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Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 23h01min

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Le 16 avril 2009, l’Assemblée Nationale du Burkina Faso a adopté une loi qui fixe un quota de 30% au profit de l’un et de l’autre sexe aux élections législatives et municipales. A l’approche des élections couplées du 2 décembre prochain, cette mesure passionne et divise les Burkinabè. Pour nourrir la réflexion, il est intéressant de camper les positions des unes, des uns et des autres sur la question et de faire quelques commentaires.

L’idée de quotas a pour but de prendre en compte et d’améliorer la représentation, c’est-à-dire le poids numérique d’un ou de plusieurs groupes minoritaires dans un domaine ou une organisation donné-e. Le principe de quotas est défendu par les Nations Unies qui considèrent que la « masse critique », c’est-à-dire la proportion de représentation qu’il faut pour qu’un groupe minoritaire puisse constituer une force et défendre ses intérêts au sein d’une organisation est de 30 % (quota de 30 %). Les quotas peuvent être basés sur la race, le sexe, la religion, la langue, l’ethnie, la région, etc.

Appliqué à la participation politique, le quota basé sur le sexe est une mesure formelle ou informelle de discrimination positive qui garantit la présence du sexe insuffisamment représenté, donc des femmes, dans différentes instances politiques selon un certain pourcentage. Au Burkina où la participation politique des femmes reste faible (15,3% députées et 6,1 de mairesses aux dernières élections), la loi adoptée permet, si elle est appliquée, de garantir au moins la présence de 30% de femmes sur les listes des personnes candidates aux élections législatives et municipales (par exemple au moins une femme s’il y a trois personnes candidates ; trois femmes s’il y a 10 personnes, etc.) Selon la loi, les partis qui ne respectent pas cette disposition perdent 50 pour cent du financement public pour les campagnes électorales et ceux qui auront atteint ou dépassé le résultat de 30% d’élus de l’un ou l’autre sexe, bénéficient d’un financement public supplémentaire.

Des principaux arguments avancés au Burkina Faso

De façon globale, les femmes comme les hommes sont partagé-e-s sur la question. Et les femmes qui se sont battues pour se faire une place au soleil ne sont généralement pas d’emblée pour le système de quotas.

Les partisanes et les partisans de la loi

Pour ces personnes,

• La Constitution burkinabè consacre l’égalité entre les hommes et les femmes. Les femmes sont électrices et éligibles au même titre que les hommes. La participation politique des femmes à la vie politique est donc un droit et le gouvernement se doit de prendre toutes les dispositions pour le garantir ;
• La loi sur les quotas permet au pays de se mettre en conformité avec les instruments internationaux qu’il a ratifiés, notamment la Convention sur toutes les Formes de Discrimination à l’Égard des Femmes (CEDEF) ;
• Les femmes ont, en raison de leur socialisation et expérience du quotidien, d’autres compétences, interprétations et besoins. De ce fait, leur plus grande participation à l’exercice du pouvoir l’enrichira et lui permettra de répondre aux critères de démocratie, notamment à ceux de liberté, d’équité et de justice.

Les opposantes et les opposants à la loi

Les principaux arguments de ces personnes sont :

• Le système des quotas a un caractère humiliant. On ne saurait réserver un pourcentage inférieur à 50 %, soit 30% pour les femmes, alors que plus d’un Burkinabè sur deux est une femme. Il faut aller à la parité, c’est à dire 50% ;
• L’humiliation réside également dans le fait qu’on a le sentiment que le pouvoir est donné aux femmes alors qu’il doit se conquérir, être mérité. Le principe de quota développe la médiocrité ;
• Le Burkina Faso est un pays avec un grand pourcentage d’analphabètes et il est difficile de trouver, surtout en milieu rural, 30% de femmes avec un minimum de formation intéressées par des postes législatifs et municipaux ;
• En imposant un quota de 30%, les politiciens, pour bénéficier du financement prévu dans le cadre de l’application de la loi et pour échapper aux sanctions prévus en cas de manquement, vont présenter des femmes, mais en positions non éligibles. Ce seront des femmes en queue de listes, des « femmes alibis », des « femmes fleurs » ;
• Même si quelques femmes étaient placées en positions éligibles, ce seront des femmes que les caciques des partis politiques « maîtrisent » ;
• Le pourcentage de 30% pourrait devenir un « plafond de fer », un seuil infranchissable ;
• Imposer un quota de 30% de femmes sur les listes électorales, c’est imiter l’Occident. Or il faut éviter de copier l’Occident,
• Etc.

