Et elles sont au nombre de douze, à se partager ce marché « juteux ». Il faut le reconnaître, quoique cette expédition soit purement religieuse pour le fidèle, même si elle revient chère, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue une « manne » pour les organisateurs. D’ici peu, nos petits écrans venteront le « savoir faire » ou le professionnalisme de ceux qui sont appelés à se « partager » un gâteau bien sucré. C’est de bonne guerre, et cela nous n’en avons cure ! Le « hic », c’est le désordre que nous donnent à voir ces mêmes soit disants « professionnels du voyage ». En effet, au Burkina Faso, l’organisation du pèlerinage à La Mecque n’est pas toujours irréprochable.

Loin s’en faut ! Bien au contraire, on assiste très souvent à des scènes qui ne font honneur aux organisateurs, ni à notre pays. Il est même coutumier de voir nos fidèles quitter leur village pour aller « poiroter » pendant des semaines dans les aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, sans que les agences de voyages qui ont encaissé leurs dûs des mois avant la date de départ, ne daignent s’en occuper réellement. Si ce n’est pour organiser des campagnes publicitaires après le Hadj pour « voiler » les yeux. Convaincues qu’elles sont que, revenants du Hadj, on leur a pardonné depuis.

Il est utile que le ministère ait publié la liste des agences autorisées suffisamment tôt. Mais, il ne peut plus continuer à se contenter de cela. Les pays voisins comme le Mali, la Côte d’Ivoire et autres, organisent leur pèlerinage « sans accros ». Nous ne pouvons pas continuer dans l’improvisation. Il faut que l’autorité publique prenne ses responsabilités, en sanctionnant ceux qui, en réalité, portent atteinte à l’image de notre pays par leur cupidité.

Aly KONATE (alykonat@yahoo.fr)

L’express du Faso