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Autant le dire… : Assimi Kouanda trace sa trajectoire !

Publié le vendredi 20 juillet 2012 à 00h22min

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On a tenté au début de sa désignation au Secrétariat exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de faire croire qu’il n’avait pas la « carrure » et le charisme nécessaires pour occuper ce poste. Autrement dit, ses contempteurs, qui ne l’attendaient pas à ce poste, ou du moins qui n’y voulaient pas de lui, avaient tout de suite trouvé des raisons personnelles pour « chauffer à blanc » l’opinion sur sa supposée capacité à faire bouger le navire CDP. Entres autres griefs, on le trouvait assez réservé, timide, à la limite, on avait voulu faire savoir qu’il manque de « poigne ».

Et pourtant ! Et pourtant, à l’occasion de l’Assemblée générale de la section CDP du Houet, il a démontré face à l’assistance, que ce n’est pas « le moine qui fait l’habit », mais que c’est à l’habit que l’on reconnaît pourtant le moine. Autrement dit, le charisme, ça se cultive, ça s’acquiert. Ainsi, Assimi Kouanda, est-il incontestablement en train de « tracer », comme bien d’autres avant lui, son chemin, avec ses camarades du bureau exécutif.

Il est tout indiqué en effet, que les choses ne devraient plus être comme avant. Et cela est d’autant plus vrai qu’il s’agit de « changer de cap », de méthode, de comportements, et surtout de stratégies. Il n’est pas un secret pour personne que le congrès du Congrès pour la démocratie et le progrès, tenu les 2, 3 et 4 mars derniers, l’a été dans des conditions tout de même assez particulières. Car, il fallait enclencher plutôt le processus afin de ne pas rater le mouvement de la marche.

Aussi, en accédant à la tête du CDP, celui qui refuse de se considérer « patron » du parti aux yeux des militants et sympathisants, veut « humblement, mais de manière très engagée, pouvoir mettre en œuvre les grandes décisions » de ce congrès. Ce qui sous-entend qu’il faut réorienter la « machine », insuffler une nouvelle dynamique avec des objectifs en phase avec les aspirations légitimes des Burkinabè. En attendant, il faut aller à la rencontre des populations, « communier » avec elles et partager de faon consensuelle les nouvelles visions d’un Burkina Faso plus solidaire, plus juste, et plus démocratique et qui, contre vents et marrées, progresse.

C’est pourquoi, après Ouagadougou, Assimi et ses camarades semblent avoir choisi de faire le tour des régions, à la rencontre des militantes et militants, et des sympathisants de leur parti pour mieux le « repositionner ». Car, tout porte à croire qu’ils ont compris qu’un parti, ce n’est pas seulement « la tête », c’est aussi et surtout la base. Cette base, importante et incontournable, qui a toujours fait la fierté et la force des grandes formations politiques. La tâche ne sera pas toujours facile. Puisqu’au CDP, le véritable adversaire contre lequel il faut se battre, se trouve tapi en son sein.

A Bobo-Dioulasso, le secrétaire exécutif du CDP et son équipe ont semblé avoir bien marqué les esprits de leurs militants qui, à leur tour donnent l’impression d’avoir « saisi » le message venu de Ouagadougou, leur faisant comprendre que la victoire ne se trouvera jamais dans les « querelles de clochers », encore moins dans la division, mais plutôt dans l’unité d’action, la cohésion, le respect de l’autre et le travail. N’est-ce pas de cela qu’il s’agit quand Assimi Kouanda, dans une interview à Sidwaya dit : « la seule et véritable taille de notre pointure, c’est le service loyal et dévoué pour la cause nationale »…

« Animés par cette foi et avec conviction, nous sommes tenus de tout faire pour qu’au moment où nous devrions rendre compte aux militants, mais surtout au Tout-Puissant, que nous avons agi dans le sens des intérêts du peuple burkinabè, et que nous avons travaillé avec loyauté dans le but de contribuer à faire progresser notre pays, le Burkina Faso ».

Dabaoué Audrianne KANI

L’express du Faso

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