Des constats sur le terrain

• La situation d’analphabétisme de façon générale et de celle des femmes en particulier a évolué positivement avec les années au Burkina Faso. Ainsi que l’a relevé la députée Véronique Kando que j’ai interviewée en 2007, on ne saurait invoquer le bas niveau d’instruction des femmes burkinabé pour expliquer leur faible représentation en politique. Le Burkina compte nombre de femmes formées dans nos universités nationales, européennes et américaines. Le fait qu’il y ait seulement en 2012, 4 femmes sur 33 ministres, soit 12% doit être expliqué par les grands enjeux complexes, voire compliqués du champ politique et non par le peu de nombre de femmes qualifiées ou intéressées par le métier politique. Au sein du gouvernement les femmes et les hommes ont sensiblement le même bagage éducationnel.

• Les partis politiques prétextent plus souvent le manque d’expérience, l’analphabétisme et la timidité des femmes pour les écarter des postes de responsabilités, alors qu’on permet aux hommes de surmonter ces limites par l’exercice du pouvoir. Ce qui met en lumière le fait que la société est plus exigeante à l’égard des femmes que des hommes. Il convient même d’ajouter que le pouvoir concédé aux hommes crée l’illusion de leur compétence, c’est-à-dire que la parole de certains hommes politiques fait autorité non en raison de son contenu mais parce que ces personnes occupent une place privilégiée. Autrement dit, certains hommes qui ont le pouvoir ne l’ont pas parce qu’ils sont compétents (plus que les femmes), mais sont compétents parce qu’ils ont le pouvoir.

• Différents témoignages indiquent que la directive informelle du CDP sur les quotas a eu un impact positif sur l’accès des femmes aux postes électifs, surtout à ceux de conseillères. Il n’a pas encore été démontré que les femmes qui ont pu avoir la main au gouvernail grâce à cette disposition, aient des difficultés particulières pour assumer les fonctions confiées à la personne édile au Burkina.

• En matière de transformation des rapports sociaux de sexe et singulièrement de promotion des droits des femmes, les analystes et personnes observatrices de la scène politique burkinabé sont unanimes à reconnaître que c’est la révolution d’août 1983 qui a ouvert la porte politique aux femmes en imposant leur présence dans les structures révolutionnaires. Plusieurs femmes politiques (ministres, anciennes ministres, députées, gouverneures, mairesses et conseillères) que j’ai rencontrées en 2007 ont souligné le fait que c’est plus facile pour les femmes, en raison des différentes pesanteurs socioculturelles, d’être nommées que d’être élues. Une volonté politique qui impose des normes coercitives est donc indispensable pour propulser des progrès ;

• Et cette volonté politique forte qui invite les femmes à prendre part à la gestion de la cité atténue le sentiment de malaise que certaines éprouvent face à l’ambition et à la compétition. Les différentes sociétés burkinabé attendent des femmes qu’elles soient des égéries et non des guerrières. La constitutionnalisation de la participation féminine oblige aussi les hommes à faire de la place (méritée) aux femmes sans qu’il y ait trop de « casse » pour le bonheur de nos familles.

• Enfin, que l’on soit pour ou contre le principe de quota en politique, nul-le ne saurait méconnaître le machisme de la société burkinabé. Nos valeurs traditionnelles consacrent la préséance de l’homme sur la femme. Cette loi sociale fondamentale a, entres autres conséquences, la non reconnaissance des mérites des femmes et le peu de considération accordé à leur parole. Dès leur jeune âge, les femmes au Burkina sont éduquées pour servir et non pour être en avant comme l’exige le métier politique. Le statut social accordé aux hommes, notamment à ceux mariés explique que le Président de la République, lui-même, prend le soin d’informer des époux avant de nommer leur femme, ambassadeure ou ministre, précaution qu’il ne prend pas auprès des épouses des ambassadeurs ou des ministres hommes.

