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Accusations contre Hermann Yaméogo : Des étudiants CDP dénoncent des étudiants UNDD

Publié le mercredi 3 novembre 2004 à 07h21min

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Bachir Ismaël Ouédraogo, le président de la coordination des étudiants CDP épingle par l’entremise de cet écrit, le député Hermann Yaméogo de l’UNDD et au passage, décoche quelques flèches à la section UNDD de l’université de Ouagadougou, particulièrement à Swonty Koné, en réplique à ses observations dans une de nos récentes éditions.

"La coordination des étudiants CDP suit avec grand intérêt l’évolution de ce qu’on peut appeler "l’affaire Hermann Yaméogo".

Il est opportun pour nous de saluer la déclaration officielle de notre parti sur cette affaire. Nous félicitons le Bureau politique national pour sa clairvoyance et sa volonté d’oeuvrer toujours pour la paix et la stabilité politique de notre pays, gage d’un développement harmonieux.
Il est évident que par ses agissements, Hermann Yaméogo prouve une nième fois que le dernier de ces soucis c’est bien le Burkina Faso et son vaillant peuple. Cela nous permet de revenir sur les incohérences de l’écrit de Monsieur Swonty Koné section UNDD de l’Université de Ouagadougou.

Tout d’abord, il est idoine de rappeler que Hermann qui a été ministre sous la IVe république est uniquement amer aujourd’hui du fait qu’il a été débarqué du gouvernement. Mandaté à son temps par le Président du Faso pour mener les négociations inter-togolais, celui-ci à personnellement profité de cette situation pour tisser des relations au Togo. Sa récompense actuelle au Président du Faso c’est la trahison. Hermann jurait hier de ne jamais trahir son Excellence le Président Blaise Compaoré car son défunt père le lui a recommandé.

Mais, Hermann qui s’est toujours illustré par des trahisons spectaculaires (collectif, ADF-RDA) et les gestions catastrophiques n’a pu s’empêcher de piétiner la mémoire de son père. Contrairement à ce que pense le sieur Swonty Koné, Hermann est la dernière personne au monde qui puisse venir en aide au CDP car notre parti ne manque nullement de compétences. Hermann, en apprenti boulanger, s’est lié d’amitié avec le père de la roublardise, Laurent Gbagbo, et aujourd’hui il s’érige en farouche défenseur du régime sanguinaire et xénophobe de Gbagbo.

"Tout le monde se souvient"

Or tout le monde se souvient des propos de Hermann Yaméogo dans l’opinion n°149 du 16 au 22 août 2000, deux mois avant le scrutin en Côte d’Ivoire ou il disait : "Honnêtement, je ne pense pas qu’en l’état actuel de la situation politique et sociale, le pays soit prêt à aller aux élections ; si elles ont lieu dans ces conditions, quel que soit le candidat civil qui l’emporterait, je me dis qu’il n’aura pas assez de soutien, d’adhésion populaire pour maintenir la paix et la stabilité dans le pays. Je crains, compte tenu de l’état de frustration, que cela ne débouche sur les dérives préjudiciables à la paix.".

Nous sommes donc étonnés qu’aujourd’hui, le même Hermann qui a clairement diagnostiqué et prédit les causes réelles des problèmes que vivent les Ivoiriens puisse subitement renier ses dires et accuser son propre pays d’être à l’origine de guerre en Côte d’Ivoire. Hermann prouve bien qu’il n’aime pas le Burkina Faso. Et en prime, il crie à qui veut l’entendre qu’il possède des comptes bancaires à l’extérieur. Nul besoin d’être un grand économiste pour savoir que par ce geste Hermann contribue au développement de l’économie des pays extérieurs au détriment de notre économie nationale. Il prouve une fois de plus si besoin en est que le Burkina Faso est le dernier de ces soucis. Ne comptent à ses yeux que ses intérêts personnels (il ne siège pas à l’Assemblée nationale, mais est le 1er à la caisse à la fin du mois).

Nous sommes encore plus étonnés que Hermann base ses allégations mensongères sur la présence d’anciens militaires du Général Guei sur notre territoire.
Or dans son interview accordé au quotidien français Le Monde le 30 octobre 2002, le Président du Faso, Son Excellence Blaise Compaoré disait : "la présence à Ouaga de ces déserteurs, une dizaine je crois, étais connu de tout le monde. J’en avais moi même parlé au président Gbagbo lors de sa visite en décembre 2001".

"L’hospitalité est une vertu chère aux Burkinabè"

Il est donc clair que Gbagbo était au courant mais a choisi délibérément de laisser pourrir la situation avec les théories xénophobes. Quand notre ministre de la sécurité Djibril Bassolé a évoqué le cas du fameux "IB" (l’un des déserteurs ivoiriens) à son homologue ivoirien Emile Boga Doudou, ce dernier a jugé que "IB" est un sapeur-pompier et non un militaire. Tout le monde connaît la suite, sauf Hermann Yaméogo.

L’hospitalité est une vertu chère aux Burkinabè. Même Gbagbo au temps d’Houphouët a été accueilli au Burkina. Nous lui avons même offert un passeport burkinabè pour qu’il voyage en France. Pourquoi devons-nous refuser l’asile politique à des militaires dont la vie est menacée dans un pays frère comme la Côte d’Ivoire ?

