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TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 23h03min

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Ces dernières années, le Burkina Faso sombre progressivement dans une logique de défiance de l’Etat. Les gouvernants semblent en panne d’inspiration, si ce n’est une impuissance face à un rejet de plus en plus manifeste de la forme actuelle de gouvernance de l’Etat. Les mécanismes de régulation non étatiques sont également décrédibilisés et pratiquement inopérants. C’est l’aboutissement logique des longs règnes qui finissent toujours par déconnecter les tenants du pouvoir des réalités sociopolitiques de leur pays. Les émeutes quasi insurrectionnelles observées ça et là ne sont que les signes précurseurs du refus de la confiscation du pouvoir politique et économique par quelques groupuscules. Le malaise social est profond. L’on s’étonne de l’attitude des gouvernants. Non, ceux-ci ne semblent pas rechercher véritablement les voies de la catharsis, mais pire, certains d’entre eux s’autorisent des libertés avec les biens publics.

Les scandales se multiplient mais l’impunité persiste. Le mercure social ne fait que monter, dangereusement. Il faut prendre les devants, les leviers d’action collective pour réconcilier, au plus vite, les institutions avec la société.

Depuis la crise sociopolitique de 2011, plusieurs localités burkinabè sont régulièrement des théâtres de manifestations et d’affrontements parfois meurtriers et inacceptables dans un Etat de droit. Si ce ne sont des populations qui se révoltent contre les maires et les déclarent persona non grata dans leurs collectivités territoriales, ce sont des communautés qui s’affrontent soit pour le contrôle du pouvoir politique (traditionnel et moderne) ou économique, soit se livrent à des défiances de l’Etat et de son autorité. Ainsi pourrait-on résumer les événements de Ouahigouya (où des citoyens se sont organisés pour aller libérer un marabout en conflit avec la Justice), de Boussouma (où le rejet du maire a finalement abouti à un siège de la ville par les forces de défense et de sécurité).

L’on peut y ajouter les cas de Guénon dans la région du Centre-Sud, où un conflit entre deux familles revendiquant la chefferie a été tranché dans le sang avec une dizaine de pertes en vies humaines et l’expulsion de familles entières du village.

L’on peut aussi noter le cas de Bobo Dioulasso où une bavure d’agents de sécurité qui a coûté la vie à un jeune homme a tourné en un véritable soulèvement contre l’autorité locale et l’incendie du gouvernorat. A Ouagadougou, c’est une autre bavure qui a failli mettre le feu aux poudres en début juin après la mort d’une jeune fille de 14 ans, tuée par un militaire qui l’aurait prise pour un voleur. Avant cela, un expatrié qui a commis un crime odieux sur un bébé a été lynché à mort et les membres de sa communauté pourchassés et menacés dans un quartier de la capitale. Ces quelques éléments sont des signaux annonciateurs de la détérioration de la confiance en l’Etat et ses institutions qui a atteint un seuil critique interpellant la conscience collective.

Sortir des logiques d’affrontement

Ces faits apparemment isolés sont des signes d’une crise de légitimité des institutions et des gouvernants. Ils posent la question de leur capacité à restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Or, sans cette autorité, l’Etat a incontestablement du mal à garantir l’ordre public, le respect des textes qui organisent le « vivre ensemble » et garantissent à chaque individu ou groupe d’individus des droits tout en lui imposant des devoirs. De plus en plus, aussi bien les gouvernants (au niveau local et national) que les citoyens ont une tendance fâcheuse à se soustraire de leurs devoirs et, pire, s’octroient plus de droits qu’ils en ont. En effet, les gouvernants continuent de gérer les affaires de l’Etat sans s’imposer l’obligation de transparence et de reddition des comptes. Quand des pratiques de mauvaise gestion des biens publics sont dénoncées, il n’y a pratiquement pas de réaction appropriée.