La loi sur les quotas est donc un instrument juridique pour corriger les inégalités structurelles dont sont victimes les femmes ainsi que les préjugés qui les frappent. Permettre aux femmes, par des mesures constitutionnelles, d’exercer le pouvoir politique développe leur confiance et estime en soi. Le cas de la mairesse Véronique Somé-Somé est illustratif à cet égard. Élue conseillère en 2006, elle a voulu désister en faveur de son colistier et oncle. Pourtant, portée à la tête de la commune de Dano, elle fut, avec le soutien actif de son époux, en quelques mois, à l’origine de suffisamment de réalisations pour mériter le titre de meilleure personnalité politique 2008 de la région de l’Ouest. Aujourd’hui, il ne vient plus à l’idée de Somé-Somé de quitter la politique. « Même si je ne suis pas allée loin dans les études, je sais que je peux faire des choses comme celui qui a des diplômes universitaires » dit-elle.

Des améliorations à apporter à la loi

Des organisations des femmes, de la société civile et nombre d’analystes ont relevé des insuffisances de la loi sur les quotas en matière d’une promotion significative de la participation politique des femmes au Burkina.

La loi concerne, en effet, uniquement les fonctions électives. Or, pour être efficace, il faudrait, d’un côté, qu’il y ait un encadrement dans l’établissement des listes de manière à ce que les femmes soient placées en position éligible. Il faudrait donc qu’il y ait obligatoirement une alternance entre les deux sexes. De l’autre côté, il est essentiel d’étendre la loi aux fonctions nominatives. Tout se passe comme si les législatrices et les législateurs avaient emménagé un îlot très confortable pour les personnes qui détiennent le pouvoir de nomination (Président, Premier ministre, ministres) et particulièrement pour Blaise Compaoré dans lequel ils sont libres de s’entourer ou non de quelques égéries.

En conclusion,

Malgré leurs insuffisances et les difficultés rencontrées pour leur application, les instruments juridiques à caractère coercitif telle la loi sur les quotas, peuvent s’avérer importants pour construire une société burkinabé plus équitable, où femmes et hommes travaillent côte à côte en vue de bâtir un développement durable. La loi sur les quotas en faveur de l’un et de l’autre sexe est une mesure transitoire nécessaire !

Je voudrais aussi dire humblement à chaque burkinabé de sexe masculin, mon père, mon frère, mon époux, mon fils, etc., que quand on parle de promotion de droits des femmes, il ne s’agit pas uniquement des droits de Fanta votre femme, c’est à dire la fille d’autrui que vous avez épousée ou allez épouser : une femme que la tradition considère comme étrangère et qui vous doit soumission ; une femme dont vous avez peur qu’une fois émancipée, elle échappe à votre contrôle. Cette lutte concerne aussi les droits de Aïcha, de Sandra, de Karine ou de Mariam, votre fille pour qui, vous travaillez ou allez travailler très dur pour lui assurer une éducation de qualité ; votre fille pour qui, vous souhaitez une visibilité tant au niveau national qu’international.

Dr Lydia ROUAMBA
Palingwinde@hotmail.com

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2012 à 19:28 En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Moi je préfère avoir des élu(e)s honnêtes et donc votre histoire de quota je m’en fiche complètement car j’aurai adhéré si les élues femmes étaient plus intègres que les hommes mais malheureusement il s’est avéré que les femmes politiciennes sont aussi des grandes délinquantes comme à Boulmiougou et ailleurs.Donc avant de commencer à parler de quota,commençons à parler de la moralisation de la vie publique

  • Le 17 juillet 2012 à 19:37 En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Bravo Mme Rouamba ; vous m’avez coupé l’herbe sous les pieds car moi-même je voulais attirer l’attention des gens sur ce problème à l’approche des législatives et municipales. Il faut que les partis placent 30% de femmes sur les listes, mais qu’au final il y ait 30% d’élues dans leur parti ; sinon c’est de l’arnaque.
    Merci de rappeler aux amnésiques que c’est la révolution qui a plus fait pour les femmes burkinabè. Enfin, oui, il faut que les hommes s’impliquent dans ce combat et je suis d’accord pour les quotas, si on ne fait rien, il n’y aura rien. Ceux qui parlent d’humiliation sont ceux-là mêmes qui ne veulent rien lâcher

  • Le 17 juillet 2012 à 22:51 En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    ENCORE CETTE HISTOIRE DE QUOTAS.SI HOMMES ET FEMMES SONT EGAUX POURQUOI ENCORE FAIRE DES QUOTAS POUR FAVORISER L’AUTRE ?

