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Vision Express sur… : Les pesanteurs culturelles des rapports parents - enfants

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 22h55min

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Quelques ethnies exceptées, l’enfant porte toujours le nom de son père. Il est de ce fait, une « propriété » du père malgré la douleur d’enfanter. La femme selon nos traditions, n’a pas de droit sur ses enfants. Elle a seulement le droit d’éducation. Mais pas celui de décider quand il s’agit d’une situation importante concernant son enfant. Avec l’évolution des mentalités consécutive à l’influence d’autres cultures, des mères sont maîtresses dans certaines familles. Surtout quand le mari est financièrement « tapi ». Dans ces conditions, tout part de la femme et revient à elle. Cette façon de faire n’est pas africaine.

Un père reste le « Dieu » de ses enfants. Il doit (selon les cas) consulter son épouse. Mais force est de reconnaître que le dernier mot lui revient. Malheureusement, des enfants contribuent à tordre le cou à cette culture en Afrique. Il suffit que maman soit nantie. C’est tant pis pour le père. Notre culture est toujours celle du père biologique. C’est lui qui est notre référence. Jamais une mère ne pourrait démentir cette culture. Une maman, c’est une conseillère, une guide pour la réussite de ses enfants. Et non une dirigeante pour ce qui concerne les décisions. Autrefois, la mère africaine referait toujours ses enfants à leur père, ou à défaut, à leurs oncles.

La philosophie de cette culture étant la même partout en Afrique. « L’enfant est une partie du père ». C’est pourquoi, quand il s’agit d’unir (mariage) deux enfants, la famille paternelle est toujours maître de la situation. Les oncles maternels sont certes informés. Mais seule la famille paternelle décide et rend compte. Là encore, des mères imbues de leur personne, font tout selon leur gré. Parce que le père des enfants n’a pas les moyens financiers. Tous les enfants qui encouragent leur mère dans cette façon de faire, doivent revenir à la raison. Nous sommes Africains et nous avons nos réalités culturelles.

Si ailleurs, la société ne tient pas compte de ces détails, ici en Afrique, nos communautés sont assez attachées à cette culture. Jamais nos parents et proches ne tolèrent le « port du pantalon » dans les foyers par nos épouses. Autrement dit, en aucun cas, une femme ne doit jouer le rôle de chef de famille. Comme une locomotive, le père demeure le moteur selon nos réalités. Je suis d’avis que tout bon mari doit demander le point de vue de sa conjointe quand il le faut. Mais aussi, il doit pouvoir décider malgré son opposition quand il s’agit d’une situation qui ne donne pas l’occasion de concertation. C’est cela un père de famille à l’africaine. L’Afrique continent des mythes et de la sorcellerie. C’est sur ce sujet que va porter notre vision du mercredi prochain.

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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