Au niveau des citoyens, certains s’arrogent le droit de manifester violemment leurs revendications, détruisent parfois les biens publics et privés, décrètent la fatwa à des élus locaux qu’ils expulsent de leur commune, occupent anarchiquement la voie publique. C’est dire qu’il y a un divorce de plus en plus prononcé entre gouvernants (élus locaux, institutions, gouvernants au niveau central) et les citoyens. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à ne plus croire qu’à l’expression violente des rapports de force comme seul moyen de se faire entendre. Les raisons de ce divorce peuvent être recherchées dans la malgouvernance qui se manifeste au quotidien par des manquements graves dans la gestion des affaires publiques. Sur ce point, il n’y a point de polémique possible. Il est aujourd’hui établi que la situation évolue vers la catastrophe.

En effet, les différents rapports du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), de la Cour des comptes et de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASE) ainsi que de nombreux articles de presse ont constamment relevé que des gens, bien protégés par le système politique au pouvoir, se donnaient trop de libertés avec les biens publics. La gangrène de la corruption et de la concussion, avec leur pendant d’incivisme, de fraudes fiscales, continue d’être la marque déposée du système qui gouverne l’Etat. Les gouvernements se succèdent avec des annonces parfois à grands renforts publicitaires mais vite noyées dans les dures réalités du système. Ce système ne semble pas s’accommoder avec transparence et reddition des comptes. Bien au contraire, il semble se nourrir de cette gangrène qui participe de sa stratégie de maintien ou de survie.

Les rapports des enquêtes parlementaires sur la subvention de l’Etat dans le secteur de la santé et sur les marchés publics sont venus confirmer que le Burkina Faso a mal à sa gouvernance. Ces rapports ont abouti à deux conclusions majeures : la mauvaise gestion des subventions du secteur de la santé et la violation des textes organisant le système de passation et d’exécution des marchés publics. On peut y ajouter le fait que les attributaires de marchés publics qui violent allègrement les textes sont, en majorité, des proches des cercles du pouvoir qui leur cèdent de gros marchés par les procédures de gré à gré et ferment les yeux sur les manquements. L’Assemblée nationale apporte donc une caution institutionnelle de plus, outre les instances de contrôle de l’Etat, aux dénonciations faites par les médias.

Cependant, il faut craindre qu’elle ne fasse pas mieux que les structures de contrôles qui produisent des rapports sans suite. Car, la crise de légitimité des institutions s’explique aussi par le fait qu’aux yeux de bien des Burkinabè, celles-ci semblent toutes au service des tenants du pouvoir exécutif qui en imprime la marche à suivre, au gré de ses intérêts du moment.

Un pouvoir usé, une génération de politiques d’une autre époque

Dans un tel contexte, l’autorité de l’Etat ne s’imposera pas par la force. Elle devrait résulter du degré de satisfaction des gouvernés de l’action publique. Elle résultera aussi et surtout de la capacité des gouvernants à instaurer un véritable dialogue politique et social en lieu et place des saupoudrages à travers des commissions comme le Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) dictées par des contingences sociopolitiques ou des crises cycliques.

Tant que l’action publique ne répondra pas efficacement aux aspirations des populations, l’Etat et ses représentants seront perçus aux yeux de celles-ci comme l’incarnation de la domination de la majorité par une minorité de dignitaires qui s’approprient le bien commun à son seul profit. Tant que le dialogue politique est instrumentalisé à des fins et des ambitions de groupes ou de clans au détriment de la construction d’une communauté nationale respectueuse des différences et de la diversité des acteurs, la crise de la gouvernance continuera de creuser le déficit de confiance et consacrera le divorce entre les institutions et la société. Enfin, il est pratiquement vain d’espérer restaurer l’autorité de l’Etat avec un pouvoir vieillissant et usé par un quart de siècle de lutte pour sa survie.