  • Le 18 juillet 2012 à 08:00, par Nongba En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Suposons que nous ayons 50% de femme et 50% d’hommes qui se revèlent etre 50% de malfrat(es). On fait quoi ? Je crois que notre problème est de vouloir singer betement l’occident.

    Je suis croyant, mais ce n’est pas ce qui m’influence. L’homme et la femme sont complémentaires. Il ne s’agit donc pas d’une question de statistiques. Dieu a créé la femme pour qu’elle fasse mieux certaines choses que l’homme et vis-versa. Il faut juste que les gens soient honnetes et jouent leurs roles. Dire que l’homme et la femme sont pareillent et traduire leurs relations social en simple équations statistiques c’est aller dans le décor, et cultiver une rivalité entre les sexes, c’est dailleurs ce qui fait balancer les couples actuellement. Ne perdons pas une : l’homme ou la femme appartiennent à la société et ont chacun un role complémentaire à jouer. Cultivons plutot la bonne gouvernance, l’honneteté, l’amour du prochain et le patriotisme. C’est ce qui est entrain de foutre le camp du burkina.

  • Le 18 juillet 2012 à 08:23, par Le Zoung En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    "Dieu distingue l’homme et la femme sans les séparer, il les unit sans les confondre. L’occident va séparer l’homme et la femme pendant 5 000 ans avant de chercher à les confondre pour le pire de la condition féminine". Laurent BADO

    "La femme occidentale a subi un calvaire de 50 siècles pour se voir promue au rang de gadget dans la société de consommation". Laurent BADO

    "L’occident a mis des siècles pour arriver à l’égalité de droit et non de fait de la femme avec l’homme. Mais la lente évolution intervenue n’a eu pour résultat concret que de changer la femme de prison.
    En effet au-delà des apparences la femme occidentale émancipée n’a été hissée qu’au rang de gadget dans la société : son vagin est dévalorisé, son clitoris est promu, l’amour lesbien est exalté ! Du coup la femme paie pour la destruction de la cellule familiale et pour l’abaissement de sa dignité native". Laurent BADO

    "Avec le principe d’égalité, l’homme et la femme ne regardent plus dans la même direction, mais face à face : comme il n’y a plus personne pour exercer l’autorité dans le groupe, comme il y a deux capitaine dans le bateau, le couple devient au pire un groupement d’intérêt économique, au mieux une vulgaire structure d’éducation des enfants ! Dans les deux cas, la famille est fragilisée, évolue dans une atmosphère constante de champ de bataille en raison des égoïsmes individuels exacerbés par l’égalité". Laurent BADO

    "Ce n’est pas en plaçant les deux pédales du vélo dans la même direction, au même niveau, qu’un champion cycliste battrait des records" ! Laurent BADO

    Toutes tentatives de développement de nos sociétés qui ne tiennent pas compte de nos réalités et nos cultures sont veines. A bon entendeur salut !

    • Le 18 juillet 2012 à 19:05 En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

      Si ce n’est Bado lui- meme, c’est donc un (B)ADOrateur. Bado a outes les genes d’ un dictateur avc son langugae flamboyant et sans base. On ne sait pas ou l a fait ses recherches sur la condition feminine europeenne. Bado, vous etes un chercheur, du moins, je veux le croire. Alors, donnez - nous vite les sources de vos allegations. Si c’est vos impressions, vus les gardez pour cvous meme.

      Gemisseur Jeremeie.

