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Autant le dire… : Pourquoi doit-on se faire enrôler ?

Publié le mercredi 25 juillet 2012 à 00h00min

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L’enrôlement, ou encore l’inscription sur les listes électorales est un devoir citoyen. Il confère à celui qui s’inscrit un droit de vote, en même temps qu’il lui permet d’appartenir à une communauté. Celle qui élit, qui participe et qui décide de la vie de la cité. En clair, l’inscription sur une liste électorale fait de nous un citoyen digne, engagé à prendre sa part de responsabilité dans la gestion de sa cité.

En effet, quand on est contre les idées d’un parti politique, on se fait enrôler et le jour du vote, on vote contre ces idées. On n’est pas satisfait de la gestion de sa commune par un tel maire à cause de la politique de développement qu’il mène, on s’inscrit sur les listes électorales et le jour du vote, on vote contre sa politique ou son programme. Afin de permettre à celui qu’on pense sincèrement qu’il peut faire le travail, de conduire les destinées de la commune. On n’est pas content d’un député parce qu’il ne remplit pas son rôle, on ne fait pas de bruit.

On se fait enrôler et avec sa carte d’électeur, on vote contre lui le jour du vote. En clair, on est jeune ou pas, on veut le changement dans son pays, dans sa commune, on se fait enrôler et le jour du vote, on vote pour le changement. On est satisfait de la politique de son parti, on se fait enrôler et on vote pour la continuité le jour du scrutin. En clair, tout le bruit que nous faisons, toutes les manifestations et autres soutiens que nous apportons à des candidats, doivent se traduire le jour du vote dans les urnes. Mais, pour y arriver, il faut d’abord se faire inscrire sur les listes électorales.

Ce message, les jeunes de Bobo-Dioulasso semblent l’avoir compris. Car en effet, depuis que la période de l’enrôlement a été annoncée, (du 27 juillet au 16 août) les jeunes se mobilisent. La preuve est qu’il ne se passe plus un seul jour sans que des jeunes ne se retrouvent pour parler enrôlement. La quasi-totalité des associations se mobilise et semble avoir enfin compris qu’il ne sert à rien de se morfondre dans son petit coin et croire qu’on est oublié. Les jeunes de Bobo veulent oublier leur passé, ce passé où ils sont traités comme étant des paresseux, qui ne veulent pas le travail et qui passent leur temps dans les grins de thé. « C’est fini, nous avons compris », peut-on croire. Ce qui vient faire mentir tous ceux qui disaient et faisaient croire que les jeunes ne s’intéressent pas à la chose politique. N’est-ce pas que c’est parce l’occasion qui ne leur avait pas été donnée ?

Ainsi, en s’engageant aussi résolument pour la réussite de l’enrôlement dans leur province, cette jeunesse combattante et courageuse, travailleuse donne aussi raison à ceux qui ont pensé et conçu l’ouverture vers elle. Car, il ne sert à rien de chanter depuis des années que la jeunesse est le fer de lance, sans lui donner les moyens de démontrer sa capacité à relever les défis et à être effectivement ce fer de lance.

Maintenant que tout semble être dans ses mains, la jeunesse doit maintenir le cap. D’abord le cap de l’union, de la cohésion, de la responsabilité individuelle et collective, le cap du travail bien fait, le cap de l’engagement à servir son pays. Et cela commence par la participation et l’intéressement à la vie de sa commune, de sa région et de son pays. Ensuite, après l’enrôlement, il faut maintenir le même cap qui permettra de choisir des gouvernants responsables, qui servent d’abord la communauté et non qui se servent. Puis enfin, il faut maintenir davantage le cap, car il ne sert à rien de déléguer un pouvoir qu’on laisse sans demander des comptes. Et cela passe par la participation aux instances de décisions et de contrôle. Mais cela doit se passer dans une certaine responsabilité républicaine.
Conformément à l’option qui fonde le Burkinabè : dignité, responsabilité, travail, cohésion et dialogue.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du faso

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