D’autant plus que ce pouvoir s’est construit dans la violence, l’exclusion et progressivement la corruption, la concussion pour finir dans la patrimonialisation de l’Etat. La génération de gouvernants qui ont conduit l’Etat depuis la révolution de 1983 et qui s’accrochent aujourd’hui encore à leurs postes et leurs privilèges semble se tromper d’époque. Il est vrai que le système a évolué, abandonnant sur la route, quelques animateurs selon ses besoins. L’on pourrait même dire que dans le fond, tout a évolué selon les intérêts stratégiques d’un groupe pour ne pas dire d’un homme et de son entourage familial ou de courtisans. Ce système est rattrapé aujourd’hui par la vérité de l’histoire.

Aucun système politique, si fort soit-il, ne peut résister éternellement à la volonté de la majorité qui finit toujours par s’émanciper. Hier, on l’avait maintenue sous une chape de plomb et l’avait enfermée dans l’hypocrisie et la vénération forcée des maîtres. Aujourd’hui, le monde a changé. Les Burkinabè ont changé. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont plus dans le même état d’esprit que la génération martyrisée des années de la rectification et des débuts sanglants de la 4e République. Les consciences citoyennes s’éveillent et sont malheureusement influencées parfois par une culture d’incivisme et de violence.

Il n’est plus possible d’imposer le silence à la génération actuelle. Peut-être que la génération qui dirige ne s’est pas encore rendue à l’évidence que l’époque de sa conception politique est à jamais révolue. C’est peut-être là que se trouve le problème de fond. Le président du Faso et son gouvernement doivent se mettre au diapason de l’évolution du monde et de ses effets en termes de changements de mentalités, surtout au niveau de la jeunesse burkinabè.

Relégitimer l’Etat et réhabiliter son autorité

Quelle que soit la force de la puissance publique, elle ne réussira donc pas à instaurer l’ordre public et imposer le respect de l’autorité sans un changement profond dans la culture politique et institutionnelle des gouvernants. La seule alternative qui vaille, c’est de rechercher enfin des réponses concrètes à apporter à la paupérisation croissante de la majorité des citoyens, à l’exclusion sociale et politique, à la confiscation du pouvoir politique et économique par des groupuscules, qui plus est, ne sont pas plus méritants. Cette alternative implique l’émergence d’espaces de dialogue politique inclusif et expressif de la volonté générale à travers des réformes profondes pour relégitimer l’Etat et ses institutions en leur conférant un ancrage durable dans la société. Comme dirait un proverbe africain, pour construire haut, il faut creuser profond. Ce qui est en cause, au-delà des pouvoirs publics, ce sont les fondations de l’Etat.

En attendant l’avènement de ce dialogue véritablement inclusif autour de la reconstruction ou de la refondation de l’Etat, il apparaît urgent de conjurer les risques d’implosion sociale à travers des mesures concrètes de lutte contre la corruption et le pillage organisé des ressources publiques dans la passation et l’exécution des marchés publics. Il faut également œuvrer à l’émergence d’une véritable culture de l’excellence, de la compétence et de la qualité des prestations. Cette exigence doit impérativement prendre en compte le niveau local. Car, certaines autorités locales sont en train de reproduire dans leurs collectivités territoriales, les mêmes tares que l’Etat central dans la gestion des ressources publiques.

L’on est aussi en droit d’espérer que l’Assemblée nationale ira jusqu’au bout de ses enquêtes parlementaires. Elle ne devrait donc pas en rester là. Elle doit interpeller le gouvernement pour exiger que les gestionnaires épinglés dans ses enquêtes répondent de leurs actes. Il en est de même du gouvernement qui doit sortir de la logique de l’autosatisfaction pour apprécier froidement la situation et en tirer les conséquences logiques, donc des mesures politiques et institutionnelles à prendre urgemment. Ces mesures urgentes peuvent créer les conditions d’un retour de la confiance entre gouvernants et gouvernés et les bases du dialogue politique inclusif. Cela permettra d’imposer une culture de civisme grâce à la légitimité retrouvée de l’Etat.

