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AU COIN DU PALAIS : Sous l’effet de l’alcool, il veut coucher avec la « bonne »

Publié le vendredi 20 juillet 2012 à 00h22min

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Teinturier de profession, DI âgé de 29 ans, a été condamné le vendredi 13 juillet 2012 par le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso à 24 mois de prison, et à une amende de 600 000 F CFA, le tout assorti de sursis. Il a comparu pour « violation aggravée de domicile » et « attentat à la pudeur  ». Il lui était reproché tout d’abord, d’avoir tenté, une nuit au mois de mars dernier, de s’introduire dans la chambre de FK, une vendeuse de dolo (alcool) de 59 ans. Cette dernière l’ayant surpris et reconnu, a cependant décidé de ne pas le poursuivre, du fait qu’il est un voisin de quartier. Trois mois après cette mésaventure, soit le 23 juin 2012, DI a malheureusement récidivé. Il est entré par la fenêtre, dans la même maison, mais cette fois-ci dans une autre chambre, celle de la domestique, couramment appelée « bonne ».

Là, selon le Tribunal, il a commencé à caresser les bras de la fille, ce qui l’a réveillée, et le jeune teinturier a dû fuir. « J’étais sous l’effet de l’alcool ce jour-là et j’ai eu envie de me libérer », a déclaré DI qui a reconnu tous les faits qui lui étaient reprochés. « Qu’est-ce que vous voulez dire par « libérer » ? ont demandé les juges.
Visiblement embarrassé par cette question, le prévenu a tenté de s’expliquer avec d’autres expressions non moins déguisées, telles que « histoire de femme » ou encore « je voulais la toucher ».

C’est seulement lorsque le procureur a élevé le ton, en lui demandant de ne pas tourner autour du pot, que DI murmura qu’il voulait « coucher » avec la bonne de KF. Le procureur justifia le sursis accordé au prévenu, par le fait qu’il est un délinquant primaire.


Vendeur de drogue à cause d’une mise à pied

« Détention de chanvre indien », « Vente de chanvre indien » et « Consommation de chanvre indien », tels sont les trois chefs d’inculpation retenus contre BE, un employé de commerce à Bobo-Dioulasso. Devant les juges de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI), il a tout de suite reconnu les faits. Dans sa tentative d’expliquer ces actes condamnables, il a dit que son oncle avec lequel il travaille au grand marché, lui a infligé une mise à pied d’un mois. « J’ai volé 25 ?000 F CFA chez lui pour payer un appareil électronique. Il m’a interdit pour cela de venir travailler avec lui au marché, pendant un mois », a-t-il raconté. C’est depuis fin avril 2012 donc que BE a commencé à vendre du chanvre indien (ou encore cannabis).

Selon lui, c’est un de ses amis, un certain TA, qui lui confiait les stupéfiants, qu’il se chargeait ensuite d’écouler dans le lit du marigot Houet qui lui servait de point de vente. En contrepartie, il recevait 250 F CFA tous les matins et 750 F CFA chaque soir. Malheureusement pour lui, il a été arrêté le 15 juin dernier au cours d’une patrouille de la police, avec en sa possession environ un kilogramme de chanvre indien. Dans son réquisitoire, le procureur a demandé aux juges de condamner le prévenu à 6 mois de prison ferme, afin de lui permettre de se « détacher » de la drogue. En effet, BE, selon ses propres dires, consomme de la drogue depuis 2006. Il dit y avoir été entraîné par un camarade de classe, alors qu’ils étaient en 3e. Il a également abandonné l’école à cause de la consommation de drogue. Les juges ont suivi la demande du procureur, en infligeant à BE, une peine d’emprisonnement ferme de 6 mois.


Entre la glace et les trois portables

Parti chez un voisin de quartier pour acheter de la glace, dans le but de délayer son tô, OI, un vendeur de tissus résidant au secteur 21 de Bobo-Dioulasso, va vite changer d’idée, après avoir vu trois téléphones portables posés sur le réfrigérateur. Constatant qu’il n’y avait personne au salon, il s’empare rapidement des appareils appartenant à NAB et fait demi-tour. Malheureusement pour lui, l’épouse de ce dernier le voit sortir avec les portables dans la poche. Elle tente de l’interpeller, mais comme OI ne veut pas s’arrêter, elle crie « au voleur ». Sortent alors de toutes parts, les gens du coin avec toutes sortes d’armes, chacun décidé à mettre la main sur l’indélicat visiteur et à lui donner une belle correction. Selon le Tribunal, n’eût été l’esprit citoyen d’un voisin de NAB, le voleur s’en serait très mal sorti.

A la barre, OI raconta avoir succombé à la tentation de vol, en voyant les téléphones posés sur le réfrigérateur. «  ?Je ne sais pas ce qui m’a poussé à faire ça », a-t-il regretté, avant de préciser que s’il n’avait pas été pris, il aurait gardé un appareil et vendu les deux autres. Sa franchise a semblé avoir convaincu les juges qui l’ont condamné à 12 mois de prison avec sursis, alors que le procureur avait requis le double de cette peine.

Moustapha SYLLA (moussy_2020@yahoo.fr )

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2012 à 08:21, par Hamane En réponse à : AU COIN DU PALAIS : Sous l’effet de l’alcool, il veut coucher avec la « bonne »

    Il faut avoir une justice à la hauteur de notre intelligence. "En infligeant à BE, une peine d’emprisonnement ferme de 6 mois", le juge l’expose plus à la consommation de la drogue. A la MACB, beaucoup de détenus affirment consommer la drogue pour supporter la vie carcérale difficile. Depuis les années 1990, les détenus de la MACB affirment qu’ils font acheter la drogue (par les détenus coursiers) dans le lit du marigot houet. Tout bon policier, gendarme exerçant à Bobo sait que ce produit se vend dans ce lit du marigot. J’ai personnellement acheté labas pour tester la véracité de propos des détenus. la quantité vendue à 150f dans ce lit est divisé en 2 pour être vendus à 150 (chaque nouvelle partie) à l’intérieur de la MACB. donc durant les 6 mois BE pourra s’acheter ce produit à la MACB. il lui suffira de faire les travaux domestiques (laver les marmites, les habits) d’un consommateur de drogue ou d’accepter des rapports recto-annaux. le juge sait bien cela. Par ailleurs étant donnée que la MACB est assez remplie et que BE n’est pas un récidiviste, on aura pu ne pas l’emprisonner. A ces juges, je dirai que la prison n’est pas une solution tout terrain aux problèmes des "déviants" (ceux qui violent nos lois).

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