président du RDS, il y a un « coup d’arrêt à la démocratie » parce que des politiciens en dérive et désavoués par les masses populaires éclairées veulent utiliser la violence, le dénigrement et le mensonge comme stratégie politique.

Si vous êtes autant soucieux de la démocratie, pourquoi encouragez-vous la violence ? Pourquoi ne voulez-vous pas utiliser les voies légales pour résoudre les problèmes de la municipalité ? Nous pensons que la violence ne conquiert pas une commune. Si vous étiez un parti sérieux, vous n’alliez jamais vous prêter aux jeux des gourdins et des machettes pour demander des comptes au maire alors qu’il existe bel et bien des institutions républicaines commises à cette tâche.

Si vous étiez des acteurs politiques dignes de la confiance de la population, vous auriez dû, au lieu de barricader les locaux de la mairie par des miliciens armés, au lieu de brûler les biens et les concessions des honnêtes citoyens, au lieu de menacer de mort les conseillers municipaux, les autorités municipales, provinciales et régionales, au lieu d’adopter ce comportement d’un autre âge, encourager les populations, si les accusations contre le maire étaient avérées, à se tourner vers les institutions de la République commises à ces genres de missions. M. le président du RDS, le CDP notre parti, s’est construit une renommée et a engrangé tous les postes de conseillers municipaux lors des élections municipales précédentes dans tous les villages de la commune de Boussouma par la force de son travail et par ses multiples efforts pour le développement.

Le secret, c’est donc le travail et non le mensonge, les calomnies, les accusations gratuites encore moins la violence. Tachez de retenir cette leçon, M. le président ! Quant à la vaillante population de la commune de Bousouma, le CDP vous appelle à la vigilance et à la sérénité pour poursuivre la construction de la commune. Nous appelons de tous nos vœux les filles et les fils de Boussouma à l’unité, à la paix, au pardon, à la concorde et à la tolérance pour une commune émergente. Pour la construction de la commune de Boussouma, en avant !

P. la section provinciale du CDP/ Sanmatenga

El Hadj SIMPORE Souleymane

Le Pays