  • Le 18 juillet 2012 à 08:40, par Atila En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Bonjour
    Cette loi sur les quotas n’est pas démocratique. Les femmes compétentes et méritantes vont occuper des postes de responsabilité. Combien de femmes sont présidente, ministre, député ou DG sans avoir eu à passer par une loi sur les quotas. le Burkina gagnerait à privilégier la compétence plutôt que le genre

  • Le 18 juillet 2012 à 09:46, par Désiré En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Pendant qu’on y ait, voyez l’appel aux différentes candidatures pour être DG des sociétés d’Etat, combien de femmes ont osé déposé leur candidatures. Je m(attendais à voir au moins les 30% de candidatures feminines pour réaliser le bienfait de la loi portant QUOTA ; Malheureusement j’ai été déçu de constater que les canditaures feminines étaient inexistantes ; si elles sont compétentes pourquoi ne se sont elles pas massivement présentées aux postes de DG ? Allez compétir à armes égales au lieu de quémander des postes de nominations ou des postes électifs.

  • Le 18 juillet 2012 à 10:55, par Amon En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Pas tant que ca ! Je rappelle que la loi ne vise pas les femmes seulement mais les deux sexes. Mais ce qui marrant c’est que les femmes en ont fait un joyau. Pourquoi une telle loi ? La politique ce sont des idées. On a des convictions que souhaitent voir réaliser.
    Pour cela il faut convaincre les citoyens. Donc il n’est pas donner à tout le monde de le faire. D’ailleurs nous ne pouvions tous faire de la politique. J’aurai pu comprendre aisement une loi sur l’éducation massive des filles que ces textes de complaisance. Puisse qu’il faut être lettré pour faire de la politique.
    Si une femme juge qu’elle est a mesure de faire de la politique, qu’elle le fasse. Mais on a pas besoin de lui octroyer ça sur un plateau.
    Les hommes doivent serrer leurs ceintures car c’est un avertissement .je parie qu’à l’allure où vas les choses,on votera une loi pour le quotas des hommes spécifiquement.

  • Le 18 juillet 2012 à 11:44, par Gaanda En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    J’ai peur pour notre pays deja dans la visée du cyclone de l’instabilité.On n’est pas loin des reclamations des differentes confessions en fonction de la proportion de leurs fidèles dans la population burkinabè.Si selon le dernier rescensement nous représentons 95%,de la population ; alors nous l’exigeons également au gouvernement, à l’assembée, parmi les gouverneurs,les DG des sociétés d’Etat....Le vrai debat c’est l’analphabetisme, la pauvrété des masse laborieuses.

  • Le 18 juillet 2012 à 14:29 En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    La loi n’est pas mauvaise en soi. Si telle est l’idée qu’aucun des deux sexes soit lésé lors les élections, il conviendrait à mon avis que le nombre de député soit divisé en deux pour homme et femme et que chaque groupe gère sa liste électorale. Les femmes désignent leurs députés et les hommes les leurs. Mon avis se justifie simplement dans l’application de la loi. Il faudrait à tout prix éviter la prostitution politique. Des femmes sont placées sur les listes par complaisante et non sur la base de leur compétence.

  • Le 18 juillet 2012 à 16:12, par popol En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    pff...

    ce qui interesse les burkinabés c’est plus l’intégré et leur vraie developpement !

    les histoires de quotas etc...sont de debats pour le moment hors sujet !

  • Le 19 juillet 2012 à 19:46, par bedjan En réponse à : Loi sur les quotas aux élections législatives et municipales : une mesure qui passionne et divise les Burkinabè

    Vous savez quoi ?? : CELA N’A AUCUNE INCIDENCE SUR LE POUVOIR D’ACHAT D’UN MENAGE BURKINABE !!!alors discutons de problemes réels et concrets dont les solutions peuvent ameliorer le quotidien du bas peuple : corruption, justice , education, accès aux structures de santé,bonne gourvernance, assainissement des finances publiques, education a une citoyenneté responsable......etc ...etc............
    tous ces verbiages autour de la femme font que certaines comprennet mal ou trop !!!en temoigne la frequence inquiétante des divorces !!!!
    CROYEZ VOUS QUE C’EST UNE QUESTION DE QUOTAS SUR DES LISTES ELECTORALES QUI PREOOCUPENT LES FEMMES DE KANKALABA, de NAKO, DE TIEBELE, DE OUARKOYE, DE SEBA, DE NAMOUNOU,DE NABADOGO, DE RAMATOULAYE DE ZABRE........... ETC........?????? eh bien nooooooon !!!! c’est plutot question d’accès a l’eau , au moulin a l’ecole et au csps pour leurs enfants !!!!!

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