Face à la montée des frondes inciviques de plus en plus systématiques, toute la communauté nationale est interpellée. Il n’y a pas que les pouvoirs publics. Toute la communauté nationale sera responsable de l’implosion qui résulterait de l’inaction des uns et du silence complice des autres. Le gouvernement, les institutions, les collectivités territoriales, les partis politiques, les organisations de la société civile, les communautés religieuses et coutumières, l’élite intellectuelle, les jeunes, les vieux, les femmes, etc. ont, chacun, une partition à jouer. Il faut en finir avec les pratiques de l’exclusion, de la stigmatisation et de la démarcation physique entre les différentes catégories d’acteurs. Aucune de ces catégories d’acteurs ne peut prétendre échapper à l’emprise de la société de compromission et de renoncements dans laquelle nous vivons depuis plus d’une décennie. Chacun doit enfin accepter les responsabilités qui sont les siennes et s’engager enfin sur la voie d’un renouveau politique, moral et social. Le temps presse. Et la menace est forte, même très forte. Il ne faut pas attendre le feu pour jouer au pompier. Le calme plat qui caractérise l’atmosphère sociopolitique actuelle ne présage rien de bon. Mais rien n’est perdu si l’on se met à l’œuvre, sans attendre !

Par Boureima OUEDRAOGO

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2012 à 02:18, par BOUREIMA En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Excellent article. M.Boureima OUEDRAOGO, vous avez fait preuve de professionnalisme. Je n’ai pas de commentaire. Tout est clair. Je vais commencer à jouer ma partition :
    - Eviter le pire qui lorgne le peuple burkinabè au crépuscule d’un pourvoir dictatorial, patrimonial, fiévreux et constipatoire.
    - Réfléchissons chers compatriotes.

  • Le 18 juillet 2012 à 03:29, par Silowé. En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Très belle analyse. Félicitations

  • Le 18 juillet 2012 à 05:25, par yako En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Je disais à un ami qu’un autre mandat de Blaise pour 5ans c’était il ya 2ans était dangereux car le long regne dans un pays extrement pauvre comme le Burkina finit par donner l’impression que le progès est impossible, au vu de notre histoire récente 2010/2015 devrait etre le mandat de la réfondation dans le but de réconcillier le pays avec ses citoyens dans un cadre de réconstruction totale de l’état et de ses institutions délégitimés par l’usure du pouvoir et cela n’est possible qu’avec le changement du personnel politique,en lieu et place on a préféré s’appuyé sur le bilan "tout de meme appréciable" et opter pour un énième mandat et ce qui caracterisa davantage la nature absolu de CDP et a malheureusement contribuer à affaiblir l’état et le discrédité aux yoeux de nos concitoyens.Ns sommes dans un tournat décisif Pour le meilleur et pour le pire pour les législatives/municipales de novembre soit les jeux sont transparants et équilibrés et cela depend du bon sens de CDP soit on va vers l’affrontement inutil dont le pays n’en a pas besoin mais je reste optimitiste en comptant sur le sens patriotique des uns et des autres.

  • Le 18 juillet 2012 à 07:41, par Luluan " Le monde a changé " En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Bel article. Vous avez décrit ce que tout citoyen honnête pense. Mais , les vieux régimes ne se refont pas a dit quelqu’un.Le premier Ministre appelé à sortir le pays de la crise doit penser la même chose. Le système est verrouillé. Seules les élections prochaines, si elles sont transparentes nous sortiront de cette ornière.Dans le cas contraire, que le Seigneur vienne en aide à notre pays.

  • Le 18 juillet 2012 à 08:18, par Kôrô Yamyélé En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    ‘’……. abandonnant sur la route, quelques animateurs selon ses besoins….’’.

    - JOURNALISTE, vraiment tu as raison. C’est mon cas à moi Kôrô Yamyélé qui a été lâché en cours de route par mes anciens camarades de l’ODP/MT aujourd’hui CDP.

