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Ambassade du Burkina à Paris : 8e journée de la coopération décentralisée

Publié le mercredi 3 novembre 2004 à 18h40min

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Les Amis de Dreux-Koudougou

Quel est le rôle des femmes dans le processus de développement au Burkina ? C’est autour de cette question que s’est tenue la 8è journée de la coopération décentralisée à l’ambassade du Burkina à Paris le samedi 23 octobre dernier.

Ce fut aussi l’occasion de décorer quelques acteurs de la vitalité des relations entre burkinabè et français.

Pour sa huitième édition, la traditionnelle journée de la coopération décentralisée qui réunit chaque année à l’ambassade les acteurs des jumelages-ccopération, les initiateurs de diverses actions de solidarité internationale, a rassemblée plusieurs dizaines participants. Les débats organisés par M. Dramane Millogo, nouveau conseiller économique de l’ambassade, chargé des questions de coopération décentralisée, ont donné à entendre les témoignages de deux associations : les Amis Dreux-Koudougou et le comité de jumelage Lafi-bémè Bousbecque-Zorgho.

L’association les Amis Dreux-Koudougou, qui existe depuis 1972, a toujours privilégié la femme, selon ses représentantes. Elle a ainsi beaucoup investi dans les micro-projets initiés par des femmes ou des personnes handicapées, de même que dans une cantine populaire au profit de femmes abandonnées ou d’enfants de la rue.

J. Vanneste de
Bousbecque-Zorgho

L’expérience du jumelage Bousbecque-Zorgho est tout aussi intéressante comme l’a exposé son représentant, M. Jacques Vanneste. Lancé depuis 17 ans à son initiative, les actions de coopération avec les partenaires de Zorgho ont pour cibles principales les femmes veuves qui sont accompagnées dans l’auto-formation, dans des projets d’activités rémunératrices comme le séchage, la sonnerie, etc.

Les débats qui ont suivi ces exposés ont insisté sur la nécessité de plus de concertation entre associations travaillant avec les mêmes partenaires et surtout sur la nécessité de cultiver prioritairement les échanges humains, de privilégier l’amitié avant les réalisations matérielles, les projets, car a dit un participant, « l’aide avant l’amitié, c’est de la charité, mais l’aide après l’amitié, c’est de la solidarité ».

L’ambassadeur Filippe Savadogo a particulièrement souligné cette approche humaniste de la coopération car, dira-t-il, la dignité doit conduire les relations pour devenir un partenariat.

Honneur aux ambassadeurs anonymes

MM Konaté et Zimba
et le Père Leroy

Le clou de cette 8e édition de la journée de la coopération décentralisée a été la décoration de quelques uns de ceux qui, selon l’ambassadeur Savadogo, travaillent dans l’anonymat au rayonnement de l’image du Burkina Faso.

Il s’agit :
- de M. Moussa Konaté, président de l’Union des associations burkinabè de France (UABF). Ancien collaborateur de M Lucien Rebuffel, alors président de la Confédération générale des PME, il a réussi, grâce à ses bonnes relations à convaincre son patron de visiter le Burkina et de s’y investir socialement ; ce qui a eu pour résultat la construction d’infrastructures scolaires. M. Konaté a été fait chevalier de l’ordre national.

- de M. Gilbert Zimba, taximan de profession et aussi, grandement engagé dans la vie sociale des Burkinabè de Paris.

- du Père Henri Leroy. Ancien missionnaire de la congrégation des Pères Blancs, qui a connu le Burkina pour la première fois en 1954 et y a passé plusieurs décennies, précisément à Réo, avant de rentrer définitivement en France au début des années 90, pour des raisons de santé. Aujourd’hui, le Père Leroy qui réside dans la banlieue parisienne continue de s’investir dans l’accompagnement social des immigrés burkinabè à qui, dit-il, il doit une dette de reconnaissance pour l’accueil dont il a bénéficié de leur part dans leur pays.

Des membres
de la chorale

-de la Chorale burkinabè de Paris : composée principalement de femmes d’origine burkinabè, elle est aussi ouverte à d’autres nationalités et anime les messes communautaires et autres activités socio-culturelles. Cette chorale s’est surtout distinguée en 1997 en participant à l’animation de la messe officiée par Jean-Paul lors des XIIe Journées mondiales de la Jeunesse. Elle a reçu la distinction de chevalier de l’ordre du mérite burkinabè.

C.P


"Reines d’Afrique et héroïnes de la diaspora noire"

Avec cet ouvrage publié aux éditions Sépia, on pourrait dire enfin un ouvrage de référence sur les héroïnes oubliées de l’histoire de la race noire. C’est le fruit du travail de plusieurs années entrepris par Mme Sylvia Serbin, journaliste, historienne et élue locale.

Son essai présente 22 portraits de femmes qui ont marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora depuis l’antiquité jusqu’au début du XXe siècle. Il s’agit de reines (Pokou de Côte d’Ivoire, Ndete Yalla du Sénégal, Anne Zingha d’Angola, Ranavalona III de Madagascar) de femmes d’influence (Néfertiti d’Egypte, la reine Kassa du Mali, Madame Tinubu du Nigeria), de résistantes (la Kahéna d’Algérie, les femmes de Nder du Sénégal, la Mulâtresse Solitude de la Guadeloupe, Harriet Tubman aux USA) de victimes (la Vénus hottentote) mais aussi de prophétesses comme Dona Béatrice du Congo, de guerrières comme les Amazones du Dahgomey et de mères de héros comme celles de Soundiata Keita fondateur de l’empire du Mali et Chaka Zoulou.

Ces portraits, où figure en bonne place la princesse Yenenga, ont pour objectif, selon Mme Serbin invitée à la 8e journée dédiée à la femme, de démentir l’image infériorisée des Noirs et de donner des motifs de fierté à la diaspora noire.

C. P

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