La mort du président John Atta Mills a été mollement médiatisée en France et un peu partout en occident. Et pour cause cette information n’est pas jugée sensationnelle : pas de bain de sang, pas de réfugiés, pas de rebelles…
Avec le Ghana, les Noirs ne se tuent plus pour la politique : Ils appliquent les textes, ils suivent les règles et ça c’est moins amusant pour certains. Hier j’annonçais le deuil du Ghana à un ami et son premier étonnement était de savoir que le pays n’était pas plongé dans chaos. Comment est-ce possible ? Le Ghana n’est-il pas en Afrique ? Ce pays n’est-il pas dirigé par des Noirs ?

A peine la mort du président annoncée, le gouvernement Ghanéen a suivi l’ensemble des directives recommandées par sa constitution. Sur le site du Gouvernement on peut voir le visage du remplaçant du défunt président, John Dramani MAHAMA avec le titre « Président de la république du Ghana ».
C’est de cette manière que nous voulons voir nos responsables politiques se comporter. La paix sociale et la vie humaine devraient dépasser les ambitions personnelles de chacun de nos responsables politiques. L’égoïsme, l’individualisme et l’impunité sont à bannir de nos sociétés. L’Afrique a changé mais non pas la plupart de ces politiciens. Le fossé qui sépare nos responsables politiques de la majorité du peuple est abyssal.

La responsabilité des Ghanéens impose le respect car imaginons un seul instant que le même cas se produise dans un des trois pays qui lui sont frontaliers. Il est clair que le pire serait à craindre. Le Ghana est proche de nous physiquement mais si loin de nous politiquement…

Bravo à ce beau pays, bravo à ces hommes et à ses femmes qui ont le souci de la paix sociale et de la justice. Vivement que ce bel exemple de démocratie soit suivi dans tout les pays de mon cher continent.

W. BILGO