    Malheureusement ce n’était pas pour des besoins pertinents, mais à cause de leurs ventres et de leurs bas-ventres. Ainsi, des farfelus, des 2ème et 3ème bureaux, tous sortis du néant ont été promus au détriment de nous autres qui avions bataillé dur au moment où ça chauffait, pour faire passer le message de notre leader.

    - A cause de ces gens qui m’ont lâché, je suis prêt aujourd’hui à me lancer dans la bataille derrière la FEDAP-BC et ses leaders et prouver encore ce que je sais faire en la matière : PAROLE DE YAMYÉLÉ !

    NB : WEBMASTER, même si tu ne m’aimes pas, publie au moins ceci pour moi car je l’ai gros sur le cœur jusqu’aujourd’hui.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 18 juillet 2012 à 16:27, par Tang-zug Bugum En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

      Bonsoir Kôrô,
      Ce qui t’arrice n’est pas étonnant car c’est la résultante d’un choix basé sur des intérêts personnels. A l’époque, il y avait à boire et à manger à l’ODP/MT ou CDP. Quand tous les opports ont compris ils t’ont rejoint et le benga ou le mouhy ne suffisait plus. N’oublie pas que quand ça chauffait, c’est vous autre qui traquiez, dénonciez les opposants ou supposés comme tels. Tu avais chosi le camp des oppresseurs contre ton peuple. Aujourd’hui éjecté, tu veux t’aggriper à la FEDAP/BC qui n’est autre que les derniers soubressauts d’une mort annoncée et certaine des oppresseurs (ODP/MT, CDP, ADF/RDA et autres partis satellitaires) du Peuple. Un jour viendra où le Peuple décidera de vous mettre dehors vous et vos mentors dealer devant l’éternel sauf repentence sincère de votre part.

    • Le 18 juillet 2012 à 17:16 En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

      Mon frère Yamyele, tu me dis quoi ? Veux tu prendre du pipi pour laver caca. Bats toi aux cotés des partis de l’alternance. Pourquoi pas l’UPC qui démontre par sa stratégie de campagne qu’il est un parti pour le peuple. Tout sauf parti lié au cdp car si tu changes il faut le faire de façon responsable

  • Le 18 juillet 2012 à 08:39 En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Il n’y a qu’une seule solution à tous les mots du Burkina Faso (et par la même occasion, les pays pauvres de ce monde) : ÉDUCATION, ÉDUCATION et encore ÉDUCATION.

    Mais s’il vous plait, je parle d’une éducation digne de ce nom ; d’un système éducatif qui serait établi par des professionnels et revu, corrigé, adapté par des acteurs du domaine purement éducatif et stratégique !!

    Montre comment construire une maison à un sans logement et il aura une maison pour toujours non seulement pour lui mais aussi pour sa descendance ; mais donne une maison à un sans logement et l’aura aussi longtemps que la nature le voudra !!

    Comprenne qui pourra ; mais c’est juste pour mettre en évidence la nécessité pour l’État (le gouvernement ou je ne sais quoi encore), de fournir une éducation de qualité et de masse pour tous les Burkinabé de toutes les catégories et je vous assure que dans 30 ans le burkina ne sera plus reconnaissable !!!!!!

    Il faut "Oser inventer l’avenir" !!!
    PS : l’éducation est une façon de changer les mentalités ; Je ne vous apprendrais rien en vous disant à quel point le Burkina Faso en a besoin pour sortir de l’obscurité.

  • Le 18 juillet 2012 à 10:38, par Tampin En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Education ? Pour quoi et pour qui ? Si l’état "ouvre les yeux" de nos populations, il sera foutu. Soyez en sur, personne ne brisera à notre place la chaîne de l’ignorance qui nous enchaine depuis longtemps. Nous sommes tous responsables de notre sort.

  • Le 18 juillet 2012 à 14:27, par bili-bili En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Ce qui moi m’enerve, ce sont les 25 ans qui sont sur mon age cadeau ; je n’ai rien pu realiser dans ma vie, et tout cela à cause de ces 10% gens qui detiennent en eux les richesses du pays.
    Et quand on veut parler on nous traite d’aigris.
    Oui..je suis aigris..et après ???