Hermann est mieux placé pour savoir que des Burkinabè comme Ki Zerbo et Maurice Yaméogo son père ont dû fuir le Burkina à un certain moment et il a bien fallu des pays pour accueillir son paternel. Le Burkina ne va jamais déroger à sa vision d’hospitalité, n’en déplaise à Hermann Yaméogo. Gilchrist Olympio, ennemi intime d’Eyadema a toujours eu pour terre d’accueil le Ghana mais personne ne s’est jamais plaint.

Houphouët Boigny a soutenu ouvertement la sécession biafraise, qui a fait un million de victimes avant d’accorder l’asile au lieutenant-colonel Ojukwu, instigateur du mouvement. Mais il a été considéré comme le sage de l’Afrique.

La Mauritanie que Hermann soutient contre son pays a permis que Nouadhibou serve de port d’acheminement des armes du Front islamique du Salut (FIS) qui depuis 15 ans ensanglante l’Algérie.

Alors, que les opposants burkinabè n’aient pas la mémoire courte ! Un opposant ne s’oppose pas à tout vent mais apporte des solutions constructives. Surtout quand les intérêts du pays sont menacés que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

Depuis l’apparition du concept d’ivoirité, nos compatriotes vivant en Côte d’Ivoire sont dépouillés de leurs biens, chassés comme des malpropres ou massacrés. Pourtant ils ont construit la Côte d’Ivoire à la sueur de leur front et au péril de leurs vies.

Les brimades vécues par nos compatriotes en Côte d’Ivoire sont insoutenables. Les président Lamizana et Sankara pour moins que ça, à cause d’un différent frontalier, ont déclaré la guerre au Mali.
Nos félicitations au président Blaise Compaoré pour son calme et sa sérénité dans la gestion de cette affaire. Nul besoin d’être un grand historien pour savoir que le problème de la Côte d’Ivoire c’est uniquement l’ivoirité.

"Des informations erronnées"

Monsieur Swonty, s’il y’a bien quelqu’un qui cherche des poux sur un crâne rasé, c’est bien Hermann Yaméogo qui, dans sa myopie, continue de soutenir que le problème de la Côte d’Ivoire c’est le Burkina. Dans son égarement total, il a même transmis des informations erronées à son père spirituel le papa boulanger Gbagbo sur des présumés camp d’entraînement de rebelles au Burkina. Saisi de l’affaire, le président Ghanéen John Kuffuor, président en exercice de la CEDEAO a jugé inutile d’en parler à ses pairs au risque de se ridiculiser. Seul un président comme Gbagbo pouvait croire aux informations données par Hermann.

Pour y voir clair, jeune Afrique l’Intelligent nous apprend que la France a envoyé ses services secrets enquêter. Les conclusions sont claires : "les accusations ivoiro-mauritaniennes relèvent du fantasme".

Même si on n’aime pas son pays comme l’a dit le Pr. Albert Ouédraogo "on ne jette pas une pierre à la mère patrie, mais une motte de terre".

Hermann lui-même a dit lors de son meeting le 17 octobre, qu’il a dîné et voyagé en compagnie de Simone Gbagbo, celle-là qui a dit qu’elle préférait un Vietnamien président en Côte d’Ivoire qu’un Burkinabè sans exception. Comment peut-on comprendre qu’un Burkinabè, de surcroît un homme politique et député de son état, puisse se lier d’amitié avec cette dernière qui a piétiné et craché sur notre chère patrie ? Hermann l’a fait ! Et il en est fier. Que Gbagbo lui donne la nationalité ivoirienne et il ira siéger à l’assemblée ivoirienne aux côtés de son ami Mamadou Coulibaly.

Nous rappelons au sieur Swonty, que le ministre de la sécurité n’a en aucun cas sali l’image de Hermann, c’est ce dernier lui-même qui a terni son image dans sa quête aveugle de ses intérêts personnels en ignorant les intérêts du peuple.

Nos félicitations au ministre de la sécurité dont les services ont été d’une efficacité exemplaire et qui ont permis de démasquer Hermann Yaméogo.
Les étudiants de l’Université de Ouagadougou ont compris que Hermann ne se soucie que de ses intérêts personnels.
En témoigne l’échec retentissant de la mobilisation pour son meeting. Il a envoyé deux cars à l’Université et il a eu en tout et pour tout deux personnes.
Echec cinglant pour la fameuse section UNDD de l’Université dont les membres crient à tout vent qu’ils suivent Hermann juste pour l’argent. Honte à eux car les vrais étudiants ne marchandent pas leur soutien.
S’ils croient que les millions peuvent faire changer la vision négative que les étudiants ont de leur triste mentor Hermann, il se foutent le doigt dans l’oeil.

La coordination des étudiants CDP :

- Réitère son soutien aux autorités pour la gestion exemplaire et démocratique de cette affaire.
- Invite les étudiants à rester toujours contre ceux qui sont prêts à brader le pays contre quelques billets de CFA.
- Invite les autorités parlementaires et judiciaires à traiter ce cas avec la plus grande fermeté.

Honneur au vaillant peuple burkinabè !

Vive le pays des hommes intègres !"

Pour la coordination des étudiants CDP

Le Président

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