  • Le 18 juillet 2012 à 14:58, par SAGE En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Bonjour à tous,

    Quelle belle analyse de la situation politique de notre chère patrie.
    Chaque chose à une fin, et la fin de nos gouvernants, de leur famille, des nouveaux riches (avocats, experts comptables, opérateurs économique........) est proche, très proche.
    D’ailleurs les résultats de recherche menées par une association européenne sur les biens acquis en Europe et les compte bancaires garnis de nos dirigeants et de leur valets locaux,seront publiés très bientôt. Cela permettra de régler très vite certaine situation encore soutenue (du bout des lèvres) par une infime partie de la communauté internationale.
    Que la terre de nos ancêtres connaissent enfin une meilleure distribution de ses ressources........

  • Le 18 juillet 2012 à 19:24 En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Le Burkina est en train de payer un Karma collectif. On a laisser faire nos dirigeants pendant trop longtemps. Ils croyaient que l’ Etat, c’etait eux. Nous allons maintenant payer tous le prix fort. On pillait les caissses de l’Etat, on disait la justice des forts sans regarder Dieu, on volait la veuve et l’orphelin avec meme des avocats a la solde des plus forts. La nature a horreur deu vide. Nous sommes en train de payer. C’est l’ heure de rembourser la dette meme si tous nous ne sommes pas equitablement responsables. mais tous, on a laisse faire. On pas payer. Taisez vous et preparez- vous pour une descent encore plus profonde, toujours plus apocaliptique.

  • Le 18 juillet 2012 à 19:37 En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    POPOPOPO !!! Ca, ca vaut 5 millions comme belle consultation. Boureima, je suis sur que Blaise va explouter ca mieux que les bobards que ses conseils lui bassinent, plus preoccuper d’ etre desconseillers qu on ecoute pas qu d’etre utiles. Bigjob. Aujourd’ hui, le pouvoir qui nous a suffisamment vole, violer et martyriser ne peut plus faire pire. Donc on a plus peur. Qu’est-ce qu’ on a pas vu ? C ;est pourquyoi Napoleon disait qu’ on peut tout faire avec la baionette, sauf s’asseoir dessus. Le peuple aura toujorus le dessus. Ne me parlez meme pas de transmission de pouvoir au petit frereq qui veut saprofiter. Lui- lele il a vu que le grandfere est arme, pourtant ya pas rakire entre lui et le peuple mais le peuple s’ en djaba. Donc, s’ il est malin, il n’a qu’ a se tenir tranquile car le povuoir moderne n’est pas un pouyvoir traditionnel mossi. Et meme la- ca ne se transmet pas de frere en frere mais de pere en fils.

  • Le 19 juillet 2012 à 07:23 En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    merci JOURNALISTE en tout cas si rient n’est fait d’ici là ce sera la siry. c’est sure, on est même prêt.

  • Le 19 juillet 2012 à 13:11, par Le patriote En réponse à : TROUBLES A BOUSSOUMA, OUAHIGOUYA, BOBO, … : L’Etat a-t-il les moyens de restaurer son autorité ?

    Très bel article ! Vraiment félicitations à vous Mr Ouédraogo. Pour une fois qu’un mossi dit quelque chose de vrai sensé et bon (rire). Vous avez depeins la situation actuelle au Faso avec tant de professionnaliste qu’on aimerait vous lire assez souvent. Envoyez une copie de l’article à la présidence pour que BC puisse prendre le pouls de la véritable situation de son pays et qu’il sache que nous (la jeunesse du B.F) sommes entrain de bouillonner au plus profond de nos entrailles ; mais que la révolte est proche.
    A bon entendeur, salut !
    N.B : Webmaster pardon laisse passer, tu as trop filtré mes messages ces derniers temps.

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